II.2.2. Les Programmes existants
Notons cependant que nous énumérons trois sortes
de programme, entre autres nous citons :
· Les programmes gouvernementaux soutenus par les
partenaires extérieurs ;
· Les programmes d'appui aux communautés de base
financés par les Institutions multilatérales (PNUD) et d
assistance bilatérale ou multilatérale (Coopération
Technique Belge, Banque Mondiale, etc.)
· Les programmes d'assistance humanitaire
financés par les ONGs Internationales et les institutions de
coopération bilatérale ou multilatérale.
De ce fait, il est à noter que le financement de ces
trois types de programmes est principalement d'origine extérieure. Les
programmes de la 1ère catégorie ont deux caractéristiques
majeures :
Il s'agit de programmes d'urgence (PMURR, PUSPRES) qui ont une
forte préoccupation macroéconomique et ne contiennent pas de
programmes d'appui dans les domaines de l'emploi, du crédit, de
l'épargne et de revenus.
Les programmes d'assistance humanitaire sont
irremplaçables, ils n'ont toutefois pas l'aspect de
pérennité indispensable à la lutte contre la
pauvreté. Les programmes et projets d appui communautaire sont
généralement trop petits, éparpillés sur des vastes
territoires et trop limités dans le temps.
En attendant la formulation de DSRP, le gouvernement vient de
consolider ses différentes interventions dans le programme Minimum de
Partenariat pour la Transition et la relance (PMPTR) d'un coût de
financement de 6,9 milliards de dollars américains.
II.2.3. Le Rôle de la micro finance
La pauvreté étant un phénomène
complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations la limitation de
l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle impose aux personnes
qui en sont frappées, le micro finance peut jouer un rôle dans le
financement de sa lutte contre la pauvreté. Les pauvres ont besoins d'un
instrument pour leur insertion aux marchés et aux autres formes de
contrats sociaux.
Le mérite de la micro finance résulte du fait
qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus
manifestes : le ménage. Elle permet de répondre directement aux
besoins de financement de la consommation et ou de l'investissement du
ménage pauvre.
La généralisation de ce mode
d'intermédiation financière dans un pays où la
pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des
mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité.
Il s agit des mécanismes visant la gestion des risques. En facilitant
l'accès aux services financiers à des ménages qui en sont
privés, la micro finance ouvre de nouvelles opportunités
d'accès, services et aux avoirs à des ménages qui en
seraient privés.
Pour ce faire il est nécessaire de comprendre la
nature, les contours et les limites de la micro finance. Ceci pour
éviter de lui faire ce qu elle ne peut pas accomplir et d'obtenir ce qu
elle a de mieux à offrir.
Cela exige aussi de balayer certains mythes tels que celui de
l'insolvabilité des pauvres et de la dépendance des Institution
de Micro Finance par rapport au financement des bailleurs de fonds afin de
construire un secteur financier qui considère les pauvres comme des
clients légitimes et dans lequel
les IMF sont essentiellement financés par les
dépôts et les investissements plutôt que par l'Etat et les
bailleurs de fonds.
Enfin notons que la nécessité, pour mieux lutter
contre la pauvreté est celui d'harmoniser les efforts sur les plans
suivants :
> Au niveau nationale : par des
programmes d'investissements publics dans les Secteurs de base ;
> Au niveau communautaire: par le
renforcement des capacités communautaires et par l'amélioration
de l accès des ménages pauvres aux services essentiels, y compris
les services financiers.
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