2. L'utilité
indirecte
L'utilité de certains individus peut augmenter par la
consommation de certains soins. En effet, la consommation des soins
préventifs ou de diagnostic peut permettre d'abord de diminuer la
probabilité de réalisation d'un dommage.
La vaccination en constitue une illustration la plus
frappante. Et puis, elle diminue le montant final du coût du dommage.
Dans ce type de consommation des soins, aligné d'ailleurs dans la
branche de prévention primaire, les agents cherchent à maximiser
le temps en bonne santé et arbitrent entre prévention et
soins.
Output indirect, bien évidemment, car la consommation
des soins préventifs et de diagnostic, soulève des
difficultés au regard de l'hypothèse de l'existence d'une
fonction de production. En effet, ces soins ne contribuent, par
définition, pas ou peu à la production directe de la
santé.
Si les soins de santé produisent l'utilité
à l'individu les ayant consommés, ils permettent aussi d'avoir
une incidence directe sur l'utilité d'un autre individu. Les
externalités produites par les soins de santé font l'objet de
notre point qui suit.
3. Les externalités
L'accès d'un individu aux soins de santé peut
influencer l'utilité d'un individu sans que le marché
intervienne. Par conséquent la consommation de certains soins de
santé peut générer des externalités qu'on peut
regrouper en deux grandes catégories dans le domaine des soins de
santé :
a. Les externalités
physiques
La prévention ou le traitement des malades contagieuses
produits des externalités physiques positives.
Ceci est rai dans la mesure où, plus vite une maladie
contagieuse est éradiquée et plus les personnes vaccinées
sont nombreuses, moins chaque individu court, à titre individuel, le
risque de tomber malade.
b. Les externalités
psychologiques
Ces externalités psychologiques peuvent être
traduites par le sentiment d'altruisme, certains individus tirent
l'utilité non seulement à partir de ses propres consommations de
certains soins de santé, mais aussi de la consommation par certaines
catégories d'individus de ces mêmes soins.
Par ailleurs, le niveau général d'offre d'un
bien public en constitue aussi un paramètre très important.
Pour A. COUFFENHAL, c'est la raison qui a poussé CULYER
à dire que « les individus sont affectés par
l'état de santé des autres pour la simple raison que la plupart
d'entre eux s'en soucient. »
Ainsi, l'ampleur de l'altruisme conduit les individus à
sacrifier des ressources pour que d'autres bénéficient des
soins.
Nous pouvons aussi noter que l'utilité
spécifique que les individus tirent de l'acte de donner ou plus
généralement du fait d'agir dans l'intérêt
général peut-être à la base de la production des
externalités psychologiques.
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