PREMIERE PARTIE
LES COMPOSANTES PHYSIQUES ET HUMAINES DU GANDIOLAIS
Nous étudions dans cette partie le milieu physique et
l'occupation humaine. Le premier chapitre est réservé à
l'étude du relief, du climat, de la végétation et des
types de sols. Le deuxième est consacré à
l'hydrologie ; tandis que le dernier chapitre porte sur l'étude de
la répartition des hommes et des activités économiques.
CHAPITRE I
LE MILIEU PHYSIQUE DU GANDIOLAIS
Le Gandiolais dans sa totalité appartient à
l'écosystème des « Niayes » et il est
localisé au sud et à l'est de la ville de Saint-Louis. La
géologie du Gandiolais, qui date de l'ère Ogolienne (20.000 -
12.000 BP), est identique à celle de toute la zone des
« Niayes ». Le relief est formé de systèmes
de dunes abritant entres eux des dépressions souvent occupées par
des lacs ou de cuvettes inondées une bonne partie de l'année. Son
climat est de type sahélien avec des températures assez
basses ; la zone est comprise entre les isohyètes 200-300 mm/an. La
végétation, de type sahélien, dominée par la
famille Acacia est soutenue par des sols sub arides, sableux et
ferrugineux tropicaux.
Au plan hydrologique, le Gandiolais se présente comme
un chenal rectiligne, bordé en rive droite par le cordon dunaire que
constitue la Langue de Barbarie et en rive gauche par un réseau assez
diffus de lagunes qui constituent de anciens paysages de mangrove aujourd'hui
fossilisés. La section Saint-Louis Diama est caractérisée
par quelques très larges méandres et des tributaires
positionnés tant en rive droite qu'en rive gauche. C'est un estuaire
artificiel et il est essentiel de rappeler que tous ses attributs le sont
aussi.
I / : LES ELEMENTS DU RELIEF
Le relief du Gandiolais s'est développé dans une
vaste plaine intégrant des systèmes dunaires et des bas-fonds
occupés par des cours d'eau et des cuvettes. Ces ensembles dunaires,
orientés NNE-SSW, sont parallèles et forment entre eux des
couloirs inter dunaires qui constituent également un
élément du relief : on les nomme
« Niayes » et c'est à l'intérieur de
celles-ci que sont installées les cours d'eau et les cuvettes. La mise
en place, de ce relief, a débuté au Quaternaire, plus
précisément à l'Ogolien, il y'a environ 20.000 à
18.000 BP. Les dunes rouges sont les premiers à s'implanter suivies des
dunes jaunes et des dunes blanches.
- Les dunes rouges, ont une orientation NNE - SSW et couvrent
un vaste espace. C'est durant la phase aride de l'Ogolien (20.000 - 12.000 BP)
vers 17.000, qu'elles se sont formées. Elles ont ensuite
évolué durant le Tchadien (9.500 - 7.500 BP), puis au
Nouakchottien (7.000 - 4.200 BP).
- Les dunes jaunes se situent à l'intérieur de
l'estuaire du fleuve Sénégal et sont séparées les
unes des autres par des cuvettes permanentes. Leur formation remonte au
Nouakchottien
(7.000 - 4.200 BP) durant la phase humide, avec
l'édification de petits reliefs dunaires que Tricart a appelé
« dunes jaunes » (P. Michel, 1969 p. 583). Ces dunes
présentent des formes complexes avec parfois de grands alignements dont
la hauteur atteint vingt (20) à trente (30) mètres. Elles sont
localisables, dans leur majorité, au niveau des îlots de
l'estuaire.
- Les dunes blanches sont situées au niveau de la
Langue de Barbarie qui se présente sous la forme d'une longue
flèche sableuse fragile et instable. Elle subit de manière
régulière le jeu de la dynamique littorale qui le façonne.
D'une manière générale, la
géomorphologique du Gandiolais est de topographie basse essentiellement
constituée de plaines et de bas plateaux. Cependant,
l'élément spécifique du paysage reste l'étendue des
dunes rouges continentales appelées « Ogoliennes »,
qui s'adoucissent progressivement vers le littoral où elles laissent la
place à des cordons littoraux sableux plus récents.
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