2.2.1.1.3 Les canaux vapeur
d'eau
Les images «vapeur d'eau» représentent une
mesure du rayonnement infrarouge influencée par la vapeur d'eau dans
l'atmosphère. Cela permet de déterminer les zones sèches
et les zones humides.
Les infrarouges de longueur d'onde comprise entre 5um et 7,5um
sont particulièrement absorbés quand l'atmosphère est
riche en vapeur d'eau. Ce sont eux que le satellite Météosat
capte au moyen de son détecteur WV (Water Vapeur) sensible aux
énergies radiatives comprises entre 5,5 et 7,5um.
Lorsque l'atmosphère est pauvre en vapeur d'eau, ces
rayons infrarouges la traversent et parviennent au capteur WV de
Météosat Seconde Génération. Au contraire plus
l'atmosphère est chargée de vapeur d'eau moins ils la
traversent.
2.2.1.1.4 Apport du canal
HRV.
Il est clair que le canal Visible à Haute
Résolution HRV, représente une technologie très
poussée, avec un intervalle d'échantillonnage
amélioré de 1 Km [B4].
En comparant les différents canaux ci-dessous
Fig. 2.4 on constate une nette distinction entre la neige et
les nuages. Cela pourra nous être très utile pour la
détection automatique et la distinction entre les
phénomènes dans une image MSG.
A B C
Fig. 2.4 (A Météosat Canal IR ~ 5 km ,
B Canal VIS ~ 2.5 km, C canal HRV ~ 1 km) [I2]
2.2.1.2 L'albédo
Quand les rayons parviennent à la terre une partie de
l'énergie qu'ils transportent est déviée par les
différentes couches de l'atmosphère. Cependant l'autre partie
arrive à la traverser. Celle-ci est alors réfléchie par
les nuages ou par le sol. Ce qu'on nomme albédo est le rapport entre
l'énergie réfléchie et l'énergie incidente. Ce
rapport est fonction de la cible réfléchissante. Ainsi,
l'albédo de la neige (0.85) n'est pas le même que celui d'une
prairie (0.20). En moyenne, l'albédo de la terre est de 0.3 ce qui
signifie que 70% de l'énergie que nous recevons est absorbée (30%
est réfléchie) [B5].
Toute surface absorbe une partie du rayonnement incident pour
n'en réfléchir qu'une partie. Elle n'absorbe que les longueurs
d'onde qu'elle ne possède pas (Fig. 2.5). De plus, un rayonnement
solaire se compose de plusieurs longueurs d'onde (lumière
polychromatique). On peut donc émettre l'hypothèse qu'il suffit
de collecter les différentes longueurs d'ondes réfléchies
pour pouvoir déterminer, sur une zone donnée, la nature de
l'élément réfléchissant.
Fig. 2.5 méthode de reconstitution d'une image
[I3]
2.2.2 La composition
colorée.
Dans le cas ou on associe chacune des couleurs fondamentales
(rouge, vert, bleu) à un canal de la même image, il est possible
de visualiser plusieurs canaux simultanément. Cette opération
s'intitule: «composition colorée». L'utilisation de la couleur
ne provoque pas dans ce cas une transformation des valeurs des pixels.
L'interprétation des couleurs est donc possible.
Le résultat de la superposition des trois canaux et
donc de la combinaison des niveaux d'intensité des trois couleurs
fondamentales donnera une image en « vrais » ou en
« fausse » couleur, selon que la couleur fondamentale
associée à chaque canal correspond, ou non, à la zone du
spectre couvert par ce canal. Dans le cas d'une correspondance parfaite entre
les couleurs fondamentales et les canaux correspondants, on obtient une
composition colorée (Fig. 2.7) en vraie couleur, permettant de localiser
chaque phénomènes avec sa couleur tel quel apparaît dans la
nature (similitude avec une photo).
Composition RGB
|
Application
|
Temps
|
RGB1 (3, 2,1)
|
Végétation, neige, poussière, brouillard,
fumée
|
Jour
|
RGB2 (2,4r, 9)
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Nuages, convection, neige, brouilllard, feu
|
Jour
|
RGB3(2,3,4r)
|
Nuages, convection,neige,fumee,brouillard,feu
|
Jour
|
RGB4(10-9,9-4,9)
|
Nuages, convection, brouillard, feu, traverser des bateaux
|
Nuit
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RGB5(10-9,9-7,9)
|
Poussiere ,traverser des bateaux,
|
Jour/Nuit
|
RGB6(5-6,4-9,3-1
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Cyclone,TempeteConvective
|
Jour
|
Fig. 2.7 les différentes RGB. [I2]
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