R
EMERCIEMENT
J'ai le plaisir d'exprimer mes vifs
remerciements à Monsieur AYEDI HSAN, directeur
d'usine de la société lait et dérivés, et mes
spéciaux remerciements à Monsieur BELHAJ
SAFOUANE, pour sa bienveillance et sa disponibilité, car
malgré ses occupations il a pu trouver le temps et l'énergie pour
suivre de prés le déroulement de mon stage.
Je remercie enfin tout le personnel de la
société lait et dérivés et toutes
personnes ayant contribué de prés ou de loin à la
réalisation de ce rapport.
S
OMMAIRE
Introduction
Présentation de l'entreprise
Présentation du secteur laitier en
Tunisie
Généralités :
1-Définition du lait
2-La composition du lait
3-Effet de la température et du traitement
thermique
4-Les germe du lait
Chapitre 1 : Le lait UHT
1-Historique
2-Définition du lait UHT
3-Processus de fabrication du lait UHT
4-Les analyses physico-chimiques
4.1-Mesure du PH
4.2-Mesure de la matière grasse
4.3-Mesure de l'acidité titrable
4.4-Mesure de la densité
4.5-Test alcool
4.6-Test formol
4.7-Test amidon
4.8-Test Rams dell
5-Les analyses bactériologiques
5.1-Recherche des germes totaux dans le lait
5.2-Recherche des coliformes fécaux et
totaux
5.3-Recherche des levures et moisissures
5.4-Recherche des sporulés
mésophiles
Chapitre II : Le yaourt
1- Définition du yaourt
2- Fabrication du yaourt
3- Contrôles de fabrication du yaourt
3.1-Les analyses physico-chimiques
3.2-Les analyses bactériologiques
Chapitre III : Le fromage Edam et la double
crème
1-Définition du fromage
2-Fabrication du fromage EDAM
3-Fabrication de la double crème
4-Contrôle de fabrication du fromage Edam et de la
double crème
4.1- Les analyses physico-chimiques
4.2-Les analyses bactériologiques
Chapitre IV : Le beurre
1- Définition du beurre
2- Fabrication du beurre
3- Contrôles de la fabrication du beurre
3.1- Les analyses physico-chimiques
3.2- Les analyses bactériologiques
Conclusion
Annexes
INTRODUCTION
Effectuer un stage au sein de la
société SLD est une réussite sur le plan
pratique et professionnel, vu que cette société est
considérée parmi les plus grandes entreprises de la Tunisie, dans
son secteur.
Le souci permanent des
responsables de production est de fournir à leurs clients un produit de
qualité irréprochable.
Nous sommes conscients que les
connaissances théoriques à elle seules ne suffisent pas pour
faire face aux problèmes réels au sein des entreprises
industrielles.
Dans ce cadre l'INAT nous a
invité à effectuer un stage de perfectionnement car c'est une
occasion exceptionnelle pour les prochains ingénieurs de
développer leurs connaissances et c'est aussi un complément de
formation au niveau de leur future vie professionnelle.
Enfin, ce stage que j'ai eu l'occasion
d'effectuer au sein de la société lait et dérivés
sous sa forme
commerciale « Beldi »m'a
procuré une idée élargie sur le processus de fabrication
du lait, du yaourt, du fromage Edam, de la double crème et du beurre et
sur les analyses bactériologiques et physico-chimiques
effectuées.
P
RESENTATION DE L'ENTREPRISE
L'entreprise « SLD »
filiale de la société lait et dérivés est une
société anonyme opérant dans le secteur industriel.
Elle à été crée
en 2003 avec un capital de 25.700.000 TND. Cette unité est
spécialisée dans la gamme de production de lait de
« Beldi »et beurre, avec une capacité de production
de 170.000 à 200.000L/J et de 4à5tonnes de beurre/J.
La
société « SLD»commercialise
des produits pour satisfaire les besoins du marché local.
Capital social
|
25.700.000 TND
|
Adresse
|
SLD OUED ELLIL
|
Téléphone
|
71.601.880
|
Nombre de travailleurs
|
300
|
RC
|
131274920003
|
La société SLD
OUED ELLIL comporte :
-service administratif.
-salle de pasteurisation.
-salle de stérilisation.
-des tanks de stockage de lait.
-atelier de beurre
- atelier de fromage
- atelier de yaourt
- atelier de double crème
-atelier de conditionnement.
-atelier de traitement des eaux.
-laboratoire des analyses bactériologiques.
-laboratoire des analyses physico-chimiques.
-magasin de stockage de produit fini.
-magasin des pièces détachées.
P
RESENTATION DU SECTEUR LAITIER EN TUNISIE
Pendant longtemps la Tunisie
était l'un des rares pays au monde à avoir basé le
développement du secteur laitier national sur la recombinaison de poudre
de lait importée.
Les unités de transformation étaient des
entreprises publiques.
Le lait frais (pour l'industrialisation)
avait été par conséquent totalement occulte.
Le virage spectaculaire date des années 90 avec
notamment le lancement de la production de lait stérilisé produit
à partir de lait frais sélectionné et conditionné
en bouteilles PEHD.
Actuellement la filière
laitière Tunisienne est appelée à s'adapter pour affronter
un nouveau défi, fondamentalement d'ordre qualitatif
Le secteur des entreprises de la
branche « lait et dérivés » sont au nombre de
37, réparties par activité tel le montre le tableau1 :
Tableau 1 : Répartition des entreprises
tunisienne de l'industrie laitière
Activité
|
Nombre d'entreprises
|
Centrale laitière
|
10
|
Yaourtière
|
7
|
Fromagerie
|
20
|
Totale
|
37
|
La production de lait frais est d'un milliard
de litres par an, réalisée par 150000 éleveurs avec un
effectif de 484000 vaches.
La productivité moyenne du
cheptel est inférieure à 2200 litres par animal et par
lactation.
Le tableau 2 montre la part en volume
(équivalent litre de lait) de chacune des familles de produits de la
filière lait :
Tableau2:La part en volume des produits de la
filière lait
Famille de produit
|
Volume en %
|
Poudre
|
4
|
Fromage
|
8
|
Yaourt et autre produit frais
|
13
|
Lait de boisson
|
75
|
L'industrie du lait a connu un
développement considérable au cours des dernières
décennies permettant ainsi la sécurité alimentaire et une
quasi-indépendance de la Tunisie pour le lait et ses
dérivés. En effet la production laitière s'est beaucoup
développée au cours de ces dernières années :
elle a passé de 450.000 tonnes en 1992 à 650000 tonnes en
1997.
Cette évolution est due principalement
à l'ouverture de plusieurs centres de collecte et de conditionnement du
lait dans différentes régions du pays ainsi que l'association des
entreprises tunisiennes avec des partenaires de dimension internationale.
1-DEFINITION DU LAIT
La
dénomination « lait » sans
indication de l'espèce animale de provenance, est réservée
au lait de vache.Le lait est alors le produit de sécrétion
mammaire normale, obtenu par un ou plusieurs traites, sans aucune addition ou
soustraction.
Le lait apparaît comme un liquide
opaque blanc mat, plus ou moins jaunâtre selon la teneur en
carotènes de la matière grasse.Il a une odeur marquée mais
reconnaissable.
Ses principales propriétés
physico-chimiques sont :
PH (20°C)
|
6.5 à 6.8
|
ACIDITE TITRABLE
|
15 à17°D
|
DENSITE (20°C)
|
1.028 à 1.036
|
TEMPERATURE DE CONGELATION
|
-0.51°C à -0.55° C
|
VALEUR ENERGETIQUE
|
#177;275KJ (100ml)
|
Le lait est caractérisé par
différentes phases en équilibre instable :
- Une phase contenue en solution des molécules de
sucre, des ions et des composés azotés.
- Des phases colloïdales instables, constituées
de deux types de colloïdes protéiniques
- Des globules gras en émulsion dans la phase
aqueuse.
2- LA COMPOSITION DU LAIT
A - La composition globale :
Le constituant principal du lait est l'eau
avec, au moyenne, 902g/l tandis que la matière sèche ne
représente que 130g /l.
B - La composition de la matière
sèche :
1-Les Glucides (49g/L) :
Le sucre principal du lait est le lactose,
disaccharide constitué par l'association d'une molécule de
glucose et d'une molécule de galactose.
On ne relève que 70mg/l de glucose et 20mg/l de
galactose ainsi que des traces d'autres glucides.
Le lactose a un faible pouvoir sucrant (indice17)
comparé à ceux du saccharose (indice 100) et du glucose (indice
75).
