1.3. La composition paritaire de la CEI
La composition paritaire de la CEI, loin d'être un
facteur qui puisse garantir la représentativité et la
neutralité de cet organe, constitue plutôt un facteur de paralysie
de cette institution.
En effet, le système 1+4 est, au niveau de la plus
haute autorité de l'Etat, une source d'antagonisme permanent.
Cela d'autant plus que jusqu'à ce jour, l'armée
n'est pas complètement brassée et, donc, n'intègre pas
toutes les unités qui appartenaient naguère aux composantes.
Cet état des choses crée un climat malsain peu
propice à un travail apaisé et méthodique au niveau de la
CEI.
Ainsi, étant donné que la CEI est
composée selon une logique de représentativité de toutes
les composantes politiques qui, bien souvent au cours de cette transition, se
livrent dans des luttes d'influence et d'hégémonie. Elles est
forcement une institution très politisée alors que son
caractère technique devrait l'emporter sur tout le reste.
La CEI, bon gré mal gré, est
inévitablement placée dans le champ de rivalités des
appétits politiciens et de lutte d'antagonisme. C'est donc une CEI
conflictuelle qui est chargée d'organiser les élections alors que
l'idéal aurait été qu'un organe essentiellement technique
au professionnalisme et à la neutralité irréprochable
gère le processus électoral.
On peut également ajouter le fat que, alors que les
considérations techniques exigent un recensement préalable de la
population qui est de primauté dans le partage des sièges au
parlement, la CEI a préféré à se limiter à
un simple enrôlement des électeurs et ce, dans des conditions les
plus discutables.
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