1 Le compte et les services associés 1.1 Le
Compte
Le compte peut être défini comme l'état
du patrimoine financier d'une personne morale ou physique dans une institution
spécialisée (banque, Trésor public, services financiers de
la Poste). Lorsque le compte est créé dans une banque, on parlera
de compte bancaire, bien que cette appellation soit parfois étendue aux
autres institutions.
Cette définition montre qu'un compte représente
un solde qui peut être dans le temps négatif (débiteur),
nul (équilibré) ou positif (créditeur). Mais cela
dépend du type. Certains comptes doivent obligatoirement avoir un solde
positif ou nul. Il existe plusieurs types de comptes (ITB, 1999) :
- compte courant: compte à vue non
rémunéré ouvert à la clientèle
professionnelle ;
- compte de chèques ou de dépôt:
compte à vue non rémunéré ouvert à la
clientèle des particuliers ;
- compte épargne logement (CEL): compte sur
livret dont les fonds touj ours disponibles
produisent un intérêt. Il permet d'obtenir, sous
certaines conditions, un prêt immobilier à taux
privilégié et une prime d'épargne versée à
l'Etat ;
- Compte sur livret: compte d'épargne
à vue dont les dépôts sont
rémunérés.
Plusieurs variantes de ces principaux types de compte
existent et permettent aux établissements de crédit
d'élargir leur gamme de produits afin de mieux satisfaire la
clientèle. Ainsi ont été créés les comptes
courants ou les comptes de chèques rémunérés, les
plans épargne logement (PEL) qui sont l'équivalent des CEL
à la différence que les fonds ne sont pas disponibles et les
conditions de prêt sont meilleures.
1.2 Les services bancaires et financiers
Les services bancaires et financiers regroupent l'ensemble
des services offerts par les établissements financiers commençant
par l'ouverture de compte. Il existe une multitude de services que les
établissements mettent sur le marché pour fidéliser leurs
clients et en acquérir de nouveaux. La concurrence qui prévaut
dans le secteur incite les responsables commerciaux à plus d'imagination
dans la conception et l'offre de leurs services. Il existe deux types
particuliers de service qui ont un impact très important dans
l'appréhension du phénomène de la faible bancarisation. Il
s'agit des instruments scripturaux de paiement et du crédit.
1.2.1 Les instruments ou moyens scripturaux de
paiement
Au sens strict, il existe une différence entre un
moyen et un instrument de paiement. Le second étant le support du
premier. YUAN (2003) met clairement en évidence cette différence.
Mais dans le cadre de ce travail, les deux termes seront utilisés
indifféremment.
La Banque de France définit le moyen de paiement
scriptural comme un dispositif qui permet le transfert de fonds tenus dans des
comptes par des établissements de crédit ou des institutions
assimilées suite à la remise d'un ordre de paiement5.
Il en existe actuellement une multitude: le chèque, l'effet de commerce,
le virement, le prélèvement , la carte bancaire, etc. Ces
instruments sont de plus en plus dématérialisés avec
l'évolution des technologies et la mise en place des systèmes
modernes de paiement (système automatique de transfert,
télécompensation, monétique interbancaire, ...).
5 Site internet de la Banque de France : rubrique Moyens et
Systèmes de paiement
1.2.2 Le crédit
Le crédit est l'opération par laquelle un
établissement de crédit met, sous certaines conditions, des
ressources financières à la disposition d'un agent
économique moyennant des intérêts et commissions. Il s'agit
de l'activité principale des banques. Elles y tirent l'essentiel de leur
revenu et, innovent sans cesse pour mieux satisfaire la clientèle.
Au nombre de ces innovations, nous pouvons citer la carte
bancaire de crédit qui permet à ces détenteurs de pouvoir
bénéficier aisément de découverts. Cet instrument
est très utile pour la clientèle bancaire en raison de sa
simplicité. Les cartes privatives actuellement disponibles dans l'UEMOA
n'offrent généralement pas ce service.