Tableau VII. Facteurs de risque multivariés
d'hyperuricémie
Facteur de risque
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Beta
|
SE
|
wald
|
ddl
|
OR
|
p
|
Groupe sanguin B
Obésité commune
Hommes
Constante
|
1,474
0,883
1,300
- 1,499
|
0,514
0,424
0,394
0,368
|
8,222
4,334
10,901
16,606
|
1
1
1
1
|
4,4
(1,6 - 11,9)
2,4
(1,05-5,6)
3,7
(1,7-7,9)
|
0,0001
0,05
0,001
0,001
|
3.9. Cardiopathies
ischémiques
Il était observé un taux de 50,7 % (n= 107) de
cardiopathies ischémiques chez les patients avec hyperuricémie
contre 38 % (n = 71) chez les patients avec une uricémie normale, la
différence étant statistiquement hautement significative (p
0,01).
L'hyperuricémie conférait donc un excès
de 34 % de risque de cardiopathies ischémiques (OR = 1,34 IC 95 %
1,07 - 1,67, p 0,01).
CHAPITRE IV. DISCUSSION
L'objet de la présente étude visait
l'amélioration des stratégies de lutte et de contrôle de
l'hyperuricémie chez les patients de Kinshasa. Plus de la moitié
de ces patients présentaient une hyperuricémie : ampleur
définissant un problème de santé publique et expliquant le
rôle péjoratif de l'hyperuricémie dans la morbi -
mortalité cardiovasculaire des patients congolais (11).
Les taux de surpoids, d'alcoolisme, d'obésité et
de tabagisme par cigarette prennent une allure épidemique chez ces
patients. Ce qui explique l'émergence des maladies cardiovasculaires en
Afrique sub - saharienne en générale (27, 47, 48, 52) et en
République Démocratique du Congo en particulier (11, 28 - 42,
49). L'urbanisation accompagnant l'industrialisation de la ville de Kinshasa
serait à la base de cette nouvelle épidémie
cardiovasculaire. En effet, les transitions épidémiologique (50),
démographique (51) et nutritionnelle (52) accompagnent l'actuelle
augmentation des fréquences de l'hypertension artérielle, de
l'obésité et des maladies cardiovasculaires dans les pays en voie
de développement.
4.1 Hyperuricémie
La fréquence relative d'hyperuricémie
estimée à 53 % de la population hospitalière
étudiée, épouse aussi l'allure épidemique des
autres facteurs de risque cardiovasculaire évalués dans la
présente étude (surpoids, alcoolisme, tabagisme,
obésité). Ce taux d'hyperuricémie dépasse de loin
ceux observés dans les populations générales occidentales
entre 5 % et 18 % chez l'homme et entre 2,5 % et 3,5 % chez la femme (44),
celui de 5,6 % dans la population indienne de la région amazonienne du
Brésil (53), celui de 5,1 % chez les sujets mâles espagnols en
bonne santé, étude réalisée à Valence (54),
et celui de 31 % chez les patients russes et hypertendus (8). Cependant,
certains travaux approchent nos résultats avec un taux
d'hyperuricémie de 49,6 % chez les patients thaïlandais et
diabétiques (55), un taux de 51 % chez 380 jeunes caucasiens de
Norvège en bonne santé (56), et celui de 51,5 % chez les
bulgares coronariens (57).
4.2. Facteurs de risque d'hyperuricémie.
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