CONFERENCE INTERAFRICAINE DES MARCHES
D'ASSURANCES (CIMA)
INSTITUT INTERNATIONAL DES
ASSURANCES
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
UNION - DISCIPLINE - TRAVAIL
LA NATIONALE D'ASSURANCES
IMPAYES ET RECOUVREMENT DES ARRIERES DE
PRIMES :
QUELLES STRATEGIES POUR UNE COMPAGNIE IARD DE LA
ZONE
CIMA (CAS DE LA COMPAGNIE NATIONALE
D'ASSURANCES) ?
Présenté par :
Sous la
Direction de :
ADOU constant saturnin
M. vassiriki KONATE
(17eme Promotion 2004-2006) (Chef comptable
et financier)
NOVEMBRE 2006
CONFERENCE
INTERAFRICAINE DES MARCHES D'ASSURANCES
INSTITUT INTERNATIONAL DES
ASSURANCES
REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
UNION - DISCIPLINE - TRAVAIL
LA NATIONALE D'ASSURANCES
IMPAYES ET RECOUVREMENT DES ARRIERES DE
PRIMES :
QUELLES STRATEGIES POUR UNE COMPAGNIE IARD DE
LA ZONE CIMA (CAS DE LA COMPAGNIE NATIONALE D'ASSURANCES) ?
Présenté par :
Sous la
Direction de :
ADOU constant saturnin
M. vassiriki KONATE
(17eme promotion IIA 2004-2006) (Chef
comptable et financier)
NOVEMBRE 2006
Les idées et opinions contenues dans
la présente étude engagent l'auteur, dans la mesure où
elles n'ont pas été référencées.
Aux artisans de paix.
REMERCIEMENT
A DIEU unique et omnipotent, toute notre gratitude
Nos sincères remerciements à Messieurs et
Madame
§ Dramane COULIBALY, Directeur Général de
la Compagnie Nationale d'Assurances,
§ André KOFFI, Directeur Technique
§ Ndeye Khady épouse, Directeur Financier
§ Vassiriki KONATE, Chef comptable sous la direction de
qui, cette étude a été menée
§ Jean Baptiste KOUAME, Directeur des assurances ainsi
qu'a tout le personnel de la Direction des Assurances de Côte
d'Ivoire.
Au personnel administratif et enseignant de l'Institut
International des Assurances de Yaoundé, notre témoignage et
reconnaissance.
Aux proches et amis, infiniment merci.
TABLES DES ABREVIATIONS
BICICI
|
BANQUE INTERNATIONALE POUR LE COMMERCE ET
L'INDUSTRIE DE COTE D'IVOIRE
|
CIMA
|
CONFERENCE INTER AFRICAINE DES MARCHES D'ASSURANCES
|
CNA
|
COMPAGNIE NATIONALE D'ASSURANCES
|
|
|
DPS 7000
|
DISTRIBUTIVED PROCESSING SYSTEM (SYSTEME DE TRAITEMENT DISTRIBUE)
|
IARD
|
INCENDIE ACCIDENT RISQUES DIVERS
|
|
|
OHADA
|
ORGANISATION POUR L'HARMONISATION EN AFRIQUE DU DROIT DES
AFFAIRES
|
|
|
PANE
|
PRIMES ACQUISES NON EMISES
|
|
|
PENA
|
PRIMES EMISES NETTES D'ANNULATION
|
|
|
PSAP
|
PROVISION POUR SINISTRES A PAYER
|
|
|
TTC
|
TOUTE TAXE COMPRISE
|
|
|
UEMOA
|
UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAIN
|
|
|
USAID
|
AGENCE AMERICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT
INTERNATIONAL
|
|
|
SOMMAIRE
INTRODUCTION P3
PREMIERE PARTIE : ARRIERES DE PRIMES,
SIGNIFICATION ET IMPORTANCE P6
CHAPITRE PREMIER : EXPLICATION ET ANALYSE THEORIQUE
DES ARRIERES DE
PRIMES
P7
CHAPITRE DEUXIEME : ARRIERES ET DONNEES STATISTIQUES DU
MARCHE IVOIRIEN
DE L'ASSURANCE
P13
DEUXIEME PARTIE : MECANISMES ET STRATEGIES
D'APUREMENT
DES IMPAYES
P22
CHAPITRE TROISIEME : LE TRAITEMENT PREVENTIF DES ARRIERES
P23
CHAPITRE QUATRIEME : LE RECOUVREMENT
P26
CONCLUSION
P40
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
RESUME
Notre étude sur « Impayés et
recouvrement des arriérés de primes : quelles
stratégies pour une compagnie IARD ? » a permis
d'identifier les principales causes au problème des
arriérés, dans le cas général des
sociétés d'assurances et spécifiquement dans le cas
Compagnie Nationale d'Assurances de Côte d'Ivoire. Il s'agit
principalement des causes internes aux entreprises elles mêmes à
prévenir les arriérés, depuis l'émission de la
prime jusqu'à son encaissement en passant par son traitement comptable.
Ces aspects du fonctionnement des sociétés ont occasionné
la croissance des taux d'arriérés qui s'est
avérée difficilement maîtrisable.
Nous appuyant sur des méthodes statistiques et
financières nous sommes parvenues à des résultats qui
confirment les hypothèses formulées.
En conséquence, des recommandations ont
été faites pour maîtriser et apurer les
arriérés, mais aussi pour corriger l'inefficacité du
recouvrement. Elles peuvent donc servir d'indications dans la résolution
du problème des arriérés des sociétés
africaines d'assurances et, en particulier celles de la zone CIMA.
ABSTRACT
Our study on "the unpaid ones and covering of postponed
premiums: which strategies for a company IARD? " ,allowed to identify the
principal causes with the problem of the arrears, in general case of insurances
companies and in the specific case of the National Company of Insurances of
Ivory Coast. It acts, mainly of the internal causes to the same companies they
to prevent the arrears, since the emission of the premium to its cashing while
passing by its accounting treatment. These aspects of the operation of the
companies caused the growth of the rates of late which proved not easily
controllable.
Supporting us on statistical and financial methods we arrived
to results which confirm the formulated assumptions.
Consequently, recommendations were made to control and audit
the arrears, but also to correct the inefficiency of covering. They can thus be
used as indications in the resolution of the problem of postponed African
companies of insurances and in particular those of zone CIMA.
INTRODUCTION
La réalité des
échanges a nécessairement créée
l'interdépendance des acteurs économiques. La relation
vendeur-client fondée sur le respect par chacun de ses engagements
contractuels, consiste pour le vendeur à la délivrance de la
chose vendue et pour le client au paiement intégral du prix convenu.
L'environnement concurrentiel implique par ailleurs l'octroi de
facilités de paiement et de crédit dans une perspective d'appel
ou de conservation de la clientèle. Cette pratique commerciale
n'échappe pas aux entreprises du secteur des assurances, lesquelles ont
vu s'accroître leur risque- client dans des proportions
insoupçonnées. Ce risque- client est dans sa nature, un
problème lié à la non perception entière de la
prime d'assurance.
La prime ou cotisation est ce
qu'il est convenu d'appeler le prix de la couverture d'assurances. C'est la
somme due par le souscripteur d'un contrat d'assurance en contrepartie de la
garantie accordée par l'assureur lorsque se réalise
l'événement aléatoire pour lequel le contrat a
été souscrit. Sa détermination et son calcul sont
fonctions de :
· paramètres techniques
· paramètres commerciaux
· (en incorporant les taxes.)
Elle est composée de la prime pure ; du chargement
de sécurité ; du chargement pour frais de gestion.
La prime pure : c'est le montant du sinistre moyen auquel
devra faire face l'assureur pour le risque. En d'autres termes c'est le prix
correspondant au coût moyen du sinistre. Mathématiquement, la
prime pure est égale à la charge annuelle probable des sinistres
divisée par le coût probable d'un sinistre.1(*)
Le chargement de sécurité : il s'ajoute
à la prime pure. Il permet à l'assureur de pouvoir
résister à la volatilité naturelle des sinistres.
Le chargement pour frais de gestion : Ces frais
comportent aussi bien les frais de gestion de sinistres et la
rémunération des apporteurs (agents généraux ou
courtiers)
Les taxes : elles s'ajoutent à la prime nette pour
donner la prime TTC2(*)
La prime ainsi définie est une prime entièrement
technique.
Cette prime est modifiée en fonction de la politique
commerciale de la compagnie d'assurances.
Théoriquement la prime commerciale devrait, en tout
état de cause, être entièrement encaissée sans
risque d'arriérés pour l'assureur. Mais dans la
réalité, cela n'est souvent pas le cas. En fait, une fraction
importante des émissions de primes reste impayée. Il se pose par
là même, le problème des arriérés
particulièrement significatif pour toutes les sociétés
d'assurances africaines du marché de la zone CIMA3(*).
Les chiffres publiés par la Conférence
Interafricaine des Marchés d'Assurances pour l'exercice 2004, donnent
en pourcentage des primes émises des sociétés non vie
49.42% d'arriérés, pour une progression de 11.30% mesurée
à partir de l'année précédente4(*).
Le cas de la Compagnie Nationale d'Assurance de Côte
d'Ivoire, société non vie, est préoccupant. Pour un
chiffre d'affaires de 1 789 milliards de FCFA (hors variation des PANE5(*) ) réalisé à
l'exercice 2005, seulement 455 millions ont été encaissés
soit 25.43% des émissions de 2005. La situation est d'autant plus grave
que sur 13 487 413 977 de FCFA représentant les
arriérés de tous exercices, seuls 1 277 770 483
FCFA ont été recouvrés, soit 9.47%sur l'ensemble des
arriérés.6(*)
L'enjeu consiste pour toute société
d'assurances à mesurer le risque- client, à identifier les
débiteurs et faciliter le recouvrement sur la base de méthodes et
techniques probant. Il s'agira de répondre à deux questions
essentielles.
En quoi les arriérés de primes
représentent-ils un problème préoccupant pour les
sociétés d'assurances et particulièrement pour celles de
la branche IARD7(*) ?
Quelles sont les solutions et voies d'aide à
l'apurement des créances clients ?
