1.3.4. Etre utile à la
prise de décision.
La quatrième qualité d'un examen est son
utilité au diagnostic, à la thérapeutique et au pronostic
(32,33). Les questions suivantes doivent être posées :
Cet examen modifie-t-il le comportement médical en
termes de stratégie décisionnelle ? Remplace-t-il d'autres
examens moins performants ou plus onéreux ou vient-il s'ajouter à
la stratégie d'exploration actuelle ? a-t-il modifié le
choix thérapeutique ? va-t-il permettre de prévoir
l'évolution et formuler un pronostic ? La stratégie
optimale dépend de la fréquence de la maladie dans la population
étudiée, de la gravité et des erreurs possibles de
diagnostic et de la rationalité du décideur (36).
Là, l'étude doit prendre en compte le
coût. Son évaluation est du domaine de l'équipe
médicale.
1.3.5. Etre efficace pour le
malade et la population.
Il s'agit de la capacité à produire le maximum
de résultats sur l'état de santé du malade ou de la
population avec le minimum de coût (37,38).
On regroupe dans le coût aussi bien les aspects
financiers que les aspects de santé (probabilité infligée
au malade en cas d'exploration longue ou coûteuse, gravité d'un
incident iatrogène, « coût » de l'erreur ou
l'absence de diagnostic, arrêt de travail...).
Si on raisonne en terme uniquement monétaire, l'analyse
coût-avantage ou coût- bénéfice permet de
répondre à des questions telles que : cette procédure
vaut-elle la peine d'être entreprise ?Son objectif est-il
acceptable ?
Si par contre on raisonne en terme de rendement, l'analyse
coût-éfficacité répond à des questions
comme : quel est le meilleur moyen pour atteindre
l'objectif fixé ? Et quelle est l'utilisation la plus efficace des
ressources limitées ?
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