3. La reconstruction nationale
Au plan socio - économique, le gouvernement est loin de
mobiliser toutes les forces vives dans la production afin d'améliorer
par le travail, les conditions des vie des populations, les soins
médicaux et l'éducation restent aléatoire.
Néanmoins, des mesures ont été prises pour stabiliser
l'économie en vue de sa relance.
La libéralisation des activités
économiques a été effective, autant que la circulation
concomitante des devises étrangères et des francs congolais. Le
commerce de diamant et d'autres matières précieuses a
été libéralisé. L'exécution des
dépenses s'est fait sur base de caisse et le non recours à la
planche à billets ont conduits à la stabilité relative des
prix intérieurs et du taux de change. Ce qui a cassé la spirale
de l'hyper inflation et amener le FMI, dans le cadre du programme
intermédiaire renforcé (PIR), à donner son satisfecit.
Dans la foulée de cette libéralisation, et sous
la pression des bailleurs des fonds, le président Joseph Kabila a
promulgué un nouveau code minier (11 juillet 2002) et un nouveau code
des investissements (21 février 2002) à l'origine des contrats
léonins et du bradage du patrimoine national tant déplorés
à ce jour.
4. La remise du Congo sur la
« scène internationale »
C'est, en effet, dans le domaine de la diplomatique que le
président Joseph Kabila a véritablement pris le contre-pied de la
politique de son père. Contrairement à ce dernier qui avait
choisi l'axe socialiste, Joseph Kabila a fait sa première sortie
internationale par le truchement d'une tournée euro-américaine
qui l'a successivement conduit en France, aux Usa et en Belgique. Cette
tournée qui s'était inscrite dans le cadre de la quête de
la bénédiction des grandes puissances annonçait
l'ouverture tout azimuts que Joseph Kabila comptait opérer pour obtenir
de la communauté internationale le soutien aussi bien diplomatique
qu'économico-financier. Ce, pour mettre fin à la guerre et
reconstruire le pays.
L'ouverture sur le plan international lui avoué un
soutien quasi unanime, au point de constituer un engouement particulier dans le
monde occidental. La conséquence a été que la voix de la
RD Congo à été entendue, au point que la condamnation du
Rwanda et Ouganda n'a pas tardé d'être faite. Et la mobilisation
de la communauté internationale au sein du conseil de
sécurité quant à l'autorisation pour l'envoi d'une force
multinationale d'imposition, en vue de sécuriser l'est du pays.
Nous avons également observé la reprise de la
coopération structurelle entre l'union européenne et la RDC,
particulièrement avec la France, la Belgique, la Grande Bretagne et
l'Allemagne. Les USA ne sont pas restés en marge de cette relance de la
diplomatie. Tous ces partenaires ont pesé pour l'arrêt des
hostilités et la tenue du dialogue intercongolais.
La présence des experts de la Banque mondiale et du
Fonds monétaire international, le rôle déterminant des
nation unies ces derniers temps par le truchement de la MONUC, le
réchauffement des relations avec la troïka occidentale ( Belgique ,
France, états unis) ; sans négliger l'appui attendu de
l'Allemagne en coopération bilatérale, l'engagement de la grande
Bretagne, mais aussi des pays africains dont l'Afrique du sud, le
Sénégal, le Maroc avec la présence de leurs troupes pour
la paix en République Démocratique du Congo constituent des
signes non trompeurs du retour de la République Démocratique du
Congo sur la scène internationale après sa mise au ban sous le
régime du défunt président LD Kabila.
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