1.5.Diagnostic du VIH/SIDA
1.5.1. Diagnostic biologique du
VIH/SIDA
Le diagnostic est fait par des méthodes indirectes qui
détectent les anticorps et les méthodes directes qui
détectent les antigènes ou les deux à la fois.
La discordance étant l'état ou l'un des
conjoints est confirme séropositif et l'autre séronégatif
lors d'un test de dépistage du même moment.
Le dépistage du VIH SIDA est très important aux
femmes car il les permet de connaître leur statut sérologique
vis-à-vis du VIH et ceci permet de prendre les mesures
nécessaires comme la protection de soi- même si on est
séronégatif, protection du conjoint si l'un est
séropositif et l'autre séronégatif, commencer la prise en
charge si on est séropositif pour retarder la symptomatologie et le
stade SIDA de l'infection, finalement, ça aide à limiter la
propagation du VIH si on est séropositif
[GERARD 2004 :45]
1.5.2. Diagnostic clinique du VIH/SIDA
o Critères majeurs sont-
amaigrissement >10%, Diarrhées> 1 mois, Fièvre de > 1
mois continue ou intermittente
o Critères mineurs sont- toux de> 1
mois, Dermatite progressive généralisée, Zona
récidivant, Candidose oropharynx, Herpes chronique, et la
lymphadénopathie généralisé
o Critères d'exclusion sont le
cancer, la malnutrition sévère et d'autres étiologies.
La présence d'au moins deux signes majeurs et d'au
moins deux signes mineurs permet de poser le diagnostic du SIDA chez l'adulte
ou l'enfant qui reste à confirmer par les tests biologiques
[MONTAGNIER, 1985 :28]
1.6. La prévention et traitement du VIH/SIDA
IL n'existe pas le traitement curatif ou vaccin contre le VIH
SIDA, mais les perspectives thérapeutiques d'aujourd'hui montrent qu'il
existe 3 classes d'antiretroviraux pour atténuer son évolution.
Ce sont - Les inhibiteurs nucléotidiques de la retrotranscriptase, les
inhibiteurs non nucléotidiques de la retrotranscriptase et les anti
protéases
La lutte contre l'infection à VIH repose sur
l'information, éducation, et communication envers la
population.L'abstinence et l'utilisation du condom pendant les rapports sexuels
restent les meilleurs outils de la prévention de l'infection à
VIH. [Idem]
La prévention de la transmission du VIH SIDA de la
mère à l'enfant nécessite une mobilisation et une
sensibilisation de la communauté sur les risques de la transmission
verticale du VIH de la mère à l'enfant.Les femmes
séropositives doivent être dotées des moyens
nécessaires pour le planning familial afin d'éviter les
grossesses non désirées.
Les contacts sociaux ordinaires (vivre sous le même
toit, être ensemble au travail, marche, à l'école, jouer
ensemble, serrer la main,...) et même l'usage en commun des
commodités (eau de bain, piscine, vaisselle, toilette,...) et finalement
les piqûres d'insectes, tous ne transmettent pas le VIH
SIDA [GERARD, 2004 :45].
Les facteurs suivants sont de risque pour le VIH SIDA, comme
la population jeune par son importance et son ignorance, les mouvements des
populations, déscolarisation, prostitution, précocité des
rapports sexuels, la multiplicité des partenaires, la prise de drogue et
d'alcool, la promiscuité, la pauvreté, les pratiques
traditionnelles, l'immaturité des organes génitaux de la fille,
la combinaison à d'autres IST ou l'absence de circoncision chez
l'homme.Bref, vaut mieux s'abstenir mais beaucoup de gens considèrent
ça comme irréaliste et inacceptable [GERARD
2004 :45].
Néamoins, l'usage des perservatifs pour tous les types
de rapports sexuels (anal, vaginal, oral), une relation de
fidélité mutuelle ou aucun des partenaires n'est infecté,
la masturbation, massage, caresse superficielle, baises, sont des pratiques
sexuelles à moindre risque.La relation entre le VIH SIDA et les autres
MSTs est que les modes de transmission et les facteurs de risque sont les
mêmes et les moyens de prévention sont les mêmes [Idem]
1.6.1. Principes Généraux à
observer pour la prévention du VIH/SIDA.