2-La matière grasse (39g/l) :
Dont la quantité varie en fonction des
conditions d'élevage, est présente dans le lait sous forme de
globule gras de 1à8 micromètre de diamètre,
émulsionnés dans la phase aqueuse, taux est variable (environ 10
milliards de globules par millilitre de lait).
Cette matière grasse constitue principalement de
composés lipidiques.Le traitement commun aux lipides est la
présence d'acides gras qui représentent 90 % de la masse des
glycérides. Ils sont donc les composés fondamentaux de la
matière grasse.
3-La matière azotée
(33g/l) :
On distingue deux groupes de matière
azotée dans le lait : les protéines et les matières
azotées non protéiques.
Les protéines (32.7g/l) parmi lesquelles les
caséines (80 %), les protéines solubles (albumines et globulines
(19 %) et des protéines diverses (enzymes (1%) en constituent la
fraction essentielle.
? Le lait constitue donc une importante
source de protéine pour l'homme, en particulier pour l'enfant. Sa teneur
en protéines est par voie de conséquence une
caractéristique essentielle de sa valeur marchandé.
? Les protéines lactées sont
présentes dans deux phases différentes :
* Une phase instable constituée de
particules solides en suspension qui diffusent la lumière et
contribuent, avec les globules gras, à donner au lait son aspect blanc
et opaque : Se sont les caséines.
* La phase soluble constituée des
différentes protéines solubles ou protéines du
lactosérum.
Les caséines se trouvent dans le lait sous forme d'un
complexe de diverses caséines liées à du phosphate de
calcium colloïde : ca3 (PO4)2.
Ces protéines qui contiennent des groupes acides et des
groupes amines à caractère basique, sont sensibles au PH du
milieu.
L'acidification du milieu à un PH 4.6 provoque la
coagulation de ces protéines qui se séparent de la phase
aqueuse.
4-La matière saline (9g/l) :
Le lait contient des sels à l'état dissous, sous
forme notamment de phosphates, de citrates et de chlorures de calcium,
magnésium, potassium et sodium.
5-Les gaz dissous (5 % en volume) :
Le lait contient des gaz dissous, essentiellement du dioxyde
de carbone (co2), du diazote (N2) et de l'oxygène (O2).
Composition globale de la matière grasse (en
pourcent de matière grasse)
|
Composés lipidique 99.5 %
|
Lipides simples
98.5 %
|
Glycérides
|
Triglycérides 95 - 96 %
|
Diglycérides 2-3 %
|
Monoglycérides 0,1 %
|
Cholestérides (ester d'acide gras et
cholestérol) 0,03 %
|
LIPIDES COMPLEXES 1 %
|
Composés liposolubles 0.5 %
|
Cholestérol, acide gras libres et hydrocarbures
divers
|
vitamines
|
Vitamine E
1.7 à 4.2 mg (100g)-1
|
Vitamine A
0.6 à1.2mg (100g)-1
|
Vitamine D
10 à 20 mg (100g)-1
|
Vitamine k traces
|
Composition en protéines de la matière
azotée
|
|
Pourcentage en protéines
|
Concentration dans le lait
|
Caséines (total)
|
80
|
26.5
|
á - caséine
|
40
|
13.5
|
â - caséine
|
24
|
8
|
ä - caséine
|
12
|
4
|
ã -caséine
|
4
|
1
|
Protéines solubles (total)
|
20
|
6.5
|
Lactalbumine
|
12
|
4
|
Lactoglobuline
|
5
|
1.6
|
Immunoglobuline
|
2
|
0.6
|
autres
|
1
|
0.3
|
Composition de la matière saline (en g/l de
lait)
|
Mg
|
Na
|
Ca
|
k
|
S
|
P
|
CL
|
Citrates
|
0.12
|
0.58
|
1.23
|
1.41
|
0. 30
|
0.95
|
1.19
|
1.6
|
? La richesse de la composition du lait est
à l'origine de sa grande variété d'usages. Le lait est une
matière première universelle, utilisée par toutes les
civilisations, à toutes les époques.
3-EFFET DE LA TEMPERATURE ET DU TRAITEMENT
THERMIQUE
A - Intéraction du composant
glucidique :
Réaction de Maillard
à haute température et/ou lors de très longues
périodes de stockages, il apparaît dans le lait des
aldéhydes, des cétones et des substances réductrices.
Elles interagissent avec certains acides aminés, amines et
protéines.Cette réaction (dite de Maillard) intervient
principalement entre le lactose et la béta-lactoglobuline, mais aussi
avec les caséines.Ces produits de Maillard peuvent prendre une teinte
brune (surtout dans les laits stérilisés et
évaporés).
L'un de ces produits qui sert
d'indicateur est le hydroxyméthylfurfural.Ce composé n'existe pas
dans le lait cru et sa teneur augmente du lait pasteurisé au lait UHT
direct et indirect pour être encore plus élevée dans le
lait stérilisé.
Les produits de la réaction
de Maillard donnent au lait une odeur et une saveur agréable.
B - La matière grasse :
1-Impact sur les constituants
lipidiques :
Le chauffage ne semble pas modifier la
qualité des graisses quand la technique appliquée au lait est la
pasteurisation courte, instantanée, stérilisation ou le processus
UHT.
Lors du chauffage du lait, les acides cétoniques et
hydroxylés naturels sont convertis respectivement en
méthyl-cétones et quantités insuffisantes pour
altérer sensiblement le goût et l'arome, le lait UHT en contenant
plus qu'un lait pasteurisé.
La pasteurisation n'altère pas les
graisses polyinsaturées et donc les acides gras essentiels, l'acide
linoléique est stable à haute température et sa
décomposition ne survient qu'après un chauffage d'une heure
à 180°C.
Par contre les laits stérilisés
et UHT subiraient au cours du traitement thermique une réduction
légère de leur teneur en acide gras essentiels.
2-Effet de divers traitement thermiques sur la
perte vitaminique :
PROCEDES
|
PERTES EN %
|
|
THIAMINE
|
PYRIDOXINE
|
COBALAMINE
|
ACIDE FOLIQUE
|
ACIDE ASCORBIQUE
|
PASTEURISATION
|
10
|
0 -8
|
10
|
10
|
10- 25
|
UHT
|
0- 20
|
10
|
5- 20
|
5- 20
|
5- 30
|
EBULLITION
|
10- 20
|
10
|
20
|
15
|
15- 30
|
STERILISATION
|
20 -50
|
20- 50
|
20- 100
|
30- 50
|
3- 100
|
3-Effet de la chaleur sur les
vitamines :
Les techniques actuelles de pasteurisation
et UHT ne modifient que peu la teneur vitaminique du lait (<20 %), pourtant
que les procédés soient correctement appliqués (sans
exposition prolongée à haute température).
La destruction des vitamines peut
être réduite par dégazage du lait c'est-à-dire en
diminuant fortement la teneur en oxygène ambiant.
Pourtant seuls la thiamine, la
cyanocobalamine et l'acide ascorbique sont réellement
thermosensibles.
La pyridoxine et les folates subissent aussi
l'effet de la chaleur mais les autres vitamines sont peu ou ne sont même
pas détruites lorsque l'exposition à la chaleur survient à
l'abri de l'air (oxygène) et de la lumière.
C . La matière
azotée :
1-Effet des procédés
technologiques :
La chaleur modifie la configuration
spatiale des protéines, sans léser la séquence
polypeptidique (structure Iaire).
Cette dénaturation
débute à des températures de 80°C et est
partiellement réversible.
2-La caséine :
Résiste aux effets thermiques.Elle
coagule seulement après un chauffage d'une heure à 125°C
.Des chauffages moins intenses et couramment pratiqués peuvent ouvrir et
littéralement déplier l'arrangement spatial des chaînes
peptidiques.
3-Dénaturation des protéine
soluble du lait par la température :
Effet du degré de chauffage et
de la durée d'exposition
? Nature des modifications
biochimiques à des températures supérieures à
75°C, les acides aminés soufrés libèrent des
groupements sulfhydryl volatiles qui donnent au lait chauffé son
goût cuit très caractéristique, en quantités
dépendant de l'intensité du chauffage (elles sont
déjà maximales à 90°C).
? A température plus
élevée (lait stérilisé), les quantités de
ces groupements diminuent.
D'autre part, les pertes en composés thermosensibles
(acide aminés branchés et histidines) méritent aussi
d'être surveillées après un chauffage intense.
La pasteurisation dénature de 10 % à 20 % des
protéines du lactosérum, le processus UHT direct de 40 % à
60 % et le processus indirect de 60% à 80 %.
4-Dénaturation complète par la
chaleur des divers fractions protéiques du lait de
vache :
PROTEINE
|
DENATURATION
|
|
Température
|
Durée
|
Immunoglobulines
|
74
|
15 secs
|
Sérum albumine
|
84
|
15 secs
|
á - lactoglobuline
|
86
|
15 secs
|
â - lactoglobuline
|
100
|
5 min
|
caséine
|
125
|
>60 min
|
5-Conséquences nutritionnelles du chauffage
des protéines :
La digestibilité des
protéines dénaturées à la chaleur est
supérieure à celle des protéines natives. Les
protéines chauffées précipitent dans le milieu acide
à l'estomac en particules plus fines et donc plus
dispersées.Elles sont ainsi plus accessibles aux enzymes hydrolytiques
qui agissent plus facilement sur une protéine ouverte.
Le meilleur coefficient
d'utilisation digestive des laits pasteurisés et UHT comparés au
lait cru est le témoin de cette différence. Le traitement
à la chaleur permettrait aussi de neutraliser certains inhibiteurs
naturels du lait, des anti-trypsines notamment.
6-Effet du traitement thermique sur les
enzymes :
Les enzymes endogènes (phosphatases
alcalines, peroxydase) sont très thermosensible.Leur disparition sert
d'indice d'efficacité de la méthode thermique
appliquée : La xanthine oxydase n'est détruite
qu'à des températures supérieures à 85°C et
les phosphatases acides supportent la pasteurisation, mais pas le traitement
UHT, les souches de Pseudomonas psychrotrophes.
Le chauffage long à des
températures élevées nécessaire à la
destruction de ces enzymes exogènes, abîme aussi le lait. Leur
persistance favorise l'apparition dans le lait (UHT) d'acide gras, cause
d'acidité et de rancissement.
Un chauffage préalable et
modéré du lait (une heure à 55°C pour les
protéinases ; dix secondes à 74°C pour les lipases)
permet de se débarrasser, en partie au moins de ces enzymes
gênantes.
D- La matière saline :
Impacte du traitement thermique
sur les minéraux
Le chauffage du lait diminue la
fraction de calcium et de phosphore soluble, mais a des conséquences
limitées pour l'être humain en raison des quantités
initiales très élevées de ces minéraux. Le fluor
ionisé diminue également sous l'effet de la chaleur.
E-Effet du traitement thermique :
Les effets de la température de chauffage
multiplient en proportion ceux de la durée et sont visibles surtout sur
le constituant protéique du lait, mais peu sur la matière
grasse.
Effets de divers traitements thermiques sur la
qualité du lait
PROCEDES
|
EFFETS SUR LA QUALITE DU LAIT
|
Pasteurisation basse et stérilisation UHT
|
Pas de modification nutritionnelle ou organoleptique
|
Stérilisation classique
|
Apparition du goût cuit
Brunissement du lait
Pertes notables de thiamine
Perte élevée de vitamine B12
|
Ebullition domestique
|
Destruction de vitamine C
Diminution de la digestibilité
Modification des protéines solubles
|
Pasteurisation haute, non à l'abri de l'air
|
Altération de l'équilibre minéral
Dégagement de CO2
|
4-LES GERMES DU LAIT
LACTOBACILLUS :> 80°C,
Réinfection
Lait, aérosols,
homme
Attaquez les carbohydrates,
les formes de gaz et d'acide
Baisses ( gouttes) PH au dessous de 5
Photos
prisent au microscope du lactobacillus
STREPTOCOCCUS :>
80°C, Réinfection
Lait, aérosols, homme
Attaquez les carbohydrates, les formes de
gaz et d'acide
Baisses (gouttes) PH au dessous de
5
Photos
prisent au microscope du streptococcus
MICROCOCCUS :
> 80°C, Réinfection
Lait, aérosols, homme
Causez seulement le changement de produit
limité
Photos
prisent au microscope du micrococcus
ENTEROBACTERIES :
> 75, toujours réinfection
Lait, homme
Attaquez les carbohydrates, les formes
de gaz et d'acide
Baisses (gouttes) PH au-dessous de 5
Photos
prisent au microscope de l'entérobactéries
PSEUDOMONAS :
> 65°C, toujours réinfection
Eau, lait, aérosol
Causez seulement le changement de produit
limité
Augmentez le PH
Saveurs fruitées ou de poisson
Photos
prisent au microscope du pseudomonas
Chapitre I : Le lait UHT
1-Historique :
Le
traitement UHT (ultra haute température) avait
été mis au point en Suisse en 1991 et avait cependant
bouleversé le mode de conditionnement et de distribution du lait mais
son intérêt économique se manifeste quand cette technique
fut associée au conditionnement en carton développé par la
société suédoise Tétrapak.
En
1962, la première chaîne de traitement UHT avec
conditionnement aseptique en carton démarrait en Suisse .le
procédé fut adopté dans les autres pays au cours des
années 60.
En
termes de conservation, il présentait des avantages décisifs sur
la pasteurisation et, sur le plan organoleptique, se traduisait par un net
progrès par rapport au lait stérilisé.
Le
traitement UHT permet aujourd'hui de conserver trois mois le
lait à température ambiante alors que le lait pasteurisé,
qui doit être entreposé au froid, ne se conserve que quelque jour.
Par rapport au lait stérilisé, l'avancée est qualitative
car le goût de cuit est sensiblement atténué. Mais ce sont
les laiteries et les distributeurs qui sont les principaux
bénéficiaires du procédé car ils ne sont plus
contraints d'assurer un transport frigorifique et un stockage au froid,
d'où des gains conséquents.
En
fait, la méthode UHT, dénomination
réglementée par un décret de 1977 imposant un
conditionnement aseptique, n'est autre qu'une stérilisation ultracourte
du lait en flux continu.
Le
lait est soumis pendant une durée de deux à quatre secondes
à une température comprise entre 140°C et 141°C, la
brièveté du traitement thermique permet de limiter la perte
organoleptique tout en assurant une stérilisation
complète.
2-Définition du lait UHT
Le congrès Internationale de la Répression des
fraudes en 1909 à défini le lait comme suit :
« Le
lait est le produit intégrale de la traite totale et ininterrompue
d'une femelle laitière bien portante, bien nourrie et non
surmenée.Il doit être recueilli proprement et ne pas contenir de
colostrum »
Le lait UHT est un lait
homogénéisé, chauffé non conditionné parfois
directement ou le plus souvent indirectement en flux continu (transmission de
chaleur entre le liquide chauffant et le lait par des
« échangeur », porté à 140°C
pendant quelques secondes, puis refroidi brusquement et conditionné sous
atmosphère aseptique dans des emballages stériles.
La rapidité du traitement thermique UHT permet de
conserver des teneurs en vitamines presque à l'identique (90 pourcent)
du lait frais.
Le
procédé UHT est donc un procédé de
haute technologie qui préserve les qualités du lait :
Saveur, apports protéiques, de vitamines, de sels minéraux et
d'oligoéléments.
Conservation :
Le lait UHT, non ouvert et dans son emballage d'origine, peut
être conservé 6 mois hors du réfrigérateur. Le faire
bouillir est inutile et ne favoriserait qu'une perte de vitamines sensibles
à l'action de la chaleur.
Une
fois ouvert, il se conserve 3 jours au réfrigérateur.
Remarque :
Le
colostrum est un liquide très nutritif de la première lactation
maternelle après l'accouchement : au bout de quelques jours, la
sécrétion de colostrum est remplacée par la
sécrétion de lait.
Le
lait de vache :
Caractères
physiques :
-
Blanc mat (qui n'est pas transparent ou n'a pas un aspect
lisse) ou opalescent (ni tout à fait opaque, ni tout à fait
translucide).
-
Le lait a une odeur peu accentuée, une saveur
légèrement sucrée et il est deux fois plus visqueux que
l'eau.
-
Ses principaux caractères physique et physico-chimique
immédiatement déterminables sont les suivants :
Densité................1.027
a 1.030
Point
de congélation.... -0.550°C
PH......... .................6.6
à6.8
Acidité
(°D)................14 à 17
Composition
chimique :
La
composition chimique moyenne d'un litre de lait de vache est la suivante au
moment de la traite :
-
Eau : 900-910g
-
Extrait sec total : 125-130g
Matière grasse : 35-45 g
Lactose : 47-52g
Matière azotée : 33-36g
Matière Saline : 9-9.5g
-Biocatalyseurs :
pigments, enzymes, vitamines
-Gaz
dissous : gaz carbonique -oxygène -azote
Le lait est un excellent milieu de culture : à
température ambiante les germes s'y multiplient très
rapidement.
Les germes du lait peuvent être des moisissures,
des levures ou des bactéries.Tout les germes n'ont pas le même
rôle dans l'industrie laitière : certains sont utiles par
leur présence recherchés sélectionnés et
conservés (lactobacilles, streptocoques lactiques) d'autres rendent
inconsommables les produits laitiers.Ces derniers sont à éliminer
et à détruire surtout s'ils sont pathogènes pour l'homme(E
Coli, bacille tuberculeux...).
3-Processus
de fabrication du lait UHT :
Réception
Dégazage
Filtration
Refroidissement
Stockage
Pasteurisation +
écrémage
Stockage du lait standardisé
Stérilisation +
homogénéisation
Conditionnement UHT
Récap
Fardeleuse
Stockage
Commercialisation
Réception du lait cru :
Le lait qui parvient à l'usine
provient des centres de collecte, il est acheminé au moyen des camions
citernes qui assurent un transport à une température de 4
à 6°C.
Le lait doit répondre à
des normes bien définies, c'est pour cela qu'à la
réception, le lait subit une série d'analyse physico-chimique se
rapportent à sa qualité de production.
Les critères d'acception :
-Densité à 20°C :
1027.5
-Acidité :
14-17°D
-PH : 6.6-6.8
-Alcool 80° :
Négatif
-Matière grasse : 30g/l
-Test formol : Négatif
-Test amidon : Négatif
-Test Ramsdell : stable
4-Les analyses de contrôle du lait à la
réception:
La SLD reçoit le lait
cru des centres de collecte et des grandes fermes de la région dans des
camions citernes de capacité variant de 3 à 12 m.
Avant d'être traité le lait
subit des différentes analyses pour vérifier sa confirmé
aux critères d'acceptation. Le contrôle à la
réception du lait frais est résumé par le diagramme de
contrôle à la réception du lait frais et par le tableau.
Diagramme de
contrôle à la réception du lait frais
Réception
Prise d'échantillon
Mesure de la température
5 -10°C
Mesure de l'acidité titrable
14 - 17°D
Test Ramsdell
Stable
1 - 1,3
Mesure de la matière grasse
28 - 45 g/l
Mesure du pH
6,5 - 6,8
Mesure de la densité
1028
Test formol
Négatif
Test réductase
60'
Test caillage
35°D
Réception et stockage
Refus
F I N
Diagramme de contrôle à la
réception du lait frais
Si le lait répond aux critères d'acceptation, il
passe par les étapes suivantes :
Dégazage:
Le lait passé dans le
dégazeur dans le but d'éliminer toutes les odeurs et les bulles
de gaz trouvés dans le lait
Filtration :
La filtration est effectuée dans le
but d'éliminer certaines impuretés et corps étrangers du
lait.
Refroidissement :
Le lait passe dans des échangeurs
à plaques traversés par l'eau glacée à contre
courant avec le lait. Ce refroidissement a pour but de stopper
l'activité microbienne.
Stockage :
Se fait dans des tanks à double
paroi, ne doit pas dépasser 48h pour éviter la protéolyse
et la lipolyse.
Pasteurisation et
écrémage :
La pasteurisation est un traitement
primordial avant la stérilisation pour avoir une bonne
stérilité du lait.
Le but de la pasteurisation est de
détruire la flore microbienne banale et les germes non
sporulés.
La pasteurisation est un
échangeur à plaques à 4 compartiments.
- Echange produit -produit c'est la phase de
préchauffage : 6°C à 35°C.
- Echange produit eau chaude (sans contact direct) c'est la
phase de chauffage : 65°C
- Chambrage, c'est la pasteurisation interne et qui se fait
à 85°C pendant 3min.
- Echange produit eau glacée pour revenir à une
température de 6°C.
Pasteurisateur
L'écrémage
se fait au cours de la phase de préchauffage à ce moment la
crème sera donc non pasteurisée.
L'écrémage
est total à la sortie de l'écrémeuse : on obtient
donc un lait écrémé avec 0 pourcent de la matiére
grasse.
Remarque :
La
pasteurisation de la crème se fait de la même manière que
la pasteurisation du lait avec l'absence de Chambrage.
Stockage
du lait standardisé :
La standardisation consiste à l'ajout du lait entier
au lait écrémé pour avoir du lait demi
écrémé.
Le lait pasteurisé et standardisé est
stocké dans des cuves dont on trouve des agitateurs pour empêcher
la formation de la crème superficielle.
Homogénéisation :
C'est une opération indispensable car elle permet de
stabiliser l'état physique du lait.
La pression de l'homogénéisation est de l'ordre de 200
bars.
Stérilisation :
La
stérilisation est la destruction de la totalité des
microorganismes pathogènes et sporulés.
Le
stérilisateur est un échangeur tubulaire à 4 compartiments
dont on distingue 4 phases :
-Préchauffage : c'est le passage du lait de 6°C à
80°C (température de l'homogénisation)
-Pré-stérillisation : la température atteint
120°C
-Stérilisation : la température atteint 140°C pendant
3 secondes
-Refroidissement : la température du lait atteint 25°C,
c'est la température de conditionnement en paquet.
NB :
La température de la stérilisation de lait dans
le stérilisateur 8000 est 135°C car le lait sera conditionné
dans des bouteilles qui vont subir une deuxième stérilisation
donc le lait risque de brunir si on augmente de plus la
température.
Le processus de stérilisation se caractérise
comme un processus UHT :( Ultra Haute Température)
dés lors que le produit subit un traitement thermique en flux continu
à une température de >135°C, durant une très
brève durée, qu'il est ensuite conditionné dans des
conditions aseptiques et que le produit final a subi un minimum de changements
sur le plan chimique, physique et organoleptique eu égard à
l'intensité du chauffage, nécessaire pour la
stérilisation.
En
d'autre termes, le produit final doit avoir subi un traitement germicide
suffisamment vigoureux pour qu'au bout de 5 jours à 30 n'intervient
aucune contamination, mais qu'il n'y ait quant au goût, à l'odeur,
à la couleur et à la valeur nutritionnelle le moins de
changements possible.
Outre la destruction de micro-organismes, d'autres
réactions de transformation se produisent également pendant le
chauffage du lait.
Les changements les plus importants sont :
- Inactivation des enzymes
- Dénaturation des enzymes
- Réaction de Maillard ;
- Pertes de vitamines
- Dissolution d'acides aminés
C'est sur la base des changements bactériologiques
et physico-chimiques que l'on déterminera que le processus avec quels
paramètres de temps/température offriront les meilleurs
résultats pour une série de produits de différentes
qualités initiales et de différentes propriétés.
Conditionnement :
Le
conditionnement est aseptique, le lait passe dans des tubes stériles
vers la salle de conditionnement.
La
SLD possède trois types de machines d'emballage TBA8, TBA21et la
COMBIBLOC
La machine COMBIBLOC ou remplisseuse est un appareil moderne et
très sophistiqué qui se charge de la mise en emballage du 1000
Litres de lait stérilisé par heure.
La
machine COMBIBLOC est une concentration de nouvelles technologies
rassemblées dans un appareil compact.
Elle
réalise une succession de taches pour permettre d'avoir, à partir
d'étuis semi fabriqués et de lait stérilisé, un
produit finale prés à la consommation.
la figure de la Chaîne de fabrication de la machine
COMBIBLOC
Elle peut être pilotée par une seule
personne via un pupitre de commande facile à manipuler grâce
à la technologie « Touchscreen ».
Pour juger l'étanchéité de
l'emballage on effectue un contrôle pour :
-
la soudure transversale du fond (sortie COMBIBLOC)
-
la soudure longitudinale (sortie machine TBA8 et TBA21)
-
le bouchon (sortie machine TBA8 et TBA21)
Récap :
Les
paquets passent sous une machine à jet d'encre qui va fixer la date de
fabrication, la DLC, le numéro de lot.
Fardeleuse :
Enfin
les paquets regroupés par 6 et emballés avec du plastique.
5
-Les analyses physico-chimiques :
Les
analyses physico-chimiques sont effectuées sur des échantillons
des laits, pour cela il faut procéder par un échantillonnage
correct.
Un
échantillonnage correct est une opération qui demande le plus
grand soin, on ne serait donc trop insisté sur la
nécessité d'obtenir un échantillon suffisamment
représentatif.
L'équipement
pour échantillonnage doit être :
-
Fabriqué en acier inoxydable ou autres matériaux
n'entraînant pas de
modification de l'échantillon.
- Construit de manière suffisamment robuste.
- Assez léger pour que l'opérateur puisse le mouvoir assez
rapidement à
l'intérieur du produit.
- Satisfaisant aux conditions particulières propres qui être
échantillonné.
1-Mesure
du PH du lait :
Norme :
Lait
cru : 6,6 -6,8
Lait
pasteurisé :6,6 - 6,8
Lait
UHT :6,5 - 6,6
Mode
opératoire :
-
Remplir le bêcher à moitié avec l'échantillon
à analyser
-
Introduire la sonde de PH-mètre.
