ABREVIATIONS & SIGNES
- I C 95% : Intervalle
de confiance à 95%
- I M C : Indice de
masse corporelle
- OR : Odds ratio
- bpm : Battement par
minute
- PAS : Pression
artérielle systolique
- PAD : Pression
artérielle diastolique
- ddl : Degré de
liberté
- SE : Erreur Standard
- N S : Non -
significative
- HTA : Hypertension
artérielle
- AVC : Accident
vasculaire cérébral
- SNEL :
Société nationale d'électricité
- cm :
Centimètre
- mm Hg :
Millimètre de mercure
- Kg / m2 : Kilogramme
par mètre carré
- mg / dl : Milligramme
par décilitre
- VS : Versus
- Hoe : Homme
- Fe : Femme
- R² : Racine carrée
- r : Ratio
- p : Proportion
- GpS : Groupe sanguin
RESUME
L'hyperuricémie, l'une des composantes du syndrome
métabolique joue un rôle néfaste dans la morbi -
mortalité cardiovasculaire. Cliniquement, elle se manifeste par une
crise aiguë de la goutte , mais dans certaines circonstances elle est
asymptômatique. L'objectif de ce travail visait l'amélioration des
stratégies de lutte et de contrôle de l'hyperuricémie en
milieu hospitalier de Kinshasa. Cette étude rétrospective,
réalisée entre janvier 1997 et juin 2002 à la clinique
LOMO MEDICAL a analysé les facteurs de risque cardiovasculaire
suivants : le sexe, l'âge, le poids, la taille, l'alcoolisme, le
tabagisme par cigarette, les groupes sanguins, l'hématocrite, la
fréquence cardiaque, la pression artérielle systolique (PAS), la
pression artérielle diastolique (PAD), le cholestérol HDL, les
triglycérides, la glycémie et l'acide urique. Ces
paramètres ont permis d'apprécier l'hypertension
artérielle (H T A ), l'obésité générale, le
syndrome métabolique, les cardiopathies ischémiques et les
facteurs de risque cardiovasculaire indépendants de
l'hyperuricémie. Au total, les résultats concernaient 404
patients, dont 232 hommes (57,4% ) et de 172 femmes (42,6%) avec sexe ratio de
1,3 homme : 1 femme.
Parmi la population étudiée, 53 % des patients
présentaient l'hyperuricémie. Les patients avec
hyperuricémie avaient les valeurs les plus élevées de la
pression artérielle, de tour de taille, de fréquence cardiaque,
des triglycérides, de la fréquence relative d'hommes, du groupe
sanguin B, du tabagisme par cigarette, de la consommation d'alcool et de
l'obésité ; mais la valeur la plus basse de
cholestérol HDL. En analyse univariée, la glycémie, la
pression artérielle, la fréquence cardiaque et
l'hématocrite étaient corrélées de manière
positive et significative au taux sanguin d'acide urique. Mais en analyse
multivariée, seule la glycémie était isolée comme
variable déterminante des variations du taux sanguin de l'acide urique .
Les facteurs de risque d'hyperuricémie identifiés après
régression logistique étaient le groupe sanguin B (OR = 4,4
IC 95 % 1,6 - 11,9 ; p < 0,0001), l'obésité (OR =
2,4 IC 95 % 1,1 - 5,6 ; p< 0, 05), le sexe masculin (OR = 3,7
IC 95 % 1,7 - 7,9 ; p < 0,001).
L'hyperuricémie conférait elle-même, un
excès de risque de cardiopathies ischémiques de 34 % ( OR =
1,34 IC 95 % 1,1 - 1,7 ; p < 0,01). Il est urgent d'initier un
programme de lutte contre l'hyperuricémie chez les patients admis en
médecine interne à Kinshasa.
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