Section II. Du rôle
manqué des Agents de la Socialisation Politique.
La famille, l'école, les églises, les
médias, les partis politiques, etc. Comme agents de la socialisation
politique doivent mettre beaucoup d'accent sur la promotion d'une culture
politique de participation.
Depuis 2003 jusqu'à nos jours, les agents de la
socialisation politique dans la commune de Kasuku ont toujours
évolué dans un environnement conditionné ; ce qui
fait qu'ils soient limités dans leur spectre d'action. Il leur a
été difficile de tout dire, tout faire : restriction et
peur.
Pour aliéner la population de la Commune de Kasuku, les
dirigeants politiques ont toujours musé sur une arme, celle de la peur.
Avec la deuxième République par exemple, ces habitants ne
pouvaient pas se permettre de citer ne fut ce que le nom du Président
MOBUTU dans le mauvais sens. Cette attitude à façonner la
personnalité de l'homme de la commune de Kasuku à telle enseigne
que les conséquences persistent jusqu'aujourd'hui. Il suffit seulement
de porter une petite observation l'on se rendra compte que ce peuple pour de la
politique, a toujours tendance à vérifier celui (inconnu) qui est
à ses cotés « les murs ont des oreilles »
dit-il.
Tous ces agents de la socialisation politique ont
été assujettis par nos dirigeants politiques et cela d'une
manière ou d'une autre : la famille, en tant que cellule de base de
l'éducation de l'individu, a été considéré
comme une cellule mère de la nation pendant la 2e
république, ainsi tout le monde faisait parti du MPR, même un
bébé dans le sein de sa mère. L'école, le lien
où l'on acquiert l'instruction et la connaissance, a été
confisquée pendant le régime du MPR pour lui servir d'instrument
de transmission de son idéologie. Les églises, les unes sont
perceptibles dans leurs travaux en synergie avec le pouvoir politique
établi pour les autres « la politique » est un
« monstre, une bête noire » qu'on ne peut pas toucher
ni s'y intéresser à la place de l'évangile. Les
médias qui conforment et forment les citoyens sur les faits
sociopolitiques ont toujours été pendant longtemps entre les
mains des dirigeants politiques.
Ainsi ces derniers s'en servent pour faire passer leurs
idéologies. Les partis politiques, dans un régime rigide (1+4),
se voient étouffés et paraissent inefficaces.
Section III. Des
responsabilités du désengagement de la population de la
population de la commune de Kasuku à la vie politique
Les responsabilités de ce désengagement sont
partagées a trois niveaux : au niveau de la population d'abord, au
niveau de la classe politique ensuite et au niveau de la communauté
internationale.
III.1. Au niveau des Habitants.
La population de la Commune de Kasuku constate que les hommes
politiques qui savent pourtant que le pouvoir émane du peuple, ne
veulent pas lui donner l'occasion de l'exercer effectivement et ne
s'intéressent pas à ses problèmes quotidiens : ces
politiciens ne tiennent pas compte de la volonté populaire. Le
décalage est trop grand entre les discours et la pratique.
La misère généralisée vient
également détourner la population de la commune de Kasuku
à la politique. Elle préfère ainsi s'occuper de sale
besogne pour assurer sa survie.
Enfin, la peur pour l'ensemble de cette population. La notion
de vie est précieuse non seulement pour les habitants de la commune de
Kasuku mais aussi pour tout congolais. Ce qui fait qu'il préfère
chuchoter que de parler à haute voix. D'où la promotion d'une
attitude d'indifférence à la vie politique.
III.2. Au niveau de la Classe Politique
Cette part de responsabilité est grande à ce
niveau. Nous n'avons jamais vu les dirigeants congolais encourager les
administrés à la participation politique ; par contre un
désengagement éternel leur arrangerait pour qu'ils règnent
davantage. Cette attitude prouve à suffisance la crise de la culture
politique dans les chefs de nos dirigeants dont certains veulent faire la
politique sans maîtriser ses enjeux tant au niveau national
qu'international. Ce qui implique parfois leur inefficacité sur le
terrain.
Les uns parlent au nom du peuples sans même avoir
reçu de lui le mandat, les autres qui peuvent être avoir
été mandatés, les déçoivent par leur
comportement de prédicateur : une oligarchie qui s'est jetée
sur les richesses du pays et forme une nomenclaturat abominable pour le
peuple.
III.3. Au Niveau de la Communauté
Internationale.
Apparemment, la Communauté internationale manifeste la
volonté pour qu'il y ait mutation ou changement dans les pays africains.
Mais en réalité cette volonté est étouffée
par la « chasse aux intérêts ».
C'est ainsi que, cette communauté internationale, pour
le cas de notre pays, n'a pas joué un grand rôle. Elle a
été pour beaucoup à l'origine de toutes ces confusions
connues au pays en faisant surseoir la démocratie et compromettre ainsi
la culture politique de participation qui serait un obstacle à leurs
intérêts.
Lorsque le pays connaîtra un pouvoir qui travaillera
à l'encontre du point de vue de la communauté internationale, ce
pouvoir se fera déstabilisé par l'extérieur, d'où
l'impérialisme et la soumission à la communauté
internationale.
III. 4. Les Conséquences de l'Absence de la
Culture Politique de Participation et les Perspectives pour
l'avenir
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