L'objectif général de cette étude est
de comprendre d'une part l'importance des arriérés de primes dans
la branche IARD et d'autre part trouver les stratégies et
mécanismes pour résorber les arriérés de
primes.
Quant aux objectifs spécifiques, il s'agira
de :
1-Mesurer les taux d'impayés dans les branches,
automobile, maladie, incendie et multirisques.
2-Définir des mécanismes d'apurement des
arriérés essentiellement axés sur le recouvrement amiable
et l'externalisation du recouvrement.
Dans le cadre de notre étude, il nous paraît
intéressant de tester les hypothèses suivantes :
H1 : Les arriérés de primes des
sociétés IARD sont principalement provoqués par le fait
des compagnies elles-mêmes.
H2 : Les portefeuilles automobile, maladie, incendie et
multirisques accroissent particulièrement les impayés.
H3 : La mise en place de procédure de recouvrement
à l'amiable conduit à l'efficacité de l'apurement des
primes arriérées.
Une telle réflexion appelle le recours à la
méthode d'analyse descriptive des données, à l'analyse
à partir de ratios financiers, mais aussi elle s'inspire de
l'expérience des entreprises en général et en particulier
des sociétés d'assurance, sur le traitement des impayés
clients.
En conséquence nous répartissons notre
étude en deux parties. La première, s'intéressera à
la signification et à l'importance de la notion des
arriérés de primes. La seconde, et la principale, fera des
suggestions d'amélioration du recouvrement des arriérés de
primes des entreprises d'assurances à travers le cas de la Compagnie
Nationale d'Assurances de Côte d'Ivoire.
PREMIERE PARTIE : ARRRIERES DE PRIMES
SIGNIFICATION ET IMPORTANCE.
La présente partie de l'étude portera d'une
part sur la compréhension de la notion d'arriérés de
primes, et ses principales causes et implications (chapitre premier); et
d'autre part à l'analyse descriptive des arriérés du
marché ivoirien de l'assurance (chapitre deuxième).
CHAPITRE PREMIER :
EXPLICATION ET ANALYSE THEORIQUE DES ARRIERES DE PRIME.
« L'assuré,
selon l'article 12 al.1 du code CIMA, est obligé de payer la prime aux
époques convenues ». Une interprétation de cet
article est que la totalité de la prime n'est pas obligatoirement
exigible à la souscription. Le paiement de la prime peut alors se
faire par fractionnement suivant un échéancier. Mais dans la
pratique, et bien souvent l'échéance n'est pas
respectée.
Quelles peuvent être alors, les raisons qui expliquent
les arriérés, et quels sont les paramètres financiers de
mesure des arriérés ?
Section1- Définitions et sources des
arriérés
Les arriérés sont
toujours un phénomène complexe résultant de la conjonction
de plusieurs facteurs. Les différentes analyses et études8(*) font apparaître plusieurs
causes.
1.1.1 Définitions
Plusieurs définitions
existent sur les arriérés de primes. Trois nous paraissent
importantes.
§ « Un crédit en impayé (ou
un crédit en retard) est un crédit sur lequel des remboursements
sont en retard.» selon le Calmeadow9(*).
§ Pour L'USAID10(*) les arriérés mesurent le pourcentage
d'un portefeuille de crédits à risque.
§ Des échéances d'impayés, ou en
retard, sont des remboursements dont l'échéance est
dépassée ; des crédits sur lesquels au moins un
remboursement est en retard (selon l'adapter de SEEP)11(*).
En résumé les arriérés sont des
sommes en impayées dont l'échéance est en retard d'au
moins un jour.
1.1.2 Causes des
Arriérés.
Les origines des arriérés de primes sont
diverses. Nous pourrions citer, L'environnement organisationnel et interne de
l'Institution ; Les facteurs économiques sociales et politiques.
a) L'environnement
organisationnel et interne de l'Institution
Le problème des arriérés résulte
dans la plupart des cas , non pas par le fait des mauvais clients ,mais bien
plus par les sociétés d'assurances qui n'ont pas su ou
prévu mettre en place une méthodologie de travail et de
prévention du risque d'impayés.
En effet, nombreuses sont les sociétés
d'assurances où il n'existe de politiques et procédures de
recouvrements clairement formalisés. A l'observation :
*Il n'y a pas de directives claires.
*Le recouvrement n'est pas systématique ou est
très peu suivi.
A ces observations s'ajoutent,
-La tacite reconduction des contrats
résiliés. En effet quand la société ne met
pas à jour l'information et n'exploite pas les demandes de
résiliation de ses clients, elle continue de croire à
l'effectivité de la prime produite par effet de la tacite reconduction.
Cela a pour conséquence d'augmenter « sans raison »
le chiffre d'affaires et bien entendu le niveau des arriérés.
-Compensation primes-sinistres non opérée
pour les gros courtiers. Par mandat donner par les sociétés
d'assurances, les courtiers règlent sur leur propre fonds des sinistres
pour le compte des compagnies, en retour le courtier retient le montant de la
prime collectée équivalent au montant du sinistre. Ce
mécanisme de compensation n'est malheureusement exploité à
temps par l'assureur qui continuera à croire à l'existence de
la créance sur le courtier.
-Le lettrage des primes non effectué à temps
réel. C'est un véritable problème pour les compagnies
au nombre desquelles la Compagnie Nationale d'Assurances de Côte
d'Ivoire. En effet, le lettrage c'est l'affectation informatique des primes
produites par les mandataires (agents généraux, courtiers, autres
intermédiaires) aux différents souscripteurs concernés.
Le système d'informations .L'information sur
la situation des arriérés telle que traitée par certains
logiciels n'est pas perçue et produite en temps réel. C'est le
cas par exemple du système DPS 7000,12(*) exploité par la CNA.
b) Arriérés
et contexte économique social et politique.
La concurrence de marché est aujourd'hui un
paramètre qui explique l'importance des arriérés. Dans une
stratégie de conquérir la clientèle et de la
fidéliser, les sociétés d'assurances n'hésitent
à pas offrir à crédit. Par ailleurs, la
paupérisation accrue des populations entraîne ses effets
indésirables sur la perception des primes. Le client non seulement ne
paye pas au comptant, mais ne règle pas dans les délais
convenus.
L'insolvabilité partielle ou totale du client est
une cause qui est très souvent rencontrée. En effet quand le
client est insolvable il doit normalement informer la compagnie pour la
résiliation, mais c'est le contraire.
L'environnement social marqué par la crise politique a
aussi des incidences sur le recouvrement des primes. Bien que les
sociétés ivoiriennes semblent résister aux effets pervers
de la crise politique, il est moins sûr qu'à long terme, elles
puissent éradiquer le taux actuel d'arriérés.
Section2- Paramètres de mesure des
arriérés
La mesure des
arriérés donne des signaux d'alerte sur le niveau
d'impayés des primes d'assurances. Ces paramètres qui ne sont
autres que financiers, facilitent la compréhension des
arriérés et en éclairent leur analyse. Nous aborderons
ici deux types de mesure des arriérés :
-Ratios de performance et qualité du portefeuille ou
ratio des taux d'arriérés
-Les mesures du portefeuille à risque qui comparent
l'encours des prêts non remboursés à temps à
l'encours total des prêts.
1.2.1 Ratios de performance et qualité du
portefeuille
Le taux d'arriéré
c'est le ratio des paiements en retards sur le total des primes émises
nettes d'annulations.
Taux d'arriérés = Primes en
arriérés
Primes émises nettes
d'annulations
Cet indicateur mesure le non encaissement des primes -
à percevoir en pourcentage des PENA13(*). Plusieurs ratios de mesure de la qualité du
portefeuille existent et permettent d'analyser les relations financières
nécessaires au diagnostic de la santé de la compagnie
d'assurances.
Quelques indicateurs de performance et de
qualité du portefeuille
Indicateurs
|
Ratio
|
Mesure
|
Portefeuille à risque classé par
ancienneté
|
Primes en retard ayant des versements en retard d'au moins
(1, 31,...) jours
Encours d'arriérés.
|
Combien pourriez-vous perdre si tous clients débiteurs en
retard cessaient de rembourser ?
Le classement par ancienneté permet de distinguer des
créances très risquées de celles qui le sont le moins.
Plus le risque est important plus le risque de non récupération
est élevé.
|
Taux d'impayés
|
Prime en retard
Encours d'arriérés.
|
Le non remboursement est-il fréquent ?mesure le
montant de la prime qui est due mais impayée.
|
Taux de remboursement
|
Montant remboursé (à jour et en retard) moins
remboursements anticipés
Total dû pour la période n+montant en retard des
périodes n-1
|
Compare le montant, remboursé au montant échu
attendu sur une période. Ne donne pas d'information utile sur les
performances de l'encours des arriérés.
|
Taux de recouvrement global sur la période
|
Montant recouvré pendant la période (P ou P+I)(*)
Montant de la prime pour la période (P ou P+I)
d'après les termes du contrat
|
Peut-être traité algébriquement pour
prévoir le taux d'abandon de créances. Fluctue de mois en
mois ; n'est significatif que sur une longue période.
|
Taux annuel d'abandon
|
Montant devenu irrécouvrable pendant la
période
Encours des arriérés moyens.
|
Coût annuel des impayés, qui doit être
compensé par une augmentation du produit des intérêts.
|
Source : aide
mémoire CGAP « mesure et contrôle des impayés et
calcul et fixation de Taux d'intérêt
1.2.2 Mesure du portefeuille à risque
(PAR).
En zone UEMOA14(*), le PAR est la norme retenue dans la
réglementation régissant les établissements de
crédits et financiers15(*). En effet, le portefeuille à risque est un
ratio, qui fourni aux gestionnaires un portrait de la situation du portefeuille
de prêt, à un moment donné.
Dans le cas précis des assurances, le portefeuille
à risque indique l'importance des impayés sur les primes
émises nettes d'annulation.
C'est le ratio qui divise les primes émises nettes
d'annulations ayant un ou plusieurs paiements en retard par le total des primes
émises nettes d'annulations.
En quoi ce ratio est il pertinent dans la mesure des
impayés ?
Dans le principe, une prime affichant un retard nous indique
que l'on court un risque de ne pas le recouvrer. C'est donc l'ensemble de la
créance qui pourrait être en danger.
En conclusion, le PAR est donc très utile pour mesurer
le risque actuel et les pertes sur créances clients potentiels à
venir.
En illustration prenons comme exemple le cas
suivant :
La compagnie d'assurances CNA Côte d'Ivoire est
l'assureur de deux personnes. (Monsieur Konaté Vassiriki et Madame
Diop). Ces deux clients se sont assurés chacun en multirisques
habitations pour 1 200 000 FCFA de prime payable par tranche de
100 000 FCFA tous les mois. Monsieur Konaté s'est acquitté
de 8 mois de prime (soit 800 000FCFA). Il a un solde impayé à
l'échéance de 400 000f CFA (4 mois) et affiche
présentement un retard de remboursement d'un paiement de
100 000FCFA. Quant à Madame elle ne s'est acquittée que
pour 3 mois de primes. Elle accuse donc un arriéré de paiement de
900 000 FCFA et affiche aussi un retard de remboursement de 100 000
FCFA.
Quel est pour la société CNA Côte d'Ivoire
le dossier le plus préoccupant ?
A l'analyse de la situation les deux assurés sont en
retard d'un paiement sur leurs arriérés. A priori le risque est
le même pour les deux dossiers.
Toutefois, Monsieur Konaté affiche un encours
impayé de 400 000 FCFA, donc s'il cessait définitivement de payer
dès à présent, la perte pour l'institution serait de
400 000 FCFA.
Par contre Madame Diop affiche un encours impayé de 900
000 FCFA soit plus du double de l'encours de Monsieur Konaté. Si elle
cessait définitivement de rembourser, la perte de la compagnie serait
plus de deux fois importante que celle de monsieur Konaté.
Donc le risque actuel en terme de pertes potentielles est
beaucoup plus grand et préoccupant dans le cas du dossier de Madame
Diop.
Tous les deux se sont assurés pour le même
montant et pour le même objet. Toutefois compte tenu que Monsieur
Konaté est plus avancé dans le remboursement de sa dette, son
encours à risque est plus petit que celui de Madame Diop.
En définitive, il est souhaitable pour l'assureur
d'obtenir le portrait de la situation actuelle et le risque qui découle
de cette situation. S'en est donc précisément la
force du ratio « PAR ». Ce ratio nous indique la situation
présente et nous informe des conséquences si rien n'est entrepris
pour corriger la situation.16(*)
CHAPITRE DEUXIEME :
ANALYSE STATISTIQUE ET EVOLUTIONS DES ARRIERES
Le marché ivoirien des assurances, avec un chiffre
d'affaires de 126 961 735 440 de FCFA réalisé par 32
sociétés,17(*) reste le plus important de la CIMA, malgré la
crise politique que connaît le pays depuis 2002.
On note dans cet environnement économique morose, que
les branches vie ont maintenu la croissance de leurs activités avec
17.30% observée en 2004 et de 1% observée en 2005.
L'évolution de la branche IARD est constante sur les périodes
2004 et 2005 après le net recul observé depuis 1999. Pour
l'ensemble des émissions de 2005 (vie et non vie) la croissance du
chiffre d'affaires a été de 4.00% de plus que celles de
l'année antérieur.
Section 1- Les statistiques des arriérés,
du marché ivoirien
Les données sur les arriérés de primes du
marché ivoirien se présentent suivant l'analyse des tableaux et
courbes ci-après.
2.1.1 -Sociétés vie
ANNEES
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
PRIMES EMISES (en millions de FCFA)
|
35 121
|
37 909
|
38 407
|
45054
|
CREANCES SUR LES AGENTS ET LES ASSURES (en millions de
FCFA)
|
3838
|
4 777
|
4 967
|
4328
|
EN POURCENTAGE DES PRIMES EMISES
|
10.93%
|
12.60%
|
12.93%
|
9.61%
|
Source : Rapport
d'activité du marché ivoirien de l'assurance (Direction des
Assurances) pour l'année 2004.
Analyse et interprétation :
En vie, les arriérés représentent une
proportion raisonnable des émissions. L'explication qu'on pourrait
donner est que la comptabilisation en vie se fait en l'encaissement et non
à l'émission. De plus, dans bien des cas les primes sont
payables d'avance et en une seule fois. D'autres part la durée de ces
contrats portent sur de longues périodes
2.1.2-Sociétés non vie
ANNEES
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
PRIMES EMISES (en millions de FCFA)
|
76 029
|
75 439
|
76 654
|
77 014
|
CREANCES SUR LES AGENTS ET LES ASSURES (en millions de
FCFA)
|
53 225
|
56 460
|
50 995
|
52 455
|
EN POURCENTAGE DES PRIMES EMISES
|
70.01%
|
74.84%
|
66.53%
|
68.11%
|
Source : Rapport
d'activité du marché ivoirien de l'assurance (Direction des
Assurances) pour l'année 2004
Analyse et interprétation :
La situation des arriérés des
sociétés IARD (bien qu'on observe une tendance à la
stabilisation) est préoccupante. Plus de la moitié des primes
émises ne sont donc pas encaissées .Tout porte à croire
que les sociétés sont enclines à faire de l'assurance
à crédit. C'est-à-dire qu'elles portent leur garantie
sans avoir perçu la prime équivalente.
Section 2- Diagnostic et impact des créances
clients sur la Compagnie Nationale d'Assurances
Net de provisions pour dépréciation, le cumul
des arriérés de primes est de 15 922 515 671 FCFA
courant 2006. Pour la seule année 2005 les impayés se sont
chiffrés à 724 113 483 FCFA soit prés de 43% des
primes émises nettes d'annulations18(*). C'est dire de l'importance des créances
clients que traîne la CNA .Le diagnostic de ce problème d'ensemble
des sociétés IARD ivoiriennes, d'une importance
particulière pour la CNA, est à faire dans
l'interprétation de l'état C9 , et à l' analyses des
arriérés par producteur et par branche.
2.2.1 L'état modèle C9
L'état C9 est un document de synthèse qui
« ventile par exercice de souscription et par branches les primes
arriérés, les encaissements et les annulations de
primes »19(*).
Il permet d'une façon singulière d'analyser l'évolution
à l'exercice d'inventaire des arriérés sur les
émissions de primes générés à l'exercice de
souscription. Sa complexité fait qu'il est un document très peu
confectionné par les sociétés de la zone CIMA.
Ci après l'état C9 de la CNA
présenté à l'exercice d'inventaire de 2005.
ETAT C9: VENTILATION PAR EXERCICE DE SOUSCRIPTION ET PAR
BRANCHE DES PRIMES ARRIEREES, ENCAISSEMENTS ET ANNULATIONS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Branche: TOUTES BRANCHES CONFONDUES
|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
EXER.
D'INV.
|
EXERCICE DE SOUSCRIPTION
|
TOTAL
|
|
2 001
|
2 002
|
2 003
|
2 004
|
2 005
|
2001
|
(1) Emissions
|
34 232 056 458
|
|
|
|
|
34 232 056 458
|
(2) Annulations
|
3 042 062 141
|
|
|
|
|
3 042 062 141
|
(3) Encaissements
|
20 652 364 931
|
|
|
|
|
20 652 364 931
|
Arriérés (1)-(2)-(3)
|
10 537 629 386
|
|
|
|
|
10 537 629 386
|
2002
|
(1) Arriérés report à
nouveau
|
10 537 629 386
|
0
|
|
|
|
10 537 629 386
|
(2) Emissions
|
2 148 730 222
|
12 226 50 429
|
|
|
|
14 375 237 651
|
(3) Annulations
|
1 749 427 605
|
1 079 233 678
|
|
|
|
2 828 661 283
|
(4) Encaissements
|
5 377 129 454
|
5 694 630 655
|
|
|
|
11 071 760 109
|
Arriérés (1)+(2)-(3)-(4)
|
5 559 802 549
|
5 452 643 096
|
|
|
|
11 012 445 645
|
2003
|
(1) Arriérés report à
nouveau
|
5 559 802 549
|
5 452 643 096
|
0
|
|
|
11 012 445 645
|
(2) Emissions
|
746 902 624
|
831 349 532
|
9 710 82 361
|
|
|
11 289 079 517
|
(3) Annulations
|
768 019 746
|
320 461 601
|
680 259 926
|
|
|
1 768 741 273
|
(4) Encaissements
|
1 329 346 710
|
2 329 580 081
|
3 057 27 128
|
|
|
6 716 197 919
|
Arriérés (1)+(2)-(3)-(4)
|
4 209 338 717
|
3 633 950 946
|
5 973 29 307
|
|
|
13 816 585 970
|
2004
|
(1) Arriérés report à
nouveau
|
4 209 338 717
|
3 633 950 946
|
5 973 29 307
|
0
|
|
13 816 585 970
|
(2) Emissions
|
7 208 396
|
69 605 205
|
819 506 474
|
3 348 55333
|
|
4 244 871 408
|
(3) Annulations
|
43 267 915
|
37 914 427
|
427 791 828
|
577 138 547
|
|
1 086 112 717
|
(4) Encaissements
|
257 813 680
|
717 158 231
|
1134 820270
|
2 188 19449
|
|
4 297 987 630
|
Arriérés (1)+(2)-(3)-(4)
|
3 915 465 518
|
2 948 483 493
|
5 230 19 683
|
583 217 337
|
|
12 677 357 031
|
2005
|
(1) Arriérés report à
nouveau
|
3 915 465 518
|
2 948 483 493
|
5 230 19683
|
583 217 337
|
0
|
12 677 357 031
|
(2) Emissions
|
11 951 220
|
13 629 066
|
13 522 907
|
134 098 368
|
2 17293576
|
2 343 495 137
|
(3) Annulations
|
52 200 532
|
28 823 099
|
4 635 675
|
17 548 465
|
152 441 937
|
255 649 708
|
(4) Encaissements
|
-7 192 388
|
-7 435 625
|
1 032 173
|
60 867 127
|
1 230 49196
|
1 277 770 483
|
Arriérés (1)+(2)-(3)-(4)
|
3 882 408 594
|
2 940 725 085
|
5 238 04 742
|
638 900 113
|
787 352 443
|
13 487 431 977
|
Source : Rapport de gestion
compte arrêtés au 31/12/05 de la CNA
Analyse et interprétation : Cet état
nous donne l'évolution des arriérés par année,
ainsi que nous pouvons l'interpréter en nous référant
à la colonne total du tableau C9.
Les chiffres ici donnés sont nets de provision pour
dépréciation et nets d'encaissements.
Ainsi sur la période 2001 à 2003, on
assisté à la croissance des arriérés. Ceux-ci ont
reculé de 8.24% à l'année 2004 pour ensuite augmenter de
6.36 % l'année d'après.
Le graphique ci-après nous en donne l'illustration.
2.2.2 Structure des arriérés par source
de production et par branche.
a) Répartition des arriérés en volume
et en pourcentage par type de producteurs
PRODUCTEURS
|
ARRIERES (bruts d'encaissement) en FCFA
|
AUTRES INTERMEDIAIRES
|
1 353 254 976
|
APERITEURS
|
1 479 178 731
|
BUREAUX DIRECTS
|
1 577 246 202
|
AGENTS GENERAUX
|
3 859 044 040
|
COURTIERS
|
7 653 791 722
|
TOTAL
|
15 922 515 671
|
Source :( données obtenues et
analysées à partir de la base de données AREA AUXI
-Direction informatique CNA)
Analyse et interprétation
Ici, les plus importants débiteurs de la compagnie sont
les courtiers et les agents généraux. En effet, les courtiers et
les agents généraux occasionnent 72.31% du total des
arriérés alors que les autres producteurs (autres
intermédiaires, apériteurs, bureaux directs) ont
occasionnés prés de 28% des arriérés.
Les courtiers et les agents généraux sont par
ailleurs d'importants producteurs. Le nombre de contrats qu'ils gèrent
pour le compte de la compagnie est élevé. Ce qui occasionnent
tout naturellement des retards de saisie et de traitements des informations
relatives aux primes. Par conséquent, il s'en suit des
difficultés rencontrées dans le lettrage des primes c'est
à dire dans l'affectation des primes aux différents clients.
D'où d'importants arriérés, trop souvent inexistants.
b) Les arriérés par branche
BRANCHES
|
ARRIERES (nets d'encaissements) en FCFA
|
AUTOMOBILES ET DEUX ROUES
|
5 652 034 846
|
INCENDIE ET MULTIRISQUES
|
2 982 167 402
|
ACCIDENTS ET CORPORELS
|
250 673 746
|
MALADIE
|
4 012 825 511
|
RESPONSABILITE CIVILE GENERALE
|
383 270 340
|
DOMMAGES AUX BIENS
|
163 741 116
|
TRANSPORTS AVIATION
|
5 285 983
|
AUTRES TRANSPORTS
|
688 015 573
|
TOTAL
|
14 138 014 517
|
Source :( données obtenues et analysées
à partir de la base de données AREA AUXI -Direction
informatique CNA)
Analyse et interprétation
L'analyse des informations est donnée par le tableau
et le graphique : les arrières sont beaucoup plus importants dans
les branche automobile et deux roues (39.98%) en maladie (28.38%)
et en incendie et multirisque (21.09%). Ces trois branches font à elles
seules prés de 90% des arrières nets d'encaissements, tandis que
les autres branches ne représentent que 10% du total.
Une surveillance des portefeuilles auto ; incendie et
multirisque s'avère par conséquent très nécessaire
afin de résorber le problème important d'arriérés,
grandement affiché dans ces branches sus indiquées.
En effet, la branche automobile bien que sa composante
responsabilité civile soit obligatoire et en dépit qu'elle
soit un contrat à déroulement annuel se vend par tranche de
mois et bien souvent à crédit. C'est-à-dire sans que
l'assureur ne perçoive la totalité de la prime annuelle. En outre
la tacite reconduction de la quasi-totalité des contrats de la branche
IARD a pour effet de générer en début d'année des
primes portant sur des contrats bien souvent et implicitement
résiliés du fait d'un sinistre ou du fait du client qui ne se
présente plus au guichet pour renouveler son contrat.
2.2.3 Impact des arriérés sur la
Compagnie Nationale d'Assurances.
Les effets des arriérés sur la CNA sont
plusieurs. Nous analyserons ici les implications sur la trésorerie et
sur le chiffre d'affaires.
a) Impact sur la trésorerie
La trésorerie s'entend ici, l'ensemble des
créances ; des disponibilités en caisse et en
banque des valeurs réalisables à court terme détenu
sous forme d'effets ou de titres.
Le ratio créances sur les agents et assurés
rapportés au total des valeurs réalisables à court terme
ou disponible (exercice 2005) est de 76,90%.
A l'analyse, plus du trois quart de la trésorerie est
constitué de crédit fait aux clients. Pourra-t-il couvrir les
besoins de l'entreprise ? Non, car l'insuffisance de rentrée de
fonds ne le permet. Cette insuffisance de trésorerie est, à notre
avis la cause du retard constaté dans le paiement des sinistres. En
effet le taux de paiement des sinistres, donné par le ratio (sinistres
payés
à l'année 2005
PSAP19(*) brutes au
31-12-2005) est de14.05%20(*). Ce ratio très peu élevé vient
confirmer que la Compagnie Nationale d'Assurances ne règle pas vite
ses sinistres au regard de la provision pour sinistres à payer qui est
très important.
b) Impact sur le chiffre d'affaires.
L'incidence des arriérés sur le chiffre
d'affaires est significative d'autant plus que leur niveau est important.
Pour rappel, les arriérés de 2005 représentent 46.36% du
chiffre d'affaires de 2005 hors variation des PANE.21(*) Il a y donc une insuffisance
de marge bénéficiaire de près de la moitié du
chiffre d'affaires. En effet le retard des encaissements :
Créances sur les agents et les assurés
x 360 jours 787 352 443 x 360 = 167 jours.
Primes émises nettes d'annulation 1 698
100 981
Le retard d'encaissement représente donc plus de 5
mois du chiffre d'affaires.
La CNA devra donc attendre un peu plus de 5 mois pour
recouvrer tout le chiffre d'affaires. Les implications de ce retard vont
perturber la gestion de l'entreprise. Pour compenser les pertes correspondant
à ce retard, la CNA devra générer un chiffre d'affaires
supplémentaires.
En définitive et pour cette
première partie de notre étude, nous retenons qu'il existe
plusieurs définitions sur la notion d'arriérés. Pour la
finance et en particulier pour les assurances ,les arriérés sont
des primes en retard de paiement.
Les arriérés constituent pour les
sociétés d'assurances (singulièrement pour les
sociétés dommages)22(*) de la zone CIMA un problème
préoccupant. La Côte d'Ivoire, premier marché
d'assurances de la zone en est aussi confrontée car, les
sociétés ivoiriennes traînent d'importantes créances
sur les agents et assurés, de près de la moitié des primes
payables d'avances nettes d'annulations. Ce n'est pas la compagnie Nationale
d'Assurances qui en ferait exception. Elle est aussi confrontée
à l'épineuse question des arriérés dont les
implications ont affaibli la trésorerie et le chiffre d'affaires.
Ce problème des arriérés provient
principalement de l'organisation, des méthodes et des systèmes de
travail imputables à l'institution elle même, et accessoirement
aux facteurs économiques, politiques et environnementaux.
On retient par ailleurs, que les branches automobiles,
maladie, multirisques et incendie, génèrent moins de primes au
comptant. L'arriéré dans l'ensemble de ces branches
représente environ 90% du total des montant en impayé.
Passer sous silence les causes des arriérés et
refuser de les analyser pour en dégager des suggestions
d'amélioration c'est laisser s'accroître inexorablement ce
problème.
« Comment recouvrer les arriérés de
primes ? », est aujourd'hui pour les sociétés
d'assurance un enjeu qui se mesure en des centaines de millions de francs. Le
recouvrement apparaît en effet un aspect incontournable du bon
fonctionnement et de la survie des compagnies d'assurances.
Explorons ci après, dans la deuxième partie de
notre études, quelques pistes de réflexion d'aide au recouvrement
des impayés de primes d'assurances non vie.
DEUXIEME PARTIE : SUGGESTIONS D' AMELIORATION ET
MISE EN OEUVRE D'UNE STRATEGIE DE RECOUVREMENT DES ARRIERES DE PRIMES
Cette partie de l'étude comporte deux chapitres.
L'un traite du traitement préventif des impayés,
l'autre du recouvrement.
CHAPITRE TROISIEME :
LE TRAITEMENT PREVENTIF DES IMPAYES
De même que la médecine moderne
préconise le vaccin contre les plus graves maladies, de même en
assurance la lutte contre les impayés ne saurait être
opérante sans leur prévention.
Pour certains auteurs ,prévenir les impayés
c'est « comment éliminer 90% des sources originelles de
contentieux afin d'éviter les primes en
arriérés ».23(*)La prévention est dés lors le premier
pas vers les apurements des arriérés.
Tout revient pour la compagnie d'assurances à
répondre à deux questions fondamentales. Quelles soins apporter
au contrat de vente en d'autres termes quelle est l'importance de documents
commerciaux ? Ou alors quelle organisation de travail mettre en place pour
éviter les arriérés ?
Section1 -L'importance des documents commerciaux
Afin de prévenir tout risque d'impayé ou de
litige avec son client la société d'assurances devra
particulièrement soigner la rédaction de :
· ses conditions générales et
particulières
· de ses propositions commerciales
3.1.1 Les conditions générales et
particulières
Il faut définir en des termes simples à
comprendre, la chose vendue (c'est à - dire la couverture d'assurance)
qui fait l'objet du contrat. Quand cela est fait, les sources de contestations
possibles basées sur un décalage entre la chose attendue et la
chose effectivement fournie seront éliminées.
Dans le contrat des clauses contractuelles
particulières peuvent être insérées. Elles
inciteront les clients au règlement ou à défaut elles
permettront d'obtenir quelques compensations sans avoir, en principe à
saisir un juge.
