De Laurent Désiré Kabila à Joseph Kabila. La désillusion d'un régime révolutionnaire en République Démocratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Eder Kitapandi Luzau Université de Kinshasa, RDC - Licence en Sociologie 2006 |
3. Hypothèses de travailAu regard de la problématique, les hypothèses suivantes semblent mieux se prêter à sa saisie. Nous pensons que le Président L.D. Kabila et le régime AFDL, en dépit de leur détermination, n'auraient pas réussi à libérer le Congo de l'impérialisme. L.D. Kabila et l'AFDL auraient été désillusionnés par le contexte de la mondialisation qui ne se prête pas à l'autarcie dans laquelle ils ont voulu enfermer la R.D.Congo. Aussi, l'anachronisme des orientations politico-idéologiques de L.D. Kabila se portait en faux aux aspirations démocratiques du peuple congolais telles que formulées par la Conférence Nationale Souveraine. Néanmoins, sa philosophie d' « autoprise en charge » est une valeur cardinale pour l'émancipation du Congo. Par ailleurs, nous pensons que le président Joseph Kabila n'a pas poursuivi l'oeuvre de son prédécesseur parce qu'il serait soumis aux pressions de la guerre et de la communauté internationale ; il voudrait aussi s'affirmer en tant que nouveau leader avec sa propre vision sur le Congo et, probablement, il ne s'estimerait pas gestionnaire de l'encombrante idéologie de LD Kabila. Donc, le président Joseph Kabila n'aurait pas eu de choix pour assurer sa survie politique. Dans le monde interconnecté et interdépendant d'aujourd'hui, il serait suicidaire de se replier sur soi-même alors qu'on n'a pas les moyens de sa politique comme l'avait fait son père. 4. Choix et intérêt du sujetCe travail porte un double intérêt à savoir : l'intérêt scientifique et l'intérêt pratique. Du point de vue scientifique, la présente étude est un essai de validation, par la confrontation aux faits de l'histoire récente de la R.D. Congo, de la théorie de la dépendance ou la sociologie de l'impérialisme en vue d'en dégager les atouts et les limites dans le contexte actuel de mondialisation. Sur le plan pratique ou politique, cette étude esquisse quelques réflexions pour l'édification au Congo d'un Etat souverain dans le contexte de la mondialisation. Dans cette perspective, elle s'inscrit dans le prolongement des travaux consacrés à la recherche des pistes de solutions aux différentes crises que traverse notre pays. Comme le font remarquer Arsène Mwaka, Colby Ngoy et Jean Pierre Mpiana, la résolution de la crise congolaise passe par la recherche d'un consensus national minimum dégagé du dialogue entre congolais et d'un autre consensus négocié avec les multinationales et les maîtres du monde pour bâtir la paix, la démocratie et le développement.11(*) * 11 A. Mwaka, C. Ngoy et J.P. Mpiana, Art.-cit p.44 |
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