-
Mesurer le PH
-
Rincer l'électrode à l'eau distillée après chaque
utilisation.
2-Mesure
de la matière grasse :
Principe :
Mesure
de la matière grasse par désagrégation des
protéines par centrifugation.
-Après
ajout d'alcool amylique et centrifugation, les gouttelettes de graisse qui se
réunissent en une couche claire sont évaluées
quantitativement grâce à une échelle
adéquate.
Normes :
Lait
cru >28g/l
Lait
pasteurisé 15-17g/l
Lait
UHT 15-17g/l
Réactifs :
Acide
sulfurique technique : de densité=1.820-1.825
Alcool
iso amylique : exempt de furfurol :
-Masse
volumique : 0.811+/- 0,002g/ml
-Point
d'ébullition 130°c+/-2°c
Mode
opératoire :
-Placer
10 ml d'acide sulfurique dans le butyromètre
-Ajouter
10 ml de lait cru homogénéiser
-introduire
dans le butyromètre en mettant le point de pipette inclinée au
contact avec la base du col du butyromètre.
-ajouter
1ml d'alcool iso-amylique puis boucher le butyromètre
-agiter
jusqu'à obtenir un mélange homogène.
-placer
dans la centrifugeuse pendant 10min à 65°C
-lire
directement la valeur de la matière grasse
le
butyromètre
3-Mesure
de l'acidité titrable :
But :
doser l'acide lactique avec la soude NAOH
Norme :
Lait
cru : 14-17°D
Lait
pasteurisé : 14-17°D
Lait
UHT : 14-17°D
Mode
opératoire :
-prendre
10ml du lait.
-ajouter
3à5 goutte de solution de phénol phtaléine
-Titrer
par la soude Doronic avec l'acidimètre.
-La
lecture sera directement sur l'acidimètre
4-Mesure
de la densité :
But :
l'étude de mouillage du lait
Normes :
Lait
cru : 1026.5-1028.5
Lait
pasteurisé : 1026.5-1028.5
Lait
UHT : 1026.5-1028.5
Mode
opératoire :
-homogénéiser
l'échantillon de lait.
-verser
dans une éprouvette de 500 ml
-Prolonger
le thermo-lacto-densimètre avec un moment de rotation.
-Attendre
la stabilité
-La
lecture de la valeur de densité se fait au bord supérieur en
fonction de la température.
Remarque :
la densité est lue directement à 20°C
5-Test
alcool :
But :
l'étude de la stabilité du lait
Ajouter
à un même volume de lait un volume d'alcool avec surveillance de
la floculation des protéines à différents
degrés
Normes :
Lait
cru : stable à 70°
Lait
pasteurisé : stable à 72°
Lait
UHT : stable à 72°
Mode
opératoire :
-introduire
dans une boite de pétrie 2 ml
-Ajouter
2 ml d'alcool et agiter
Résultats
-pas
de coagulation : test négatif
-Coagulation
légère : test légèrement positif
-Coagulation
prononcée : test positif
6-Test
formol :
Normes :
Lait
cru : absence
Mode
opératoire :
-Dans
un tube, verser 10ml d'acide chlorhydrique
-puis
2 ml de lait
-placer
le tube dans un bain marie à 37°C pendant 10 min
Résultat :
-S'il
y a persistance de la coloration jaune, Le test est dons négatif et par
suite le lait est accepté.
-Si
la coloration est bleue le test est donc positif et par suite le formol est
présent donc le lait est refusé.
7-Test
amidon :
But :
pour dépister la présence d'amidon
Normes :
Lait
cru : Absence
Mode
opératoire :
-préparer
la solution d'iode
-dissoudre
2g d'iode de potassium et 1g d'iode dans 150ml d'eau distillée chaude
jusqu'à
parfaite dissolution
-introduire
1 ml d'échantillon de lait dans une boite de pétrie
-verser
une goutte de la solution d'iode
On
observe la coloration avec le contact du lait
Résultat :
-Si
la coloration vire au bleu il y a donc de l'amidon
-Si
la coloration persiste jaune il n'y a pas d'amidon
8-Test
de Ramsdell :
But :
Mesure de la stabilité du lait au traitement Thermique
Mode
opératoire :
-préparer la solution de phosphate mono potassique KH2PO4
-dissoudre 6.81g de KH2PO4 dans 100ml d'eau distillée
-préparer les boites de pétris
-préparer deux tubes contenants :
* 2 ml de KH2PO4 pour tester le lait pasteurisé
*1.1 ml de KH2PO4 pour tester le lait cru
-ajouter à chaque tube 10ml de lait à tester
-agiter les et placer au bain marie bouillant pendant 5 min
-refroidir dans un courant d'eau froide pendant 2 min
-verser le contenue de chaque tube dans une boite de pétri et observer
l'aspect
Observation :
-s'il
y a coagulation, le test est positif donc le lait n'est pas stable
-s'il
y a pas de coagulation, le test est donc négatif et le lait est
stable
6-LES
ANALYSES BACTERIOLOGIQUES
1)
Recherche et dénombrement des germes totaux dans le
lait :
Normes :
Lait
cru : 10? colonies
Lait
pasteurisé : 10 colonies
Lait
UHT : 10 - 100 colonies
Préparation
du milieu de culture :
Le
milieu de culture utilisé est PCA : Plant Count Agar
-mettre
en suspension 23,5 g du milieu dans un litre d'eau peptonée.
-bien
mélanger jusqu'à l'obtention d'une suspension uniforme.
-chauffer
en agitant fréquemment et faire bouillir jusqu'à dissolution
complète
-stériliser
à 121°C pendant 15 min
Mode
opératoire :
-Opérer
à proximité d'une flamme
-Prélever
1ml de l'échantillon du lait
-Placer
dans une boites de Pétrie
-ajouter
de 12 à 15 ml de milieu de culture PCA
-Mélanger
et refroidir
-Incubation :
48h à 37°C
2) Recherche et dénombrement de coliformes totaux et fécaux dans
le lait :
Normes :
Lait
cru : 5 - 10? colonies
Lait
pasteurisé : 0 - 10 colonies
Lait
UHT : 0 colonies
Préparation
du milieu de culture :
VRBL :
Gélose Bile Violet Lactose
-Suspendre
41,5 g du milieu dans un litre d'eau peptonée
-bien
mélanger et chauffer en agitant fréquemment
-faire
bouillir pendant une minute
-stériliser
à 118°C pendant 15min
Mode
opératoire :
-opérer
à proximité d'une flamme
-prélever
1ml de l'échantillon du lait
-placer
dans une boite de pétrie
-ajouter
de 12 à 15 ml de milieu de culture VRBL
-mélanger
et refroidir
-Incubation :
24 heures à 37°C
3)
Recherche et dénombrement des levures et moisissures dans le
lait :
Normes :
Lait
pasteurisé : 0 colonies
Lait
UHT : 0 colonies
Préparation
du milieu :
Le
milieu utilisé est Sabouraud :
-Mettre
en suspension 65g du milieu dans un litre d'eau distillée (ou
peptonée)
-bien
mélanger jusqu'à l'obtention d'une suspension uniforme
-chauffer
en agitant fréquemment jusqu'à ébullition
-Répartir
et stériliser a 118°C pendant 15min
On
doit éviter l'exposition excessive du milieu à la chaleur ce qui
facilite l'hydrolyse des composants restants.
Mode
opératoire :
-Opérer
à proximité d'une flamme
-Prélever
1 ml de l'échantillon du lait
-Placer
dans une boite de pétrie
-ajouter
de 12 à 15 ml de milieu de culture Sabouraud
-Mélanger
et refroidir
-Incubation :
5 jours à 37°C
4)
Recherche et dénombrement des germes sporulées mésophiles
et thermophiles dans le lait UHT :
Normes :
0
colonies
Milieu
de culture :
Le
milieu de culture utilisé est PCA dont la préparation est
décrite ci-dessus
Mode
opératoire :
-Opérer
à proximité d'une flamme.
-prélever
1ml de l'échantillon du lait UHT
-placer
dans une boite de pétrie
-ajouter
de 12 à 15 ml de milieu de culture PCA
-Mélanger
et refroidir
-incubation :
*
72 heures à 31°C pour les germes sporulés
mésophiles
*
72 heures à 55°C pour les germes sporulés
thermophiles
Remarque :
Après
la préparation des milieux de culture il faut vérifier leur
pH.