Ces clauses auront pour effet de pénaliser
financièrement le défaut ou le retard (clause
d'intérêt conventionnel), soit une indemnité forfaitaire
(clause pénale), soit la totalité des échéances
dues (clause de déchéance du terme). Par ailleurs, lorsqu'un
contrat porte sur des sommes importantes qui seront réglées en
plusieurs fois, il peut être judicieux pour vous protéger
d'éventuelles difficultés financières du client, que le
client fournisse une caution solidaire24(*).
3.1.2 La proposition commerciale
Elle insistera sur le prix et le mode de règlement de
la prime.
Le tarif proposé devra être exprimé de la
manière la plus explicite. Il en sera de même du délai de
règlement.
Section 2- Système et méthode de
travail
La manière dont est organisée la
société d'assurances peut aider à prévenir le
risque d'impayé. Cela est essentiel à un double niveau. Il s'agit
de la fluidité de l'information d'une part et des procédures de
recouvrement mises en place d'autre part.
3.2.1 Le système d'information.
Il est facile que la politique de prévention des
arriérés ne peut être mise en place sans une réelle
circulation de l'information entre les services commerciaux, financiers et
techniques. La fluidité de l'information aiderait chaque
opérationnel à son niveau. Les services financiers et techniques
(production) sont impliqués dans la mesure où l'on
découvre parfois qu'un non-paiement trouve son origine du fait
d'informations non fiables relatives à l'émission de la prime et
de son encaissement. C'est particulièrement le cas malheureux des
données relatives aux impayés qui font le plus souvent l'objet de
contestation entre la CNA et ses assurés via les intermédiaires
respectifs.
La célérité dans la diffusion de
l'information devrait pouvoir aider les agents chargés du lettrage.
3.2.2- La formalisation de procédures de
sécurisation des créances (en
interne)
La sécurisation des créances est un
système de règles et de procédures de travail qui, gardent
la « traçabilité » des
opérations financières et comptables liées aux
créances clients. C'est une démarche intelligente qui doit se
faire dans un ordre bien précis d'étapes évolutives.
a- à l'émission de la prime Les services
de la production et/ ou commerciale en ce qui concerne les particuliers,
appliquer la règle du paiement comptant des primes. Dans le cadre du
respect de cette règle, ces services utilisent au besoin les
barèmes de fractionnement des primes et de la durée des garanties
correspondantes, ou les barèmes d'assurances temporaires. Pour les
personnes morales ou les assurés titulaires de grosses polices devant
bénéficier de différé de paiement, le producteur
soumet à la signature du souscripteur ou de la personne agissant pour
son compte muni d'un mandat d'encaissement, un échéancier dont le
terme ne peut pas dépasser l'échéance du contrat.
b- Le rappel poli (après que
l'échéance convenu soit en retard de 5 jours). Donnez le
bénéfice du doute au client ; il a vraisemblablement
oublié.
Essayez quelque chose comme « M. N'dao nous n'avons
pas reçu votre paiement de 100 000 FCFA. Pourriez -vous
vérifier ? Merci. »
c- La discussion (après 15 jours de retard) le
client est au courant de la facture mais ne peut pas ou ne veut pas payer.
Essayez quelque chose comme « votre paiement
est en retard. Y a-t-il un problème ? Si c'est le cas, que
pouvons-nous faire ? Comme vous le savez, nous ne pouvons pas vous
fournir totalement ou nous vous fournirons partiellement notre prestation
tant que ce compte n'est pas réglé. Quand recevrons-nous
votre paiement ? »
d-La demande ferme (après 45 jours de retard).le
client ne peut ou ne veut sans doute pas payer parce qu'il a de graves
difficultés.
Essayez quelque chose comme « votre compte
accuse un sérieux retard. Vous n'avez pas répondu à nos
demandes de règlement précédentes. C'est notre dernier
rappel. Si nous n'avons pas reçu votre paiement dans les sept jours,
nous allons prendre les mesures qui s'imposent. »
e- Une dernière tentative (après 60 jours
de retard) vous avez probablement perdu votre client, mais vous voulez
récupérer ce que vous pouvez.
Essayez quelque chose comme « comme vous n'avez
pas répondu à nos demandes répétées de
règlement, nous avons soumis votre dossier à notre
avocat. » (Vous pourriez aussi, le cas échéant, parler
d'une agence de recouvrement
CHAPITRE QUATRIEME :
LE RECOUVREMENT
Les impayés constituent l'une des principales causes
de défaillance des entreprises. L'impayé n'est pas pour autant
une fatalité. En effet, de nombreux moyens existent pour obtenir le
paiement de créances. Les démarches et voies d'actions choisies
doivent correspondre à la spécificité de chaque situation.
Les critères à prendre en compte pour choisir une démarche
de recouvrement concernent tout à la fois le statut du débiteur,
son patrimoine et le montant de la créance. La finalité de
l'action en recouvrement est d'aboutir dans l'idéal à un paiement
dans les meilleurs délais, au moindre coût. Le succès du
recouvrement dépendra en fait de la capacité du créancier
(ou de son conseiller juridique) à analyser la situation face à
laquelle il est confronté et à utiliser les moyens d'actions ou
de conviction les plus adéquats.
Section 1- Les différentes mesures de
recouvrement
4.1.1 Le recouvrement amiable
Le but de cette démarche est d'obtenir un paiement
volontaire du débiteur par la voie de la
négociation et de la conviction. Il s'agit donc de rappeler au
débiteur ses obligations et d'obtenir de lui qu'il rembourse sa dette de
son plein gré. Le créancier envoie donc en général
des lettres de rappel de paiement ou passe des coups de
téléphone. Le recouvrement amiable n'est donc en aucun cas une
voie d'action contentieuse mais correspond bien davantage à une phase de
règlement pré-contentieux d'un litige portant sur une somme
d'argent. C'est seulement si les tentatives sont vaines et si le
débiteur se montre trop réticent à payer qu'il faut
envisager d'autres voies de recouvrement telles que la mesure conservatoire,
l'action en justice et le recouvrement forcé. Et même lorsque de
telles actions sont engagées, il est toujours préférable
et recommandé de chercher un règlement à l'amiable. En
effet, c'est très souvent le procédé le moins
onéreux dans la mesure où un simple coup de
téléphone ou une simple lettre de rappel peuvent suffire à
obtenir le paiement. Notons aussi que le créancier a tout
intérêt à mettre en demeure son débiteur au plus
vite car certains droits ne sont acquis au créancier qu'à compter
de la mise en demeure (intérêts moratoires notamment) qui n'est de
toute façon pas exclusive de la négociation.
Le recouvrement amiable est guidé par des principes.
a) les principes d'efficacité du
recouvrement
En tout état de cause, l'efficacité du
recouvrement devra se reposer sur des principes porteurs de résultat
probant. Ce seront :
* la Forme
Structurer la démarche en fonction du nombre de
factures, du nombre de clients et de la créance moyenne, du niveau de
risque
* le Calendrier
Hiérarchiser le discours et les actions
(Procédure)
* le Suivi
Cohérence des actions entre les services Commercial et
Financier - échéancier de rappel.
Cette efficacité doit en outre s'obtenir par
l'utilisation d'outil de recouvrement. Il s'agira dans le cas particulier de la
nationale d'assurance de prioriser la relance d'une part mais aussi
d'apporter un grand intérêt à la relance
téléphonique, courriel et mixte.
b) Les outils du recouvrement amiable
§ Prioriser la relance
Il importe d'abord de mettre la priorité sur des
critères rationnels c'est à -dire sur la créance
(délai, montant) ; le client (typologie, solvabilité, profil
payeur) ; la politique de crédit (mode de règlement, limite
de crédit, existence d'impayés). Ensuite Affecter une valeur et
un poids à chaque critère ; calculer le poids de chaque
créance et le poids de chaque client. Puis prioriser selon les poids
client décroissants.
Exemple de détermination de la priorité
à accorder à une créance. (Adapté de la
méthode Voyenne)
CRITERE
|
VALEUR
|
POIDS (Px)
|
Délai (d)
|
0 à 5 Jours de retard
5 à 10 Jours de retard
10 à 30 Jours de retard
>30 Jours de retard
|
0.01
2
10
99
|
Montant (m)
|
0 à 500 000 CFA
500 000 à 2500 000 FCFA
> 2500 000 FCFA
|
1
10
99
|
Solvabilité (s)
|
Note de 0 à 5
Note de 5 à10
Note de10 à 15
|
99
10
2
|
Exemple inspiré de l'étude de Voyenne «
recouvrement des créances clients »
Poids de la créance= 100 x Pd x Pm x Ps
Police1
|
16 jours de retard
|
800 000FCFA
|
Police2
|
5 jours de retard
|
5000 0000 FCFA
|
Police 3
|
35 jours de retard
|
250 000 FCFA
|
Calcul de la priorité
police1 =100 x 10x10 x 2 = 20 000
FCFA
police2 = 100 x 0.1 x 99 x 2= 1 980 FCFA
police3 = 100 x 99 x 1 x 2 =19800 FCFA
Poids total du client (solvabilité=12)
Pt= 20 000 + 1 980 +19 800 = 41 780
§ la relance téléphonique
Elle présente des avantages en bien d'aspects.
En fait le téléphone est un outil de
communication qui renforce l'image de marque de l'entreprise. Il répond
à un degré de satisfaction clientèle -niveau de
satisfaction entendu. La relance téléphonique c'est l'assurance
du bon contact et elle présente une efficacité/coût.
De plus, l'entretien téléphonique est rapide si
bien préparé. Elle permet d'obtenir un engagement du client.
Au demeurant comme plus précédemment
indiqué 25(*)le
téléphone permet de réduire les délais de
recouvrement.
De là les secrets de la réussite de relance
téléphonique en vue de l'efficacité du recouvrement vont
du recrutement des bons profils (communication verbale, écrite,
négociation verbale, rigueur) à la formation de gestionnaires de
compte ainsi qu'à la valorisation et au management de l'activité
d'assurances.
