ABREVIATIONS
2-3 DPG : 2-3 Diphosphoglycerate
AVC : Accident Vasculaire Cérébral.
Ca++ : Ion Calcium.
CD : Classe de différenciation.
Elts : Eléments.
CMASS : Centre de Médecine Mixte et d' Anémie
SS.
Epo : Erythropoiètine.
Fe 3+ : ion Fer ferrique.
Géne S : gène Sickle .
GB : Globule Blanc.
GR : Globule Rouge .
Hb : Hémoglobine .
Hb S : Hémoglobine Sickle ( falciformée)
HLA : Human Leucocyte Antigen.
ICAM : Inter Cellular Adhesion Molecule.
IL : Interleukine.
K+ : ion Potassium.
um : micromètre.
mm3 : millimètre cube
Na+ : ion Sodium.
PH : Puissance en Hydrogène.
TNF : Tumor Necrosis Factor.
VCAM : Vascular Cell Adhesion Molecule.
VLA-4 : Very Late activation Antigen 4
PLAN DU TRAVAIL
Ø INTRODUCTION
Ø CHAPITRE 1. GENERALITES
Ø CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES
Ø CHAPITRE 3. RESULTATS
Ø CHAPITRE 4. DISCUSSION
Ø CONCLUSION
Ø RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION
Les crises douloureuses aigues caractérisant la
drépanocytose ont été décrites en 1872 par
Africanus Horton (1). C'est, bien après, en 1910, que James Herrick
décrit les globules rouges falciformés chez un étudiant
noir en sciences dentaires, venant de l'île de la Grenade dans les
caraïbes (2-4).
Depuis la mise en évidence en 1944 par Pauling de
l'hémoglobine S(5), la drépanocytose est la première
maladie moléculaire chez l'homme (6). Et plusieurs travaux lui ont
été consacrés tant au plan fondamental que clinique
(7).
La drépanocytose est une maladie essentiellement de la
race noire (8), mais on la retrouve également autour du bassin de la
Méditerranée, au Nord de la Grèce, au Sud-est de la
Turquie, à l'Ouest de l'Arabie Saoudite, dans les Antilles, en
Amérique du Nord et du Sud ainsi qu'en Europe (9).
On rapporte 300.000 nouveaux-nés drépanocytaires
homozygotes par an dans le monde (1), 250 nouveaux-nés SS par an en
France et 300 naissances SS par an en Jamaïque (9). En Afrique, on estime
entre 120.000-200.000 nouveaux-nés SS par an (3). La
drépanocytose est un problème de santé publique pour les
pays subsahariens (10). La prévalence du trait drépanocytaire est
estimée entre 5 et 40% (3). Au Togo, 16 % de la population portent le
trait S dont 3% des homozygotes (10).
En République Démocratique du Congo, la
fréquence du gène S varie de 4 à 30 % et la
prévalence de la drépanocytose homozygotes est d'environ 2 %
(11).
Il existe un contraste marqué entre le polymorphisme
clinique et le mécanisme physiopathologique fondamental de la
drépanocytose (la polymérisation de l'hémoglobine)
(7,12).
PROBLEMATIQUE
La drépanocytose ne concerne pas seulement l'anomalie
de l'hémoglobine et du globule rouge, mais concerne aussi celle de
l'endothélium vasculaire, de la fonction des globules blancs, de la
coagulation et de la réponse inflammatoire (13-15). La
drépanocytose est une maladie inflammatoire (16-22) et vasculaire (17,
22) .
L'adhérence des globules rouges à
l'endothélium vasculaire a été corrélée
à la sévérité de la maladie (23).
Déjà incriminée dans les maladies
cardiovasculaires (24), l'hyperleucocytose en absence d'infection est
aujourd'hui considérée comme prédicteur de la survenue
d'accident vasculaire cérébral (AVC), de syndrome thoracique aigu
et de la mortalité aux Etats-Unis et en Grande Bretagne (4, 15,25-28).
En République Démocratique du Congo,
l'équipe de Longo MBENZA a rapporté une relation significative
entre le nombre de leucocytes et certaines pathologies chez les
drépanocytaires SS (29,30).
Ainsi, le taux élevé des globules blancs
était un facteur de risque de cholélithiase chez les enfants
drépanocytaires de Kinshasa (29). Une corrélation significative a
été rapportée entre la pression artérielle,
l'hypertension artérielle et le nombre de leucocytes chez le jeune
adulte drépanocytaire de Kinshasa (30).
L'absence de données locales relatives au rôle
des leucocytes sur la sévérité de la morbidité, la
résistance au paludisme et la mortalité liées à la
drépanocytose homozygote justifie l'initiation de la présente
étude.
BUT
L'intérêt de ce travail réside dans
l'utilisation ultérieure de ses données à mieux comprendre
la physiopathologie des globules blancs dans la prise en charge adéquate
des drépanocytaires SS.
OBJECTIF GENERAL
L'objectif général de la présente
étude vise à analyser les variations physiopathologiques des
leucocytes dans l'histoire naturelle de la drépanocytose homozygote.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre cet objectif général, les
objectifs spécifiques suivants ont été
précisés :
- analyser l'augmentation ou la diminution de taux de
leucocytes au regard des caractéristiques biocliniques de la
drépanocytose homozygote ;
- déterminer le seuil des leucocytes définissant
l'hyperleucocytose et la leucopénie chez le drépanocytaire
homozygote en phase critique et stable ;
- vérifier le rôle aggravant et létal de
l'hyperleucocytose, du sepsis et d'autres infections chez le
drépanocytaire homozygote ;
- préciser le sens de la variation des leucocytes
liés à la protection du drépanocytaire homozygote
vis-à-vis du paludisme compliqué et sans atteinte neurologique et
de l'encéphale.
HYPOTHESES
Plusieurs hypothèses ont été
émises dans ce travail relatif à la morbimortalité
liée aux variations des leucocytes chez le drépanocytaire
homozygote.
Il existe un gradient biologique leucocytaire entre les
témoins AA ; les drépanocytaires SS en phase critique et les
drépanocytaires homozygotes en phase post critique et stable. Ainsi, le
taux bas des leucocytes étant chez les témoins AA, le taux
intermédiaire chez les drépanocytaires SS en phase post critique
et stable et le taux le plus élevé chez les
drépanocytaires SS en phase critique.
Le sepsis, altérant l'adhérence des leucocytes
chez les drépanocytaires SS détermine un renforcement de
l'hyperleucocytose moins importante que chez les témoins AA.
La relation entre le paludisme et le taux des leucocytes chez
les drépanocytaires homozygotes est différent de celle
observée chez les témoins AA.
Le risque de décès en cas de
drépanocytose homozygote et d'hyperleucocytose sans considérant
du temps, s'estompe au sein de la fonction de survie.
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