MEMOIRe
MANAGEMENT ET SYSTEME D'ORGANISATION
AHMED SALEM OULD SIDI
DEA
D'analyse economique et quantitative
universite de Gaston Berger
SAINT-LUIS
SENEGAL
INTRODUCTION :
Face aux bouleversements que connaît
l'environnement contemporain (concurrence féroce, évolution
technologique, robotisation, mondialisation...etc), personne ne peut nier que
le management est devenu un outil incontournable et incontestable de la gestion
et de la direction de toute entreprise soucieuse de préserver sa survie.
Le 21ème siècle est désormais nommé
le siècle de
management.
Cette forte position du management dans
l'entreprise est due principalement d'une part à la capacité de
cet outil à résoudre des problèmes délicats
nécessitant une grande réflexion de la part des dirigeants, et
d'autre part, l'évolution remarquable qu'a connu le management au fil du
temps.
Actuellement, tous les théoriciens et les praticiens
dans le monde des affaires considèrent le management comme étant
un outil de développement de la performance économique et sociale
de l'entreprise.
Face à cette situation
délicate, l'étudiant et le chercheur dans le domaine
d'économie se trouvent dans la difficulté à
décrypter la différence entre plusieurs concepts
différents tels que : gestion, stratégie, politique
générale et management.
Cependant, il apparaît important de donner des petites
définitions pour les trois premiers concepts avant de se focaliser sur
le management :
* la gestion : l'action de gestion apparaît comme
l'utilisation générale par un responsable des moyens à sa
disposition pour atteindre les objectifs fixés.
* La stratégie
: elle peut être définie comme
l'élaboration des man oeuvres en vue d'atteindre les objectifs de
l'entreprise.
* La politique
générale : le terme politique
implique le choix d'un système cohérent de direction et
de gestion. Applique à l'ensemble de l'entreprise, on parle de politique
générale. Elle sert de guide à la décision. Elle
peut alors être considérée comme le choix d'un
système de management.
De sa part, le management de définit comme "une
manière de diriger et de gérer rationnellement une organisation,
d'organiser les activités, de fixer les buts et les objectifs, de
bâtir des stratégies. En utilisant au mieux les hommes, la
technologie et les ressources matérielles, il parviendra à
accroître la rentabilité et l'efficacité de
l'entreprise".
Cette définition nous laisse dire que le management de
fonde essentiellement sur les composantes de toute entreprise à savoir :
la production, la gestion des ressources humaines, la gestion
financière et le service marketing.
D'après la définition, le management
apparaît comme étant un outil orienté vers la formation et
le développement des ressources humaines, ce qui prouve que celui-ci a
connu une évolution assez importante au fil du temps. Drucker identifie
sept éléments clés dans le développement du
management d'après - guerre :
1 - la direction scientifique du travail comme clé de
la productivité ;
2 - la décentralisation comme principe de base de
l'organisation ;
3 - la gestion du personnel pour adapter les hommes aux
structures de
l'organisation ;
4 - la formation des dirigeants pour assurer les besoins
futurs ;
5 - la gestion financière par les dirigeants ;
6 - la marketing
7 - la planification à long terme.
QUESTIONS CLES
1) quelle était l'évolution des
principes de management et comment peut-on les articuler avec les
fondements ?
2) Comment les fondements du management
contribuent-ils au développement des micro - entreprises
?
3) Quel avenir est alors possible pour le management
4) Comment l'aménagement peut être un
outil de développement économique et social
5) quelle est la contribution de l'approche
décisionnelle
au management ?
Introduction :
Complexité, turbulence, fluctuations et changements
sont autant d'éléments qui caractérisent l'environnement
contemporain.
Face à cette situation délicate, le management
devient une fonction très importante dans les organisations, ainsi qu'un
outil incontournable de compétitivité de ces dernières
à un degré où le 21ème siècle est
désormais nommé "le siècle de management". Alors, qu'est
ce que le management ?
Selon Octave Gélinier : "le management n'est pas la
direction des choses, c'est le développement des gens".
Henri FAYOL : (1841 - 1925) C'est le premier
théoricien qui s'est préoccupé de l'administration des
entreprises, et qui a posé la question de savoir "qu'est ce que le
management" ?
Pour lui, "le management est l'application de ses principes
(prévoir & planifier, organiser, commander, coordonner et
contrôler) à la gestion de l'entreprise".
P. Drucker définit "le management comme étant
l'art d'organiser les ressources pour que les entreprises réalise des
performances satisfaisants.
D'après les définitions, le management
apparaît comme étant un outil orienté vers la formation et
le développement des ressources humaines, ce qui prouve que celui-ci a
connu une évolution assez importante au fil du temps.
A- Les Principes du management
Les principes du management ont connu une évolution
grâce à l'influence des différentes théories du
management, qui ont été concrétisé à travers
l'apport considérable des différents auteurs tels que :
H.FAYOL,P. DRUCKER et H. MINTZBERG.
1. Henri FAYOL ( 1842-1925)
Ingénieur français, Henri FAYOL est
considéré comme le premier théoricien à
s'être préoccupé de l'administration des entreprises.
En 1916, Fayol publie son principal ouvrage,
considéré comme l'un de classiques de la littérature de
management : "Administration industrielle et générale ", dans
lequel il a défini les cinq principes clés de management :
· Prévoir & planifier ;
· Organiser ;
· Commander ;
· Coordonner ;
· Et contrôler ;
* Prévoir & planifier, ce qui signifie à la
fois supputer l'avenir et le prépare, prévoir c'est
déjà agir ;
Organiser, " organiser une entreprise, c'est la munir de tout ce
qui est utile à son fonctionnement : matériaux, outillages,
capitaux et personnel ".
Commander, c'est-à-dire " tirer la meilleure partie
possible des agents qui composent son unité,dans l'intérêt
de l'entreprise".
*Coordonner, " c'est mettre de l'harmonie entre tous les actes
d'une entreprise de manière à en faciliter le fonctionnement et
les succès".
*Enfin contrôler, " vérifier si tout se passe
conformément aux programmes adoptés, aux ordres donnés et
aux principes admis ".
1(*)
D'après ces principes, une organisation élabore
en premier lieu un plan stratégique et définit ses objectifs, met
en place une structure adoptée à la réalisation de ses
plans, progresse grâce au contrôle de l'activité entre le
dirigeant et la main-d'oeuvre, harmonise le travail de ses différents
départements grâce à la coordination réalisée
par la direction et, enfin, fait veiller à l'efficacité de ses
employés, de préférence par services "
d'état-major " indépendants, distincts des départements
fonctionnels.
Selon FAYOL, ce sont les capacités morales et
intellectuelles du chef qui lui permettent de régler avec
efficacité les activités des autres fonctions en tenant compte
des 14 principes généraux d'administration :
Division du travail ; *
* L'autorité : un bon chef doit avoir et répondre
autour de lui le courage de prendre des responsabilités;
* La discipline ;
*L'unité de commandement : chaque employé ne doit
connaître qu'un seul chef, et il ne doit pas exister de dualité de
commande ;
*L'unité de direction ;
*La subordination de l'intérêt individuel à
l'intérêt général ;
*La rémunération équitable de l'effort ;
*Le degré de centralisation ou de décentralisation
;
· La chaîne hiérarchique ;
· Ordre matériel et social ;
· L'équité dans la manière de traiter
les employés ;
· La stabilité du personnel ;
· L'initiative ;
· Le sens de l'esprit de corps.
En effet, Fayol considérait que l'on pouvait appliquer
les mèmes principes de management à n'importe quelle
organisation, quelque soit sa taille et son type d'activité.
2(*)
2. Peter DRUCKER ( 1909-X)
DRUCKER critique dans " la nouvelle pratique de la direction
des entreprises " l'application de cette approche fonctionnelle à des
organisations plus importantes et plus complexes que celles que Fayol
connaissait et administrait.
Pour ce praticien, conseiller en management aux Etats-Unis,
le management est devenu la fonction essentielle de notre
société, c'est un travail spécifique qui requiert donc
savoirs et outils particuliers, d'où l'application des trois taches
fondamentales de management :
§ La fixation de la mission et la détermination
d'objectifs clairs pour l'organisation .Pour P.DRUCKER, l'objectif principal
n'est pas la maximisation des profits qu'il conçoit comme un concept
minimal ; il doit couvrir les risques de l'activité économique
;
§ L'établissement d'un travail productif et d'une
satisfaction au travail. Cette tache se réalise au travers de
l'organisation de la responsabilité des travailleurs : travail
organisé, autocontrôle, apprentissage contenu.
§ La gestion des impacts et des responsabilités
sociales.
L'entreprise est conçue pour " créer le
changement, c'est-à-dire satisfaire l'extérieur" elle doit par
conséquent " gérer les impacts sociaux que son action
provoque".
DRUCKER a aussi définit les 5 taches majeurs des
dirigeants efficaces :
- Un manger détermine des objectifs et
définit leur nature : dans chaque secteur, il définira
les buts à atteindre et déterminera les moyens de les atteindre.
Il rendra ces objectifs effectifs en les communiquant à ceux dont la
collaboration est nécessaire pour les atteindre ;
- Un manager organise : il analyse les
activités, les décisions et les liens nécessaires, il
classifie le travail, le divise en activités et en taches susceptibles
d'être gérées. Il regroupe ces unités et ces taches
dans une structure d'organisation, il sélectionne ceux qui seront
responsables de la gestion de ces unités et des taches à
effectuer.
- Un manger motive et communique : il
constitue en équipes ceux qui ont la responsabilité de diverses
taches. Il le fait à travers ses habitudes de travail et ses rapports
avec ses collaborateurs. 3(*)
Il le fait, également par ses décisions
concernant les gens relatives aux salaires, à l'affectation et à
la promotion.
Il le fait, enfin, par l'intermédiaire d'une
communication constate vers ses subordonnés, vers son supérieur
et vers ses collègues.
- Un manager mesure par des normes : il
élabore des normes, et peu de facteurs qui ont autant d'incidence sur la
performance d'organisation et sur celle de chacun de ses membres.
Il s'attache à ce que chacun dispose
de mesures correspondant aux performances de toute l'organisation, tout en
s'occupant de travail de chacun et en l'aidant à l'accomplir. Il
analyse, évalue et interprète les performances. Comme dans tous
les autres secteurs de son travail, il transmet l'analyse des mesures et leur
conséquences à ses subordonnés, à ses
supérieurs et à ses collègues.
