3.5. Définition des
valeurs usuelles des leucocytes (référence) chez les
drépanocytaires SS
3.5.1. Valeurs de
référence chez les drépanocytaires SS
Contrairement à la courbe de distribution normale des
globules des témoins AA entièrement incluse dans la distribution
normale des globules blancs de la population totale, celles des
drépanocytaires SS s'étale avec son sommet et une grande partie
en dehors de la distribution des globules blancs de la population totale
(Figure 24). Les courbes de distribution des globules blancs des
drépanocytaires SS et des témoins AA s'entrecroisaient au seuil
de 4000 GB/mm3 et de 15000 GB/mm3.
Figure 24. Comparaison des courbes de
distribution des courbes des globules blancs chez les témoins AA et les
drépanocytaires SS en rapport avec les histogrammes des globules blancs
de la population totale.
Ainsi, les variations physiopathologiques des leucocytes chez
les drépanocytaires SS étaient définies avec les valeurs
de référence suivantes :
- leucopénie : GB<4000/mm3 ;
- intervalle adéquat (physiologique)
4000/mm3 à 15000 GB/mm3 ;
- hyperleucocytose : GB > 15.000/mm3.
3.5.2. Extrême
variabilité des globules blancs chez les drépanocytaires
La variabilité interindividuelle des leucocytes
était discriminante entre les drépanocytaires SS et les
témoins AA (Figure 25) et entre les drépanocytaires SS en phase
intercritique montrant une variabilité des globules blancs similaire
à celles des témoins AA (Figure 26).
Figure 25. Variabilité des globules
blancs entre les drépanocytaires SS et les témoins AA.
Figure 26. Variabilité des globules
blancs entre SS en phase critique, SS en phase intercritique et les
témoins AA.
L'extrême variabilité des leucocytes était
caractéristique de la présence du paludisme grave chez les
drépanocytaires SS (Figure 27) et non chez les témoins AA
(Figure 28).
Figure 27. Variabilité des globules
blancs chez les SS et paludisme grave.
Figure 28. Variabilité des globules
blancs entre les témoins AA et paludisme grave.
Les valeurs médianes des leucocytes ne
différaient pas entre les Quartiles des leucocytes chez les
drépanocytaires SS avec paludisme grave et extrême
variabilité des leucocytes au sein du Quartile IV des leucocytes (Figure
29). Contrairement à la discrète perte des valeurs
médianes des leucocytes à travers les quartiles des
drépanocytaires SS sans paludisme grave (Figure 30).
Figure 29. Variabilité très
marquée des globules blancs des patients SS avec hyperleucocytose et
paludisme grave.
Figure 30. Variabilité très
marquée des globules blancs des patients SS avec hyperleucocytose et
paludisme grave.
Mais tel n'était pas le cas chez les témoins AA
avec paludisme grave (Figure 31) et sans paludisme grave (figure 32) montrant
une évolution identique des valeurs médianes des leucocytes entre
les Quartiles des leucocytes.
Figure 31. Variabilité moins
prononcée des globules blancs les AA avec hyperleucocytose et paludisme
grave.
Figure 32. Absence de variabilité des
globules blancs des patients AA avec hyperleucocytose et paludisme grave.
Seuls les drépanocytaires SS
décédés présentaient une variabilité
extrême des leucocytes en comparaison avec les drépanocytaires SS
survivants, les témoins AA décédés et les
témoins AA survivants (Figure 33).
Figure 33. Variabilité des globules
blancs entre les SS (+) décédés, les SS (-) survivants,
les témoins AA (+) décédés et les témoins AA
(-) survivants
Contre toute attente, le sepsis n'était pas la base de
l'extrême variabilité des globules blancs chez les
drépanocytaires SS : les drépanocytaires SS
décédés sans sepsis présentaient une
variabilité plus importante des leucocytes que les
drépanocytaires SS décédés avec sepsis (Figure
34).
SS avec
sepsis
décédés
SS sans
sepsis décédés
SS avec
sepsis survivants
SS sans
sepsis survivants
AA avec
sepsis décédés
AA sans
sepsis décédés
AA avec sepsis survivants
AA sans
sepsis survivants
Figure 34. Variabilité des globules
blancs entre les catégories des patients selon l'issue vitale et le
sepsis.
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