CONCLUSION
1. L'inventaire des facteurs de risque cardio-vasculaire au
sein de la SNEL démontre leur association avec le gradient
socio-économique dans l'éclosion des futures maladies
cardio-vasculaires.
2. Ces facteurs de risque cardio-vasculaire sont le sexe
masculin, le niveau socio-économique faible, le niveau
socio-économique élevé, l'inactivité physique, la
migration ruro-urbaine, le tabagisme à la cigarette, l'alcoolisme
surtout à la bière, la surcharge
pondérale/obésité, l'obésité abdominale, le
diabète sucré, l'hérédité, l'HTA et le
stress.
3. Il existe une interaction très nette entre les
facteurs héréditaires et ceux de l'environnement
socio-économique dans la prévalence de ces facteurs de risque et
de la maladie cardio-vasculaire.
4. Excepté pour l'obésité très
prédominante au sein du niveau de vie socio-économique moyen et
pour le diabète sucré également répartir au sein
des catégories socio-économiques. Un gradient
socio-économique inverse est démontré avec la surcharge
pondérale, et l'obésité centrale. Mais une association
curvilinéaire existe entre l'alcoolisme, l'HTA, l'insuffisance coronaire
et le niveau de vie socio-économique. Les niveaux
socio-économiques faible et élevé paraissent les plus
susceptibles au risque de maladies cardio-vasculaires.
5. Le taux de prévalence d'obésité, de
diabète sucré, d'HTA et des maladies coronaires sont
caractéristiques de la transition nutritionnelle et
épidémiologique.
6. Ceux-ci sont la conséquence de comportements et
style de vie adoptés après migration urbaine et acculturation. Il
s'agit de même taux de prévalence du tabagisme à la
cigarette et de plus de 50% de stress au sein de catégories
socio-économiques.
Recommandations
Au terme de ce travail, les recommandations suivantes
s'adressent:
1. Au Ministère de la Santé Publique, de
faire sienne les présentes données pour affermir les
nouveaux programmes des maladies chroniques non transmissibles et de
santé mentale;
2. Aux médecins et aux autres professionnels de
la santé, de renforcer auprès de la population l'information,
l'éducation et le changement de comportements au sujet des maladies
cardio-vasculaires;
3. Aux animateurs de la prévention des maladies au
sein du Ministère de Santé Publique et aux chercheurs en
matière sanitaire d'emboîter les pas à l'équipe
médico-technique ayant collaboré autour du présent travail
dans une approche multifactorielle, approche ne considérant plus l'HTA
comme seul facteur de risque chez les Noirs Africains;
4. Aux chercheurs, de s'inscrire dans le cadre de leur
nouvelle recherches en santé cardio-vasculaire, dans une
méthodologie par pallier telle que recommandé par l'Organisation
Mondiale de la santé (158). Le premier pallier concerne
l'évaluation du questionnaire, le deuxième a trait aux mesures
des variables physiques et le troisième aux mesures physiques et aux
dosages biochimiques;
5. Aux médecins de la S.N.EL de sensibiliser leurs
collègues des entreprises congolaise sur le rôle
bénéfique d'une médecine de travail
intégrée mettant l'accent sur la prochaine
épidémie cardio-vasculaire telle que souligner dans la
déclaration de Libreville par les experts internationaux. Ensemble avec
les chercheurs et le Ministère de la Santé Publique, les
médecins du travail sont priés de convaincre leurs employeurs
d'initier le dépistage du tabagisme, d'alcoolisme, d'inactivité
physique, d'obésité, du diabète sucré et de l'HTA,
aujourd'hui facteurs de risque cardio-vasculaire, mais demain traduit en terme
d'AVC, d'insuffisance rénale chronique;
6. Aux autorités de la Santé Publique et aux
responsables des entreprises, de doter chaque zone de santé et tout
dispensaire, d'entreprise d'un équipement minimum permettant de mesurer
le poids, la taille, le tour de taille, le tour de hanche, la fréquence
cardiaque et la pression artérielle.
|