Section III. Les acteurs
politiques et les effets de la culture politique d'un peuple
La question fondamentale ici est celle de déceler
aisément le niveau de l'engagement politique des habitants de la commune
de Kasuku ; découvrir les devoirs et droits fondamentaux des
administrés.
Tableau No 9 L'engagement Politique des
Habitants de la Commune de Kasuku
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D'après Vous, y a-t-il à Kasuku
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Sexe
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Total general
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Les organes de conscientisation pouvant
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Masculin
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Feminin
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permettre à la population de revendiquer
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Célibataire
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Marié
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Total
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Celibataire
|
Marié
|
Total
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ses droits?
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F
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%
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F
|
%
|
F
|
%
|
F
|
%
|
F
|
%
|
F
|
%
|
F
|
%
|
Oui
|
10
|
20
|
10
|
20
|
20
|
40
|
2
|
4
|
4
|
8
|
6
|
12
|
26
|
52
|
Non
|
1
|
2
|
9
|
18
|
10
|
20
|
5
|
10
|
2
|
4
|
7
|
14
|
17
|
34
|
Autres
|
2
|
4
|
3
|
6
|
5
|
10
|
1
|
2
|
1
|
2
|
2
|
4
|
7
|
14
|
Total
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13
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26
|
22
|
44
|
35
|
70
|
8
|
16
|
7
|
14
|
15
|
30
|
50
|
100
|
Sources: Données de notre recherche.
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A la question de savoir s'il existe des organes de
conscientisation
dans la commune de Kasuku en dehors des partis politiques 10 personnes
interrogées sur 50 soit 20% reconnaissent qu'il existe des organes de
conscientisation. Une personne sur 50 soit 2% estiment qu'ils n'existent pas et
2 personnes soit 4% s'abstiennent tous des célibataire
Pour les mariés, 10 personnes sur 20 soit 20%
affirment qu'ils existent. 9 personnes sur 50 soit 18 % estiment qu'ils
n'existent pas et 3 personnes sur 50 soit 6 % se sont abstenues.
Pour le sexe féminin, 2 personnes sur 50 soit 4%
savent qu'il existe des organes de conscientisations, 5 personnes sur 50 soit
10% ne connaissent rien du tout, une personne seule sur 50 soit 2 % s'est
abstenue, tous célibataires. Tandis que chez les mariés 4
personnes sur 50 soit 8 % reconnaissent leur existence, 2 personnes sur 50 soit
4% ignorent ces organes et une personne sur 50 soit 2% s'abstiennent.
Ce tableau laisse transparaître l'existence des autres
organes de conscientisations en dehors des partis politiques tels que les
organisations de défense des droits de l'homme, les églises
(surtout l'église catholique), les associations de la
société civile et ceux qui ont un impact positif sur le niveau de
culture politique de la population, ceux qui ont répondu par la
négative avaient soit peur, soit qu'ils ignorent totalement l'existence
de ces organes ou leur rôle précis. Ceux qui se sont abstenus eux
aussi soit ignorent le bien fondé de ces organes soit leur existence.
Voulant savoir les droits fondamentaux de la population de
la commune vis-à-vis de l'Etat, 47 personnes soit 94% des
enquêtés reconnaissent que l'Etat dispose de devoir et
obligations vis-à-vis de la population notamment la protection, la
sécurité des personnes et des biens, la justice. Tandis que 6%
s'étaient abstenus pour autant qu'ils ignorent leurs droits. En
cherchant à savoir les obligations de la population vis-à-vis de
l'Etat 33 personnes soit 66% des enquêtés ont la connaissance
suffisante de ses obligations vis-à-vis de l'Etat notamment le respect
de l'autorité établi, le paiement des taxes dues à l'Etat,
... tandis que 17 personnes soit 34% des cas ignorent leurs.
A la question de savoir comment la population peut aider les
gouvernants dans l'exercice de leurs fonctions 42 personnes soit 84% des
enquêtés pensent que la population a le devoir de rappeler les
dirigeants à la conscience par les écris ou à travers
leurs représentants (la société civile et le parlement)
pour qu'ils servent réellement la population qui les ont porté
au pouvoir tandis que 8 personnes soit 16 % se sont abstenus, incapables peut
être de répondre à la question.
Il se dégage de l'interprétation de toutes ces
données que les personnes enquêtés constituées pour
la plupart des élèves, étudiants, commerçants et
artisans que le système politique Congolais n'a pas réussi
à impliquer l'homme Congolais dans le gestion de la chose publique
d'abord par ce que les dirigeants estimaient que la chose publique concerne en
première instance ceux qui ont le pouvoir ; la population
étant marginalisée et opprimée ensuite le fait que la
majorité de personnes enquêtés accuse un retard
extrême dans la perception et la connaissance des faits politiques et ses
animateurs.
On peut, en outre, attribuer à l'extrême ce
constat malheureux à la paupérisation de la population
générant ainsi le manque de crédit et le
désintérêt que cette dernière a sur ceux qui
gèrent la chose publique.
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