1.1.2 Radiographie
thoracique.
Pour les affections cardio-vasculaires, la radiographie
thoracique est d'intérêt limité par comparaison à
l'ECG et d'autres examens plus spécifiques. (21)
En effet, cette méthode est rarement diagnostique.
Néanmoins, il s'agit d'un bon examen de dépistage
général : elle aide surtout à exclure des images
pathologiques à symptomatologie initiale analogue ou presque
identique.
La radiographie du thorax renseigne sur la
taille du coeur et des gros vaisseaux, et sur la vascularisation pulmonaire
artérielle et veineuse. La dilatation d'une cavité se traduit
habituellement par des modifications de la taille et des concours de la
silhouette cardiaque. A l'inverse, l'hypertrophie myocardique s'accompagne
souvent d'un épaississement pariétal, qui produit seulement une
discrète modification de la silhouette cardiaque. Elle ne permet pas de
faire de manière formelle une distinction entre une dilatation et une
hypertrophie du ventricule gauche.
1.1.3. Echocardiographie
L'échocardiographie utilise des ultrasons dont la
fréquence se situe entre 2 et 13 MHZ pour visualiser le coeur et
d'autres organes internes. Lorsqu'on a commencé à l'utiliser en
clinique dans les années 50, la technique était
unidimensionnelle ; depuis les années 70, elle est aussi
bidimensionnelle.
Les premiers échographes étaient
unidimensionnels selon l'une de trois modalités suivantes :
· le mode A, rarement utilisé aujourd'hui,
représente l'intensité de l'écho sur l'axe x de
l'oscilloscope et le temps sur l'axe y ;
· le mode B représente l'intensité de
l'écho sur l'axe z (brillance) de l'oscilloscope, et la distance du
traduction sur l'axe y ;
· le mode M présente sur l'axe x, la distance du
transducteur sur l'axe y et l'intensité de l'écho sur l'axe z.
Cette représentation est obtenue soit en faisant défiler le
signal sur l'écran de l'oscilloscope, soit en photographiant
l'écran de l'oscilloscope sur du papier en mouvement.
De nos jours, on utilise d'avantage l'échographie
bidimensionnelle. Avec cette technique, un tracé est enregistré
selon le mode B qui balaie un secteur rapidement et de manière
répétée, afin de fournir des images en temps réel.
Le balayage peut être effectué par voie mécanique ou
électronique .
La réponse de fréquence des balayeurs de secteur
n'est pas aussi bonne que celle de l'échocardiographie en mode M, mais
la possibilité de voir les mouvements du coeur en deux dimensions
représente une compensation suffisante pour la perte de
résolution.
Cette technique a révolutionné l'étude
des cardiopathies congénitales et des lésions valvulaires. Son
aptitude à visualiser la structure et la fonction du coeur la rend
idéale pour l'évaluation de l'ischémie et de l'infarctus
du myocarde. Elle permet une évaluation précise :
- des valvules cardiaques, particulièrement de la
mitrale. A cause de sa position, la valvule pulmonaire n'est pas d'une
évaluation facile ;
- des cardiopathies congénitales ou
acquises ;
- de la cinétique de la contraction ;
- de la taille relative des cavités cardiaques
individuelles. Cela peut être utile pour le diagnostic des
cardiomypathies et des anévrismes ;
- de l'épaisseur du myocarde ;
- des péricardites et des épanchements
péricardiques.
Etant donné que l'os et le gaz pulmonaire
interfèrent avec la transmission des ultrasons, seule une petite zone
du coeur est directement accessible à l'analyse.
Chez les adultes, l'accès au coeur est limité
aux endroits où il est proche des espaces intercostaux. Les ondes
sonores traversent les tissus beaucoup plus lentement que les rayons X :
leur longueur d'onde plus élevée limite la résolution.
Malgré ces limites, l'échocardiographie sous ses
diverses formes représente sans doute une très importante
méthode d'investigation non invansive.
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