3. Henri MINTZBERG (1939-X)
D'origine canadien, H. MINTZBERG enseigne la gestion à
l'université Mcgill à Montréal, ainsi qu'à Insead,
près de Paris. Il est considéré comme l'u des auteurs de
management les plus accessible, au style alerte et dont l'approche des
problèmes est volontiers iconoclaste. Dans ces travaux à propos
des principes de management, MINTZBERG critique rigoureusement les travaux de
P. DRUCKER et ceux d'H. FAYOL.
Pour MINTZBERG, l'analogie dirigeant/ chef d'orchestre
proposée par P. DRUCKER est loin d'être confirmée dans la
réalité. Il ajoute aussi que les 4 activités principales
du dirigeant défini par H. FAYOL en 1916 - planification, organisation,
coordination et contrôle- correspondent très peu à la
réalité quotidienne actuelle, et ne peuvent pas permettre
à l'entreprise d'atteindre ses objectifs pré-établis et de
s'adapter par conséquent, aux fluctuations de son environnement.
Management avec les fondements :
(communication publique des infos, qui apparaît le
centre nerveux de l'organisation). MINTZBERG précise que les rôles
d'informations peuvent être considérés comme des
rôles primordiaux d'un dirigeant : " le traitement de l'information est
l'un des rôles clés de la fonction de dirigeant ... dans une
grande mesure, la communication est son travail" (5)
*Les rôles de décision sont, quant à eux,
considérés par MINTZBERG comme étant les plus importants,
et peuvent se répartir en 4 activités essentielles : entreprendre
(chercher à améliorer la performance de l'unité et
l'adapter aux changement de l'environnement) ; gérer les troubles
(réagir aux événements et aux changements qui
échappent au contrôle, et qui n'ont pas été
prévu) ; répartir les ressources (décides de la meilleure
manière d'employer les actifs de l'organisation, y compris le capital
humain) ; et négocier ( prendre des décisions de
négociation).
En posant cette typologie des rôles des dirigeants,
MINTZBERG précise que la difficulté qu'il a à jouer tous
ces rôles (difficilement séparables) et à les jouer
à la fois et tout ensemble, conduit à conclure que le management
est, plus qu'une science que l'on pourrait enseigner, un art qui
nécessite d'engager en permanence un processus d'autoformation et de
remise en cause. 4(*)
Le bon fonctionnement de ce processus exige, à son
tour, la décomposition de l'organisation en quatre systèmes
(principes) principaux types de management, à savoir :
· Système de planification ;
· Système d'organisation ;
· Système de coordination ;
· Et Système de contrôle.
*Le système de planification de l'action
consiste, selon MINTZBERG," à concevoir de façon
intégrée l'ensemble des décisions et des actions non
routinières d'une organisation structurée par fonction"
(5). La planification de l'action est la contrepartie pour ce qui
touche au changement, en spécifiant ce qui doit fait par qui, quand,
comment et ou, de façon à ce que le changement puisse être
réalisé.
*Le système d'organisation correspond
principalement au fonctionnement de l'organisation, en d'autres termes,
mettre en place un système d'organisation dans l'entreprise, c'est
mettre en place une structure bien d"finie. Cette dernière peut
être définie en se basant sur cinq éléments
principaux : le sommet stratégique, la ligne hiérarchique, la
technostructure, les fonctions de support logistique et le centre
opérationnel.
*Le système de coordination est le système le
plus important dans une organisation, du fait qu'il se compose d'un
ensemble de moyens ; par les quels les organisations coordonnent leur travail
et collaborent entre elles. Les mécanismes de coordination peuvent
être de l'ordre de 5 :
o Ajustement mutuel : il s'agit d'une coordination du travail
par simple communication informelle ;
o Supervision directe : c'est un mécanisme de
coordination par lequel une personne se trouve investit de la
responsabilité du travail des autres ;
o Standardisation des procédés : elle est
utilisée dans le cas ou le contenu du travail est spécifié
ou programmé ;
o Standardisation des résultats : il s'agit dans ce
cas de standardiser les résultats du travail ;
o Standardisation des qualifications : elle est
utilisée lorsque le formation de celui qui exécuté le
travail est spécifiée. 5(*)
* Le système de contrôle est un système
ayant pour objectif le contrôle de la performance générale
et globale de l'organisation. Ce contrôle de performance a comme finale
de réguler les résultats d'ensemble d'une unité
donnée.
L'ensemble des principes de management, ainsi que leur
évolution, peuvent être résumés dans le tableau
suivant :
Les principes selon FAYOL, DRUCKER & MINTZBERG
Auteurs
|
Principes du
management
|
Vision
|
Henri Fayol
|
* Prévoir et panifier
* Organiser
* Commander
* Coordonner
* Contrôler
|
Préparer pour agir
Déterminer les moyens
Ordre du haut vers le bas
Mettre de l'harmonie
Vérifier les résultats
|
Peter DRUCKER
|
* Fixer les buts
* Organiser
*Motiver et communiquer
*Elaborer les normes
*Former
|
Objectifs clairs et efficaces
Lien entre activités et décisions
Diffuser l'information
Règles de contrôle des
Performances
Former et se former
|
Henry MINTZBERG
|
*Système de planification
*Système d'organisation
*Système de coordination
*Système de contrôle
|
Conception des décision
Stratégique
Structure
Mécanismes de
coordination
Mesurer, et régules les
résultats
|
D'après l'analyse des différents principes
du management, on remarque clairement que ces derniers ont connu une
évolution très importante avec les changements et les
fluctuations de l'environnement, et que chacun des auteurs évoqué
accordait une importance particulière à l'un des principes :
v H. FAYOL considérait que le commandement est le
principe le plus important, du fait que c'est de la transmission des ordres
tout au long de la hiérarchie que dépend la performance de
l'organisation ;
v P. DRUCKER considérait, à son tour, que la
formation est le principe qui à le plus de poids et qui peut peser
lourdement sur l'efficacité de telle ou telle action ;
v H. MINTZBERG, quant à lui, précise qu'une
bonne coordination des actions entre l'ensemble du personnel de l'organisation,
peut créer un effet de synergie important, qui peut constituer un
avantage concurrentiel pour l'organisation.
II- La matrice d'articulation des principes du
management avec les fondements :
L'étude du mangement, défini comme
étant un mariage entre l'art et la science, ne pourrait pas être
complète et détaillée sans l'analyse de l'articulation
entre les principes de ce management et ses fondements.
L' évolution des principes et des fondements
du management performant. C'est pour cette raison, qu'il apparaît
important et utile d'essayer de définir le concept de management
à travers une matrice d'agencement entre les principes et les fondements
:
Principes
Fonctions
|
Planifier & Prévoir
|
Organiser & Conduire
|
Commandement
|
Coordonner, Communiquer et motiver
|
Contrôle & suivi
|
Marketing performant
|
|
|
|
|
|
Rigueur Financière
|
|
|
|
|
|
Homme Compétents
|
|
|
|
|
|
Production
|
|
|
|
|
|
Avant d'entamer le fond et le vif de cette partie, il est
judicieux de rappeler le choix de classification des fonctions de management
selon Max Moreau (6) : " l'ordre retenu pour présenter ces
quatre piliers d'un management efficace n'est pas indifférent. Ce
classement reflète leur importance décroissante. Il traduit la
primauté de l'homme (marketing, hommes) sur l'argent (finance) et les
techniques (méthodes de production)".
En effet, et pour montrer, d'une part, l'importance de ce
classement de ces fonctions et d'autre part, leur articulation avec les
principes fondamentaux de management, on adoptera dans ce qui suit, une
méthode d'analyse basée sur un exemple pratique :
le cas du projet de lancement d'un nouveau produit
par une PME leader dans son domaine d'activité.
A). Le marketing performant :
Selon P. KOTLER : " le marketing est l'analyse,
l'organisation, la planification et le contrôle des activités et
des ressources d'une entreprise, qu'ont une influence directe sur le client,
en vue de satisfaire les désirs et les besoins de groupes de clients
sélectionnés, de façon rentable " (7).
D'après cette définition, il apparaît
clair que les différents principes du management devraient être
appliqués pour avoir un marketing pourrait se concrétiser de la
manière suivante :
o Planifier & prévoir : il s'agit d'identifier les
différents marchés et les besoins qui peuvent inciter et pousser
les clients potentiels et présents à s'intéresser au
nouveau produit ;
o Allouer les ressources : il s'agit d'adapter un
système d'information pertinent pour identifier les différents
besoins de clients, et ce à travers plusieurs techniques :
questionnaires, enquêtes sur terrain, sondages,...
o Organiser, : il s'agit de veiller à une organisation
des outils et des méthodes de travail des responsables en fonction des
objectifs fixés (dispersion géographique des enquêteurs et
des distributeurs des questionnaires... ) ;
o Activer et animer : le rôle de service marketing de la
PME sera essentiellement le suivi et l'analyse des résultats obtenus du
travail, afin de faciliter à la fois, la segmentation et le
positionnement que pourra avoir. 6(*)
Le produit sur le marché. En plus, le service doit
aussi veiller à la création d'un climat favorable de travail pour
les gens de terrain (enquêteurs), et ce par le biais aux besoins
détectés par le système d'information. Ce contrôle
va permettre de mettre en place des actions correctrices.
B). Hommes
compétents :
" Il n'y a de richesses que d'hommes "(8) Jean BODIN
En partant de ce proverbe de J. BODIN, on peut dire que
seul l'homme est capable d'initiatives, d'innovations pour adapter la
réponse de l'organisation à la demande de l'environnement.
Concernant notre exemple et afin d'appliquer efficacement les
principes de management, le service ressources humaines de la PME doit opter
pour les actions suivantes :
o Planifier & prévoir : à ce niveau, le
service de ressources humaines aura comme mission d'identifier les besoins en
termes d'effectifs et de compétences capables de renforcer et d'aider au
lancement du nouveau produit ;
o Allouer les ressources : il s'agit de veiller à une
utilisation optimale et rationnelle des ressources humaines disponibles et
potentielles (recrutement de personnes spécialisées et
adéquates au nouveau contexte) et en collaboration avec les autres
départements ;
o Organiser : il s'agit à ce stade de déterminer
les outils de travail (entretiens, annonces ...) et aussi la réparation
des ressources humaines sur les différents services
intéressés (nomination des responsables d'entretiens ; des
enquêteurs..) ;
o Activer & animer : c'est la tâche la plus
importante pour ce service, du fait qu'elle doit permettre une
intégration facile des nouveaux recrutés ainsi que des anciens,
dans une vision globale, et ce afin de permettre une atteinte des objectifs
pré-établis (politique d'accueil / communication / formation...)
;
o Contrôler : à ce niveau, le contrôle
aura pour objectif de veiller à la vérification de la bonne
adaptation du profil du recruté avec celui souhaité pour le
poste, afin d 'éviter la désintégration, les conflits, et
la rupture imprévue du travail.
7(*)
C). Rigueur financière :
D'après R. PINOLE : " la fonction financière
a pour objet d'assurer en permanence - et au moindre coût- les moyens
monétaires indispensables à la vie de l'entreprise et à
son expansion obligée".
Pour notre exemple, la rigueur financière sera la
pierre angulaire et l'élément moteur pour la détermination
du coût et de la rentabilité future du projet de la PME.
Pour ce faire, le service financier doit se baser sur les
principes du management, afin de mieux accomplir sa mission :
o Planifier & prévoir : le travail du service
financier sera orienté principalement vers l'estimation de coûts
et l'identification de risques de lancement de nouveau produit, et ce en se
basant sur les informations collectées à travers les
études de marché ;
o Allouer les ressources : la rentabilité du projet
ne sera pas satisfaisante sans une utilisation efficace et efficiente des
moyens financiers qui constituent l'élément déterminant de
la réussite de tout projet, et par conséquent, de toute
entreprise ;
o Organiser, : il s'agit de procéder à un
diagnostic financier détaillé, et de se référer
à un tableau de bord financier et aux différents ratios (
autonomie financière, rentabilité financière...), afin de
faciliter les actions à mener, et de décider de la
faisabilité du projet à lancer ;
o Activer & animer : la direction générale
doit veiller à ce niveau à créer un contact permanent
entre le responsable du projet et le service financier, afin de
déterminer le mode de financement le plus approprié (financement
par crédit, par capitaux propres, ou par capitaux propres +
crédit) ;
o Contrôler : il s'agit de suivre de près
l'évolution des performances du projet et des coûts, et ce par
l'analyse du taux de rentabilité, ceci va, par conséquent,
permettre de porter, un jugement efficace sur la capacité des outils
utilisés à atteindre les objectifs du projet (recherche d'un
équilibre financier et un rapport coût/qualité/prix).
D). La production :
Avant d'aborder l'importance de l'application des principes
du management au service production, il est utile, tout d'abord, de
définir le concept " production " :
la production est le processus de transformation de
certain moyens en produits finis sous forme de bien et services en examinant
les produits, les méthodes et l'organisation du travail, le personnel de
fabrication" (9).
D'après la définition, il apparaît clair
que la gestion efficace de la production dans le cas de notre PME, passe par la
recherche d'un équilibre entre des impératifs contradictoires,
à savoir : qualité, délais, coûts, et
flexibilité.
o Planifier & prévoir : il s'agit d'identifier
avec précision, et en se basant sur les informations fournies par les
autres services, la procédure ou le processus de fabrication du nouveau
produit, tout en respectant l'objectif fixé au départ ;
o Allouer les ressources : à ce niveau, le service
production de l'entreprise doit déterminer la meilleure façon de
production, qui à son tour, doit assurer une utilisation optimale et
rationnelle des ressources disponibles ( humains, techniques, matières
premières,...) ;
o Organiser : les responsables de production doivent à
ce stade fixer les outils à utiliser en adéquation avec le
processus à suivre, et ce en recourant à certaines
méthodes célèbres de gestion de production : PERT, chemin
critique, MRP, Diagramme d'ISHIKAWA (causes/effets ), JAT...
Activer, animer et commander : activer les employés,
passe par la garantie que les nouvelles techniques et méthodes
envisageables pour la production du nouveau produit n'auront en aucun cas une
incidence directe ou indirecte sur la stabilité de leurs postes.
Ce travail requiert donc une meilleure collaboration entre
l'ensemble du personnel du service (absence des conflits) ;
o contrôler : il s'agit de vérifier et de
s'assurer que les nouvelles techniques utilisées pour
la fabrication du nouveau produit, ainsi que leur organisation, vont permettre
vraiment d'atteindre le meilleur rapport coût/qualité. Il s'agit
donc d'un contrôle permanent quantitatif et qualitatif.
Notre exemple du projet de lancement du nouveau produit par
une PME (exemple parmi d'autres) nous a permis de déduire que :
§ La détermination et l'atteinte d'un
management performant ne peut se faire :
sans la recherche d'une articulation efficace entre les
principes et les fonctions du management ;
§ L'application des principes de management à
chaque fonction de ce dernier, s'avère une nécessité et
une chose inéluctable pour la réalisation et le
déroulement normal du travail dans chaque fonction ;
§ L'application des principes de management dans chaque
fonction devrait être abordé comme un processus composé
d'un ensemble d'étapes reliées en symbiose et d'une
manière itérative.
De ce qui a été dit, et d'après la
matrice d'articulation, le management performant peut se définir comme
étant l'harmonisation efficace entre les principes et les fonctions du
management. Rater un principe ou une fonction, veut automatiquement dire rater
le management performant.
CONCLUSION :
Lors de l'élaboration de cette modeste étude
sur les principes du management, on a constaté que le management reste
l'élément moteur de toute performance des entreprises. Cependant,
le management performant reste relatif à plusieurs constats :
· Le management ne peut être conçu en
dehors d'un contexte précis qui détermine sa performance ;
· Chaque dirigeant peut choisir ses propres principes et
donner la priorité à une fonction, mais jamais son management est
performant s'il ne cherche pas une articulation efficace entre les deux ;
· Le management performant, aujourd'hui, privilège
les aspects humains, du fait que seul la créativité, l'intuition
et l'initiative peuvent contourner la mouvance de l'environnement ;
· La culture et les valeurs d'un pays détermine le
type de management performant et adéquat.
CHAPITRE II - LES PROCESSUS DU MANAGEMENT
INTRODUCTION :
Les nouvelles formes d'entreprises et d'organisation du
travail réclament à la fois de nouvelles fonctions et de
nouvelles compétences managériales. Le puissant dynamisme et la
concurrence générés par la mondialisation de
l'environnement commercial ont débouché sur de nouvelles formes
d'entreprises. - les micro entreprises produisant au plus juste - qui
fonctionnent sur la base de compétences clés. Ces entreprises
sont spécialisées, flexibles et adaptables, capables d'abandonner
une production pour une autre lorsque la dynamique du marché
l'impose.
De même l'organisation du travail subit
également des transformations puisque, à l'échelon
interne, elle apparaît moins hiérarchisée avec des
spécifications et des différenciations moins rigides des
tâches. Du fait des changements intervenus dans le monde des affaires
ainsi que l'organisation et le fonctionnement des entreprises, les micro
entrepreneurs accordent désormais plus d'attention au management afin de
s'assurer que les différents processus fonctionnent correctement en vue
d'atteindre les résultats escomptés.
La très forte concurrence et le dynamisme des
marchés obligent les entreprises à plus de souplesse si elles
veulent s'adapter rapidement aux besoins du marché. Les micro
entreprises se trouvent de plus en plus impliquées dans un
système de production plus complexe. Pour survivre et prospérer
dans ce réseau dynamique et flexible, les ME doivent adopter une
organisation et des normes de travail adaptées aux changements
incessants. Même les ME indépendantes qui produisent des biens et
des services directement vendus aux consommateurs en bout de chaîne,
doivent tenir compte de ces derniers et être capables de répondre
rapidement à la mutation constante des goûts et des attentes du
consommateur.
La structure et indépendance de la petite entreprise
font du micro entrepreneur la pièce maîtresse de son affaire. La
réussite ou la faillite d'une entreprise reposent essentiellement sur
son mode de management. De nombreuses études sur la mortalité, la
survie et la croissance des petites entreprises ont montré que la
faillite de ces dernières est en grande partie due à un
management défaillant, sinon à son absence radicale.
Le micro entrepreneur exécute ces différentes
fonctions liées à la gestion dans tous les domaines fonctionnels
clés de la petite entreprise, à savoir la commercialisation, le
financement, la production, le personnel, etc. Selon l'échelle et la
complexité de l'activité, le chef d'entreprise doit faire preuve
d'un certain niveau de compétences managériales. Les micro
entrepreneurs doivent être de plus en plus compétents dans ces
nouvelles fonctions managériales.
LES FONDEMENTS DU MANAGEMENT
Les fondements du management incluent
quatre composants essentielles de l'organisation et qui constituent une assise
conséquente dans la détermination du devenir de
l'organisation.
1 - le marketing :
D'après Philippe Kotler : "le marketing est
l'analyse, l'organisation, la planification et le contrôle des
activités et des ressources d'une entreprise qui ont une influence
directe sur le client, en vue de satisfaire les désirs et les besoins de
groupe de clients sélectionnés, de façon rentable".
1
L'objectif primordial du marketing est de maximiser le
profit par référence au marché 2. cela suppose
de :
· Bien connaître et comprendre l'évolution
de la demande et la situation qu'elle caractérise les marchés des
produits ou services ;
· Assurer le renouvellement des produits ou services
compatibles aux besoins ;
· Adopter une politique commerciale agressive,
rationnelle et ponctuelle telles que des études de marché,
l'attaque d'un marché étranger...
Si le micro entrepreneur décide de construire un plan
marketing, il faudrait qu'il se fixe des objectifs pour une période
donnée. Il doit être aussi capable de vérifier
régulièrement ces objectifs pendant toute la durée de son
plan marketing. Ceci lui permettra de s'ajuster, si jamais il se rend compte
que l'objectif n'est pas atteint, et surtout de savoir pourquoi l'objectif n'a
pas été atteint.
: Moyen pour atteindre les objectifs (Marketing Mix)
le marketing Mix est un mode de planification d'un ensemble
d'éléments capitaux. Lesquels sont : produits, prix, politique de
communication, de vente et de la distribution.
8(*)
a- la politique de produit :
Toutes les activités marketing gravitent autour des
produits à commercialiser et sans la connaissance réelle des
besoins et des attentes des consommateurs, l'entreprise se trouve vouée
à l'échec. Il faut donc identifier le produit qui convient le
mieux à la clientèle de la micro entreprise. Ce qui revient
à dire qu'il doit être utile, accessible dans la formation
désirée et avec les meilleurs prix auxquels le client soit
prêt à payer.
b - la politique des prix:
Cette politique présente un poids considérable
au sein du marketing Mix. Des guerres de prix font rage dans de nombreux
secteurs et le client a pris l'habitude non plus de rechercher le meilleur
rapport qualité / prix mais d'exiger la meilleur qualité pour le
prix le plus bas.
La micro entreprise peut avoir trois grands objectifs ;
- fixer un prix bas : l'objectif est de vendre une grande
quantité de produits mais le profit réalisé sur chacun des
produits vendus est minime, cette politique est préférable lors
du démarrage afin d'accroître la clientèle.
- Augmenter le prix : l'objectif est d'augmenté le
chiffre d'affaires, alors i y a une diminution de la quantité vendue et
l'augmentation du profit sur chacun des produits vendus, n'est pas très
important.
- Augmenter encore le prix : la diminution de la
quantité vendue est plus importante, l'objectif étant d'augmenter
le profit sur chacun des produits vendus.
Pour fixer un prix de vente d'un produit, le micro
entrepreneur doit tenir comte de trois éléments : le coût
de production, la demande des clients, le prix convenable pour eux, le prix
déterminé par la concurrence.
c - La politique de distribution :
La distribution recouvre l'ensemble des opérations
matérielles, commerciales, administratives et juridiques
réalisées le plus souvent en plusieurs étapes successives,
nécessaires pour que les biens soient mis à la disposition des
consommateurs finaux, des entreprises et des institutions diverses dans les
conditions déterminées de lieu, de délai, d'assortiment,
de quantité et de services, et ce à un prix donné.
· Le circuit direct : le micro producteur vend
lui-même ses produit ;
· Le circuit court : le micro producteur vend son
produit à un détaillant ;
· Le circuit long : le micro producteur vend son
produit à un grossiste qui peut le vendre à plusieurs
détaillants du marché local, régional ou national.
d - la politique de communication :
Il ne suffit d'avoir un bon produit à un prix
satisfaisant et distribuer correctement pour vendre, il faut également
que le produit soit connu et ait une bonne image, c'est de la publicité
et de la promotion. En effet, la publicité est l'un des domaines les
plus importants de la communication en marketing. C'est l'action de faire
connaître le produit par plusieurs moyens appropriés afin de lui
donner une image et le vendre. La promotion est aussi une action de faire
connaître le produit par des démonstrations, des
dégustations, des échantillons...afin de le vendre.3
La promotion et la publicité vont de pair pour mieux
faire connaître le produit, mais le rôle prépondérant
de la publicité, elle permet d'attirer l'attention, susciter
l'intérêt et le désir, ensuite passer à
l'action.
II - Les hommes :
Le hommes ont une importance toute particulière pour
une entreprise. Ils constituent sa principale source de vie et de dynamisme.
Sans leurs savoirs faire, les machines et les techniques ne serviraient
à rien ; sans leurs facultés d'adaptation et d'intervention,
l'entreprise ne progresserait pas. Aussi, la politique sociale doit-elle
occuper une place considérable dans les préoccupations des
dirigeants.
C'est sans doute faute de lui avoir accordé le sort
qu'elle mérite que nombre d'entreprises ont pris du retard sur leurs
concurrents.
9(*)
a - les objectifs de la politique sociale :
Toute entreprise soucieuse à la fois de
développer son efficacité par une utilisation optimale de
l'ensemble de ses moyens et de jouer le rôle social qu'elle a
accepté en prenant la responsabilité de faire travailler un
groupe d'hommes qui visent un objectif commun, la réussite de
l'entreprise, et des objectifs personnels doit élaborer une
véritable politique sociale.
Plus précisément une politique sociale
cohérente vise à :
· Définir l'orientation, motiver, épanouir
les opérateurs, donner le fil conducteur à l'unité
d'action dans le cadre des options humaines du plan stratégique ;
· Ecouter les besoins réels des hommes, les
convaincre de la nécessité des actions entreprises,
découvrir les animateurs, choisir des consultants, déceler
rapidement la nature des problèmes qui se posent dans le groupe ;
· Veiller à répandre un ensemble de
valeurs et de croyances partagées par l'ensemble ;
En outre, la politique sociale doit être
cohérente avec la politique générale de la firme. Il est
indispensable qu'elle s'oriente dans cette perspective selon les axes
directeurs suivants :
- être compatible avec les principes d'organisation
générale de la firme : préalablement à la
définition de la politique sociale sont fixés les buts et les
choix des activités de l'entreprise, leurs connaissances par la
participation et par l'information distribuée dans les plans annuels.
La politique sociale s'insère, en outre, dans une
structure, un système d'information et de management, des
mécanismes de prise de décision formalisés par les
procédures des manuels d'organisation. 4
10(*)
- aménager des lieux de travail pour assurer le confort
et l'aisance pendant le travail, fixer les conditions de sécurité
et de durée du travail ;
- se conformer rigoureusement à la législation
et aux conventions, fixer les modes de relation avec les syndicats de
salariés ;
- prendre en compte les personnes pour mieux donner
satisfaction aux besoins exprimés, sécurité de l'emploi,
considération, justice, participation.
- Etablir des conditions de recrutement, d'accueil, les
modalités d'un système d'appréciation,
d'aménagement des revenus et des plans des carrières.
Adapter et coordonner avec la politique
générale, la politique sociale à ses besoins techniques
propres et ses exigences économiques.
b - la mise en oeuvre de la politique sociale :
Une fois la politique sociale définie par la
direction générale après concertation avec les
différents services, la responsabilité de sa mise en oeuvre est
confiée aux directeurs, chefs de divisions et de services. Il s'agit
d'une part d'impliquer tout responsable dans cette mise en oeuvre, et d'autre
part de traiter autant que faire se peut les problèmes à leurs
sources dans les meilleures conditions de connaissance et dans les meilleurs
délais.
Quatre aspects essentiels de la mise en oeuvre d'une
politique sociale : l'amélioration du climat général,
l'appréciation des mérites, la formation du personnel et les
relations avec les organisations syndicales.
b- 1 l'amélioration du
climat :
Le climat essentiellement la réaction des
collaborateurs à un type de management donné, c'est-à-dire
toute l'importance du comportement personnel du dirigeant dans la formation du
climat de l'entreprise. Puisque l'entreprise est un groupe de personnes dont
les actions sont orientées, planifiées vers un objectif commun,
il est nécessaire pour coordonner l'action du personnel, d'avoir des
"disciplines".
Le commandement devant être le bon sens, s'exerce d'une
manière modulée en fonction des gens, du moment de la situation
particulière et nécessite une bonne connaissance du comportement
humain, parfois imprévisible, car souvent il résulte de
l'idée que se font les gens de l'environnement où ils vivent.
Pour confronter l'impact de ces propos, le comportement du
manager doit les confirmer.
b-2 l'appréciation des mérites :
Les objectifs poursuivis sont appréciés les
métiers : équité, sélection par adaptation plan des
perspectives de carrière :
· L'équité consiste à
déterminer la valeur du personnel, à juger et analyser si les
objectifs fixés sont atteints et de quelle façon ;
· La sélection par l'adaptation implique de
conserver un noyau de personnel très compétent, motivé,
s'insérant dans l'entreprise :
· Le plan de perspective de carrière
détermine s'il y a unité ou distorsion entre les objectifs
stratégiques globaux et les motivations des cadres et hommes pilotes et
contribue à améliorer le climat.
b-3 la formation du personnel :
5
III - LA FINAN CE
La finance est à la fois un objectif et nue
contrainte parmi les quatre piliers du management : objectif dans la mesure
où la recherche du taux de rentabilité à long terme sur le
capital investi est l'objectif global essentiel de la firme, contrainte dans la
mesure où la disponibilité de fonds limite ou commande la
croissance de l'entreprise et oblige à peser et circonscrire les
risques.
11(*)
La mise en place d'un système comptable qui tient
à la comptabilité au jour le jour, et qui donne les
résultats suffisamment précis et sans délais, afin que les
actions correctrices s'effectuent rapidement est primordiale
Définition de la finance :
De nombreuses définitions parfois assez
différentes de la fonction financière figurent dans les ouvrages
de gestion.
DEPALLENS souligne que la firme "c'est la fonction qui a pour
but essentiel de mettre à la disposition des dirigeants, aux moments
opportuns et par les procédés les plus économiques, les
capitaux nécessaires à son équipement rationnel et
à don fonctionnement normal, tout en assurant à l'entreprise son
indépendance permanente et sa liberté d'action industrielle et
commerciale".
R. PIROLE intègre à cette version le
phénomène de croissance économique, et la définit
ainsi "la fonction financière a pour objet d'assurer en permanence - et
au moindre coût - les moyens monétaires indispensables à la
vie de l'entreprise et à son expansion obligée".
1. objectifs de la finance :
Parmi les options fondamentales de la stratégie
globale, le domaine financier recouvre l'ensemble des activités qui
concourent :
- à mesurer la performance de la firme par le taux de
rentabilité à longue période ;
- à apprécier l'ensemble des
éléments de la performance afin de l'optimiser par des actions
concrètes, cohérentes, convergentes et
réfléchies.
Cette vue globalisée de la fonction financière
requiert de :
- schématiser le processus de la rentabilité et
de mesurer la performance à long terme ;
- sauvegarder les éléments
caractéristiques, circonscrire le risque par des clignotants d'alerte
pour sécuriser les fonds investis.
- Instituer les cibles d'équilibre :
· Croissance / rentabilité : indépendance
financière
· Eléments du compte d'exploitation et du
bilan
· Importance des fonds propres.
financement et trésorerie :
Le financement - les relations bancaires :
L'analyse du bilan conduit aux décisions concernant
le financement. Le double objectif à poursuivre est d'assurer, aux
meilleures conditions de taux d'intérêts, le financement des
capitaux propres, et permanents et celui des capitaux circulants avec
éventuellement les concours bancaires.
Le rôle du manager est d 'instaurer des relations de
confiance avec ses banquiers en leur présentant son plan annuel
prévisionnel et en négociant franchement avec eux les
autorisations d'escompte et de découverts, et les conditions
bancaires.
La maîtrise de l'endettement sans perdre
l'indépendance financière
Les indicateurs limites sont fixés dans le cadre de la
gestion financière d'analyse du bilan.
L'enveloppe financière de
développement
C'est l'étude des besoins de fonds de roulement.
