1.3. Physiopathologie
La scoliose peut être rarement totale.
La scoliose est le plus souvent partielle : courbure
primitive, prolongée au-dessus et au-desous par les courbures de
compensation.
La courbure primitive (2)
- Elle apparaît en premier
- Les déformations vertébrales y sont maxima.
Une courbure s'étend de la vertèbre neutre
sus-jacente à la vertèbre neutre sous-jacente en passant par la
vertèbre sommet.
Chaque localisation de la scoliose présente des
caractéristiques anatomopathologiques élémentaires que
l'on peut définir à travers les éléments
suivants : (3)
- rotation vertébrale :autour d'un axe vertical
passant du corps vertébral vers la connexité et l'épineuse
vers la concavité ;
- cunéiformisation vertébrale ;
Les déformations vertébrales sont maxima au
sommet de la courbure où la vertèbre la plus
cunéiformisée et la plus rotée est dite vertèbre
sommet et vont en diminuant lorsqu'on s'en éloigne pour aboutir aux
vertèbres neutres sus et sous adjacents, où la rotation est nulle
et qui sont rhomboïdales ;
- cette rotation vertèbre est responsable de la
déformation thoracique rangée par la gibbosité ;
- du côté convexe, les côtes sont
verticalisées attirées vers le bas avec la
surélévation de l'omoplate ;
- du côté concave, les côtes sont
serrées les unes contre les autres avec les omoplates abaissées
et le rapprochement du rebord thoracique dans l'aile iliaque ;
- le déséquilibre de la ceinture
scapulaire ;
- les courbures de compensation, appelées aussi
contre-courbures ou courbures secondaires. Elles ne présentent pas de
déformation structurale et elles rendent à équilibrer la
courbure primitive de manière à aligner l'axe du crâne par
rapport au bassin.
1.4. Examens
complémentaires
1.4.1. Examen radiologique
Indications
La radiographie permet d'affirmer et de quantifier la
déformation du rachis, ainsi que de déceler une étiologie
malformative.
Lorsqu'on a dépisté une gibbosité
à l'examen clinique, il faut demander systématiquement une
téléradiographie de rachis en charge face et profil, avec
compensation d'une éventuelle différence de longueur de membres
inférieurs. Une simple radiographie de rachis dorsal ou lombaire ne
suffit pas à évaluer correctement une courbure, une contre
courbure. Ce bilan radiographique de départ est indispensable pour faire
le point sur la scoliose, et donc pour pouvoir suivre
l'évolutivité ultérieure (1,6,7, 8).
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