2.1.3. Les variables
explicatives
Les déterminants potentiels
de la qualité de l'habitat tiennent :
· aux caractéristiques propres du ménage
(niveau de vie, statut matrimonial, taux d'encombrement, dépenses de
logement, statut d'occupation),
· à la position sociale du chef de ménage
(appréhendée par le niveau d'études du chef du
ménage),
· au lieu de résidence du ménage (quartiers
résidentiels, planifiés et non planifiés).
· aux types d'habitations,
· etc.
Cependant, il faut noter au préalable que le choix de
l'ensemble des variables explicatives est un exercice complexe dans la mesure
où le quartier de résidence, le niveau d'études, la part
des dépenses consacrées au logement, le statut d'occupation par
exemple peuvent être considérés comme étant
déterminés par le statut de pauvreté du ménage.
Malgré la complexité du choix des variables
explicatives, nous avons retenu dans le cadre de cette étude, huit
variables fondamentales dans l'explication de la qualité de l'habitat.
Ces variables sont :
- Le niveau de pauvreté de ménage ;
- La part des dépenses consacrées au logement
(le taux d'effort) ;
- Le niveau d'études du chef de ménage (niveau
primaire, niveau secondaire, programme non formel, niveau universitaire, niveau
postuniversitaire) ;
- Le statut matrimonial ou le genre du ménage
(Célibataire, marié, union libre, divorcé ou veuf) ;
- La localisation du ménage (quartiers planifiés
ou résidentiels, quartiers non planifiés) ;
- Le type d'habitation ;
- Le degré de promiscuité dans le ménage
;
- Le statut d'occupation.
2.1.4. Signes attendus des
coefficients des variables explicatives
A) Niveau de vie
La pauvreté réduit la probabilité pour un
ménage de satisfaire les indicateurs de la qualité de l'habitat.
Ainsi, plus le ménage est pauvre, moins il a des chances de disposer
d'un habitat de qualité. Le signe associé à la
pauvreté est donc négatif.
B) Dépenses de logement
Les dépenses de logement influencent fortement la
qualité de l'habitat. Ainsi, plus ces dépenses augmentent, plus
la probabilité pour un ménage de satisfaire les indicateurs de la
qualité de l'habitat augmente aussi. Ici, le signe du coefficient est
positif.
C) Le niveau d'études
Il est aussi relevé que le niveau d'études du
chef de ménage peut apparaître comme déterminant de la
qualité de l'habitat, surtout sur l'infrastructure dans la mesure
où lorsqu'on est instruit, on est censé disposer de plus
d'informations sur l'importance d'avoir un cadre de vie assaini. De ce fait, le
signe attendu est positif.
D) La localisation
En principe, le fait d'habiter dans un quartier non
planifié a une influence négative sur la qualité de
l'habitat. En effet, si le ménage est localisé dans un quartier
planifié ou résidentiel, il bénéficie des
infrastructures déjà établies.
E) Taux de promiscuité
Le taux de promiscuité est retenu pour justifier
l'influence conjointe de la taille du ménage et du nombre de chambre
à coucher. Cette variable influence différemment les deux
indicateurs. En effet, le nombre de personnes par chambre à coucher
augmente la probabilité de satisfaire la qualité de la structure
mais réduit la probabilité de satisfaire la qualité de
l'infrastructure.
F) Le statut d'occupation
Le statut d'occupation influence positivement la
qualité de l'habitat. Ainsi, le signe du coefficient associé au
statut d'occupation est donc positif.
G) Statut matrimonial
Le statut matrimonial exerce une influence positive sur la
qualité de la l'habitat. Ici, le signe du coefficient associé au
statut d'occupation est positif.
H) Type d'habitation
La qualité de l'habitat est également fonction
du type d'habitation. En effet, les appartements, les maisons en bandes
augmentent la probabilité de satisfaire les indicateurs de la
qualité de l'habitat.
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