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L'absence de mécanismes internes de gouvernement et son impact sur la survivance des PMEs tunisiennes

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par Hedi BEN DOUA
Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax - Master 2004
  

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3.2. Le deuxième changement stratégique au sein de la STCR

La STCR est une société qui opère dans le domaine des grands travaux de construction routière, domaine qui nécessite des capacités professionnelles au double plan technique et commercial. Sur le plan technique, il est nécessaire d'avoir l'autorisation permettant l'exécution de taches bien définies, en plus de la valeur scientifique et des compétences pour le suivi des travaux en cours d'exécution ainsi que l'évaluation exacte des projets entrepris de point de vu coût et rentabilité. Sur le plan commercial, il est impératif de faire le suivi des planifications des grands travaux à l'échelle nationale, en plus du suivi des annonces d'appels d'offres et les capacités pour se présenter et se procurer des marchés. Il est incontestable que l'absence de ces instruments conduit inéluctablement les sociétés des grands travaux à cesser toute activité. En 1996, Mr S.H a pris la tête de la direction de la société en tant qu'actionnaire majoritaire après la démission, et par suite le décès de son père (le fondateur). Ce changement à la tête de la direction a constitué un nouveau changement stratégique pour la STCR. Le fils aîné du fondateur, a éprouvé des difficultés à maintenir la société sur pieds : le pointage, quant à la sortie et à l'entrée des engins, ne se faisait plus comme auparavant ; des heures supplémentaires sont marquées pour les ouvriers, alors que les chantiers sont en arrêt ; la banque ne voulait plus garantir la société pour qu'elle puisse se procurer de nouveaux marchés ; le nouveau dirigeant- voué pour l'hôtellerie et formé dans ce domaine- ne se déplaçait de son bureau que pour recevoir les chèques de ses clients. Par ailleurs, le chiffre d'affaire de la société qui traduit le volume des produits d'exploitation ordinaires a connu durant la dernière décennie une évolution positive, passant de 1 million TND en1992 à 5.8 million TND en 1998 et 5.9 million TND en 1999 pour se limiter brusquement en 2000 à 1 million TND. La société a poursuivi ses investissements en actifs immobilisés tel que l'acquisition de nouveaux matériels, engins, matériel de transport, des produits informatiques...Le niveau de ces investissements a atteint en 1997 : 322 mille TND. Toutefois, les résultats enregistrés depuis 1997 sont tous négatifs soit : 1.2 million TND en 1998, 2.4 million TND en 1999, et 2.6 million TND en 2000. La valeur de l'endettement net est en progression continue, passant de 3 million TND en 1997 à 3.9 million TND en 1998 et 1999, arrivant à 4.7 million TND en 2000.

Ainsi, depuis 1996, les pertes ont commencé à s'accumuler et alourdir la situation financière de la firme. Pour s'en sortir, il y'a eu recours à plusieurs solutions pratiques tel que les apports en numéraire par les associés ainsi que l'obtention de nouveaux crédits bancaires. Toutefois, l'accumulation des dettes bancaires a engendré des intérêts fixes élevés en plus des indemnités de retard, conduisant par cela à aggraver davantage la situation financière de la firme.

Devant cette situation, la banque a trouvé plus commode de convertir une part de sa dette comme étant une participation au capital, au nom de sa filiale (société d'investissement). Cette opération n'a pas permis un apport de fonds réel et a engendré une nouvelle structure de propriété. L'intervention de la banque n'a pas permis de résoudre les problèmes de la société ni d'équilibrer sa structure financière. Il n'y a pas eu donc un nouveau apport en numéraire permettant de continuer le fonctionnement et la gestion et par suite l'adoption de politiques claires et de méthodes de travail plus efficaces. En effet, et après vérification minutieuse et étude de la situation de la société après l'augmentation du capital de la façon sus mentionnée, le rôle de la banque s'est limité à désigner un deuxième gérant démuni de tout fondement ou programmes clairs pour promouvoir la société et l'amener à bon port.

3.2.1. La concentration de propriété et le choix du mode de financement

Conformément à l'étude de Ang et al (2000), les actionnaires majoritaires préfèrent le non recourt à l'émission de nouveaux fonds propres pour se procurer des sommes supplémentaires. Ce choix est aussi confirmé par plusieurs auteurs tel que : Shleifer et Vishny (1986) et Agrawal et Knoeber (1996). Le recourt à la dette comme seule source de financement depuis 1992 jusqu'à 1999 et plus précisément entre 1996 et 1999, prouve la grande réticence des propriétaires à une ouverture du capital (H6) malgré le montant énorme de fonds dont ils ont besoin pour faire tourner leur affaire.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon