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Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo

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par Franck MBEMBA MALEMBE
Université Chrétienne Cardinal Malula (ex. ISPL) - Licencié en gestion et commerce international 2008
  

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II.1.3. LES INFRASTRUCTURES DES TRANSPORTS

Le réseau de transport est constitué de 16 238 km de voies navigables, de 5 033 km de voies ferrées qui datent pour l'essentiel de l'époque coloniale, de 145 000 km de routes nationales et régionales et des pistes secondaires rurales, de 7 400 km d'axes urbains et de 270 aéroports répartis sur l'ensemble du pays, dont 5 aéroports internationaux (à Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Goma et Gbadolite).

La R.D.Congo est un pays semi-enclavé du fait qu'en plus de la faible densité de ses réseaux de communication (0,074 km de voies de communication au km².), elle ne possède qu'une façade maritime, sur l'océan Atlantique, de 37 km.

Pour un pays aussi vaste (2 345 000 km²), les infrastructures jouent un rôle majeur. La situation du système des transports en République démocratique du Congo est désastreuse. La réalité de la situation se traduit par une insuffisance totale de l'offre des services de transports, accentuée par le mauvais état des infrastructures de transports et par une non-satisfaction chronique de la demande.

Le réseau de transports n'offre plus aux secteurs économiques les infrastructures et les services qui favorisent les échanges de toute nature et qui améliorent la mobilité des personnes et des biens. Cette carence constitue un obstacle majeur au développement économique, entrave les échanges commerciaux, et restreint l'accès des populations aux services sociaux de base.

D'importants partenariats avec la République populaire de Chine sont annoncés en septembre 2007. Ceux-ci concernent notamment la complétion est-ouest du réseau ferroviaire, et qui verrait la création d'une ligne continue entre Matadi (Bas-Congo) et Sakania (Katanga). La route Kisangani - Kasumbalesa (frontière avec la Zambie) serait à réhabiliter. Le tronçon Lubumbashi - Kasumbalesa deviendrait une autoroute, bien que la route nationale ait été déjà refaites récemment. Dans le même registre, les investisseurs brésiliens vont aussi dans le même sens que les chinois.

II.2. LA MONNAIE ET L'INFLATION
II. 2. L. LA MONNAIE

L'économie congolaise est fortement dollarisée. L'évolution du taux de change entre le dollar américain et le franc congolais influence en grande partie l'activité économique du pays, en transmettant des signaux crédibles sur l'état de santé de l'économie congolaise. Ainsi, l'un des objectifs de la politique monétaire est de maintenir la stabilité de la monnaie nationale, tout en palliant les dérapages budgétaires, dans le but de maintenir la stabilité macro-économique.

Tableau 2 : opérations financières de l'Etat (en pourcentage du PIB)

Le début de l'année 2007 a été marqué par d'importantes fluctuations du franc congolais. Ces mouvements ont conduit à une certaine imprévisibilité de l'évolution future de sa valeur et, de ce fait, à l'incertitude et à la méfiance. Ce climat a nui à l'efficacité des politiques macro-économiques et à la croissance économique.

Le taux de change s'est déprécié de 10.5 pour cent entre janvier et février 2007, en partie à cause du creusement du déficit public, intégralement financé par la planche à billets à hauteur de 28 milliards CDF. Par la suite, la BCC (Banque centrale du Congo) a mené une politique prudente et restrictive qui a conduit à une forte appréciation du franc, et lui a permis de dégager des excédents monétaires à concurrence de 76 milliards CDF. Ainsi, elle a pu intervenir pour compenser les dommages de la politique budgétaire restrictive, et injecter dans l'économie une quantité de liquidité nécessaire au bon déroulement des transactions. C'est pourquoi le taux de change s'est stabilisé durant la deuxième partie de 2007, avant de se déprécier en fin d'année et au début de 20089(*).

L'inflation a évolué parallèlement au taux de change jusqu'en août. Pendant cette période, la reprise de l'inflation était liée au dysfonctionnement du marché des biens, et à l'application de certaines mesures d'ordre fiscal. Les services étatiques procèdent désormais à une vérification sévère - avant embarquement - des marchandises à destination de la RDC. Cela entraîne une hausse des coûts ainsi que des prix de certains produits importés tels que les denrées alimentaires. En fin d'année, l'inflation a avoisiné le taux de 11.4 pour cent.

La dimension du secteur bancaire est toujours réduite. En effet, depuis que la restructuration a été engagée, certaines banques ont été liquidées et d'autres sont en cours de liquidation. Pour augmenter la bancarisation, la BCC vient d'agréer une nouvelle banque (Ecobank), et elle poursuit les discussions avec cinq autres groupes. Actuellement, le secteur compte 11 banques, et le total des actifs qui atteignait 780 millions USD en 2006 et 480 millions en 2005, a franchi la barre de 1 milliard USD en septembre 2007.

Ces actifs sont essentiellement constitués par les réserves liquides (plus de la moitié du bilan). Les encours de crédits forment un poste relativement peu important, mais leur part ne cesse d'augmenter depuis deux ans. Du côté du passif, les ressources à la clientèle dominent largement les autres postes, et sont essentiellement constituées de dépôts à vue en monnaie étrangère. Ceci caractérise un secteur financier peu développé.

Ces dernières années, les banques commerciales sont devenues beaucoup plus ouvertes aux PME (petites et moyennes entreprises), grâce à l'installation des institutions de micro-finance, notamment Procredit Bank (en 2005) et Afriland First Bank (opérationnelle en 2007). En 2008, la Banque africaine de développement et d'autres partenaires financeront l'installation d'une nouvelle institution de micro-finance dans le pays.

* 9 OECD : la politique monétaire de la RDC, in perspectives économiques en Afrique, BAFD, 2008

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams