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METHODOLOGIE
Notre propos est de mettre en lumière les actions -
verbales et non-verbales - sous-jacentes à la communication
pédagogique médiatisée par ordinateur ; notre
attention se portera ainsi sur la structure du processus de communication -
comme manifestation des caractéristiques d'un modèle ou type de
relation, rencontre ou interaction didactique en ligne. La méthode
choisie est celle de l'observation et de la description des données
brutes enregistrées sur Internet. Nous allons, en premier lieu,
justifier le choix des données et expliquer leur saisie et leur
traitement informatique, pour ensuite présenter et justifier
l'évolution dans la sélection des variables prises en
considération pour notre étude en fonction de l'orientation de
la recherche.
2.1 Choix et type
de données
Notre parcours professionnel, évoqué dans
l'introduction de cette étude, d'enseignante et de formatrice a
été très influencé, d'abord, par l'arrivée
des méthodes communicatives, basées sur des approches
socio-constructivistes, qui conseillaient l'utilisation des documents
authentiques à la fois comme déclencheurs de la parole en cours
et parce qu'ils apportaient l'authenticité des communications sociales,
propres des rencontres en milieu `naturel'. Ensuite, par la l'arrivée de
l'ordinateur en réseau devenu, à la fois, d'une part, base de
données (fournisseur des ressources documentaires) ; et d'autre
part, moyen de représentation et de communication facilitant les
échanges réels entre apprenants d'une langue
étrangère et natifs de cette langue (Telenti 1997, 1998, 1999,
2000).
2.1.1 Justification du choix des
données
En nous lançant dans cette étude, nous voulions,
tout d'abord, répondre à des questions de cet ordre :
« Peut - on envisager d'acquérir des compétences
culturelles lors d'un échange entre étudiants en ligne ? Les
étudiants laissent-ils des traces de comportements culturellement
marqués ? » Nous avons pour ce faire décidé
d'examiner les échanges à l'aide des outils d'analyse
empruntés à la pragmatique. Concrètement, le choix des
données du tutorat franco-espagnol se justifie par le fait que ce sont
les pays et les langues-cultures que nous connaissons le mieux, ce qui, nous
pensions, pouvait faciliter une meilleure compréhension des aspects
interlinguistiques et interculturels.
D'un autre côté, il s'agit d'un échange a
priori très asymétrique comportant des natifs ou experts
préparant un Master en FLE et des apprenants débutants ou faux
débutants pour qui le français est une matière parmi
d'autres. Comment se construit cette modalité de communication ?
Nous avons examiné les données de l'échange 2005/2006 et
le choix s'est finalement porté sur les échanges qui ont eu lieu
cette année 2006/2007, en raison d'une plus grande possibilité de
contact avec les intervenants, s'il le fallait, pour des besoins de la
recherche.
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