RYTHME CARDIAQUE FOETAL PENDANT LE
TRAVAIL : ANALYSE ET INTERPRÉTATION
Généralités
La qualité de l'enregistrement du RCF
et des contractions utérines est primordiale pour permettre une analyse
correcte des anomalies (accord professionnel).
L'entretien des cardiotocographes (mise à jour de
l'horodateur) doit être effectué régulièrement
La méthode Doppler est la plus utilisée et
permet des tracés de qualité. En cas de perte du signal ou de
confusion avec le rythme maternel, il convient de repositionner les capteurs ou
de placer une électrode de scalp.
La visualisation des contractions utérines
est indispensable pour l'analyse des anomalies de l'activité
utérine et pour l'interprétation du RCF
L'apprentissage de l'analyse du RCF diminue les erreurs
d'interprétation. Il est recommandé de promouvoir et de
créer des formations théoriques et pratiques sur l'analyse du
rythme cardiaque foetal
-Analyse
Les définitions et la classification du RCF devraient
être consensuelles pour diminuer les erreurs d'interprétation et
utiliser un langage commun
L'analyse du tracé du RCF devrait être
systématique, régulière et notée sur le
partogramme. Une analyse toutes les 15 à 30 minutes selon l'existence ou
non de facteurs de risques est recommandée qu'il existe ou non une
centrale d'analyse
Quatre critères de base sont utilisés pour
l'analyse du RCF.
-Rythme de base
Le rythme de base est dit normal entre 110 et 160 battements
par minute (bpm).
La tachycardie est définie par un rythme
supérieur à 160 bpm pendant plus de 10 minutes.
La bradycardie est définie par un rythme
inférieur à 110 bpm pendant plus de 10 minutes.
-Variabilité
La variabilité du RCF est dite absente lorsqu'elle est
non visible (inférieure à 2 bpm), minime si inférieure ou
égale à 5 bpm, modérée ou normale (entre 6 et 25
bpm), et marquée au-delà de 25 bpm.
Figure n°5
Variabilité du rythme
cardiaque
-Réactivité
Elle est définie par la présence
d'accélérations. Ces dernières correspondent à une
élévation du RCF (= 15 bpm) soudaine avec une pente abrupte, ce
changement épisodique durant 15 secondes ou plus (mais moins de 2
minutes). L'accélération est dite prolongée si elle dure
entre 2 et 10 minutes.
Figure n°6
-Ralentissements
Les ralentissements (ou décélérations)
sont le plus souvent en relation avec les contractions utérines. Leur
amplitude est supérieure à 15 bpm et leur durée
supérieure à 15 secondes mais inférieure à 2
minutes. Les ralentissements sont quantifiés par l'amplitude
(différence entre le rythme de base et le nadir exprimés en bpm)
et/ou le nadir seul et par leur durée en secondes. Les ralentissements
sont dits répétés s'ils surviennent lors d'une contraction
utérine sur deux ou plus.
Les ralentissements sont classés en précoces,
variables, tardifs et prolongés :
· Les ralentissements précoces débutent par
une pente lente et progressive. Ils débutent et finissent avec les
contractions utérines.
Figure n7
· Les ralentissements tardifs débutent par une
pente lente et progressive. Ils sont décalés par rapport à
la contraction utérine et persistent après la
· contraction (aire résiduelle). En cas
d'association à un tracé aréactif (absence
d'accélération) avec variabilité minime (< 5 bpm), la
définition des ralentissements tardifs inclut les amplitudes
inférieures à 15 bpm.
Figure n8
· Les ralentissements variables ont une pente initiale
rapide et abrupte (< 30 s), et sont variables dans leur chronologie et leur
aspect. Le ralentissement variable est dit typique s'il est
précédé et suivi d'une accélération. Les
ralentissements variables sont modérés si leur nadir est
supérieur à 70 bpm et leur durée inférieure
à 60 secondes. Les ralentissements variables sont sévères
si leur nadir est inférieur à 70 bpm (ou leur amplitude
> 60 bpm) et leur durée supérieure à 60 secondes.
Les ralentissements variables sont dits atypiques s'ils présentent un ou
plusieurs des critères suivants : perte de
l'accélération initiale et/ou secondaire,
accélération secondaire prolongée, retour lent au rythme
de base, aspect biphasique, retour à un rythme de base inférieur,
variabilité indétectable (absente).
Figure n9
· Les ralentissements prolongés durent entre 2 et 10
minutes au maximum, leur pente est souvent abrupte et leur chronologie
variable.
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