CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce mémoire, les constats
suivants s'imposent :
·Malgré le nombre croissant des IMF, la demande
rurale en produits et services reste insatisfaite. Ce déficit contribue
à la persistance du chômage, à l'exode rurale mais aussi
à la faiblesse de la contribution du secteur rural dans la formation du
PIB.
·Bien que n'étant pas « la clef de
voûte », capable à elle seule de développer
notre économie rurale, la microfinance peut entraîner notamment
par le crédit un effet de levier sur l'activité économique
et socioculturelle des ruraux. Certains ruraux qui ont
bénéficié des services de ces IMF n'ont pas manqué
de le témoigner.
Il est unanime que l'accessibilité aux services
financiers et son impact sur la croissance économique et la
réduction de la pauvreté est d'une importance capitale. Mais
nombreuses contraintes, spécifiques aux zones rurales, poussent les IMF
à s'adresser d'avantage aux urbains ayant des activités et des
revenus stables plutôt qu'aux ruraux.
Ces contraintes sont imputables à un défaut de
formation des ruraux et du personnel des IMF, une insuffisance des
infrastructures, à la faiblesse des densités de populations, aux
risques liés à la finance agricole.
Au nombre des obstacles qui entravent le développement
du secteur de la microfinance, on a pu les difficultés que rencontre la
cellule AT/CPEC, liées à la concentration de ses services
à Dakar et la faiblesse de ses capacités institutionnelles,
humaines, matérielles et financières.
En réalité, le problème de la faible
capacité institutionnelle et humaine qui entrave lourdement le
développement du secteur peut être facilement solutionné.
En effet, chaque jour des diplômés capables d'effectuer ces taches
restent à ne rien faire tout simplement parce qu'ils ne trouvent rien
à faire. Ainsi l'Etat et partenaires au développement doivent
créer les conditions nécessaires à l'insertion des jeunes
diplômés.
En bref, il urge aux acteurs du développement rural
(partenaires au développement, pouvoirs publics, instances de
régulations et de supervision, associations et dirigeants locaux,
réseaux de microfinance ; représentants des institutions
financières publiques et privées de tous types intervenant dans
la finance rurale ; universitaires et experts spécialisés
dans des domaines comme l'initiation aux notions financières et la
recherche financière ; et les représentants des populations
rurales), de se concerter pour créer ensemble, un environnement
financier favorable au développement du secteur de la microfinance dans
les zones rurales.
Une telle concentration des efforts conduira certainement
à : un développement et une pérennisation des
produits et services de microfinance dans les zones rurales, une pleine
utilisation des facteurs de production, une augmentation du niveau de vie des
ruraux et une bonne croissance de l'économie nationale.
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