La gestion de la trésorerie
demandée :
- une meilleure planification de la trésorerie
grâce à la limitation des découverts ;
- une accélération des flux financiers avec la
réduction des délais de remise en banque ;
- une analyse sélective de la dette client qui permet
la réduction des arriérés.
- assurer les moyens financiers indispensables à moindre
coût ;
· mesurer la performance par un taux de rentabilité
à long terme ;
· fonder des tableaux de bord favorisant des
décisions sélectives efficaces ;
· évaluer l'entreprise par un diagnostic, choisir un
système
d'information approprié de même qu'un
système comptable performant;
· source de financement : banques, leasing,
titrisation...
IV - LA PRODUCTION :
La responsabilité de la production dans l'entreprise
constitue le quatrième et der nier pilier du management. Elle est du
même ordre que celle du marketing, de la finance ou de la GRH. Elle
comprend la responsabilité de la conception du produit et du processus
de production. 6
La planification et le contrôle ainsi que
l'organisation et la direction des ouvriers et des employés, et ce, afin
d'assurer un niveau suffisant de qualité et de capacité de
production.
Cette partie traitera deux points essentiels :
- les responsabilités du management de la production ;
- l'organisation de la production.
1. les responsabilités du management de la
production ;
Ces responsabilités concernent cinq matières
(la main d'oeuvre, les machines, les méthodes, les matières et
moyens financiers).7
12(*)
- La main d'oeuvre de la production : appartient soit à
la partie directement liée à la conception, à la
production, à l'approvisionnement et à la gestion des stocks...
D'autant plus qu'à la livraison du produit soit aux
flux d'informations (comptabilité, contrôle, entretien et
renouvellement du matériel, coordination avec les autres fonctions de
l'entreprise) qui accompagnent les processus de production...dans les deux cas,
elle constitue une partie importante du personnel de l'entreprise et la plus
grande responsabilité du management (étant défini comme
l'art d'organiser, de motiver, de diriger et d'animer les producteurs).
- Le manager de la production doit également choisir
les machines et les méthodes, planifier puis contrôler
méthodes et procédures de leur utilisation.
- Vis-à-vis des matière, la
responsabilité du manager de la production concerne la gestion des flux
de production des matières premières à transformer et de
l'information ;
- Vis-à-vis des moyens financiers, le manager de la
production est responsable du coût des équipements et du choix du
volume des stocks de façon à arbitrer entre un bon service et
à la clientèle garantie par des stocks suffisants et un risque de
surinvestissement dans les stocks.
- La fonction de contrôle au sens du système de
production résume les responsabilités du manager de la
production.
2. l'organisation de la production :
Il s'agit de s'assurer que l'ordonnancement, la planification
de la production et la gestion des stocks sont efficaces :
- l'ordonnancement : il a pour objectif général
l'affectation des hommes, des machines et des matières afin d'être
capable de fournir les produits demandés et au moindre coût.
- La planification de la production : les responsables de la
planification de la production ont pour objectif de répondre à la
demande dans la limite des capacités humaines, techniques et
financières de l'entreprise.
- La gestion des stocks : la première qualité
d'un stock est d'être disponible tandis qu'à contrario, il
convient d'éviter toute rupture de stock : c'est dans cette double
attente que se situe la gestion des stocks.
A l'intérieur du processus de production, on
distingue successivement les matières premières, les composantes,
les produits finis ainsi que les stocks accessoires.
CONCLUSION :
Les fondements du management développent une
pensée méthodique, ordonnent les activités et suscite
l'efficacité et l'effort humain. Ils sont un élément
crucial compte tenu des réalisations sociales, économiques et
politiques.
L'instrumentation aux techniques modernes de management
fournit une base indispensable pour gagner du temps, pour éclairer les
décisions et pour relever les nouveaux défis environnementaux.
La stagnation et la faillite guettent qui continuent
d'opérer selon des pratiques rudimentaires sans se soucier des
méthodes que les organisations sont, de nos jours, soumises à une
multitude de changement et de contraintes : innovation technologique,
professionnalisation du personnel, concentration des capitaux,
âpreté de la concurrence...
Pendant longtemps, le monde des petites entreprises est
resté inexploité, ceci étant redevable à sa
négligence, en première instance, de la part des pouvoirs. Ces
dernières années, ces petites structures occupent une grande
attention.
Les petites entreprises étant définies, en
particulier, par l'effectif employé, la nature artisanale (là
où le patron est le père de son entreprise) ou non.
La grande firme est aujourd'hui condamnée, Small is
beautitul. Trois vertus sont reconnues aux petites structures :
La flexibilité : permettant l'adaptation aux
changement : l'interactivité : l'entreprise de petite dimension
entretien avec ses partenaires internes ou externes des relations plus
soutenues., plus morales, plus conviviales. Bref plus humaines que la grande
organisation bureaucratique déconnectée des
réalités locales et dont les dirigeants n'obéissent
qu'à la pure rationalité économique : les petites
entreprises constituent dans le monde contemporain, le meilleur moteur de
développement. Dans les pays développés, elles seules c
réent des emplois.
Dans les pays en développement, elles contribuent
à créer un tissu économique plus solide que les grands
groupes étrangers qui s'en tiennent aux exportations des matières
premières et à l'importation de quelques produits
périmés ailleurs.
Dans ce vaste monde, l'avenir table sur la montée et
le triomphe de ces petites et micro entreprise, les patrons des petites
entreprises sont plus modestes et ne cherchent qu'à pérenniser
leurs affaires ou encore de jouir d'une autonomie confortable.
Le chef d'entreprise possède rarement une formation
complète en management. En général, il a acquit une
compétence technique qui lui semble suffisante pour réussir.
Quant au management, il lui paraît secondaire, et il le limite au
territoire de la comptabilité qu'il; sous-traite à un expert
comptable pour fin de respecter les obligations de la loi.
Le chef d'entreprise suit parfois un stage d'initiation
à la gestion mais n'exprime aucune volonté de poursuivre une
formation en management.
Chapitre III : Processus de décision
Introduction :
Le management est une démarche rationnelle qui permet
(tantôt en tant que science à travers ces différents outils
et méthodes, tantôt en tant qu'art à travers l'intuition et
l'état d'esprit des managers) de créer et maintenir un
environnement dans lequel les individus peuvent en commun et avec le minimum
d'intrants, accomplir les différentes missions et objectifs de
l'entreprise.
Cette démarche se traduit suivant un processus dit de
management qui consiste à planifier, organiser, diriger et
contrôler les activités de façon à en tirer un
rendement optimal.
Cependant, l'étude du processus du management revient
aussi à l'étude des processus organisationnel (l'organisation en
tant qu'entité et qui peut être une école, une
université, une administration, une famille... mais dans notre cas on
s'intéresse plutôt à l'entreprise) qui peuvent être
énumérés selon les managers en trois processus. Il s'agit
du processus de décision, du processus de changement et du processus
d'apprentissage.
Dans ce cadre, tout au long de notre présent travail,
nous allons essayer de montrer quel est l'impact de ces différents
processus sur la performance de l'entreprise.
Ainsi, au terme de l'étude de ces trois processus, on
peut être en mesure :
v De comprendre la place de la décision dans
l'exercice du management stratégique ;
v D'analyser les phases du processus de prise de
décision ;
v De mesurer l'importance et les incertitudes des changements
dans l'entreprise ;
v De comprendre toutes les difficultés qu'il faut
surmonter pour réussir un changement organisationnel ;
v De définir la notion d'entreprise apprenante .
I - L'essentiel du processus de décision
1 - Définition
Pour mieux cerner la notion de décision, nous allons
présenter trois définitions proposer par les auteurs
différents.
D'après ALAZARD & SEPARI : "la décision
peut être définie comme un choix délibéré
parmi plusieurs possibilités, dans le but de résoudre un
problème ".
Selon le groupe STRATEGOR : " la décision est un
processus par lequel un entreprise modifie sa stratégie réelle ".
c' est à dire " les décision sont les processus par lesquels on
effectue des choix permettant d'apporter des changement à une
stratégie entre un instant T et un T+1".
HELFER, KALIKA et ORSONI précisent dans leurs ouvrage "
management : stratégie et organisation " que " la décision est
l'acte volontaire par lequel après examen des questions douteuses ou
litigieuses on tranche, on prend parti".
Selon les mèmes auteurs : diriger une entreprise est
par conséquent toujours décider, effectuer des choix
précédent l'action. Or, le manager ne prend pas une
décision pour ensuite se consacrer à l'examen d'une seconde. La
décision n'est pas un acte isolé, les unes succédant aux
autres, mais il s'agit " d'un processus continu, ou l'on revient sur les choix
arrêtés par de multiples retours d'informations et de
contrôle successifs".
2- Les modèles de
décision.
Les modèles (ou théories) de décision sont
au nombre de trois 1:
* Le modèle rationnel ou classique / ou l'homme est
considéré complètement informé pour prendre une
décision optimale.
* Le modèle politique/ou les décisions font
plutôt l'objet de négociation et de coalition entre les
groupes.
* Le modèle psychologique / ou dans ce
dernier ; qui est nouvelle théorie de l'entreprise 2, c'est
l'optimalité qui est négocié pour parvenir, selon SIMON
avec le principe de rationalité limitée à une
décision plutôt situationnelle et satisfaisante.
13(*)
3-Typologie des décisions
Ici, sur la base du niveau hiérarchique
(organisationnelle) sont au nombre de trois
Décisions
stratégiques
Décisions
tactiques
Décisions
opérationnelles
Sourcre : Mohamed laarabi ; le CDG
au sein des entreprises marocaines
Les décisions sont si nombreuses, elles s'appliquent
à des problèmes tellement différents, elles comportent un
mélange d'éléments quantitatifs et de facteurs
qualitatifs.
a) Approche selon l'échéance des
décisions
Décision à court terme : Décision qui
engage l'avenir sur une courte période.
De quelques jours à quelques mois ( pas plus d'un an en
général).
Exemple : embauche d'un salarié pendant 2 mois en
remplacement d'un autre en congé.
Décision à moyen terme : Décision qui
engage l'avenir sur une période de 1 an à quelques années.
Exemple : achat d'un micro-ordinateur.
Décision a long terme : Décision qui engage
l'avenir de l'entreprise sur la longue période (5 ans, 10 ans, voire
plus). Les décisions de long terme sont souvent stratégiques.