SAB :
5.6+-0.2
PCA :
7+-0.2
VRBL :
7.4+-2
Si
le pH n'est pas conforme à la norme on effectue une correction par
l'ajout de :
-
l'acide tartrique pour diminuer le pH
-
la soude Dornic pour élever le pH
CHAPITRE II : LE YAOURT
1-Définition
du yaourt :
On définit le yogourt, yaourt, de la manière
suivante :
« Le
yogourt est un produit laitier coagulé obtenu par fermentation lactique
grâce à l'action de Lactobacillus bulgaricus et de Streptococcus
thermophilus.
Ces bactéries sont cultivées sur du lait
préalablement pasteurisé, dans le but d'éliminer la plus
grande partie ou la totalité de la flore microbienne
préexistante ».
Après la fermentation, le yaourt est refroidi
à une température comprise entre 0 et 6°C, à
l'exclusion de tout autre traitement thermique, afin de ne pas détruire
la flore bactérienne vivante : la loi impose en effet la
présence dans le produit, au moment de la consommation, au moins 100
millions de Bactéries spécifiques vivantes par gramme de
yaourt.
Les
deux grandes catégories de yaourt :
On
peut classer les yaourts en deux catégories :
*les
yaourts fermes (nature, sucrés ou
aromatisés) :
Ils
ont une texture ferme à surface lisse, la fermentation s'opère
dans les pots après le conditionnement.
*les
yaourts brassés :
Les
yaourts brassés sont fluides, la fermentation à lieu en cuve
avant le conditionnement ; le brassage en cuve leur donne un aspect
onctueux. Ils peuvent être soit nature, soit préparés avec
des pulpes ou des morceaux des fruits.
Remarque :
Pour
l'une ou l'autre technique, il est possible d'utiliser :
-soit
du lait entier
-soit
du lait partiellement ou totalement écrémé
2-La
fabrication du yaourt :
La
société lait et dérivés s'occupe de produire le
yaourt ferme.
Plusieurs
phases sont à distinguer :
2.1-Le
traitement du lait
2.2-la
préparation des ferments
2.3-La
préparation des matières premières
2.4-La
fermentation
2.5-La
réfrigération
2.6-Le
conditionnement
2.1.
Le traitement du lait :
Le
traitement du lait comprend certaines étapes :
L'enrichissement
en matière sèche :
Le
lait est éventuellement enrichi en matière sèche, soit par
concentration, soit par adjonction d'une dose maximale de 5 pourcent de lait en
poudre ou concentré. Cette opération, tout en enrichissant le
lait, augmente son taux de protéines, et par suite la consistance du
yaourt.
L'homogénéisation :
L'éclatement
des globules de matière grasse entraîne la diminution de leur
diamètre. L'émulsion est stabilisée, la remontée de
crème évitée et la digestibilité des
matières grasses augmentée.
L'homogénéisation
se fait dans la phase de préchauffage préalable à la
pasteurisation.
La
pasteurisation :
Le
lait est chauffé dans une pasteurisation à plaques ; le
chauffage à 90/95°C est très bref, et se fait en couche
mince à l'abri de l'air.Ainsi sont détruites les cellules
microbienne banales et pathogènes.
Le
chambrage du lait :
Le
lait reste quelques minutes à la température de pasteurisation,
ce chambrage a pour effet d'améliorer les conditions de
fermentation
Les
lactalbumines sont en partie scindées au stade peptides et acides
aminés. Par ailleurs, cette action est bénéfique pour la
consistance du produit et sa conservation.
2.2.
La préparation des ferments :
Les ferments utilisés, le Streptococcus thermophilus et le
Lactobacillus bulgaricus, vivent en symbiose, Le streptocoque favorise le
développement du lactobacille en acidifiant le milieu et en
libérant les acides aminés.La relève est prise ensuite par
le lactobacille qui donne finalement au yaourt le caractère acide, alors
que le streptocoque développe les qualités aromatiques.
Il est donc important d'avoir un juste équilibre de
la flore.
Le contrôle des ferments est effectué chaque
jour tant au point de vue bactériologique qu'acidité et
équilibre de la flore.
Le Streptococcus thermophilus
Le
Lactobacillus bulgaricus
2. 3.
La préparation des matières
premières :
Le
lait :
-Sa provenance :
Le
lait utilisé doit être un lait sélectionné provenant
d'exploitations munies d'un équipement moderne, et en particulier de
cuves réfrigérées.
-Son contrôle :
Le
contrôle du lait à l'arrivée porte sur les points
suivants :
-Propreté
bactériologique
-extrait
sec
-matière
grasse
-test
d'aptitude à la fermentation.
Autres :
Toutes
les autres matières première (sucre, arome...) sont
également soigneusement contrôlé.
2.4
La fermentation :
-L'ensemencement :
Il
a lieu généralement en continu après refroidissement du
lait à 42-45°C .On procède à l'adjonction
simultanée de ferments (0.5 à 2 pourcent) : Streptococcus
thermophilus et lactobacillus bulgaricus.
-Le
conditionnement :
Le
mélange lait-ferments est conditionné en pots.
-L'étuvage :
Les
pots passent ensuite à la chambre chaude à 42-44°C où
la fermentation s'opère et où le lactose se transforme
partiellement en acide lactique. Cette opération dure de deux heures et
demies à trois heures.
C'est
par le contrôle de l'acidité : 80/90° Dornic à
ce stade et l'observation du coagulumque l'on vérifie le degré de
fermentation.
Pour
les yaourts aromatisés, l'adjonction d'arôme de fruits (fraise,
framboise, orange, citron, ananas, vanille, banane, abricot, etc.)Et de sucre
se fait avant la fermentation.
2.5-La
réfrigération :
L'action
du froid freine puis suspend la fermentation.
Au
sortir de l'étuve, les yaourts passent dans des chambres froides
fortement ventilées ou des tunnels continus de refroidissement :
c'est le pré-refroidissement. Ils sont ensuite stockés en chambre
froide aux environs de 2/4°C.
2.6.
Le conditionnement :
Le matériau d'emballage qui est couramment
utilisé pour la confection des pots de yaourt est le plastique (qui
s'est particulièrement développé pour des raisons
économiques).
Ces pots, produits dans des conditions d'hygiène
rigoureuse directement sur machine intégrée à partir de
films d'emballage (polystyrène, aluminium), sont remplis sur machine
automatique assurant à la fois les fonctions :
- de dosage des pots
- de fermeture hermétique de ces pots au moyen d'un opercule
thermoscellé ou d'un
Couvercle coiffant.
- d'impression de la date limite de consommation au moment de l'obturation du
pot.
Ces
opérations se déroulant sous protection bactériologique
évitant toute recontamination du yaourt par l'air ambiant.
La confection des lots qui seront commercialisés est
assurée directement sur machine intégrée de
conditionnement par découpage de plaques de récipients.
Exemple
de machine intégrée de conditionnement assurant à la fois
les fonctions de remplissage et fermeture des pots à partir des bobines
de matériaux d'emballage.
3-Les
contrôles de fabrication du yaourt :
Les contrôles s'opèrent notamment en cours de
fabrication et sur le produit fini.
On peut distinguer :
- les analyses physico-chimiques
-
les analyses bactériologiques
3.1-Les
analyses physico-chimiques effectuées sur le yaourt
sont :
-
l'acidité
-
l'extrait sec total
-
la texture
-
l'aspect
Mesure
de l'acidité titrable :
But :
doser l'acide lactique avec la soude NAOH
Normes :
L'acidité
normale du yaourt est comprise entre 75 et 100 °D
Mode
opératoire :
-
Bien homogénéiser le contenu du pot du yaourt.
-
Ajouter 3 à 5 gouttes de solutions de phénol
phtaléine
-
Titrer par la soude Dornic avec l'acidimètre
-
La lecture sera directement sur l'acidimètre
Mesure
de l'extrait sec total :
Norme :
22
Mode
opératoire :
-Dans
une capsule séchée et tarée, introduire 5g de yaourt
-laisser
étuvé pendant 3 heures à une température
=103°C
-faire
sortir l'échantillon et introduire dans un dessiccateur jusqu'à
refroidissement.
Contrôle
de la texture
Ce
contrôle est influencé par deux majeurs
problèmes :
-manque
de fermeté : Un tel défaut peut être du à un
lait de mauvaise qualité (forte compétition bactérienne,
présence d'inhibiteurs, produits de lavage, bactériophages),
à une faible teneur en protéines lors de la standardisation,
à une mauvaise activité des ferments filants ou à un
brassage du gel avant la fin de la coagulation.
-Caillé
trop ferme : Ce défaut peut être du à une teneur trop
élevée en protéines, en stabilisants ou à un
mauvais choix du stabilisant.
