CHAPITRE II :
L'AMELIORATION DU TRANSPORT DE MARCHANDISES PAR
ROUTE
SECTION I : PROBLEMATIQUE ET REVUE DE
LITTERATURE
PARAGRAPHE I : GENERALITES ET PROBLEMATIQUE
Comment procéder à une
redynamisation du transport terrestre des marchandises par voie terrestre
sur le corridor Bénin-Niger ?
Le NIGER est un Etat de l'Afrique Sahélienne
s'étendant sur environ 1.267.000 km2.Non
industrialisé, et enclavé de surcroît malgré son
vaste étendu, il est obligé de faire transiter ses produits
(importations comme exportations) par les Ports voisins entre autres le port
d'Abidjan en Côte d'Ivoire, de Tema au GHANA, Lomé au TOGO, et
surtout celui de Cotonou au BENIN. Ce dernier enregistre à lui seul plus
de 47 % du trafic majoritairement à l'importation du Niger ce qui
participe activement à son désenclavement.
Cependant l'acheminement des marchandises du BENIN vers le NIGER
se heurte à une foule d'obstacles administratifs, techniques et
logistiques.
· La responsabilité des Etats
Pour le Niger, le droit d'accès à la mer est
fortement compromis car les systèmes de transport en transit sur le
corridor sont parmi les moins développés du monde malgré
les nombreux efforts consentis dans ce domaine.
· Problèmes liés aux
transporteurs
L'un des problèmes les plus importants réside dans
la vétusté d'une grande partie du parc de camions et du nombre
croissant de véhicules d'occasion, qui entraînent l'augmentation
des coûts d'exploitation et de la fréquence des accidents. En
outre, la plupart des véhicules ne sont pas équipés du
matériel qui permettrait d'accélérer le transport en
transit et ne peuvent pas, par exemple être reliés à des
installations de suivi des marchandises.
Aussi faut-il dire que les transporteurs ne sont pas pour la
plupart des spécialistes et ignorent alors les méthodes modernes
fiables de gestion .Leurs entreprises sont gérées à
l'aveuglette avec le mépris généralisé des
règlements concernant la charge par essieu dont font preuve les
transporteurs.
En effet les camions sont surchargés pour compenser la
faiblesse des taux de fret par tonne pratiqués par les transporteurs qui
se livrent une concurrence sans merci pour faire face à une offre de
capacité excédentaire par rapport au volume de marchandises
transportées.. Les recettes générées par les
prestations sont généralement empochées et
dépensées sans aucune prévision, en somme, leurs
méthodes de gestion sont archaïques. Il se pose alors des
problèmes quant à la maintenance du matériel roulant, ce
qui explique en partie la fréquence répétée des
pannes le long du corridor. Ces temps d'attente couvrant parfois des jours, ils
retardent l'acheminement des marchandises ce qui conduit à des
livraisons après délais.
· Problèmes liés aux
répartitions de fret
Les quotas de répartition sont établis pour servir
ou répondre à des objectifs de développement, comme par
exemple permettre le développement du secteur des transports des pays
sans littoral; mais leur application stricte peut poser des problèmes
d'efficacité et aboutir à des résultats imprévus.
C'est ainsi que les quotas de transport peuvent provoquer un engorgement de la
capacité de transport et faire monter les coûts du transport si
l'offre, la capacité et la qualité des véhicules ne sont
pas les mêmes dans le pays sans littoral et dans le pays de transit
partenaire. Le système des quotas risque donc d'être
économiquement défavorable pour les pays sans littoral si
l'augmentation des coûts de transport excède les avantages
générés dans le secteur des transports.
· La question du prix du pétrole
Le NIGER et le BENIN n'étant pas producteurs de
pétrole et n'ayant donc pas leurs mots à dire dans les grandes
décisions relatives au contrôle et à la maîtrise du
prix du baril de pétrole, ensemble avec leurs populations ils ne peuvent
que subir les multiples conséquences liées à la hausse
vertigineuse du prix du pétrole.
· Autres problèmes
Le déséquilibre entre les exportations et les
importations constitue aussi un vrai problème. Par exemple les
importations représentent près de 85 % du volume total du fret
à destination et en provenance des pays sans littoral comme le NIGER.
Ceci incite aussi à surcharger les camions entrants pour compenser le
manque à gagner dû au faible volume du fret sortant à
destination des ports maritimes. Cette pratique non seulement contribue
à la détérioration des infrastructures routières
mais pose aussi de graves problèmes au niveau de la
sécurité routière.
A tous ces problèmes viennent s'ajouter l'insuffisance
sur le terrain de ressources humaines qualifiées et
spécialisées en matière de transport.
Tous ces problèmes relevés portent atteinte
à la bonne réalisation du transport de marchandises sur le
corridor BENIN-NIGER et il est impérieux de s'y attarder afin
d'améliorer un tant soit peu les conditions de desserte du Niger
à partir du port de Cotonou.
Ce sont là les différents mobiles qui nous ont
poussé à appesantir notre étude sur l'amélioration
du Transport International de Marchandises par route,spécifiquement sur
le Corridor BENIN-NIGER.
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