Annexe 2
L'échantillon de
référence
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Code
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Pratique
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Statut prof. et
Lieu de travail
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Parcours professionnel
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1
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P2 780088
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Euthanasie active.
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Psychiatre
cabinet
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Le médecin interrogé certifie de 30 ans de
carrière dans le domaine médical. Au début des
années septante il obtient son diplôme. Il suit en premier une
formation FMH pour par la suite entreprendre une formation psychiatrique. Cette
seconde formation correspond non pas à une réorientation, mais
plutôt à un retour sur une spécialisation qu'il avait dans
un premier temps privilégiée. Seulement suite à une
première expérience en psychiatrie, sa famille l'avait
trouvé "changé", fragilisé par cette expérience. Il
avait donc choisi de la remettre à plus tard, pensant que par la suite
il aurait plus d'expériences personnelles. Après avoir
officié en tant que généraliste, il exercera plus d'une
dizaine d'années à des postes liée à la
santé publique, dans diverses institutions. Durant sa pratique
libérale, il est durant près de dix ans consultant auprès
d'un hôpital en qualité de psychiatre et à titre
privé il accompagne certains patients en tant que dépositaire de
leurs souhaits de ne pas subir un acharnement thérapeutique ou de ne pas
souffrir longtemps.
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2
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P3 192573
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Euthanasie active
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Médecin spécialiste
cabinet
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Durant ses études de médecine, le médecin
fait des stages de formation, mais il n'en parle pas trop. Il débute sa
formation en hôpital en neurochirurgie. Ensuite il passe en
anesthésie-réanimation, puis en radiothérapie, pour
ensuite faire sa spécialisation. Il explique le choix de cette branche
par rapport à son intérêt pour une branche à la fois
chirurgicale et médicale. Il s'y est décidé lors de son
stage en tant qu'anesthésiste aux urgences. Après une vingtaine
d'année de pratique hospitalière, il décide dans les
années quatre vingt, d'ouvrir son cabinet et d'exercer en tant
qu'indépendant.
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3
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P4 249192
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Euthanasie active
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Médecin spécialiste
cabinet
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Le médecin interrogé a une longue
expérience hospitalière. Elle consiste en des stages en cours
d'études, puis à aux veilles en hôpital. Il débute
ensuite une longue formation et pratique en médecine interne. Ayant
exercé comme interniste puis gravi les échelons jusqu'à
devenir médecin-chef. Il décide finalement de se mettre à
son propre compte en tant que médecin de famille dans les années
quatre-vingts. Excluant toute pratique d'euthanasie active dans le cadre
hospitalier, le médecin confronté à la
réalité des patients qu'il suit en cabinet décide
finalement de procéder à des euthanasies actives en un peu plus
de vingt ans de pratique libérale, il déclare avoir
assisté 12 personnes de façon active. Il faut noter que le
médecin s'est personnellement beaucoup engagé pour
défendre la création en milieu hospitalier d'unités de
soins palliatifs.
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4
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P5 220802
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Assistance au suicide
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Médecin chef cabinet et hôpital
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Le médecin interrogé à environ 15 ans de
pratique médicale derrière lui, dont 7 ans en hôpital, dont
2 ans psychiatrie et en autre de la médecine interne, et 9 ans en
cabinet. De part son statut, il est responsable d'une unité de soins en
médecine interne, a simultanément un cabinet et pratique aussi en
tant que médecin conseil auprès d'établissements
médico-sociaux pour personnes âgées et au auprès
d'Exit. Il a été tout au long de son parcours confronté de
temps à autre à des situation d'accompagnement au
décès, dans des contextes différents et selon des
possibilités techniques et des référentiels normatifs
différents
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5
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P6 947129
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Assistance au suicide
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Généraliste
retraité
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Le médecin interrogé a exercé sa
profession durant près de 40 ans. D'abord en tant que phtisiologue puis
en tant que pneumologue, lorsqu'un moyen de guérir la tuberculose a
été découvert. Dès les années 50, il a
entrepris une reconversion progressive, devenant tour à tour interniste
puis médecin chef en clinique. Finalement dans les années 70, il
ouvre son cabinet et exerce durant une vingtaine d'année avant de le
remettre.
Dans les années 90, il est une première fois
confronté à Exit, mais il ne s'y engagera officiellement qu'ayant
remis son cabinet. Avant de s'y engager, il a suivi une formation
théologique durant laquelle il a abandonné son engagement
auprès d'Exit pour le reprendre après.
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6
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P7 267418
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Groupe témoin
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Généraliste cabinet
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Le médecin exerce depuis une vingtaine d'années
dont au moins dix ans en cabinet. Il n'a pas été souvent
confronté à la mort que ce soit durant les stages hospitaliers
(où elle avait affaire à des morts naturelles de personnes
âgées), qu'il n'a pas évoqué par ailleurs durant
l'entretien ou en cabinet (5 patients par an environ). Il rapporte que souvent
des patients meurent alors que l'on ne s'y attend pas et qu'il n'est pas
averti. La première expérience véritable où il a
accompagné véritablement un patient de bout en bout,
jusqu'à son décès, est une expérience
récente et unique. Dans le cadre hospitalier ce n'était pas la
même chose.
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7
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P8 090802
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Soins palliatifs
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Généraliste cabinet/home
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Le médecin interrogé est installé en tant
que généraliste dans un cabinet de campagne depuis 20 ans. La
gériatrie prend de plus en plus de place dans son travail. Il constate
une augmentation de l'âge de ses patients. La part de ses patients
âgés est de plus en plus importante. Avec le temps il a suivi une
formation en approche systémique et déclare que depuis qu'il a
adopté la religion bouddhiste, il arrive mieux à affronter les
questions de ses patients relatives à la mort
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8
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P9 050902
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Soins palliatifs
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Généraliste cabinet/home
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Le médecin interrogé a son cabinet depuis 2 ans.
Il a exercé auparavant durant 15 ans. Il a fait 5 ans de stage dans
différents hôpitaux, 3 ans médecine, 2 ans en chirurgie
orthopédique, 1 année de réhabilitation cardiovasculaire,
4 ans à l'étranger et 15 mois de psychiatrie ambulatoire avant de
faire une stade de 6 mois chez un médecin praticien.
Il suit une trentaine de patients. Il suit une formation
continue en soins palliatifs et sinon il participe aussi à des groupes
de qualité pour médecins généralistes, qui sont
pour lui des lieux d'échanges privilégiés. Durant
l'année, il est amené à déclarer une dizaine de
décès dans la pratique privée. Il a déjà
participé un peu aux soins de fin de vie d'un de ses patients.
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9
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P10 269386
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Groupe témoin
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Assistant
hôpital
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Durant son parcours médical le médecin a
été confronté à 5 patients en fin de vie, dont deux
qu'il a suivi de façon plus étroite et deux décès.
Il n'a jamais vu quelqu'un mourir. Il explique qu'en ce qui concerne la prise
de décision et l'expérience pratique dans le domaine de
l'accompagnement des mourants sont expériences peut dès lors
être considérée comme nulle.
En terme de parcours hospitalier, il a déjà
accumulé de l'expérience dans des domaines aussi
différents que la gynécologie, la pédiatrie, la
dermatologie, l'ophtalmologie, la médecine interne, notamment dans le
cadre de ses stages de formation. C'est essentiellement en médecine
interne et une personne en chirurgie qu'il a été confronté
à des personnes mourantes.
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10
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P11 169632
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Groupe témoin
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Médecin chef
hôpital
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Le médecin interrogé a travaillé durant
10 ans dans un hôpital universitaire où il fait tous les services
(urgence, soins intensifs, pneumologie, cardiologie, réadaptation, mais
il n'a pas travaillé dans une unité de soins palliatifs. Par
contre il a bénéficié des consultations offertes par les
spécialistes de la médecine palliative.
Il est médecin-chef depuis près de cinq ans. Le
médecin dit ne pas avoir été confronté à une
expérience de décès clé, qui aurait changé
sa façon de percevoir les choses. Il explique par contre que sa
confrontation à une personne religieuse défendant le droit d'un
patient mobile (donc en grande partie autonome) à accéder aux
services d'Exit dans l'établissement hospitalier qu'il dirige. Ayant
discuté avec le patient, il s'est avéré que la patient a
renoncé à Exit. Cette confrontation médicale à une
personne qui se disputait pour une autre qui n'était même pas
convaincue de son recours à une assistance au suicide a motivé
une prise de position de l'institution hospitalière contre la pratique
de l'assistance au suicide dans son enceinte.
Le médecin s'est ancré dans une pratique
hospitalière de la médecine, qu'il privilégie à une
pratique en cabinet où il a l'impression d'agir sans filet. Et où
il considère que la contrainte financière ne permet pas au
médecin indépendant de consacrer du temps à ses patients.
Il évoque cependant que la prise de précautions n'empêche
pas l'erreur médicale, qu'il s'agit en somme de faire au mieux avec les
informations dont on dispose.
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Données personnelles
Nom: Gbedegbegnon
Prénom: Garin Komlan
Etat civil: célibataire
Date de naissance: 19.06.73
Nationalité: Suisse
Lieu d`origine Berne (BE)
Diplômes
Maturité type C à Bienne (Juin 1992)
Demi-licence en Travail Social et Politiques Sociales (Juin
1998)
Licence à l'Université de Fribourg (mars
2006) :
Politique Sociale et Analyse du Social (branche principale)
Gestion d'entreprise (branche secondaire)
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