A.1.1-La Conférence des chefs d'État :
Elle est l'autorité suprême de l'Union et tranche
toute question n'ayant pu trouver de solution par accord unanime du Conseil des
ministres. Elle décide de l'adhésion éventuelle de
nouveaux membres et prend acte du retrait ou de l'exclusion des participants.
Elle se réunit au moins une fois par an et prend ses décisions
à l'unanimité.
9 Note d'information N° 127 de la Banque de France :
http://www.banque-france.fr/fr/instit/telechar/note127.pdf
(février 2006).
10 Les organes de l'UEMOA :
http://www.uemoa.int/organes/schema.htm
(février 2006).
A.1.2- Le Conseil des ministres
Il définit la politique monétaire et de
crédit de l'Union afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et
de pourvoir au financement de l'activité et du développement
économique des États membres. Chacun d'entre eux est
représenté par deux ministres, dont le ministre des Finances,
mais chaque État n'y dispose que d'une seule voix. La BCEAO organise les
séances du Conseil dont elle assure le secrétariat. Le gouverneur
de la BCEAO assiste aux réunions du Conseil avec voix consultative. Le
Conseil se réunit au moins deux fois par an et prend ses
décisions à l'unanimité. Il lui appartient de modifier la
définition de l'unité monétaire et de déterminer en
conséquence la déclaration de parité de la monnaie de
l'Union à effectuer au Fonds monétaire international.
A.1.3- La Commission de l'UEMOA
À la suite de la signature du traité de l'UEMOA
(créant l'Union économique et monétaire ouest-africaine),
le Conseil des ministres a délégué le pouvoir
d'exécution à la Commission de l'UEMOA, mise en place le 30
janvier 1995 à Ouagadougou. La Guinée-Bissau a
adhéré à cette Union en mai 1997.
La Commission transmet à la Conférence des chefs
d'État et au Conseil les recommandations et avis qu'elle juge utiles
à la préservation et au développement de l'Union. Elle
exécute le budget de l'Union. Elle peut saisir la Cour de justice en cas
de manquement des États membres aux obligations qui leur incombent en
vertu du droit communautaire.
Par ailleurs, la Commission fait partie de l'architecture
institutionnelle de la surveillance multilatérale des politiques
macroéconomiques.
Le président de la Commission est nommé, parmi
les commissaires, par la Conférence des chefs d'État pour un
mandat de quatre ans. Le gouverneur de la BCEAO participe de plein droit, avec
voix consultative, aux réunions de la Commission.
A.1.4- La Commission bancaire
Créée en 1990, la Commission bancaire a son
siège à Abidjan (Côte-d'Ivoire). Elle est chargée
d'élaborer la réglementation prudentielle applicable aux
établissements de crédit de l'Union et d'effectuer les
contrôles sur pièces et sur place du système bancaire ouest
africain.
La Commission bancaire se compose à ce jour de dix-sept
membres :
- le gouverneur de la BCEAO, qui en assure de droit la
présidence ;
- un représentant nommé par chacun des
États participant à la gestion de la BCEAO ; pour les
États-membres de l'UEMOA, ce représentant est le directeur du
Trésor ou le responsable de la direction de tutelle des banques et
établissements financiers ;
- des membres nommés intuitu personæ par le
Conseil des ministres de l'union. Leur nombre est égal à celui
des membres représentant les États participant à la
gestion de la BCEAO. Ils sont choisis en raison de leurs compétences,
notamment dans les domaines bancaire et juridique, sur proposition du
gouverneur de la BCEAO.
A.2- Autres institutions liées à la
BEAC
Dans la zone d'émission de la Banque des États
de l'Afrique centrale, la signature, le 16 mars 1994, du traité
instituant la Communauté économique et monétaire de
l'Afrique centrale (CEMAC) a prévu la création de deux ensembles,
une union économique, d'une part et une union monétaire, d'autre
part, visant à faire passer les États-membres d'une situation de
coopération, qui existe déjà entre eux, à une
situation d'union parachevant le processus d'intégration
régionale.
Quatre institutions rattachées à la CEMAC ont
ainsi été créées11:
- l'Union économique de l'Afrique centrale (UEAC) ;
- l'Union monétaire de l'Afrique centrale (UMAC) ;
- le Parlement communautaire ;
- la Cour de justice communautaire, comprenant une Chambre
Judiciaire et une Chambre de Comptes.
Chacune de ces institutions fait l'objet d'une convention. Les
principaux organes de la Communauté sont12 :
La Conférence des chefs d'État, le Conseil des
ministres pour l'UEAC, le Comité ministériel pour l'UMAC ; le
Secrétariat exécutif ; la BEAC (qui fera l'objet d'un
développement plus important) ; la Commission bancaire de l'Afrique
centrale (COBAC).
11 Article 2 du traité instituant la Communauté
Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale.
12 Les Organes de la CEMAC :
http://www.izf.net/izf/FicheIdentite/CEMAC.htm
(Avril 2006).
A.2.1- La Conférence des chefs
d'État
Elle représente l'autorité suprême de la
Communauté et elle assure l'orientation de l'action du Conseil des
ministres de l'UEAC et du Comité ministériel pour l'UMAC. Elle
décide de l'adhésion d'un nouveau membre et de son retrait. Elle
fixe le siège de l'Institut d'émission, nomme et révoque
le gouverneur et le vice-gouverneur sur proposition du Comité
ministériel. Sa présidence est assurée pour une
année civile, par chaque État, selon l'ordre alphabétique.
La Conférence se détermine par consensus. Le gouverneur de la
BEAC assiste à ses réunions.
A.2.2- Le Comité
ministériel
Il examine les grandes orientations des politiques
économiques respectives des États- membres de l'Union
monétaire et il en assure la cohérence avec la politique
monétaire commune.
Chaque État-membre est représenté au
Comité ministériel par deux ministres dont le ministre
chargé des Finances et n'y dispose que d'une voix exprimée par ce
dernier.
La présidence du Comité ministériel est
tournante. Elle est assurée pour une année civile et par ordre
alphabétique des États-membres, par le ministre chargé des
Finances.
Le Comité ministériel se réunit au moins
deux fois par an, dont une fois pour la ratification des comptes de la BEAC. Il
se réunit également à la demande de la moitié de
ses membres ou encore à la demande du conseil d'administration de la
BEAC.
Il décide de l'augmentation ou de la réduction
du capital de la BEAC, donne un avis conforme sur les propositions de
modification des statuts de la BEAC, ratifie ses comptes et décide, sur
proposition du conseil d'administration, de l'affectation des résultats.
Il propose à la Conférence des chefs d'État, sur saisine
du conseil d'administration de la BEAC, la nomination et la révocation
du gouverneur et du vice gouverneur. Les décisions sur ces questions se
prennent impérativement à l'unanimité.
A.2.3- Le Secrétariat
exécutif
Le traité portant création de la CEMAC
énonce les structures sous-tendant la création d'un marché
commun sous -régional et précise les modalités de la
surveillance multilatérale dont le suivi est attribué au
Secrétariat exécutif de la CEMAC dont le siège est
fixé à Bangui. Le fonctionnement de l'Union économique est
placé sous sa responsabilité. Il dispose d'un droit de
proposition au Conseil des ministres et est chargé du contrôle de
l'application du Traité et des décisions communautaires, de la
gestion du budget de l'UEAC et des programmes d'actions communautaires.
Le secrétaire exécutif est nommé par la
Conférence des chefs d'État pour un mandat de cinq ans,
renouvelable une fois.
A.2.4-La Commission bancaire de l'Afrique centrale
(COBAC)
La COBAC a été mise en place en janvier 1993. Ses
missions consistent à élaborer la réglementation
prudentielle du système bancaire de la zone, à procéder
aux contrôles sur pièces et sur place des établissements de
crédit et à sanctionner les manquements constatés. La
COBAC est présidée par le gouverneur de la BEAC. Elle est
composée de onze commissaires, dont un représentant de la
Commission bancaire française, nommés pour un mandat de trois
ans, renouvelable deux fois, par le conseil d'administration de la BEAC, sur
proposition du gouverneur. Les décisions sont prises à la
majorité des deux tiers des voix exprimées. La modification de
statuts de la COBAC doit se faire par décision du conseil
d'administration de la BEAC prise à l'unanimité. Le
Secrétariat général de la COBAC, situé à
Yaoundé (Cameroun), doit bientôt être
transféré à Libreville (Gabon).
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