ABSTRACT
Land productivity in eastern-Ogou is characterized by a poor
crop yields especially maize. In an attempt to over this problem, we conducted
a study to determine the natural capability of soil to feed a maize croop and
used decision support tools to develop fertilizer recommendation based on
nutrient omission trials. The study was conducted in Abègba and
Kèlèkpè, villages located in the Ogou. The nutrient
omission trials involved N90P30K50 and Togo
Rock phosphate (TRP) under two management pratices (cowpea-maize and continuous
maize).
Nitrogen constitutes the most limiting nutrient on maize
yield. In addition, phosphorus was limited under continuous maize cropping in
Abègba.
The effect of cowpea as preceeding crop was significant on
maize yield at Abègba, but was insignificant in
Kèlèkpè.
The effect of the PNT is not significant on maize yield during
this first year of its application.
Fertilizer recommendation was made using the QUEFTS model
following calibration. When the farmer afford to buying four or six bags of 50
kg of fertilizer these should be only nitrogen as urea in
Kèlèkpè. But however in Abègba, with six bags of
fertilizer, under continuous maize pratice, a combination of 5 bags of urea and
one bag of N15P15K15 was recommended. Under
cowpea-maize pratice, a combination of 5 bags of urea and one bag of KCl was
also recommended. These results confirm that Nitrogen constitutes the most
limiting nutrient on maize yield in Abègba and
Kèlèkpè.
Futher research is required to confirm our currents results
for a validation and diffusion in term of the amounts of fertilizers to be
applied in East Ogou.
Key words
Initial soil fertility, omission
trial, corn, QUEFTS,
fertilizer, East-Ogou
INTRODUCTION
La baisse de la productivité des terres dans la plupart
des pays du Sud est le résultat de la pression démographique qui
croît plus vite que dans les autres régions du monde (FAO, 2000)
et des mauvaises pratiques de gestion des terres entraînant
l'épuisement en éléments nutritifs des sols.
Dans ces pays, les terres agricoles sont perdues en raison de
leurs mauvaises exploitations (Steiner, 1996) engendrant des pertes annuelles
moyennes de la couche arable en N, P et K respectivement de 22 kg
ha-1, 2,5 kg ha-1 et 15 kg ha-1 (Stoorvogel et
al, 1993).
Ces pratiques ont amené certains auteurs à
qualifier l'agriculture de ces pays «d'agriculture
minière» (Stoorvogel et Smaling, 1990) car dans ces
systèmes d'exploitations, les sorties dépassent les
entrées (Pieri, 1989 ; Van Keulen et Breman, 1990 ;
André et al, 1991 ; Van der Pol, 1992 ; Sédogo,
1993 ; Lompo, 1993 ; Van Reuler et Prins, 1993).
Au Togo, la dégradation des terres se traduit par de
fortes pertes en éléments nutritifs (Henao et Baanante, 1999)
où les résultats de simulation sur la dégradation des
terres sont très alarmantes : 14,7% en 1995 contre 42,6% en 2035
(Brabant et al, 1996). Vu l'ampleur de cette dégradation, des efforts
doivent être consentis en vue de freiner la dégradation du fait
que la fertilité des sols constitue le facteur primordial à la
production agricole.
La région des plateaux considérée comme
première productrice du maïs au Togo (FAO, 2005), le maïs
constitue l'aliment de base pour la plupart de ses populations (Bassa et al,
2003). Malheureusement, force est de constater que la production de cette
culture est en chute vertigineuse avec des rendements inférieurs
à 1 Mg ha-1 (AGIRNA, 2004).
Pour une meilleure gestion des ressources en terres, il est
donc impératif de mesurer la fertilité initiale des sols
c'est-à-dire leur capacité à fournir aux cultures les
éléments nutritifs indispensables à leur
développement.
En vue de déterminer des doses optimales d'engrais, des
outils d'aide à la décision (modèles) seront
utilisés. Ainsi, DSSAT servira à simuler le rendement potentiel
et maximal dont QUEFTS se servira en se basant sur les caractéristiques
chimiques du sol pour simuler les doses d'engrais à appliquer pour
atteindre un rendement donné, tout en tenant compte des moyens
financiers du producteur.
L'objectif global de la présente étude est de
trouver les doses optimales d'éléments fertilisants pour la
culture du maïs dans l'Ogou-Est. Plus spécifiquement il s'agit
de :
Ø déterminer la capacité des sols
à fournir les éléments nutritifs à la culture du
maïs
Ø faire des recommandations appropriées en
fertilisation du sol à partir de la fertilité native de ces
sols.
Le présent document comporte trois grandes
parties :
La revue bibliographique consacrée à la
présentation des sols dans la production agricole, aux
éléments minéraux et leurs rôles, puis aux
différents diagnostics de la fertilité des sols.
La section «matériel et méthodes»
décrit le cadre physique de l'étude et présente la
méthodologie et le matériel utilisés pour cette
étude ;
Et enfin la dernière partie est consacrée
à la présentation des résultats obtenus suivis de leur
interprétation et de leur discussion.
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