§ La relance courrier et la relance mixte
Elles offrent des avantages similaires à la relance
téléphonique si elles sont bien menées. Cependant, il y a
lieu de faire attention au contenu du discours enfin de préserver la
relation commerciale.
Par ailleurs, pour le cas particulier de la Nationale
d'assurances, il y a lieu de différencier et adapter les courriers en
fonction de l'importance du client et de la dette.
Comment à partir de différentes situations
procéder au recouvrement intelligent ?
c) Mise en oeuvre du recouvrement intelligent.
La poursuite intelligente du recouvrement s'entend
l'état d'esprit à avoir ou à adopter pour obtenir une
réelle coopération du débiteur.
La première phase du recouvrement intelligent consiste
avant toute action, à écouter, à comprendre et à
convaincre son interlocuteur : c'est la phase de
communication. Le facteur humain joue donc un rôle
prépondérant dans la chance de récupérer la somme
due. Dans certains cas de figure, il est préférable de faire une
bonne négociation amiable qu'une mauvaise procédure judiciaire.
Pour cela la compagnie sera forcement tenue de communiquer avec un ou plusieurs
individus.
Ainsi, quelque soit l'humeur des différents
interlocuteurs (standards, comptable, direction), c'est à la compagnie
de diriger le dialogue. Il lui importe d'influencer le déroulement des
conversations et non pas le contraire.
Quand on sait écouter, donc, laisser parler et
comprendre, on obtient des résultats.
Le blocage peut avoir lieu au niveau du service comptable s'il
s'agit d'un problème financier.
En cas de litige le veto pourra provenir d'un autre
service.
Une fois que le bon interlocuteur aura été
identifié, il y a lieu de passer à la phase suivante :
c'est la phase de compréhension. Le client est
censé de régler la totalité de la prime à une
certaine date et ne l'a pas fait. Il y a quelque chose d'illogique dans cette
situation que la société pourra tout de même chercher
à comprendre. Pourquoi est-il insolvable ? Est-il en possession de
la facture qui lui a été transmis ?de temps en temps des
interlocuteurs de mauvaises foi se feront rencontrer. A quoi les
reconnaître ? Ils débiteront des mensonges assez grossiers.
Pour un effet (absence de règlement), ils exposeront plusieurs
causes : on a perdu la facture, ma secrétaire est en congé
de maternité....ou encore ils adopteront une attitude offensive, comme
s'ils étaient déjà entrain de plaider. Dans ce cas, l'on
serait en droit de présumer qu'ils sont de mauvaise foi.
Pour les grosses structures débitrices ne pas
hésiter à mettre en lumière les défauts de
cohérence interne. Il y a lieu de ne pas se faire piéger par un
« ping pong » entre les services. Nous savons que la
responsabilité a malheureusement tendance à se diluer plus
l'entreprise est de taille importante. Lors de la phase de
compréhension, un des objectifs est de traiter et d'éliminer
toutes les causes plausibles de non-paiement. Une fois que la
société s'est assurée qu'aucune pièce ne manque au
dossier, qu'il n'y a pas de litige particulier, soit le problème sera
réglé et l'on aboutira à un accord de règlement,
soit, l'interlocuteur continuera à user d'excuses
« bidons ».il sera alors temps de passer à la phase
de persuasion.
La phase de persuasion ne consiste pas
à persuader l'interlocuteur de payer, mais à le convaincre de
discuter. Comment le persuader à discuter ? C'est en lui montrant
qu'il à tout à gagner.
Une qualité fondamentale d'un professionnel du
recouvrement est sa capacité à rester calme et neutre.
L'entreprise pourra rencontrez autant de cas de figure qu'il y
a d'individus. Pour guide nous nous sommes inspiré du tableau
d'Éric Ermantier qui dresse une typologie des comportements des
débiteurs et des six principales situations qu'une compagnie d'assurance
pourra rencontrer.
situation1 : le client veut et
peut payer. Le retard était involontaire ou dû à une simple
négligence. C'est le cas le plus facile. Cependant prémunissez
contre le fait que cela se reproduise.
Situation 2 : le client veut bien
payer, mais il ne peut pas car il a rencontre des difficultés
financières. Engager immédiatement une négociation et
mettez en place un échéancier de paiement réaliste et
qu'il pourra respecter.
Situation 3 votre client est en mesure
de payer, mais s'y refuse de bonne foi à cause d'un litige. La
priorité sera ici est de résoudre le litige. Il faudra
peut-être résilier le contrat ou transiger sur son montant dans le
cadre d'un geste commercial.
Situation4 le client est en mesure de
payer, mais s'y refuse en étant de mauvaise foi. Il a
décidé de faire traîner le règlement de la facture
pour des raisons qui n'appartiennent qu'à lui ou tout simplement parce
qu'il a décidé de « se faire de la
trésorerie » sur le dos de la compagnie. Il y a lieu de faire
preuve de fermeture et dans la phase de persuasion montrer lui l'imminence de
l'exécution d'une procédure judiciaire et, comme toujours
exécuter la menace s'il refuse toujours de payer.
Situation 5. Le client, de bonne foi,
ne peut ni ne veut payer. Le service commercial et le service
après-vente doivent être immédiatement alertés. La
situation difficile de trésorerie peut être liée au litige
relatif à la vente. Même si ces deux faits sont
indépendants, on commencera pas régler tout litige avec le
client. Une fois que celui-ci sera d'accord pour payer, et si la situation
critique de trésorerie demeure, on appliquera la procédure de
situation 2.
Situation 6. Le client refuse de payer
en étant de mauvaise foi et qu'en plus il n'est pas solvable. Cette
situation est la plus critique. Engagez une procédure pour la forme,
mais n'espérez pas un taux de réussite de 10%.en cas de cessation
de paiement du client, les chances de récupérer sont
quasi-nulles. Déclarez cependant les créances en prenant garde de
ne pas laisser s'écouler le délai de forclusion.
4.1.2 La mesure conservatoire
Si le créancier pense que le recouvrement de sa
créance, dont il ne peut obtenir le recouvrement forcé, est
menacé, il peut demander en justice l'autorisation de prendre à
titre conservatoire, une sûreté mobilière ou
immobilière ou de procéder à une saisie conservatoire sur
un bien appartenant au débiteur. Cette mesure conservatoire fera de lui
un créancier privilégié et il pourra ensuite être
payé en priorité si une décision de justice lui est
favorable. Elle empêche en outre que le débiteur organise son
insolvabilité.
Section 2 L'action en justice
Dans l'hypothèse où les tentatives de
recouvrement amiable se sont révélées infructueuses, ou en
cas de mise en oeuvre d'une mesure conservatoire, le créancier devra
porter le litige devant le Tribunal compétent. Dès lors, la
charge de la preuve repose sur lui de telle manière qu'il lui
appartiendra de prouver sa créance. L'objectif d'une action en justice
peut être double. Il peut d'abord constituer un moyen de pression
supplémentaire à l'égard du débiteur de nature
à l'inciter à payer sa dette. Ensuite, si tel n'est pas le cas,
et si la décision de justice est favorable au créancier, elle lui
confère un titre exécutoire qui lui permettra de saisir un bien
de son débiteur pour se payer ou transformer une mesure conservatoire en
mesure définitive afin d'obtenir le règlement de sa
créance par l'attribution des sommes saisies ou par la vente des biens
saisis. Nous aurons à nous inspirer du droit communautaire OHADA qui
encadre l'action en recouvrement judiciaire des sociétés.
4.2.1 Les principales actions en justice, ouvertes au
créancier
a) L'injonction de payer. La procédure
d'injonction de payer est une procédure sommaire et peu coûteuse
qui est utilisée lorsque le débiteur ne risque pas de contester
la créance. Cette procédure peu formaliste permet d'obtenir une
décision judiciaire sans avoir dû préalablement appeler le
débiteur et sans qu'aucune des parties, créancier ou
débiteur, aient eu à comparaître. La procédure
d'injonction de payer peut être utilisée en présence d'une
créance contractuelle certaine, liquide et exigible lorsque l'engagement
résulte de l'émission ou de l'acceptation d'un effet de commerce
ou d'un chèque dont la provision s'est révélée
inexistante ou insuffisante.26(*)La demande est formée par requête
auprès de la juridiction du domicile ou du lieu où demeure
effectivement le débiteur ou l'un d'eux en, cas de pluralité de
débiteurs (art.3al.1) de l'acte uniforme portant organisation des
procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d'exécution.
En l'absence d'opposition dans les 15 jours de la
signification de la décision portant injonction de payer, le
créancier peut demander l'exécution de la formule
exécutoire sur cette décision et celle-ci produit alors les
effets d'une décision contradictoire et n'est plus susceptible d'appel.
En cas d'opposition, le contentieux est porté devant le juge du fond et
donne lieu à une instance contradictoire précédée
d'une tentative de conciliation. La procédure d'injonction de payer
devient contradictoire en cas d'opposition du débiteur à
l'ordonnance d'injonction de payer qui doit lui être notifiée par
voie d'huissier au plus tard dans les trois mois de son prononcé
à peine de caducité.
b) L'assignation en paiement. L'assignation en
paiement est un acte délivré par voie d'huissier permettant au
demandeur de citer son adversaire à comparaître devant le juge. La
procédure est ici contradictoire, moins rapide que l'injonction de payer
et doit être utilisée par les créanciers lorsque leurs
créances sont susceptibles d'être contestées par le
débiteur.
c) Le référé-provision. Par la
procédure du référé-provision, le juge des
référés peut accorder une provision au créancier
qui peut aller jusqu'à 100% de la créance. Pour que le juge des
référés soit compétent, il faut que l'obligation ne
soit pas sérieusement contestable (il ne peut pas par exemple
apprécier la validité d'un contrat). Le juge des
référés est celui de l'apparence. Dès lors que
l'obligation contractuelle qui lui est soumise apparaît comme
ambiguë, incomplète ou susceptible d'interprétation, elle
devient sérieusement contestable et le juge des
référés devient incompétent. La jurisprudence
établit une distinction entre la notion d'obligation "
sérieusement contestable " et celle d'obligation " sérieusement
contestée".Naturellement, une obligation qui n'est pas
sérieusement contestée par le débiteur n'est pas
sérieusement contestable mais une obligation contestée peut
être estimée comme non sérieusement contestable par le
juge. La procédure du référé-provision permet
d'obtenir une décision rapide bénéficiant de
l'exécution provisoire de plein droit.
4.2.2 Le recouvrement forcé
Le recouvrement forcé se réalise par
l'intermédiaire d'un huissier de justice qui va saisir un ou plusieurs
biens du débiteur. La procédure impose des règles
très strictes et nécessite la détention d'un titre
exécutoire. Celui-ci peut être obtenu grâce à une
action en justice couronnée de succès et ayant reçu force
exécutoire. La procédure du recouvrement forcé peut aussi
être engagée sans action en justice préalable, si le
créancier détient par exemple un certificat de non-paiement de
chèque ou un acte notarié qui est lui aussi revêtu de la
forme exécutoire. Le créancier obtiendra paiement de sa
créance par la vente des biens saisis ou par l'attribution des
créances saisies. Soulignons toutefois que le débiteur a toujours
la possibilité de payer au cours de la procédure de saisie, s'il
ne veut pas être contraint d'assister à la vente de ses biens.
Les procédures relatives aux mesures d'exécution
forcée et aux mesures conservatoires sont régies par l'article
337de l'acte uniforme portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution.
Section 3- La délégation et le
contrôle du recouvrement
4.3.1 La délégation du
recouvrement
le risque pour toute entreprise et pour la CNA en particulier
d'enregistrer des impayés est toujours présent,d'autant que le
paiement de la prime par le client tarde parfois : défaillance ou
indélicatesse ,....,du client. Ce sont autant d'aléas qui peuvent
compromettre la situation économique et financière de toute
entreprise. Pour cette raison il est envisageable de déléguer le
recouvrement à des organismes internes.
Il s'agit de l'assurance crédit et de
l'affacturage.
a) L'assurance crédit
L'assurance crédit consiste pour la
société qui délègue le recouvrement d'acheter une
assurances crédit qui la garantit contre les pertes définitives
résultant de l'insolvabilité des
clients. La société se fera indemniser par
l'assureur crédit du montant de la créance détenu sur le
client en cas de défaillance de ce dernier. Cette externalisation du
recouvrement se développe de plus en plus en Côte d'Ivoire. On
compte sur le marché des assurances des sociétés
spécialisées dans la couverture du risque client.
b) L'affacturage
C'est une technique de gestion des comptes clients et de
financement à court terme mise en oeuvre par la cession des
créances clients à une société
spécialisée appelée le « factor ».
Les « factors » ont deux missions
essentielles
· La prévention des risques et la garantie
contre les impayés
Les sociétés d'affacturages proposent aux
entreprises de les prémunir contre tout risque de défaillance de
leurs clients. En cas d'insolvabilité, les entreprises
récupèrent jusqu'à 100% du montant de leur
créance.
· La gestion des comptes clients
Les sociétés d'affacturages gèrent les
comptes clients des entreprises : relance, recouvrement des
impayés, imputation des règlements, tenue de compte et engagement
éventuel d'actions de contentieux.
En Côte d'Ivoire, des sociétés
d'affacturage (qui sont principalement des établissements financiers)
existent. Parmi les plus en vue on cite la BICICI27(*) et OMNIFINANCE
4.3.2 Le contrôle du recouvrement
Le recouvrement ne sera probant que, lorsque in fine des
méthodes de contrôle sur la récupération des primes
arriérés seront exploités .Deux méthodes
essentielles existent :
· la méthode des praticiens
· la méthode des théoriciens de la firme.
a) La méthode des praticiens
Cette méthode se fonde sur la notion de délai de
crédit et utilise plusieurs ratio pour contrôler les
créances. Cependant un ratio est particulièrement
généralisé , il s'agit du DSO. Il correspond nombre
de jours de crédit (Days Sales Outstanding). Il représente, pour
l'extrapoler de la finance aux assurances ,les arriérés en nombre
de jour de chiffre d'affaires.
Simple et synthétique le DSO mesure le risque client et
la performance du recouvrement.
Il existe deux méthodes de calcul du DSO :
Méthode
« bilantielle »et la méthode de la balance
âgée.
Nous exposerons ici la méthode de la balance
âgée car plus facile et plus pratique.
· Comment mettre en place un tableau de bord de pilotage
de compte client ?
Issu de la comptabilité client, la balance
âgée indique par client les sommes dues par
échéances successives (échues, voire non échues).
Elle pourra être éditée par commercial, région, par
catégorie de client, etc. afin de mesurer la performance de
l'entreprise. Elle constitue également un outil de communication
efficace entre le service de recouvrement et les commerciaux.28(*)
Connaître et comprendre
régulièrement l'encours clients et les risques associés
constitue pour chaque responsable financier un enjeu majeur. Le tableau de bord
de l'encours clients est ainsi l'outil central, incontournable et
synthétique pour maîtriser cet enjeu et mettre en place les
actions nécessaires à l'optimisation de l'encours clients.
Le tableau de bord de l'encours clients, élaboré
en général chaque semaine, a pour objectifs de:
· Gérer l'encours clients (créances non
échues, créances échues),
· Anticiper les risques de dérapage sur les
créances échues (augmentation et vieillissement de l'encours),
· Organiser et suivre les actions de recouvrement des
équipes de relance,
Gérer les paiements non identifiés et non
lettrés. Qualifier les causes de blocage ou de retard de paiement des
créances. Il contient des indicateurs permettant de suivre l'encours
clients par postes principaux et par statut de relance, de connaître les
raisons de non-paiement des créances, de surveiller l'encours des
clients les plus importants.
· Quels indicateurs à mettre en place
?
Encours clients total par age de créance (non
échues, échues) et évolution par rapport aux
périodes précédentes
· Paiements reçus, avec la décomposition
paiements lettrés et paiements non lettrés
· Avoirs émis
· Encours clients par statut de relance (non
relancée, relance en cours, décision d'arbitrage à prendre
en cas de blocage ou de litige, paiement promis / prévu, paiement
reçu)
· Encours clients par cause de blocage du paiement (par
exemple : litige, erreur de libellé dans la facture, facture non
reçue, écart avec la commande / le contrat, attente d'un avoir,
etc.)
· Palmarès clients (les 100 premiers clients par
exemple) : balance âgée par client, encours par statut de relance
et par client.
Le tableau de bord de pilotage est construit à
partir de :
v L'outil comptable de l'entreprise (balance
âgée, journal des encaissements) pour les analyses
quantitatives.
v L'outil de gestion de la relance clients (qui doit
être si nécessaire mis en oeuvre au préalable) pour les
analyses qualitatives sur les statuts de relance et les causes de blocage.
v Ce tableau de bord est mis en place sur un outil bureautique
(Excel ou Access). Le chargement des données est effectué
à partir d'une requête dédiée et automatisée
dans l'outil comptable et/ou dans l'outil de gestion de la relance. Cette
requête, proche du contenu de la balance âgée, contient au
minimum les informations suivantes : code et nom du client, n° de
créance ou du paiement, montant de la créance ou du paiement,
type de créance (facture, avoir, paiement), date d'enregistrement
(émission de la créance, enregistrement du paiement), date
d'échéance, statut de relance, cause de blocage du paiement,
référence et date de lettrage. Le tableau de bord de l'encours
clients constitue donc un outil simple et puissant de pilotage sur lequel
s'appuyer, pour mener efficacement les actions de recouvrement et
améliorer durablement, la gestion du poste clients. Il permet, en
complément, d'accroître la connaissance de la chaîne clients
et d'identifier des actions d'amélioration pour les étapes en
amont du processus (prise de commande, livraison/réalisation et
facturation).
b) La méthode des théoriciens de
la firme
Plusieurs approches existent, mais elles sont
généralement moins utilisées que les approches issues de
la méthode des praticiens. Nous allons les présenter
succinctement.
· Contrôle des arriérés par la
matrice de l'historique des créances
Ce contrôle inspiré de celle des encours
proposé par Lewellen edmister (1973) est basé sur une matrice
permettant de « visualiser » l'historique des
créances. La matrice doit fournir la description des créances en
cours, et donc de l'investissement global en crédit client de
l'entreprise. Cette matrice différencie les dates de vente à
crédit d'échéance et d'échéance mois par
mois. Le principe est simple mais la présentation sous forme de matrice
n'est pas adaptée à celle requise dans un tableau visuel.
· Évaluation des créances par la chaîne
de Markov
Cette méthode initiée en 1962 est basée sur
l'analyse des probabilités de passage d'un état de créance
recouvrable à un état irrécouvrable à un instant
t+1. Les chaînes de Markov permettent l'estimation des
probabilités attachées à différents états
d'évolution des crédits clients dans le temps.
Au terme de cette deuxième partie de notre
étude, il nous apparaît que les réponses aux
problèmes des impayés se trouvent dans la façon pour une
entreprise de conduire le recouvrement. Ayant identifié, pour le cas
particulier de la Compagnie Nationale d'Assurances, l'absence de
procédures clairement définies et formalisées comme l'une
des faiblesses du recouvrement, une solution de pallier ce manque est de
définir un plan de recouvrement consigné par écrit. De
plus, la non affectation (non lettrage) des primes encaissées sur les
différents souscripteurs conduit à alourdir et à retarder
l'identification des redevables vis-à-vis de la CNA. Il y a là
un suivi comptable des postes clients à faire
régulièrement.
CONCLUSION
La présente étude sur les stratégies
d'amélioration du problème des impayés a permis
d'identifier les principales causes d'arriérés des
sociétés d'assurances (et le cas particulier de la Compagnie
Nationale d'Assurances) IARD de la zone CIMA. Un premier aspect des causes des
arriérés est le fait de l'entreprise elle-même dans la
mesure où il existe certains dysfonctionnements dans la
méthodologie de travail et de prévention des impayés. Un
deuxième aspect des causes est lié à l'environnement
économique, social et politique dans lequel évoluent les
sociétés d'assurances. L'ensemble des ces aspects, a conduit
à aggraver le niveau des arriérés de la CNA, qui en
l'espace de cinq exercices (2001à 2005) s'est accru de 28%. Cette
évolution des arriérés est en majeure partie
expliquée par le retard des encaissements dans les branches automobiles,
maladie, incendie et multirisques. Les difficultés rencontrées
dans le recouvrement des primes arriérées sont
premièrement liées à un travail comptable non
effectué à temps réel. Il s'agit du non lettrage des
primes c'est- à- dire leur non affectation aux différents
souscripteurs. D'où le problème de l'identification du client
redevable. Deuxièmement l'absence de procédures de recouvrement
entraîne le chevauchement dans l'action commerciale et comptable.