La prévention des infections à rétrovirus
chez les femmes consiste principalement à améliorer les
compétences du personnel de santé grâce à
l'élaboration de lignes directrices et de normes adaptées aux
besoins locaux pour la prise en charge de la grossesse et de l'accouchement
à divers niveaux du système de santé.
[MATHAI, 2003 :22].
Sensibiliser les populations aux questions de santé et
promouvoir les activités qui ont un effet positif sur les attitudes
pratiques de la famille et de la communauté vis à vis de la
grossesse et de l'accouchement en évitant le risque au maximum de
contacter l'infection à VIH SIDA.Beaucoup d'étude ont
montré que 15% des femmes développent une complication
susceptible de mettre leur vie en danger, ce qui nécessite une
prestation de soins par le personnel qualifié, capable d'appliquer tous
les mesures internationales [Idem].
Bref, pour assurer une meilleure protection des femmes
candidates à procréer, il faut planifier et définir le
succès au niveau de la communauté, améliorer les
compétences des prestataires, assurer la qualité des soins de
santé, engager les ressources humaines, matériels et financiers.
En plus, il faut encourager les conseils et les tests pour le
dépistage, promouvoir l'accouchement par un prestataire
compétent, assurer un accouchement propre et sain, améliorer la
connaissance des signes de danger maternels, le système d'aiguillage,
et l'engagement de la communauté [Idem].
1.7. Les conséquences du VIH/SIDA sur
l'Afrique
1.7.1. Les conséquences démographiques
du VIH/SIDA sur l'Afrique
L'Afrique arrive tout juste aujourd'hui à la phase
paroxystique de sa transition et dans les décennies qui viennent, elle
est appelée à faire un bond spectaculaire, que d'autres ont fait
dans les années 60 et 70. [Way, 2003 :21]Les projections
de population des Nations Unies fondées sur l'hypothèse d'une
généralisation à toutes les populations du monde et
notamment à celles des pays du SUD, de la « Transition
démographique ». La réaction devient immédiate
aux démographes : Jamais l'Afrique ne supportera un tel
accroissement démographique même à l'absence du SIDA ou
fragilité économique [Idem].
Le spectre malthusien des grands fléaux font penser
que pour l'Afrique d'aujourd'hui, le SIDA ne serait -il pas ce que fut jadis
la peste pour l'Europe ? S'il est vrai, le SIDA agirait comme un
« Régulateur » de la crise démographique, ce
qui n'a rien à voir avec les taux observés aujourd'hui en Afrique
[Idem].Sur 18 pays subsahariens ou l'Espérance de Vie a
diminué ou stagné entre 1995 et 2000, tous sauf UN {TOGO}
connaissent une épidémie généralisée de
VIH/SIDA, en ce sens que plus de 5% des adultes sont infectées par le
VIH.Inversement, sur 29 pays ou l'espérance de vie s'est
allongée, DEUX seulement à savoir le MOZAMBIQUE et LESOTHO
connaissent une épidémie généralisée
[BANQUE MONDIALE, 2004 :40]
Dans Neuf pays africains ou le taux de prévalence est
égale ou > à 1%, le VIH/SIDA éliminera l'allongement de
l'espérance de vie qui aurait due se produire en 17 ans : En
d'autres terme, au lieu d'atteindre 64 ans d'ici 2010 -2015,
l'espérance de vie dans ces pays retombera en moyenne à 47 ans.La
plupart des progrès réalisées en matière de
développement au cours des 30 dernières années seront
donc réduits à néant pour toute une
génération avec une menace sans précèdent pour le
développement et les indices démographique En résume, la
propagation du VIH/SIDA est donc une catastrophe sans égale dans
l'histoire de l'humanité [ONUSIDA, 2004 :61]
1.7.2. Les conséquences démographiques
du VIH SIDA
Sur l'Afrique chez les femmes
Les données disponibles qui permettent de
prévoir les conséquences du SIDA sur la démographie
africaine sont hétérogènes, incomplètes et
éparses. Neamoins, on peut avancer que l'incidence du SIDA sur
