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La mesure de la rentabilité, outil de croissance de l'entreprise

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par Eddie MIHIGO Kaserere
Université évangelique en Afrique - Licence en sciences économiques 1996
  

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CHAP. IV. RENTABILITE ET CROISSANCE

IV.1. L'IMPACT DE LA RENTABILITE SUR LA CROISSANCE

La rentabilité conditionne l'avenir de l'entreprise et permet de distinguer les entreprises selon qu'elles ont une forte croissance potentielle, une croissance moyenne ou qu'elles sont en déclin.

La rentabilité est un moyen de croissance de la firme; toute entreprise non rentable ne peut se développer.

La croissance est le processus d'accroissement de la taille de la firme. Celle-ci peut être mesurée par des critères de stocks (actifs immobilisés, actifs totaux, capitaux propres, ...) soit par des critères de flux (valeur ajoutée, cash-flow, chiffre d'affaires, ...).

Certaines entreprises dégagent une rentabilité trop faible mais décident d'investissements importants dans l'espoir d'une meilleure rentabilité. Pour ces entreprises, nous avons de capacité d'autofinancement très faible, voire négative, des investissements financés par emprunts. Cette situation est dangereuse et la situation de l'entreprise est déséquilibrée.

Certains secteurs sont caractérisés par une activité cyclique. Pendant quelques années, la croissance peut être élevée et la rentabilité forte et ensuite la croissance se ralentit et la rentabilité diminue. Ce caractère cyclique ne doit être négligé, ni dans la gestion de l'entreprise, ni dans l'appréciation de la situation financière de l'entreprise.

En particulier, les investissements ne doivent pas être décidés en considérant la capacité d'autofinancement des années fastes, mais en anticipant également les ralentissements d'activités, de façon à éviter d'alourdir les charges fixes et de mettre en danger la pérennité de l'entreprise.

IV.2. PHENOMENE DE LA CROISSANCE CHEZ LES Ets OLIVE

En ce qui concerne notre étude, nous utiliserons, pour mieux appréhender le phénomène de la croissance des Ets OLIVE, les indicateurs investissements et le chiffre d'affaires.

IV.2.1. Le chiffre d'affaires

Le chiffre d'affaires est un élément essentiel de l'appréciation du dynamisme commercial d'une entreprise en ce qu'il demeure la mesure de flux créateur de l'enrichissement. Une entreprise dynamique doit être en mesure d'assurer la croissance de son chiffre d'affaires en tant qu'instrument d'analyse de la rentabilité de l'entreprise, l'enrichissement le plus important en dehors des autres produits.

L'insuffisance du chiffre d'affaires peut résulter de l'inadéquation du produit au marché, d'une contraction globale de celui-ci, d'une qualité insuffisante, du manque de dynamisme commercial, etc.. Le manque de rentabilité qui s'en suit entraîne une capacité d'autofinancement insuffisante par rapport aux investissements en immobilisations et/ou en actifs circulants.

L'entreprise entend, par la vente de ses produits ou de ses services, en obtenir une contre-partie monétaire (le chiffre d'affaires).

IV.2.2. Investissement

L'investissement constitue l'échange d'une satisfaction immédiat et certaine à laquelle on renonce contre une espérance que l'on acquiert et dont le bien investi est le support.12(*)

L'investissement se traduit donc toujours par une ponction sur les ressources de l'économie qui, distraites d'une utilisation immédiate, seront affectées à accroître la production future.

L'investissement engendre deux flux financiers : l'un instantané (l'investissement lui-même et ses coûts annexes) ; l'autre progressif (le rendement des biens de production nouvellement acquis).

Les engagements d'investissement ne sont pas des opérations à classer dans l'exploitation courante, et qu'ils sont financés, non par des capitaux d'exploitation, mais par des capitaux stables, dits permanents.13(*)

L'effet de l'investissement sur la dépense globale n'est pas égal au montant du capital investi. C'est la théorie du multiplicateur (Keynes, Kahn, ...) qui a montré qu'un investissement additionnel de 1 NZ entraînerait un revenu supplémentaire de k NZ ; k étant le multiplicateur défini par la formule suivante :

1

k = ------------------------------------

1 - propension marginale à consommer

*     12 P. Masse cité par Gérard ALFONSI, Paul GRANDJEAN,

op. cit.

*     13 Gérard ALFONSI, Paul GRANDJEAN, op. cit.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand