2.3.2 De l'amélioration des conditions de vie des
populations
Sur le plan sanitaire, on note l'édification de grands
centres en l'occurrence la pédiatrie Charles De Gaule, le Laboratoire
National de santé Publique, la construction de grandes infrastructures
d'assainissement (canal de Zogona, et de Wemtenga), etc. Le projet Ziga a
permis d'améliorer les conditions d'accès à l'eau potable
de la ville. De même certains villages centre ont
bénéficiés d'électricité et de l'eau potale.
En matière de transport urbain on note le rétablissement du
transport en commun (SOTRACO) et l'amélioration de la voirie (bitumage
« Rue Notre Dame de la Paix », Bretelle Av. du conseil - Av.
Banbandjida, Emb. Av. Banbandjida - Circulaire, Rue de Tanpouy, voirie à
Larllé et Nossin, Av. de la présidence à Ouaga 2000
relié à un échangeur, ...). Les moyens de communications
se sont développés après sa libéralisation au
secteur privé (développement de cabines
téléphoniques et du téléphone portable, des centres
multimédias, ...).
31
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
La Zone d'Activités Commerciale et Administrative (ZACA)
a
|
A l'ouest par l'avenue de la mosquée d'une part et
d'autre part
|
l'avenue Bassawarga.
3.1.2. Type de standing préexistant
Les quartiers concernés présentaient un standing
médiocre dont le mode d'aménagement correspondait au type
colonial. La zone était caractérisée par des parcelles de
grandes superficies (450 m2 en moyenne) pour des attributaires en
majorité à faible revenu, ce qui témoigne la
médiocrité de leur mise en valeur. En effet on constate une
prédominance des constructions en matériaux non définitifs
(banco 70 %), recouvertes de tôles ou de paille. En résumé
un mode de construction de type rural aux abords d'un type de haut standing
(immeubles à plusieurs niveaux) de part et d'autre de l'avenue
KWAMÉ N'KRUMAH, axe central de la zone, où sont menées des
activités diverses (tourisme, hôtellerie, restauration, commerce,
service administratifs...). D'où un désordre architecturale qui
détériore l'image d'une capitale (photo 3.2.1 page suivante).
Tableau 3.1.2. I: Qualité du bâti de la zone
d'extension de la ZACA et de la ZACA I
Une voirie très étroite, « les 6 m »,
qui rendait de ce fait la circulation moins aisée pour les engins
à quatre roues, accès difficile aux services de proximités
du moment (ONEA, ONATEL, SONABEL ...), les caniveaux quasiinexistant ou s'ils
existent sont bouchés. Cette voirie restreinte joue en même temps,
en plus de son rôle de déserte, un rôle de réceptacle
des eaux usées domestiques et des ordures ménagers. On assiste
à une situation d'insalubrité accentuée propice à
la prolifération d'insectes nuisibles et autres vecteurs de maladies.
regard de son environnement immédiat (grand
marché principal centre économique, Av. KWAMÉ N'KRUMAH,
zone administrative et diplomatique, l'aéroport international de
Ouagadougou...), interpelle une intervention.
Par ailleurs, les résidents s'étaient
livrés, au regard des potentialités de la zone, à des
transactions foncières sources de désordre dans la gestion
foncière.
Il était alors du devoir et dans l'intérêt
général de la ville, que l'Etat use des prérogatives que
lui offres la RAF pour mettre en valeur la zone selon les règles
modernes d'urbanisme et assainir cette gestion foncière. Une
façon aussi de permettre à la ville de Ouagadougou de jouer
pleinement son rôle de capitale, de faciliter les rapports entre tous
acteurs du développement (services publics, privés, missions
diplomatiques, ONG,...) par le principe de proximité, donner à la
ville une architecture moderne et respectueuse de l'environnement, motiver les
investisseurs locaux et attirer les investisseurs de la diaspora et
étrangers.
En somme, créer les conditions d'une densification du
tissu urbain harmonisé, au détriment de l'élargissement
indéfini de la ville qui fragilise le efforts des services de
proximités (assainissement, services de santé, énergie,
transport et communication).
3.2.2 Etat d'avancement du projet
Démarré en 2000 après le décret
portant extension de la ZACA, déclaration de la zone d'utilité
publique et création d'un projet d'aménagement de la ZACA, le
gouvernement a d'abord procédé à une expropriation des
terrains en questions, suivi de l'indemnisation des anciens attributaires. Un
emprunt obligataire a été lancé pour couvrir ces frais
d'indemnisation et financer les travaux d'aménagement
préparatoire.
37
Photo : 3.2.1 Type de standing préexistant de la
zone d'extension de la ZACA
Source :Projet ZACA
Des zones ont été aménagées à
Ouaga 2000 et Nioko I pour accueillir les expropriés qui le
désirent.
A ce jour, la zone concernée par la première
phase du projet est entièrement libérée et nettoyée
(photo 3.2.2 page suivante). Un plan d'aménagement a été
adopté par décret n° 2003678/PRES/PM/M ITH/MATD/M FB/M ED EV
DU 31 décembre 2003 et comprend en croquis les différentes
activités et leur disposition dans la zone (zone tertiaire : banques,
sociétés, bureaux assurances, institutions internationales, etc.
; zone commerciale: en continuité avec le grand marché ; zone
mixte : commerce, bureaux, restauration ... ; aire de stationnement ; centre
culturel; complexe hôtelier ; centre de loisir; espaces verts et jardins,
etc.
(Confère, figure 3.2.2 : plan d'aménagement de la
ZACA).
Le projet est à l'heure du tracé des voies, de la
définition des parcelles en fonction des besoins potentiels.
3.2.3 Perspectives
A l'avenir le projet procédera d'abord à la
restructuration des quartiers limitrophes de la ZACA, pour permettre de
l'accéder plus facilement, instaurer des cahiers de charges pour les
aménagements dans ces zones limitrophes. Pour ce faire, il est
prévu un décret qui va suspendre les nouvelles constructions dans
ces quartiers et réglementer la vente de ces parcelles. De même la
ZACA IIformera une continuité avec la ZACA I, car ce dernier recevra un
plan de prescription pour la mise aux normes.
Conformément aux orientations du SDAGO, d'autres
quartiers de même standing feront l'objet d'aménagement futur. On
peut citer entre autres : Larllé,
Dapoya, Nemnin, Niogsin, «les quartiers Saints»,
Paspanga, Ouidi, KologNaba, Bilbalogo, Samandin, la zone industrielle de
Gounghin, Etc.
40
Mémoire de Licence P. / SDAT / Em. YONI / 20042005
Photo : 3.2.2 Espace libéré de la zone d'extension
de la ZACA
Source :Projet ZACA
A l'absence d'une stratégie nationale de
développement durable, quelques actions sectorielles tentent de
répondre toute de même à ce principe. De ce qui
précède nous avons montré de façon
générale la relation qui existe entre l'aménagement du
territoire et le développement durable. En ce sens que les principes de
l'aménagement du territoire correspondaient exactement aux trois
dimensions du développement durable, à savoir la dimension
développement économique, la dimension social et la dimension
durabilité écologique. Il convient que pour qu'une ville
participe au développement, il faut l'aménager, construire des
infrastructures, des réseaux, qui offrent un cadre pour le
développement.
Quelles sont les actions qui, si elles sont menées,
s'inscrivent dans une telle perspective dans la mise en oeuvre du SDAGO et de
l'aménagement de la ZACA? C'est l'objectif du présent
paragraphe.
conditions fixées par l'autorité administrative
compétente après avis des services techniques ».
En effet la zone nordest (Loumbila, Nioko II) a
été identifiée sur une superficie de 8.040 hectares comme
zone préférentielle d'élevage intensif. L'agriculture
quant à elle, en plus des grandes zones telles que Loumbila, Koubri
etc., il est prévu l'aménagement des abords des réserves
d'eau pour les cultures maraîchères, l'horticulture,...
Sur la plan développement commercial, l'intégration
villecampagne forme un vaste marché dynamique d'échange,
prospère et durable.
4.1.2 Du cas du projet ZACA
Comme son nom l'indique, c'est une zone où
l'activité commerciale occupe une place prépondérante.
Juxtaposé au grand marché, cet aménagement prépare
un cadre propice aux investissements de la diaspora et étrangers d'une
part et d'autres parts motive les investisseurs potentiels locaux. En outre sa
construction aura pour conséquence immédiate le
développement du petit commerce, et autres activités connexes
rémunératrices des femmes, de la jeunesse, etc. Une promotion de
l'industrie de la construction (entrepreneurs, commerce de matériaux de
construction,...), le développement des infrastructures touristiques et
de la restauration pour répondre aux diverses sollicitations des
manifestations culturelles et politiques organisées dans la ville de
Ouagadougou.
Le Grand Ouaga aménagé forme un ensemble humain,
une intercommunauté solidaire avec des conditions de vie minimales
standards (accès aux soins, meilleur cadre de vie collectif, droit
à l'éducation et à la formation, ...) autant pour les
habitants du centre ville que des villages centres, une promotion de l'emploi
par la restructuration du secteur informel, l'appui aux activités des
femmes, au petit commerce et par conséquent la réduction de la
pauvreté dans le Grand Ouaga.
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