Les aspects communicationnels de la symbolique du veuvage chez les Baluba du KATANGA( Télécharger le fichier original )par Magalie KABALE Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC) - Licence en communication sociale 2008 |
II.3.1. L'appartenance à la parentèleLes coutumes baluba du Katanga déborde le cadre de l'unité ethnique de ce non tracé par BOONE. Les baluba - Katanga sont patrilinéaux et leur originalité consiste à avoir mis au point, comme et encore plus que les Lunda, un formalisme précis des preuves de la paternité : il peur varier selon les lieux mais demeure rigoureux et clair. Jadis, il était possible de rencontrer chez les baluba du Katanga une appartenance matrilinéaire légitime dérivée de l'union contractée par une femme libre avec un esclave. C'est ainsi que très régulièrement, bien que ce détour n'était qu'exceptionnel,. La matrilinéarité n'est que principe que pour une naissance en dehors du Mariage. En beaucoup de religion, bien que cette coutume soit en recul, l'ayant droit de la fille célibataire enceinte peut éviter le père naturel à couvrir la grossesse ; ceci s'opère, habituellement, par l'offrande d'une pincée de sel à l'amont, celui - si se voit attribuer l'enfant. A remarquer qu'un cérémonial précis peut aussi consacrer une adoption.45(*) II.3.1.7. Vie Maternelle
Les coutumes différentes selon la période considérée à savoir la grossesse, la naissance proprement dite. Lorsqu'un s'aperçoit qu'une jeune femme est enceinte pour la première fois. Il y a lieu de se réjouir et de conclure une maxime appropriée. Les coutumes voulaient que la grossesse chez une personne concevant pour la première fois fût officiellement déclarée. Cette déclaration se faisait en quatre étapes : v pour le repos du couple, le lendemain, on apprêtait un morceau de viande d'antilope. v Le soir venu, la femme dont le premier enfant vivait était chargée de l'exécution du programme. Elle devait prendre en bouche une eau spécialement puisée à cette intention v Prévenu à l'avance, le mari qui coutumièrement se couche du coté de la porte, devait trouver un prétexte pour déroger à cette règle, afin que l'eau projetée pu atteindre directement le ventre de la femme enceinte. La vaporisation du liquide était accompagnée des paroles injuriant aussitôt cette femme qui venait lui dire des choses conséquemment absurdes, l'intéressée éclatait en sanglot. S'il s'agissait de la femme du chef, elle devait dès lors quitter l'honneur pour occuper une maisonnette dehors. v Le lendemain au réveil, le couple assis sur une natte, était lavé et enduit d'huile. Ils ne pouvaient ni travailler, ni se promener ce jour - là. Six mois plus tard, la cérémonie de présentation de l'enfant au chef aura lieu. II.3.2. Naissance Une ou plusieurs accoucheuses assistaient la jeune mère selon qu'elle était courageuse ou peureuse, on la laissait tranquille ou non selon la maîtrise de la mère de peur qu'elle n'étrangle et ne tue l'enfant.46(*) La façon dont celui - ci naissait, donnait lieu à un surnom. Dans tous les cas le père aussitôt avisé se confondait à la haute en action de grâce et remerciait sa femme en se frottant de la terre blanche. II.3.3. Le Mariage Le mariage est ce que nous pouvons traduire par le mot Kiluba « Busonga - Ngangi » du verbe « Kusonga Mupapi » pour dire marier une femme. Peut être le sens de l'acte de mariage serait - il, en Kiluba « Butundailwa » dans le sens restreint et exclusif de recevoir ou amener la femme chez soi, après les fiançailles et le versement de la dot. « Kutundaïla » peut également servir dans le cas de la réception d'un hôte. De toute façon, le sens qui nous intéresse ici est de Butundailwa. Au jour convenu, la fiancée accompagnée des personnes expérimentées se rendait au village de sa fiancée. Parmi sa suite, ses trouvait une jeune femme chargée de porter le panier contenant l'habillement, les bijoux, le trousseau de la mariée. Les parents préparaient tout pour l'installation de leur fille : casserole, marmite, gargoulettes, paniers, tous les ustensiles de ménage. Le jour du départ, la « mutundaila » était coquettement vêtue après avoir pris un bain devant un témoin qui l'examinait minutieusement. Puis on la place sur une natte en dehors. Sa coiffure dénotait une oeuvre pleine de dexterité. Elle portait au cou un « Kikole Kya masumba » ou collier composé de six coquillage blanc d'une grande valeur. Autour de son corps pendait une série de grelot, ses bras, ses avant bras, ses jambes Etaient paré de bracelets et de perles, d'un travail esquisse. Toute sa personne reflète la soumission et une candeur virginale. A côté d'elle se tenait la porteuse de « Kikukula » soigneusement lavé et enduit d'au moins trois quart de litre d'huile. La mutundailwa écoutait en pleurant les conseils qui lui étaient prodiguées. Après on la présentait au mari et à sa suite en la soumettant officiellement à une sorte d'examen physique public. Au moment du départ, on la cachait dans une maison. C'est le moment où commençaient les manifestations folkloriques au cours desquelles les mishinga étaient perçues. La tante s'étendrait en travers de la porte et feignait de s'opposer au départ de sa nièce. Aussitôt qu'elle livrait passage après indétermination, le beau - père répétait le même simulacre. On lui remettait une hachette. Le cortège se mettait alors en marche, précédé d'une personne agitant une clochette. Elle rehaussait la cadence des chants traditionnels. La suite était dirigée par deux « Bakulu » au grand, un homme et une femme. Ces derniers avaient pour mission d'assurer la discipline, percevoir les indemnités, reconnaître tous ce qui se fait pour la réception. Le « Mululu » homme recevrait une flèche au Muketo des mains des parents du garçon. C'était une garantie qui donnait les beaux-parents. Mais lorsqu'il remarquait une hésitation de la part de ceux qui devaient la donner. Il n'avait plus l'accepter. Le lendemain avait lieu le banquet traditionnel dit « Masobo ». Il se tenait dans une maison soigneusement balayée. Des nattes neuves attendaient leurs hôtes. * 45 Idem p.65 * 46 Idem |
|