l'Espérance de vie chez les femmes sera très importante, mais
que le SIDA ne jouera pas le rôle de régulateur de croissance. Son
impact sur la mortalité est en effet compensé en partie par une
fécondité en accroissement [Vallin, 2005 :27].Les
projections démographiques n'évaluent pas de la même
manière, les effets de l'épidémie sur l'accroissement de
la population, mais elles font toutes états d'un ralentissement de la
croissance démographique dans la région d'ici 2020. [DECOSAS
et ADRIEN 2004 :11]
La mortalité infantile et maternelle augmentent .D'ici
2010 à 2020, la mortalité infantile en Afrique du Sud sera >
de 60% à ce qu'elle aurait été en l'absence du VIH/SIDA
(61 décès pour 1000 naissances au lieu de 38 pour 1000
naissances),cet accroissement de mortalité infantile n'épargne
pas la mortalité maternelle.En Zambie et au Rwanda,il meurt
déjà 25% de plus d'enfants que ce ne serait le cas sans le
VIH/SIDA ; D'ici 2020,les taux de mortalité infantiles et
juvéniles auront doublé au Zimbabwe[ONUSIDA
,2004 :70]
1.7.3. Les conséquences
économiques du VIH SIDA
Sur les femmes africaines
La femme africaine est victime d'un analphabétisme
extrêmement très élevé, qui fait qu'elle devient
faible au pouvoir de négociation sexuelle.Dans la plupart des pays
africains, 80% des femmes sont analphabètes, ceci pose d'importants
problèmes d'accès à l'information, sans parler de tabous
de sexualité, et cette situation d'infériorité n'aide pas
la femme africaine à gérer sa sexualité et ses
problèmes économiques, d'où risque de contracter le SIDA
facilement [SALOMON, 2003 :30]
La multi partenariat actif désigne les femmes qui
choisissent delibrement d'avoir plusieurs partenaires (prostituées). La
prostitution est tolérée en Afrique, et est intimement
liée à la dépendance économique et à la
pauvreté [Idem]
Au Sénégal, il existe une loi qui officialise la
prostitution en permettant aux prostituées d'avoir un carnet qui leur
donne droit chaque mois, à la prise en charge de leur santé.
En cas de descente de police, elles ne sont pas à
moindre risque inquiétées s'elles présentent ce carnet.
Toute personne de plus de 20 ans peut avoir son carnet et donc exercer le
métier de prostitution en toute sécurité et
légalité. [JUDITH, COHEN, 2001 :71]
Au Burkina FASO, Angola, Ouganda, et Kenya, on ira vous
indiquer où vous pouvez trouver les prostituées si vous
étés de voyage.Au Nigeria, les femmes les plus exposées
sont celles des routiers, ayant au moins six partenaires par voyage, et en
rentrant chez eux, ils contaminent leur femme, ceci est valable au Rwanda pour
les femmes des camionneurs et des poids lourds. [Idem]. Au Rwanda, la
prostitution n'est pas autorisée, on ira même à emprisonner
les prostituées, mais beaucoup d'experts affirment que ce n'est pas une
solution, car celles qui sont visibles sont de l'iceberg, alors que la plus
grande part de la prostitution rwandaise est clandestine. [MIGEPROFE,
2006 :52]
Dans cette prostitution clandestine, on classe par exemple les
rapports sexuels occasionnels entre une femme veuve ou divorcée, qui a
des problèmes pour nourrir ses enfants ou pour payer
l'électricité ou son loyer, avec un homme qui va l'aider
financièrement .Elle ne se considère pas comme une
prostituée au marche, mais à certains moments de sa vie, elle a
des relations occasionnels qui ne sont pas protégées.
Ceci existe aussi chez les jeunes filles qui font des rapports
occasionnels avec les hommes qui les aident un peu, connus sous le nom
de « DADDY SUGAR ».En Afrique de l'Ouest, les jeunes
filles ont des rapports occasionnels avec des hommes murs qui payent leur
scolarité, les livres ou vêtements, tous ces facteurs exposent au
VIH SIDA [JUDITH, COHEN, 2001 :74].
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