Exemple : lancement d'un nouveau produit.
b) Approche selon l'objet de la
décision
· Il s'agit d'une typologie empruntée à
Igor ANSOFF3:
Décision stratégique :
Décision fondamentale, essentielle, qui engage l'avenir de l'entreprise
à moyen et long terme. Elle doit être mûrement
réfléchie et engage l'avenir. Type de décision qui est du
ressort de la direction générale.
Exemple : fusion avec une autre entreprise.
Décision
opérationnelle : décision qui se prend en bas de la
pyramide hiérarchique, et qui consiste à assurer le
fonctionnement courant et constant de l'entreprise. Une décision
opérationnelle, ou "décision de routine" ne pose pas de
difficulté spéciale.
Exemple : traitement administratif d'une commande.
Décision tactique :
Décision qui se prend en situation moyenne dans la hiérarchie.
Les décisions de ce niveau sont des décisions de gestion qui
assurent dans le moyen terme et le court la réalisation des
décisions stratégique.
Exemple : choix du fournisseur informatique après
adoption du plan d'informatisation.
b) approche selon la nature des variables de
décision :
· Les décisions programmables : ce sont des
décisions faciles à prendre qui portent sur des variables
quantitatives et peu nombreuses, car il est facile de formaliser la
décision par l'élaboration d'un algorithme.
· Les décisions non programmables : ce sont des
décisions difficiles à prendre pour lesquelles les variables sont
qualitatives et nombreuses. Il est difficile de les inclure dans un
modèle mathématique.
4. Processus de Décision.
A- Analyse du processus de décision selon
le modèle sociologique
Simon a montré que toute décision
s'élabore en 3 phases :
Section d'une solution
Première phase : Identification du
problème
Il faut s'intéressé aux problèmes qui
sont difficilement identifiables, c'est le cas lors du changement de
l'environnement de l'entreprise.
Les problèmes de l'entreprise doivent être
détectés par son système de régulation :
L'Approche décisionnelle & le Contrôle de
Gestion
· Dispositif de régulation par anticipation :
c'est-à-dire grâce à un système de veille on peut
anticiper les problème et leurs conséquences;
· Dispositif de régulation par alerte :
déclenchement du processus de décision à la suite d'un
dysfonctionnement interne.
· Dispositif de régulation par erreur :
déclenchement du processus de décision à la suite d'une
anomalie dans les résultats.
= les deux systèmes de régulation font partie du
tableau de bord.
Deuxième phase :
Recensement des alternatives possibles.
Cette phase est abordée lorsque le problème a
été clairement détecté et identifié.
Cette phase se heurte au principe de rationalité
limitée 4 introduit par SIMON c'est-à-dire :
· Le décideur ne peut pas appréhender
tous les choix possibles, car ses capacités cognitives sont
limitées. Cependant il est rationnel, il ne va pas chercher la meilleur
solution. Il s'arrête à la première solution assez bonne
correspondant aux critères de son choix. Donc H. SIMON parle de
rationalité limitée.
· Souvent, les responsables n'étudient qu'un
nombre limité de solution, par manque de temps, d'information.
· De plus le système de valeurs du décideur
biaise ses choix.
Troisième phase :
Sélection d'une solution
· Déterminer clairement le ou les objectifs
à atteindre.
· Déterminer les critères
d'évolution pour chaque solution envisagée.
· Etudier ou mesurer les conséquences de chaque
alternative.
· Choisir entre les différentes solutions
envisagées.
14(*)
Prise de conscience du problème
Identification du problème
Recherche des solutions
Evaluation des solutions
Choix
Commentaires des choix
Mise en oeuvre
Contrôle
1-analyser la situation
2-connaître les empêchement de la
réalisation des objectif
3-proposer les différentes options
permettant de faire face aux empêchement
4-optimiser et évaluer les options
proposées comme solutions,
5- choix d'une solution c'est dire de
décision en fonction d'un critère de sélection
bien identifie reflétant la réalité ( de
l'activité) normale de l'entreprise,
6- justifier la solution et ses incidences
sur le problème détecté,
7- correspond à la réalisation
de décision,
8- consiste dans le contrôle et le
suivi des résultats de la décision " afin de savoir si le
problème est vraiment éliminé"6, avec des
éventuelles retour sur les étapes du processus en cas de
différences significatives non estimées.
Analyse du processus de décision selon le
modèle informatique5
Le processus de décision est
assimilable à un ordinateur, il regroupe trois éléments
principaux :
La mémoire : est l'ensemble des
informations disponibles, stockées.
Les programmes : sont les traitements
effectués sur des informations disponibles en mémoire pour
arriver à prendre des décisions. On distingue deux types de
traitements :
ý Traitements algorithmiques : suite
d'opérations élémentaires conduisant par étapes
successives et itératives à la solution du problème.
ý Méthodes heuristiques : par tâtonnement
" ou la réflexion et la rationalité du raisonnement contribuent
à réaliser le résultat souhaité".
L'unité centrale : est composé
d'organe de traitement de l'information c'est-à-dire des
décideurs de l'entreprise. Le traitement sera efficace en fonction de la
capacité de traitement de l'organe.
Remarque : L'intérêt de
l'approche informatique est de permette d'identifier les deux conditions pour
prendre une décision de qualité :
- avoir des informations disponibles de qualité ;
- connaître le degré de compétence du
décideur.
5) Les systèmes d'information : support de
prise de décision.
Pour pouvoir prétendre mener un processus de prise de
décision rationnel, il faut préalablement se baser sur une
information complète. Il peut s'agir de :
- documents écrits, ou de discours ;
- d'échanges d'information formel ou informel ;
- de messages électroniques, de graphiques ;
- ...
L'importance de l'information réside dans le fait
qu'elle réduit l'incertitude inhérente au processus de
décision au même titre qu'elle atténue le degré de
subjectivité quant à la prise de décision. IL convient de
dire qua la tâche principale d'un système d'information efficace
consiste à filtrer l'information, et non la démultiplier.
Trop d'information est nuisible pour la prise de
décision. Le tri des informations pertinentes permettra d'éviter
de se noyer dans l'amas d'informations sans une grande utilité, et par
voie de conséquence permettra d'économiser davantage de temps.
Les informations portent sur l'environnement extérieur
(clients, concurrents, sources de financement, systèmes
sociopolitiques..) ou l'environnement interne et ce sera donc l'ensemble des
valeurs, croyances faisant partie intégrante de la culture interne de
l'entreprise.
Le système de support à la décision sert
notamment pour évaluer les alternatives, où des choix sont
faits.
Les techniques d'aide à la décision
:
Définir le problème, explorer les
possibilités de solution, comparer les alternatives et enfin mettre en
oeuvre et contrôler les décisions telles sont les principales
étapes de prise de décision. Quant il s'agit d'une
décision routinière, le processus s'effectue de façon
relativement automatique.
Dans des cas contraires, où le respect des
étapes du processus est indispensable, il est fait recours à des
techniques générales de prise de décision notamment les
modèles mathématiques (données quantitatives), la
technologie de l'information jour pleinement (logiciels d'analyse) s'agissant
des situations complexes à multiplier variables.
Ces techniques, en dépit de leur utilité, du
fait qu'elles modélisent les situations complètes, facilitent les
choix, sont loin de gommer, les jugements intuitifs face à des
problèmes faiblement structurés, là où est
laissé un vaste champ aux processus mentaux pour comprendre et
évaluer une situation.
II - Impact du processus de décision sur
l'entreprise :
La décision est con sidérée comme le
guidant de la survie et de la pérennité de l'organisation. Mais,
l'influence de ce dernier par ses résultats dépendent de
plusieurs attributs déterminants :
- que il soit prise par un individu ou par un groupe, ou
- que il soit de son efficacité.
1 - Décisions individuelles :
· Avantages :
- rapides, en terme de mise en oeuvre,
- non gaspillant de ressources, parce qu'elle ne mobilise pas
d'autres personnes.
· Inconvénients :
- lente en terme de délais de réalisation,
- avec une qualité faible,
- et une faible créativité,
- de même l'information sur laquelle se prend la
décision est limitée (moins de renseignements et de point de vue
sur le problème).
Bien sûr que ce type de prise de décision
relève du système autocratique de gestion, son impact sur
l'organisation se traduit dans la plupart par des résultats
négatifs. D'abord, les décisions individuelles peuvent amener
à des risques en terme d'erreurs de l'information (mal
sélectionnée, limitée ...) lors de son choix, d'une part,
et/ou des engagements des subalternes de les réaliser, peur d'être
responsable collectivement de la médiocrité des
résultats.
2 - Décisions collectives prises par le
groupe :
· Avantages :
- le processus décisionnel se trouve alimenté de
toutes informations complètes et nécessaires,
- davantage d'options de solutions,
- l'engagement de plusieurs personnes et leur implication dans le
processus de prise de décision permet leur responsabilisation.
· Inconvénients :
- un gaspillage de ressources organisationnelles, parce que le
temps des participants peut être utilisé dans la
réalisation d'autres tâches.
Possibilités de conflits
interpersonnels.
Les résultats de ces décisions collectives,
issues d'un système participatif de gestion, et que leur délais
de mise en oeuvre est long et pour raison le nombre participation mais avec un
délai de réalisation court et qui pour conséquence
l'engagement et la compréhension rapide des participants.
D'autres impacts, et qui permet au groupe de gagner plus
d'autonomie et de rapprochement autour non seulement des objectifs particuliers
qui; lui est assigné, mais aussi autour des objectifs globaux de
l'organisation.
3 - l'efficacité d'une
décision :
L'impact d'une décision prise par l'organisation,
c'est-à-dire pour qu'il soit efficace, dépend selon Hellrigel et
al (1997) de plusieurs attributs de fonctions différentes :
D éff = D qual + D accept - D
tp
D. qual : la qualité de décision prise dans le
cadre d'une situation donnée.
D. accept : désigne le degré d'acceptation des
subordonnés à accepter la décision.
III - Le processus de changement :
A - Généralités sur le changement
organisationnel :
1 - Définition du changement :
Lorsque l'on consulte les écrits sur le sujet, on
trouve les sens suivants : Métamorphose, transformation,
amélioration.
Le changement peut être défini comme
étant " Toute modification d'un état quelconque à un
autre, qui est observée dans l'environnement et qui a un
caractère relativement durable. Le changement est un ensemble de
phénomènes, de mouvements parmi d'autres, un processus continu
qui se situe au centre de la réalité des organismes vivants".