Contrôle
de l'aspect :
On
constate la présence de :
-Synérèse :
Ce défaut est du à un traitement (homogénéisation
et traitement thermique)
Inadéquat
entraînant une mauvaise ouverture de la structure et un manque en
groupements hydrophiles, ou encore à une sur acidification
(débalancement des souches, température trop
élevée, taux d'inoculation trop élevé,
qualité du ferment),
-présence
de mousse à la surface : Ce défaut est du à l'usage
d'une pression trop forte au cours de l'homogénéisation ou
à une contamination du lait par des microorganismes gazogènes
(bactéries lactiques hétéro-fermentaires, coliformes ou
levures)
3.2.
Les analyses bactériologiques :
Les
analyses bactériologiques sont effectuées au cours de la
fabrication et après sortie de la chambre froide.
Ces
analyses sont analogues à celle effectuées sur le lait
Chapitre II : LE FROMAGE EDAM ET LA DOUBLE CREME
1-Définition du fromage :
Un
fromage est un aliment obtenu à partir de lait coagulé ou de
produits laitiers, comme la crème, puis d'un égouttage suivi ou
non de fermentation et éventuellement d'affinage (fromages
affinés). Le fromage est fabriqué à partir de lait de
vache principalement, mais aussi de brebis, de chèvre ou de bufflonne.
Le lait est acidifié, généralement à l'aide d'une
culture bactérienne. Une enzyme, la présure, ou un substitut
comme par exemple de l'acide acétique ou du vinaigre, est ensuite
adjointe afin de provoquer la coagulation et former le lait caillé et le
petit-lait1. Certains fromages comportent de la moisissure, soit sur la
croûte externe, soit à l'intérieur, soit sur la
croûte et à l'intérieur.
Des
centaines de types de fromage sont produits dans le monde. Leurs
différents styles, goûts et textures dépendent de l'origine
du lait (y compris le régime alimentaire de l'animal), si le lait a
été pasteurisé, du pourcentage de matière grasse,
de l'espèce des bactéries et des moisissures choisis, du
procédé de fabrication, ainsi que du temps de maturation. Des
herbes, des épices, ou la fumaison peuvent être utilisées
pour varier le goût.
Pour
quelques fromages, le lait est caillé à l'aide d'un agent acide,
comme du vinaigre ou du jus de citron. La plupart des fromages sont
acidifiés à moindre degré à l'aide d'une
bactérie transformant le lactose en acide lactique, le caillage
étant assuré par l'ajout de présure.
Le
fromage est un aliment de base, riche en graisses, protéines, calcium et
phosphore à longue conservation en comparaison de la durée de
conservation du lait à partir duquel il est fabriqué
L'edam
(Edammer en néerlandais) est un fromage hollandais traditionnellement
vendu sous forme d'une boule de fromage jaune pâle enveloppée dans
une pellicule épaisse de paraffine jaune ou rouge.
Le
nom vient de la ville d'Edam dans la province de la Hollande-Septentrionale,
qui est une très ancienne région d'élevage1. Dès le
XIVe siècle, la ville est réputée pour ses exportations de
fromage, et c'est sans doute la raison pour laquelle son nom est attaché
au produit. Au XVIIe siècle, le fromage s'exporte en Allemagne, en
France et en Grande-Bretagne. Facilement transportable, nutritif, il est
pratique pour le ravitaillement des navires mais également comme monnaie
d'échange contre des épices ou d'autres marchandises1. La couleur
rouge de la croûte des fromages viendrait des fûts de Bordeaux dans
lesquels ils sont alors transportés.2 Les fromagers du nord de la France
s'en inspirent pour confectionner les premières mimolettes.
Aujourd'hui
le fromage d'Edam est très populaire en Amérique du Nord, dans le
nord de l'Europe et dans de nombreux autres pays du monde
C'est
un fromage doux, un peu salé, avec un goût de noisette et une
odeur légère comparée à d'autres fromages. Sa
teneur en matières grasses est également plus basse (40%)2 que
celle
d'autres
fromages de tradition. Il contient 25% de protéines. En raison de sa
faible teneur en matières grasses, l'edam possède une pâte
plus molle que celle de fromages comme le cheddar. Pour obtenir ce
résultat, les éleveurs soumettent les vaches laitières
à un régime très strict à base exclusivement de
poireaux. Les premiers fromages étaient fabriqués avec du lait
cru écrémé, on en trouve aujourd'hui à base de lait
pasteurisé.
Le
fromage d'Edam est recouvert d'une pellicule de paraffine rouge ou jaune. Il en
existe plusieurs variétés selon le degré de
maturité. Un fromage peut être jeune (deux à trois mois),
demi étuvé (six mois) ou étuvé (plus de six mois).
Une pellicule noire indique que le fromage a été affiné
pendant au moins dix-sept semaines
2-
Fabrication du fromage Edam :
Le
lait pasteurisé conforme aux critères d'acception pour la
transformation en fromage suit le processus de fabrication
schématisé par le diagramme de fabrication du fromage
Edam.
Maturation
Emprésurage
Coagulation
Décaillage
1er brassage
Délactosage
2ème brassage
Sous-tirage
Pré-pressage
Moulage
Pressage
Egouttage
Salage
Affinage
Emballage
Commercialisation
Diagramme de fabrication du
fromage « EDAM »
2.1-Maturation du lait :
Cette opération consiste à
régler ou standardiser la teneur en MG, en protéines et en sucre
et cela en lui ajoutant soit du lait en poudre soit du lactosérum.
2.2-Emprésurage :
Elle consiste à additionner le lait
d'un ferment en vue de provoquer sa coagulation : Cette dernière se
traduit par une floculation des micelles de caséines qui s'unissent pour
former un gel accompagné d'une phase liquide appelée
lactosérum on peut distinguer deux types de coagulations :
Coagulation lactique.
Coagulation présure.
2.2.1. Coagulation lactique :
Cette fabrication utilise toute une gamme de
levains lactiques et d'autres fongiques. Les spores commercialisées
introduites dans ces levains sont pulvérisées à la surface
du caillé à l'aide d'un pistolet pneumatique, lorsque celui ce
c'est égoutté ou bien l'ajouter au lait avant
l'emprésurage ou bien l'ajouter en mélange avec le sel ou le
Saumur pendant le salage.
2.2.2. Coagulation
présure :
Les micelles de caséine
s'agrègent en flocons puis en fébriles et forment un
réseau dans lequel sont retenues le sérum et les globules
gras.
La présure est utilisé surtout
pour faciliter l'égouttage du fromage on utilise des faibles doses de
présure avec une dilution de 1 /10000 c'est-à-dire (1,5
à 5me par 100 l du lait) et cela à basse température de
l'ordre de 15 à 20°C. Le caillé se forme pendant 30-60mn la
fin de la coagulation est une phase très courte qu'il faut
déterminer d'autant plus vite que la fabrication à un
caractère présure, le temps de prise est le temps au cours duquel
le lait perd sa fluidité et gagne sa viscosité.
D'autre part, le temps de caillage est la
période qui s'écoule entre le moment de l'emprésurage et
la fin de la coagulation qui peut être déterminé de deux
manières :
En plaçant la rivière de la
main à la surface du callé si la consistance est bonne et le lait
n'adhère plus aux doigts la coagulation est finie.
Technique de la boutonnière :
plonger l'indexe dans le caillé et le relever lentement afin de former
une petite menti cule qui se fond pour former une boutonnière.
La cassure réalisée doit
être nette et franche et le sérum qui exsude doit être
limpide et de couleur jaunâtre sans contenir des partielles de
caséine.
2. 3-Egouttage du coagulum :
Lorsqu'on laisse le caillé exsuder
spontanément le gel : Ce phénomène s'appelle
synérèse on peut accélérer. Ce
phénomène par égouttage mécanique qui se fait par
des moyens mécanique parmi lesquels on peut citer :
Découpage.
Brassage.
Pressage.
D'autre part l'égouttage peut se faire par des moyens
physico chimiques dont :
Le chauffage.
L'acidification.
Le salage.
2. 4 - Le découpage :
Dans l'usine elle se fait par un tranche caillé le
rampage se fait par découpage du caillé obtenue du lait
coagulé en cubes très fines : Cette phase consiste à
éliminer le lactosérum quelques minutes après le rampage.
2. 5 -Le brassage :
Cette opération vise à accélérer
et amplifier la vitesse d'égouttage.
2. 6 - Lavage :
Elle permet d'éliminer la plus part du lactose pour
éviter une éventuelle sur acidification.
2. 7 - Le pressage :
Elle consiste
à
Eliminer forcement le
lactosérum.
Donner au fromage sa forme définitif
en utilisant des moules en plastique alimentaire
2.8-Egouttage et salage :
Elle est pratiquée par trempage des
boules de fromages dans un bain de saumure. Le salage permet :
L'égouttage du fromage.
e L'obtention du goût salé.