Les résultats obtenus confirment dans leur grande
majorité les hypothèses formulées au départ. C'est
-à -dire que :
1-Les arriérés de primes des
sociétés IARD sont principalement provoqués par le fait
des compagnies elles mêmes.
2 -Les portefeuilles automobile, maladie, incendie et
multirisques accroissent particulièrement les impayés.
3 - La mise en place de procédure de recouvrement
à l'amiable conduit à l'efficacité de l'apurement des
primes arriérées.
Au vu des résultats obtenus quelques recommandations de
bonne gestion des arriérés sont à faire.
Au niveau de la production
Vu que les branches, automobile, maladie, incendie-
multirisque, connaissent les plus forts taux d'arriérés, et qu'en
plus les contrats automobiles étant nombreux et de faibles
montants ; il importe pour
· pour l'automobile :
Vendre le produit dans la mesure où cela
nécessite de le vendre à crédit, uniquement aux personnes
morales et aux particuliers dont la solvabilité est certaine.
Résilier tous les contrats venus à échéance pour
lesquels le souscripteur ne s'est pas présenté pour le
renouvellement dans un délai de 30 jours au maximum à compter de
la date d'échéance du contrat.
N'accepter les bordereaux de versement des primes des agents
généraux ou même des courtiers au delà du
délai de 30 jours suivant leur encaissement tel que prévu par
l'article 542 du code CIMA.
· pour la maladie
-Suspendre ou résilier les contrats pour lesquels le
souscripteur redevable continu de se soigner.
-Confirmer les tacites reconductions.
Au plan de l'organisation du travail.
Etant donné, que les arriérés
représentent 46 % des émissions (c'est- à- dire que 46%
de ce que la CNA produit est à crédit) et qu'en
conséquence l'on n'a pas le vrai chiffre d'affaires, la coordination
des tâches et des actions pour traiter la question des
arriérés doit se faire.
Nous recommandons une étroite collaboration de tous les
services depuis le guichet, la production jusqu'au recouvrement en passant par
le réseau et la comptabilité client. La collaboration s'entend
ici la fluidité de l'information, de son traitement et de sa diffusion
à temps réel. Un comité chargé de suivre
particulièrement le problème des arriérés pourrait
être mis en place.
Au niveau comptable.
Considérant que les primes non lettrées ou non
affectées sont de 4 675 689 235 FCFA soit 34,67 % du
cumul des arriérés ; vu que ce ration signifie que 34.67%
des créances détenus sur les clients ne sont pas
identifiés, il importe de tenir à jour la comptabilité
client de manière régulière. La plus importante partie de
ces créances non identifiées, vient de 2003 et antérieur
il importe de l'annuler tout simplement plutôt que de les passer en
provision L'exploitation des systèmes comme « 0rass
5.0 », ou « Geficli Pro » doivent venir en
remplacement du DPS 7000.
L'édition périodique de la balance
âgée et la surveillance des arriérés à
travers des indicateurs d'alerte sont des mesures à prendre.
Au niveau recouvrement
Ayant observé que le retard d'encaissement des
arriérés de 2005 sur le chiffre d'affaires de 2005 est de 05 mois
et plus, nous recommandons la célérité dans le
recouvrement (la norme admise est de 02 mois) nous recommandons ce qui
suit :
· La mise en place de procédures de recouvrement
permettra d'effectuer le recouvrement dans les délais.
Il y a lieu d'obéir aux principes d'efficacité
du recouvrement en respectant toutes les modalités de
l'exécution amiable c'est-à-dire dans
-La forme : structurer la démarche en fonction du
nombre de factures, du nombre de clients et de la créance moyenne au
niveau du risque.
-Le calendrier : hiérarchiser les actions et les
étapes de la procédure de recouvrement.
- Le suivi : cohérence des actions entre le
service commercial et comptable et financier -échéancier de
rappel.
· L'externalisation du recouvrement à travers
l'achat d'assurances crédit pour garantir la défaillance du
client et l'appel au société d'affacturage en recouvrement des
sommes importantes.
· le détachement du recouvrement du commercial
pour en faire un service qui se consacrera à la prévention des
impayés et à l'encaissement des primes arriérés.
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX
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COURS ET MEMOIRES
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Compaoré Antoine (2004),
« Confection et Analyse de l'état C9 de l'union des
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Denis Kouakou N'guessan
(2005) «Les déterminants macroéconomiques de
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CGAP, «
Aide-Memoire : Mesure et Contrôle des impayés et calcul
et fixation de taux d'intérêt »
Eric Ermantier,
(2002) « le guide du recouvrement
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AUTRES
« Rapport d'activité du marché
ivoirien de l'assurance exercice 2003 »
« Rapport sur l'ensemble des marchés
d'assurances de la CIMA, exercice 2004 »
-www.ines.fr
-www.capaf.org/pages/Qui.html
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ARRIERES DE PRIME SIGNIFICATION ET
IMPORTANCE
CHAPITRE PREMIER : EXPLICATION ET ANALYSE THEORIQUE DES
ARRIERES DE PRIMES
Section 1-Définitions et sources des
arriérés
1.1.1-Définitions
1.1.2- Causes des arriérés
a) L'environnement organisationnel et interne de
l'institution
b) Arriérés et contexte économique,
social et politique
Section 2-Paramètres de mesure des
arriérés
1.2.1-Ratios de performance et qualité du portefeuille
1.2.1-Mesure du portefeuille à risque (PAR)
CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE STATISTIQUE ET EVOLUTION DES
ARRIERES.
Section 1- Les statistiques des arriérés du
marché ivoirien
2.1.1- Sociétés vie
2.1.2-Sociétés non vie
Section 2- Diagnostic et impact des créances clients
sur la Compagnie Nationale d'Assurances
2.2.1 L'état modèle C9
2.2.2-Structure des arriérés par source de
production et par branche
a) Répartition des arriérés en volume et
en pourcentage par type de production
b) les arriérés par branche
2.2.3 Impact des arriérés sur la Compagnie
Nationale d'Assurances
a) Impact sur la trésorerie
b) Impact sur le chiffre d'affaires...
DEUXIEME PARTIE : SUGGESTIONS D'AMELIORATION ET MISE EN
OEUVRE D'UNE STRATEGIE DE RECOUVREMENT DES ARRIERES DE PRIMES
CHAPITRE TROISIEME : LE TRAITEMENT PREVENTIF DES IMPAYES
Section 1-L'importance des documents
commerciaux
3.1.1- Les conditions générales et
particulières
3.1.2- La proposition commerciale
Section 2- Système et méthode de
travail
3.2.1- Le système d'information
3.2.2- La formalisation de procédures de
sécurisation des créances (en interne)
CHAPITRE QUATRIEME : LE RECOUVREMENT
Section1-Les différentes mesures de
recouvrement
4.1.1-Le recouvrement amiable
a) Les principes d'efficacité du recouvrement
b) Les outils du recouvrement
c) Mise en oeuvre du recouvrement
4.1.2-La mesure conservatoire
Section 2-L'action en justice
4.2.1- Les principales actions en justice, ouvertes au
créancier
4.2.2- Le recouvrement forcé
Section 3-La délégation et contrôle du
recouvrement
4.3.1-La délégation du recouvrement
a) L'assurance crédit
b) L'affacturage
4.3.2- Le contrôle du recouvrement
a) La méthode des praticiens
b) La méthode des théoriciens de la
firme
CONCLUSION
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* 1 Cours d'actuariat vie et
IARD. IIA 2004-2006 Bakayoko Saliou.
* 2 Voir table des
abréviations.
* 3 Voir table des
abréviations
* 4Rapport sur l'ensemble des
marchés de la CIMA exercice 2004
* 5 Voir table des
abréviations
* 6 Cf.Rapport de la direction
générale sur les comptes arrêtés au 31/12/2005 et la
situation de la CNA
* 7 Voir table des
abréviations
* 8 Notamment celles du CGAP
* 9 ONG canadienne
spécialisée dans les activités de micro financement
* 10 Voir table des
abréviations
* 11 Voir table des
abréviations
* 12 Voir table des
abréviations.
* 13 Voir table des
abréviations.
* P=Principal I= Intérêt
de retard
* 14 Voir table des
abréviations
* 15 Loi PARMEC (Projet d'Appui
à la Réglementation sur les Mutuelles d'Epargne et de
Crédit) adoptée par le conseil des ministres de UMOA en 1993
* 16 Développement
International Desjardins « calcul, analyse et gestion du
portefeuille à risque (PAR) »
* 17 IARD : 21
sociétés
VIE : 11 sociétés
* 18 Voir rapport de gestion
compte arrêtés au 31/12/05 CNA
* 19 Voir table des
abréviations.
* 20 Calcul obtenu à
partir des renseignements donnés par le compte d'exploitation en
annexes
* 21 Ratio obtenu par la
division des émissions de 2005 sur les arriérés de
l'exercice 2005 inventorié en 2005.
* 22 Comprendre
sociétés IARD
* 23 Eric Ermentier
* 24 La caution est une
personne qui s'engage vis-à-vis d'un créancier à le payer
au lieu et place du débiteur initial si celui-ci est défaillant.
Si la caution est solidaire, le créancier n'aura pas exercer
préalablement des poursuites contre le débiteur avant de se
retourner contre la caution.
* 25 Voir début de
section 2
* 26 Article 2 de l'acte
uniforme sur les procédures simplifiées de recouvrement
(AUPSR)
* 27 Voir table des
abréviations.
* 28 Définition selon
l'AFDCC
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