Gestion des risques des projets( Télécharger le fichier original )par Nabil SAKR Université cadi-eyyad - licence gestion 2006 |
III- Avantages et limites des méthodologies de gestion des risques d'un projetL'analyse des diverses méthodologies étudiées nous a permis d'en retirer les avantages suivants : - Elles permettent d'étudier un certain nombre de simulations et d'envisager des scénarios préventifs pour atteindre les objectifs du projet. - Elles conduisent à une meilleure maîtrise des objectifs de spécifications techniques, de coûts et/ou de délais d'un projet grâce à l'analyse systématique et/ou à l'évaluation des risques susceptibles de conduire à leur dégradation ou à leur remise en cause. - Elles favorisent la mise en commun d'expériences, l'accumulation de connaissances et la constitution de bases historiques des risques rencontrés sur les projets antérieurs et des actions mises en oeuvre pour tenter de les maîtriser. - Elles permettent une hiérarchisation des risques (par l'affinement de la notion de criticité des tâches et de «chemins sub-critiques»10(*)) et de ne pas tous les traiter de manière homogène. - Elles constituent un effort intéressant de réflexion collective et peuvent être utilisées comme support d'animation de groupes d'experts. - Elles soulignent l'importance du développement d'une culture de gestion du risque. - Elles contribuent à l'amélioration de la communication et à la concertation entre les différents acteurs du projet sur les travaux à réaliser. - Elles peuvent servir d'aide-mémoire et aider chaque responsable de projet à passer en revue les causes de risque qui surviennent systématiquement d'un projet à l'autre. Toutefois, ces méthodes, sous leurs différentes formes, présentent également quelques limites qu'il convient de garder à l'esprit : - La validité des résultats obtenus est conditionnée très largement par les conditions de recueil et le choix des informations nécessaires (par exemple, la précision des résultats obtenus par les méthodes quantitatives simulatoires dépend largement de la distribution de probabilités retenue et du nombre de simulations réalisées). - Les approches quantitatives ne reposent sur aucune analyse causale et ne donnent aucune indication pour guider l'action. - Elles sont plus ou moins sophistiquées et peuvent être, par conséquent, plus ou moins lourdes à mettre en oeuvre. - Leur efficacité requiert une expérience minimale et repose sur le postulat qu'il existe une stabilité suffisante dans le découpage et le développement des projets pour permettre une, transposition de la réalité la plus fidèle possible. - Elles accordent une très grande importance aux expériences vécues dans le diagnostic des risques et dans le choix des solutions à mettre en oeuvre. Elles risquent ainsi de conduire à une rigidité des comportements et de la réactivité face à des situations de risque, en privilégiant des réactions connues et répertoriées, dont l'efficacité reste à prouver pour les nouveaux projets. - Elles reposent exclusivement sur les compétences, l'intuition et la disponibilité des acteurs. Notant enfin que les classification et les méthodologies déjà vu en première partie ne sont pas commune à tout les projets. Il reste au dirigeant selon leurs vision au projet de choisir la méthodes la plus efficace pour gérer le risque une fois identifier. Raison pour la quelle nous nous intéresserons dans une seconde partie d'analyser le processus de la gestion des risque à noter (identification, analyse...). * 10 Chemins qui sont apparus comme étant critiques en univers aléatoire, alors qu'il ne l'étaient pas initialement en univers certain. |
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