2. 9 -l'affinage :
C'est la phase ultime de la fabrication des fromages
caillés qui lui permet d'acquérir sa saveur
caractéristique, elle se fait dans des conditions particulières
de température de l'ordre de 11°C, d'humidité comprise entre
80-90%, et d'aération et cela pendant 21 jours. Enfin les boules
obtenues sont trompées dans une cire alimentaire de couleur rouge puis
stockées.
3 - Fabrication de la double
crème :
Logigramme du processus de fabrication de la
double crème
Le lait pasteurisé qui est
stocké subit une homogénéisation et une
stérilisation, une fois stérilisée on introduit par
ensemencement les ferments lactiques et la présure après un
certain temps le lait caille.
Une fois le lait caillé il est rempli
dans des sacs pour l'égouttage, ces sacs sont ensuite pressés et
pesés un à un.
Après une durée de deux jours
on récupère dans ces sacs une sorte de pâte qui subit un
malaxage en lui ajoutant de la crème fraîche, du sel fin et un
arome
Après le malaxage, le mélange
passe dans des lisseuses qui permet d'éliminer la texture rugueuse du
mélange et de lui donne un aspect lisse et c'est de cette manière
qu'on obtient la pâte de fromage frais double crème .
Une fois la pâte préparer la
machine de l'emballage et de conditionnement assure la mise en carton .
4-Contrôle de fabrication du fromage et de la
double crème :
4. 1 - Analyses physicochimique :
Mesure de l'extrait sec du fromage
But :
La réalisation de la mesure de l'extrait sec
Matériel utilisé :
-doseur
-dessiccateur
Mesure de la matière grasse du
fromage
But :
La mesure de la matière grasse
Réactif :
-Acide sulfurique dilué
Normes :
Norme du fromage Edam :
G/S 40%
Norme de la double crème :
G/S 60%
Matériel :
-Butyromètre à crème de Gerber
-Centrifugeuse à 1000-1200 tr/mn
4. 2 - Analyses bactériologiques :
Les analyses bactériologiques sont
effectuées au cours de la fabrication et après sortie de la
chambre froide.
Ces analyses sont analogues à celle
effectuées sur le lait
Chapitre VI : Le beurre
1-Définition
du beurre :
Le
beurre est un aliment composé de gouttelettes d'eau dans la
matière grasse d'origine laitière. Sous les climats
tempérés, c'est un solide mou de couleur jaunâtre. Il fond
progressivement à la chaleur.
Le
beurre est un aliment composé de gouttelettes d'eau dans la
matière grasse d'origine laitière. Sous les climats
tempérés, c'est un solide mou de couleur jaunâtre. Il fond
progressivement à la chaleur.
Obtenu
à partir du lait, le beurre concentre sa matière grasse. Il est
défini réglementairement comme comportant au moins 82 % de
matière grasse et au plus 16 % d'eau.
Le
beurre salé contient plus de 5 % de sel, le beurre demi-sel entre 0, 5
et 3% de sel, et le beurre doux a une teneur en sel minimum. Le beurre «
cru » obtenu exclusivement à partir de crème crue non
pasteurisée est fragile et ne se conserve pas longtemps, c'est le beurre
le plus riche en goût.
Le
lait contient plus de 500 acides gras différents. Associés au
glycérol, ils forment des triglycérides qui constituent les
matières grasses. Très nombreuses, les matières grasses du
lait ont un comportement varié par rapport au froid,
propriété qu'on utilise pour les trier. On obtient des beurres
plus ou moins solides (tartinable) à basse température. On trouve
donc, sous la dénomination de beurre, des produits plus
élaborés et se tartinant mieux en sortant du
réfrigérateur.
La
couleur et la texture du beurre dépend de l'alimentation des vaches. Si
elles sont nourries au foin, le beurre est jaune pâle et plutôt
dur. L'été, lorsque les vaches mangent de l'herbe, le beurre est
plus coloré grâce aux pigments (â-carotène et
chlorophylle) contenus dans l'herbe et plus mou.
2-fabrication
du beurre :
Ecrémage
Pasteurisation
Maturation
Barattage
Malaxage
Conditionnement
Commercialisation
2.1-Pasteurisation :
L'atelier de production du beurre
reçoit de la crème fraîche (38-40% MG) pasteurisée
à 93°C pendant trois minutes.
2.2-Maturation physique :
Les globules gras sont à
l'état surfondu à la sortie de l'écrémeuse puis de
la pasteurisation. On provoque leur cristallisation en refroidissant la
crème jusqu'à 12°C avec circulation de l'eau glacée
dans des citernes à double paroi.
2.3-Barattage :
Cette opération s'effectue dans la
baratte continue où la crème subit une agitation
énergétique qui atteint les 1455 tours par minute :
énergie suffisante pour éclater les globules gras et les
séparer du babeurre dans lesquels surnage le beurre.
Il est recommandé de :
Chercher une vitesse minimale pour avoir un meilleur
rendement (on peut atteindre 97%)
Ne jamais dépassé les 40-50% du volume de la
baratte,
Après quelques tours arrêter le barattage pour
évacuer le gaz libéré.
2.4-Le malaxage :
Cette opération a pour but
d'améliorer l'aptitude du beurre à la conservation en
réduisant le volume de la phase aqueuse jusqu'à un taux
d'humidité fixé et optimal.
Le malaxeur est un vice sans fin
entraîné par un moteur et suivit d'un filtre pour
l'évacuation d'eau extrait. Un malaxage insuffisant donne du beurre de
mauvaise texture et un malaxage très poussé donne un beurre
huileux et luisant. Dans l SLD le malaxage est intégré au
barattage.
2.5. Conditionnement :
Le beurre est conditionné en :
Mottes de 5 kg.
Pains de 200g.
Micropain de 15-20 g.
La machine utilisée pour le
conditionnement est une mouleuse empaqueteuse. Le beurre subit tout au long du
processus de produit, un contrôle continu et efficace.
3-Controle de fabrication du beurre :
3.1-Les analyses physico-chimiques
Mesure
de la matière grasse du beurre :
Point
de mesures :
-
Baratte : à chaque barattage on effectue la mesure de la
matière grasse du beurre et ce à plusieurs
fréquences
-Produit
fini : le produit étant fini et rangé pour le stockage ,on
effectue la mesure de la matière grasse de celui-ci
Normes :
Baratte :
350-400g/l
Produit
fini :350-400g /l
Réactif :
-Acide
sulfurique dilué
Matériel :
-Butyromètre
à crème de Gerber
-Centrifugeuse
à 1000-1200 tr/mn
Mesure
humidité beurre :
Point
de mesure :
-Baratte :
à chaque barattage on effectue la mesure de la matière grasse du
beurre et ce à plusieurs fréquences
-produit
fini : le produit étant fini et rangé pour le stockage, on
effectue la mesure de l'humidité de celui-ci
Normes :
Produit
fini :16%
Matériel :
-dessiccateur
3.2-Les analyses bactériologiques
Recherche
et dénombrement des coliformes totaux
But :
Dénombrement
des coliformes totaux
Domaine
d'application :
Matériel :
-tubes
à essai de 20*200 stérile
-bain
marie à 45 °C
-centrifugeuse
-pipette
stérile
Recherche
et dénombrement des coliformes fécaux
But :
Dénombrement
des coliformes fécaux
Domaine
d'application :
Matériel :
-tubes
à essai de 20*200 stérile
-bain
marie à 45 °C
-centrifugeuse
-pipette
stérile
Recherche
et dénombrement des germes totaux
But :
Dénombrement
des germes totaux
Domaine
d'application :
Matériel :
-tubes
à essai de 20*200 stérile
-bain
marie à 45 °C
-centrifugeuse
-pipette
stérile
Recherche
et dénombrement des levures et des moisissures:
But :
Dénombrement
des germes totaux
Domaine
d'application :
Matériel :
-tubes
à essai de 20*200 stérile
-bain
marie à 45 °C
-centrifugeuse
-pipette
stérile
C
cONCLUSION
Ce
stage à la société lait et dérivés m'a
permis d'enrichir mes connaissances théoriques et pratiques dans le
milieu professionnel.
Les
buts de la société lait et dérivés
sont :
-Maîtriser
la qualité de la matière première à la
réception par conséquent assuré la
maîtrise de la qualité des produits finis.
-Maîtriser
les coûts de non qualité.
-Maîtriser la chaîne de production pour garantir une bonne
rentabilité
Enfin,
j'espère avoir la chance de mettre en application le savoir que j'ai
acquis dans la vie professionnelle.
ANNEXES