1.4. Les symptômes
et signes cliniques
1.4.1. Symptômes
Les symptômes sont nombreux chez le nouveau-né
(14) :
· les troubles de la conscience sont constants depuis la
somnolence jusqu'au coma profond ;
· les réflexes archaïques sont abolis ou
incomplets ;
· les troubles du tonus comportent une hypotonie globale
avec aréactivité entrecoupée d'accès d'hypertonie
trémulante ;
· des convulsions, des paralysies, des troubles de la
succion et de la déglutition, des troubles du rythme cardiaque, des
apnées avec cyanose, des crises vasomotrices achèvent de
caractériser l'état de souffrance cérébrale
néonatale ().
1.4.2. Tableaux cliniques
Selon la topographie des déficiences motrices, on
retrouve les troubles suivants : troubles moteurs, répercussions
orthopédiques et troubles associés (4).
1.4.2.1. Troubles moteurs
Le principal élément clinique de l'examen est
un syndrome pyramidal (associant trouble de la commande motrice et hypertonie
spastique) prédominant aux membres inférieurs avec un
degré variable.
La spasticité prédomine sur les triceps
suraux, les ischiojambiers, les adducteurs, les rotateurs internes
entraînant le classique «ciseaux» des membres
inférieurs.
Quand les membres supérieurs sont atteints dans les
formes les plus sévères, ce sont souvent les pronateurs qui sont
le plus touchés par la spasticité ainsi que les
fléchisseurs du poignet et de coude.
· les troubles athétosiques ou ataxiques ;
· des dystonies ;
· des contractions irrépressibles au
repos ;
· une hypotonie axiale parfois majeure pouvant rendre la
station assise voire la tenue de la tête impossible.
1.4.2.2. Les répercussions
orthopédiques
Le raccourcissement permanent des muscles spastiques,
associé aux forces générées par l'hypertonie
spastique finit par entraîner des déformations osseuses.
L'évolutivité des troubles orthopédiques est
particulièrement intense en période de forte croissance. Il faut
surveiller impérativement :
· la hanche parce qu'il existe un risque majeur de
luxation ;
· le bassin qui peut être en rétroversion
dans le plan sagittal, par rétraction des ischiojambiers ou en
antéversion par rétraction du psoas et le droit
antérieur ;
· le rachis qui peut avoir une scoliose surtout chez les
enfants non marcheurs, ainsi qu'une attitude cyphotique ;
· les pieds qui peuvent être équins par
rétraction du triceps sural ;
· la tête avec existence d'un méplat
pariéto-occipital ;
· les genoux flexum et recurvatum ;
· la cheville avec un diastasis
péronéotibial ;
· les membres supérieurs avec rétraction
des pronateurs dont il faut surveiller, pouvant évoluer vers la luxation
de la tête radiale.
1.4.2.3. Les troubles
associés
Aux troubles neuro-moteurs, sont associés
différents troubles.
Ø Les troubles de perception extéro et
proprioceptifs
Les troubles sensoriels comprennent le strabisme
divergent est fréquent, les mouvements involontaires, un nystagmus
peuvent aussi se rencontrer, une rétinopathie et une baisse de
l'acuité visuelle.
Les troubles auditifs
Devant tout enfant atteint d'IMOC, on doit s'assurer de
l'intégrité de la fonction auditive particulièrement quand
le niveau verbal est inférieur au niveau performance et ou que l'IMOC
est liée à un ictère néonatal insuffisamment
traité. Ces troubles auditifs perturbent la vie de relation de l'enfant
avec IMOC et son environnement.
Les troubles sensitifs comprennent :
· des troubles de la sensibilité
profonde ;
· des troubles de la sensibilité superficielle.
Ø Les troubles de l'interprétation et de
l'intégration centrale des informations
· les troubles stéréognosiques ;
· les troubles gnosiques ;
· les troubles somatognosiques.
Ø A coté des troubles des comportements, les
déficiences intellectuelles peuvent exister à différents
degrés. Une atteinte des fonctions neuropsychologiques peut mettre les
enfants avec niveau intellectuel subnormal en grande difficulté.
Les autres troubles possibles sont :
· l'épilepsie ;
· les troubles de la sphère
bucco-linguo-faciale ;
· les troubles neurovégétatifs ;
· le retard de croissance et le retard mental.
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