Programmation linéaire outil effficace pour la plannification optimale de la production dans une entreprise industrielle .Cas de la Briqueterie Rwandaise Ruliba( Télécharger le fichier original )par Jean Claude Michel Mr Ngirabanzi Université Libre de Kigali - Licence en Economie 2003 |
1.5. Utilité de la R.O en économieLa R.O peut apprendre à l'économiste à mieux adapter ses modèles à la complexité de la réalité. Par ailleurs, l'emploi croissant de méthodes scientifiques en Gestion permettra peut - être de rapprocher le comportement des entreprises d'un standard optimal défini soit en termes strictement économiques, soit d'une façon beaucoup plus large. Du point de vue de l'économie nationale, la R.O peut être considérée comme un facteur permettant de provoquer dans la gestion pratique des affaires des changements favorables au bon fonctionnement de toute l'économie. Sur le plan de vie économique, l'entreprise est un sous système, et c'est l'économie nationale (ou même l'économie mondiale) qui constitue le système. « D'autres sous - systèmes économiques sont constitués par les secteurs industriels »19(*). « On peut remarquer comment les économistes modernes ont entrepris l'étude des systèmes les plus simples au moyen de l'analyse « Input - output » permettant de résoudre les problèmes d'affectation entre les différents secteurs industriels »20(*). C'est ainsi également que la programmation linéaire permet à l'économiste d'entreprise de suggérer les affectations optimales pour les sous-systèmes correspondant par exemple au processus de stockage ou de remplacement. La taille et la complexité d'un système sont extrêmement variables : la cellule et l'univers sont tous deux des systèmes. Les techniques de la R.O peuvent être appliquées à tout système manipulable et relevant de l'analyse quantitative. « Si l'on convient de dire que la science économique est l'étude du fonctionnement d'un système, il est clair que l'économie appliquée, telle que la définissent les économistes politiques, n'a jamais été autre chose qu'une variété de R.O »21(*). Il est bon de rappeler que rien ne force à considérer que l'application de la R.O doit être limitée au seul cadre de l'entreprise.
Les modèles de gestion des stocks sont fréquemment étudiés par la R.O. Quand on se borne à considérer une entreprise, ces modèles sont normalement des modèles de sub-optimisation. L'élément du produit national brut correspondant aux stocks pourrait subir des modifications importantes si la considération de modèles scientifiques devait conduire à une modification générale des principes de gestion22(*). Dans sa théorie de la gestion des stocks , T.W WHITON23(*) examine d'une façon approfondie, cette question des stocks et des fluctuations économiques. De la même façon, l'utilisation de modèles de remplacement peut modifier l'élément « Investissement » du produit national brut. Là encore, la stabilité économique serait en cause, puisqu'il s'agirait d'un autre indice économique également important. L'utilisation de certains modèles de R.O peut aider l'entreprise à contribuer à la stabilité économique. « Elle peut aussi comme dans certains modèles de régularisation de la production, permettre à l'entreprise de se débarrasser des instabilités évitables »24(*). On peut évidemment nous accuser de faire preuve ici de trop d'imagination, mais il est séduisant de penser qu'un emploi généralisé de ces modèles pourrait constituer un élément essentiel d'une politique délibérément anticyclique. Dans les pages qui suivent, nous voyons les limites pouvant empêcher les entreprises gérées de la façon la plus scientifique, de pouvoir contribuer autant qu'on le voudrait à la stabilisation de l'économie. 1.6. Limite de l'influence de la R.O sur l'économieLa R.O n'a pas une structure lui permettant d'intervenir comme stabilisateur de l'économie. Une des raisons est l'incertitude des phénomènes économiques. La R.O est une méthode permettant aux dirigeants de contrôler certaines variables. Mais toutes les variables qu'il faut considérer au niveau économique ne sont pas susceptibles d'être contrôlées. * 19 VIDAL, C. : La recherche opérationnelle, presses Universitaire de France, Paris, 1974, P. 131. * 20 DORFMAN, C. : Programmation linéaire et gestion économique, Dunod, Paris, 1986, P. 93. * 21 ENRICK, N. : La recherche opérationnelle, base de votre gestion, Les édition des organisations, Paris, 1967, P.221 * 22 BUCHAN, J. et KOENIG BERG, E. : Gestion scientifique des stocks, Eyrolles, 1965, P. 183. * 23 WHITON, T.W. : Gestion des stocks, University presse, New Jersey, 1957, P. 341. * 24 BRUNO, H.S. : Programmation linéaire et les problèmes d'entreprise, Paris, 1987, P. 168. |
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