D'autre part, Beaudoin décrit le changement comme
étant la différence entre deux états, l'un
représentant la situation actuelle, l'autre, la situation
résultante. Un changement apparaît lorsque des forces agissent de
façon à modifier une situation initiale, créant ainsi une
nouvelle situation. La différence peut être négligeable,
imperceptible ou importante.
Définition changement organisationnel :
Il s'agit de "toute modification
observée dans la culture ou la structure d'un système
organisationnel et qui a un caractère relativement durable"
1.
Cependant, avant de poursuivre, il importe de préciser
quelques aspects du changement.
15(*)
D'abord, il suffit qu'une modification quelconque soit
observée, donc observable, pour parler de changement. Ainsi ce n'est par
une modification qui fait le changement mais plutôt son observation.
La 1ère modification est dans les
perceptions. Ensuite, la valeur du changement ne dépend pas de son
importance intrinsèque mais de l'importance qu'il revêt pour
l'observateur.
2 - Les ressources du changement :
On retiendra trois points de vue dans ce sens :
· Ceux qui supposent que les causes du changement sont
extérieurs à l'organisation.
Dans le même ordre d'idées, Hannan et Freeman
(1997) ont mis l'accent sur l'influence de l'environnement, en indiquant qu'il
reste la 1ère cause du changement.
Ainsi on peut distinguer quatre sources de natures
différentes relatives aux transformations majeures de l'environnement
organisationnel.
Sources de nature économique
§ * Mondialisation des économies
* Accroissement de la concurrence
* Evolution d'une économie de masse vers une
économie du savoir.
|
Sources de nature technologique
§ * Echange de données(EDI,...)
§ § * Système de gestion
intégrée
* Gestion du savoir
|
Sources de nature politique
* Déréglementation des marchés
* Précarités des structures de contrôle.
|
Sources de nature sociale
* Diversification de la MOD
* Déclin des traditions et de la hiérarchie.
* Croissance de l'autonomie et du libre arbitre dans les choix
sociaux.
|
(Extrait de Alain Rondeau 1999)
· Le 2ème point de vue estime que les
causes du changement sont internes à l'organisation.
Ainsi dans son ouvrage intitulé : "Voyage au centre
des organisations", H. Mintzberg (1990), met l'accent sur les interactions
entre les composants de l'organisation, dans le changement organisationnel.
· D'autres acteurs comme Quinn13 et Cameron
(1988) remettant en cause cette distinction interne / externe et proposant le
réseau d'indépendance comme l'élément essentiel de
l'analyse et non pas l'unité ou l'organisation.
3 - Le processus de changement :
Le processus de changement réfère à la
façon, c'est-à-dire comment le système en cause vit le
changement en implantation.
Les autres collerettes, Delisle et Perron se basent sur le
modèle de Lewin en soulignant que le changement est un processus
dynamique qui évolue dans le temps.
Ce modèle se compose de trois phases qui peuvent
être plus ou moins longues, difficiles et intenses selon les personnes ou
l'organisation concernée, soit :
Décristallisation
Transition Recristallisation
|
La phase de décristallisation est la
période où une organisation, un groupe ou un individu commence
à remettre en question et à abandonner ses habitudes, ses
perceptions ou ses comportements actuels. Cette phase peut être
associée à une période de dégel. Un état de
déséquilibre se crée et de nouvelles façons de
faire sont envisagées afin de remplacer les anciennes. Il faut noter que
le fait de se départir de pratiques familières pour en adopter
d'autres mal connues entraîne souvent de l'insécurité et de
l'anxiété.
Lorsque le processus de décristallisation des
comportements et des attitudes se termine, la phase de transition peut
s'amorcer. Le mouvement est caractéristique de cette phase. D'abord,
c'est à ce moment qu'une ouverture se fait quant aux solutions et aux
nouvelles pratiques proposées. Ensuite une initiation aux nouvelles
façons de faire s'effectue. Il s'agit en fait d'une période
d'apprentissage.
C'est une phase critique de changement c'est à ce
moment que les membres de l'organisation doivent affronter les plus grandes
difficultés. Celles-ci sont habituellement :
v Un degré de fatigue plus élevé que la
normale. Il est possible que beaucoup d'énergie soit nécessaire
pour acquérir les nouvelles habitudes de travail, ce qui entraîne
un surcroît de fatigue.
v Un état de confusion inhabituel. Les employés
doivent "désapprendre" et "réapprendre" en même temps, ce
qui peut occasionner de la confusion dans les façons de faire.
v Un sentiment d'incompétence engendré par le
changement. En effet, la satisfaction ressentie par la compétence
acquise avec l'expérience est remplacée par l'inexpérience
et la frustration.
La recristallisation est une phase d'intégration
cruciale car c'est elle qui déterminera en grande partie la durée
de vie du changement tant au niveau interne qu'externe.
L'intégration au niveau interne, ou intra-
systémique, signifie que les nouveaux comportements sont acceptés
et prêts à être implantés à l'intérieur
du système. Quant à l'intégration externe, ou inter
systémique, elle se caractérise par l'intégration, dans
son rapport avec l'environnement, des éléments nouveaux ou des
attitudes du système qui vit le changement.
B - Impact du changement organisationnel sur l'entreprise
:
Le changement n'est jamais une alternative, mais plutôt
une nécessité pour anticiper une menace de l'environnement, voir
même une opportunité.
Ainsi, le changement organisationnel peut être vue soit
comme étant une menace de l'environnement et donc il se traduit par des
résistances de la part de l'individu et/ou de l'organisation même,
soit comme étant une opportunité à en profiter dans la
gestion quotidienne de l'entreprise pour améliorer la
compétitivité.
1 - le changement comme opportunité :
En général, un processus de changement
décidé, planifié, organisé est souvent
réussi, et a donc un impact positif sur l'entreprise, car elle va en
profiter dans gestion quotidienne et cela dans différentes facettes
à savoir :
- Réduction des délais (de production, de
livraison),
- Amélioration des temps de réponses,
- Réduction des coûts, amélioration de la
qualité,
- Meilleure satisfaction du client,
- Réduction des niveaux hiérarchiques,
- Réduction des niveaux hiérarchiques,
- Davantage de travail en équipe,
- Meilleur partage d'in formations à différents
niveaux,
- Responsabilité plus forte de l'employé.
Le changement comme menace :
Lorsque des individus sont
appelés à vivre une transformation quelconque, le
phénomène de résistance au changement est souvent
présent. Les réactions qu'un changement peut provoquer sont
susceptibles d'avoir une influence sur le succès du projet en cours de
réalisation. Il faut toutefois comprendre que la résistance au
changement constitue une réaction légitime d'un système
qui tente de maintenir un état d'équilibre relatif.
Selon Collerette, Delisle et Perron, la résistance au
changement se définit comme : "l'expression implicite ou explicite de
réactions négatives à l'endroit de l'intention de
changement. Il s'agit de l'émergence de forces restrictives en vue de
limiter ou de faire obstruction à la tentative de
changement".1
Il existe diverses sources de résistances au
changement qu'il est possible de regrouper selon deux catégories :
2
a) les résistances liées à
la personnalité et aux individus :
o Les habitudes sont plus faciles à entretenir
qu'à notifier,
o La peur de l'inconnu : lorsqu'un environnement connu menace
de changer, les gens préfèrent souvent le statut que de vivre les
surprises qu'un changement pourrait apporter.
16(*)
o Le principe de primauté : une expérience
réussie constitue un renforcement à reproduire cette
expérience. Ainsi, il faut du temps pour convaincre une personne qu'une
autre façon de faire peut être plus ou aussi satisfaisante.
o La préférence pour la stabilité : le
changement est porteur pour plusieurs d'instabilité, ce qui occasionne
de l'anxiété,
o La perception psychologique : mécanisme psychologique
par lequel l'individu a tendance à ne retenir que les
événements ou les informations qui confirment ses impressions ou
ses comportements.
o La satisfaction des besoins peut être compromise par
le changement.
o Le caractère sacré de certains
éléments (tabous, rituels, moeurs et éthiques) peut
être perçu comme menace.
o Les intérêts et le droit acquis ont souvent
affectés par le changement, ce qui cause de la résistance chez
ceux qui sentent que leurs intérêts sont menacés.
c) les résistances liées au mode
d'implantation du changement :
v Le respect des personnes et des compétences est
primordial dans tout processus de changement,
v Le temps et les moyens fournis pour intégrer le
changement doivent être adéquats afin de laisser les gens
l'apprivoiser,
v La crédibilité de l'agent de changement est
primordiale car il constitue la source de sécurité pour ceux qui
subissent le changement.
Cependant, un grand nombre de gestionnaires considère
la résistance au changement comme le temps nécessaire à
l'apprentissage, donc, pour y faire face, les dirigeants doivent opter pour
l'encadrement et la formation continue de leur personnel.
C - PROCESSUS D'APPRENTISSAGE
ORGANISATIONNEL
L'entreprise est un système ouvert
lié à son environnement par de multiples relations
d'échanges réciproques. De nouvelles informations et de nouvelles
connaissances proviennent de l'environnement, celles-ci s'ajoutent aux
connaissances intrinsèques à l'entreprise.
L'entreprise est aussi un système dynamique, un
organisme vivant qui se nourrit et s'enrichit par son propre évolution
mais aussi de celle des individus ou des groupes d'individus qui le compose.
En effet, l'entreprise est donc capable de recevoir des
connaissances, de les interpréter de les utiliser au moment opportun
autrement dit, elle s'engage dans un processus d'apprentissage, celui-ci va
permettre aux managers d'agir, de décider et d'entreprendre des
changements.
L'analyse du processus d'apprentissage renvoi à
l'étude de différents points essentiels qui vont par la suite
cadrer son importance pour toute organisation voulant faire face au turbulence
de l'environnement et ses changements qui deviennent de plus en plus rapides et
excessifs. Ces points sont développés sous forme de
réponses aux questions suivantes :
· Qu'est ce qui déclenche l'apprentissage au sein
de l'organisation ?
· Qu'elles sont les différentes formes que peut
revêtir cet apprentissage organisationnel ?
· Qu'el est l'impact de ce processus sur le devenir de
l'entreprise ? *
· Et dans quelles conditions ce processus atteindra
pleinement ce devenir ?
I - ESSENTIEL SUR L'APPRENTISSAGE
ORGANISATIONNEL :
1. déclencheurs du processus d'apprentissage
organisationnel :
Les raisons qui déclenchent l'apprentissage au sein
des entreprises relèvent aussi bien d'événements externes
qu'internes à celles-ci.
Le schéma suivant synthétise ces
déclencheurs d'apprentissage organisationnel sous la forme suivante :
Disfonctionnements
Et mauvaises
Performances
Comportement nouveau et stable
|
|
Apprentissage organisationnel
|
|
Comportement nouveau et stable
|
|
|
|
Incitation des
Réseaux de
Partenaires
L'apprentissage est cette modification stable qui fait suite
à la perception et la résolution d'un problème. C'est la
capacité de comprendre les causes de dysfonctionnement internes ou dans
les relations avec l'environnement (qu'il s'agisse d'environnement
économique, institutionnel...) et de trouver des solutions, des
remèdes à travers le recours aux apprentissages passés ou
le recours à de nouvelles sources d'apprentissage organisationnel.
2. Type d'apprentissage :
Les auteurs de l'ouvrage mettent en exergue trois grandes
catégories d'apprentissage chacune d'elle englobe deux types. IL s'agit
de:
ý Apprentissage cognitif et comportemental
ý Apprentissage à simple et à double
boucle
ý Apprentissage individuel et organisationnel.
§ Apprentissage cognitif et comportements :
L'apprentissage cognitif se traduit par une modification des
perceptions, c'est-à-dire la manière dont on perçoit la
réalité sur l'environnement ou l'organisation. par contre
l'apprentissage comportemental induit un changement dans les procédures,
les méthodes de travail. Si le premier renvoie à des
interprétations secrètes sous forme de motivation ou de
sentiments, le second renvoie à des éléments plus
palpables et apparents (comportement nouveau).
§ Apprentissage à simple et double
boucle :
L'apprentissage à simple boucle est une modification
mineure souvent routinière qui vise le renforcement de l'organisation
existante alors que l'apprentissage à double boucle suppose une rupture
avec les savoirs existants et nécessite des changements radicaux de
l'organisation, il se prenne par décision stratégique.
L'apprentissage à double boucle est le seul à produire des effets
à long terme sur l'organisation, et se développe souvent dans des
situations de crise.
§ Apprentissage individuel et organisationnel
L'apprentissage au sein des organisations peut être
individuel comme collectif. L'individu au fur et à mesure des
connaissances et acquiert du savoir-faire, un savoir qui est notamment
complété par des programmes de formation interne ou externe
à l'entreprise dans l'espoir d'amélioration des
compétences et des performances des individus toutefois l'entreprise ne
doit pas seulement se limiter à l'apprentissage individuel mais
intégrer un processus d'apprentissage de groupes par la constitution des
équipes dont un but de valorisation collective à travers
notamment des réunions et des séminaires de
développement.
Il apparaît donc que l'apprentissage individuel est une
condition nécessaire pour l'apprentissage organisationnel car même
si l'individu est seul capable d'apprendre, il fait toujours partie d'un
système plus large d'apprentissage dans lequel le savoir individuel est
échangé et transformé.
D'autres auteurs et écrits distinguent entre deux
formes d'apprentissage organisationnels : l'apprentissage du comment et
l'apprentissage du pourquoi.
- L'apprentissage du "comment" : recouvre le processus visant
au transfert et à l'amélioration des compétences et des
procédures. Le résultat escompté de cet apprentissage est
la capacité d'exécuter une procédure sans
nécessairement en comprendre le pourquoi.
- L'apprentissage du "pourquoi" : il s'agit de comprendre le
fonctionnement de deux choses.
Une organisation peut développer sa capacité
d'apprentissage du pourquoi de manière à pouvoir diagnostiquer
des problèmes et expérimenter des approches différentes
dans les situations complexes.
II - Impact du processus d'apprentissage sur la
compétitivité de l'entreprise :
La notion d'apprentissage organisationnel ou d'organisation
apprenante suscite beaucoup d'intérêt de la part des
gestionnaires, cela est dû à l'impact de l'apprentissage sur les
comportements des individus au sein de l'organisation ainsi que son impact sur
l'organisation elle-même en terme de compétitivité.
L'apprentissage est celui qui introduit un changement
relativement permanent dans un comportement fréquemment récurrent
chez un individu donné. (2) il apparaît évident que lorsque
les individus se conduisent de manière nuisible et défavorable
à la bonne marche quotidienne du travail, les managers recourent
à des instruments et des méthodes qui leur permettront ou bien la
modification ou bien la suppression de ces comportements. La formation
individuelle ou collective permettra l'amélioration des comportements
souhaitables et l'augmentation du stock de connaissances professionnelles
nécessaires pour garantir un meilleur rendement et une meilleure
qualité de travail.
En effet, l'organisation apprenante est une organisation qui
permet à ses membres de développer leurs compétences et
d'acquérir des qualifications reconnues au sein de l'organisation comme
sur le marché du travail.
Le savoir est considéré comme source de
création d'avantage concurrentiel dans la mesure où la
performance des entreprises se mesure par la qualité de leurs hommes,
leurs compétences, leurs créativités et leurs
capacités à apprendre et à traduire ses connaissances en
action (meilleure qualité de produit, meilleur mix-marketing...).
De ce qui précède, l'acte d'apprendre doit
avoir une place centrale dans l'entreprise par la création de conditions
d'acquisition permanente de nouvelles connaissances ou de nouvelles
compétences. Il est indispensable que les managers partagent des
objectifs, voire une "vision" avec les salariés afin de créer un
environnement propice à l'apprentissage.
La construction d'un système traitement de
l'information (ou ce qu'appellent les spécialistes du domaine une
mémoire à laquelle l'entreprise pourra recourir à chaque
fois où cela est nécessaire) est indispensable.
" L'entreprise soit être capable d'interpréter
correctement les signaux provenant d'un environnement complexe, elle doit
être même d'acquérir rapidement de nouvelles
compétences, elle doit vouloir agir efficacement en évitant de
retomber dans les erreurs du passé..."
La réussite de l'apprentissage organisationnel est
aussi tributaire de la structure organisationnelle de l'entreprise.
La capacité d'assimiler des connaissances augmente avec
l'existence de structures plates et décentralisées permettant la
diffusion aisée du savoir aux membres de l'organisation.
Pour conclure, l'apprentissage organisationnel sollicite de
la part des gestionnaires et managers une réflexion profonde sur
l'entreprise, sur sa structure, sur l'organisation du travail,
l'appréhension de la performance... comme des éléments de
base pour assurer la compétitivité et la
pérennité.
CONCLUSION
Les processus de management à savoir le processus de
décisions, processus de changement et le processus d'apprentissage
restent complémentaires et interdépendants puisque
l'apprentissage conditionne et augmente la capacité de l'entreprise
à entreprendre des changements et de décider dans les meilleurs
conditions et en disposant des connaissances nécessaires.
La recherche de la compétitivité et la
capacité à survivre dans un environnement d'incertitudes pousse
les managers à agir efficacement sur ces éléments de telle
manière à ce qu'ils trouvent des réponses aux
différents problèmes que posent la prise de décision, le
changement et l'apprentissage.
Pour le processus de décision, c'est l'incertitude qui
constitue le défit majeur auquel les managers doivent faire face.
Pour le processus de changement, il s'agit de répondre
à une question essentielle celle du relative au : Comment penser le
changement, comment le conduire et le faire accepter.
Enfin l'objectif principal du processus d'apprentissage est
la recherche et la constitution d'un capital compétence favorisant ainsi
la performance et l'efficacité de l'entreprise.
Chapitre IV :
Le management dans les différents types
d'entreprises :
INTRODUCTION
P. Drucker définit "le management comme étant
l'art d'organiser les ressources pour que l'entreprise réalise des
performances satisfaisantes".
Les entreprises constituent dans le monde contemporain le
meilleur moteur de développement.
Le diagnostic stratégique s'ordonne autour de deux
pôles :
- l'analyse du potentiel de l'entreprise, qui tient compte
à la fois de l'environnement, perçu comme un lieu de contraintes
et d'opportunités, et des finalités de l'entreprise, s'exprimant
en termes de valeurs et d'aspirations, le tout se traduisant par des manoeuvres
stratégiques.
Dans la réalité des affaires, on constate le
plus souvent que :
- la conduite de ce diagnostic n'est pas menée
systématiquement : les chefs de l'entreprise font le plus souvent de la
"stratégie sans le savoir".
- La conduite de ce diagnostic ne peut être menée
que partiellement, car le décideur ne dispose pas de toutes les
informations nécessaires. Il décide avec une "rationalité
limité".
I - Le Management dans les différents types
d'entreprises
1. Distinction entre les différents types
d'entreprises :
La diversité des entreprises rend nécessaire
l'établissement des typologies. Ainsi il sera possible de constituer des
ensembles homogènes permettant de situer une entreprise en fonction de
caractéristiques ayant des incidences sur le management.
Généralement on distingue deux classifications
des entreprises : (1)
· Classification économique ;
· Classification juridique.
A - Classification économique :
On peut classer les entreprises généralement
selon deux critères, entre autres :
a) Critère de taille :
Dans ce critère, on prend comme variable de base de
classification :
* le chiffre d'affaire :
intéressant pour étudier des entreprises de même secteur.
Parmi ses limites, on peut citer l'absence de liens entre chiffre d'affaire et
résultat réalisé par l'entreprise.
* Valeur ajoutée : elle
permet de mesurer la richesse créée par l'entreprise et sa
productivité.
* Nombre de salariés :
c'est un critère très important dans la détermination de
la taille de l'entreprise. Ce critère nous permet de distinguer 5 types
d'entreprises :
· Nombre de salariés compris entre 1 et 9 ;
· Petite entreprise (10 à 41) ; *
· Moyenne entreprise (50 à 499) ;
· Grande entreprise (500 à 999) ;
· Très grande entreprise (1000 et +).
17(*)
Capitaux propres : il
représente la surface financière de l'entreprise.
Pour définir certains types d'entreprises, il peut
s'avérer nécessaire d'utiliser simultanément deux
critères différents.
b) domaine d'activité :
La considération du domaine d'activité d'une
entreprise conduit à distinguer entre trois grandes catégories :
* les entreprises du secteur primaire : ce sont toutes les
entreprises qui exploitent des ressources naturelles sans aucune transformation
telles que les exploitations agricoles, les sociétés de
pêche...
* Les entreprises du secteur secondaire : ce sont les
entreprises qui ont une activité industrielle, c'est-à-dire de
transformation.
* les entreprises du secteur tertiaire : la prestation des
services marchands est considérée comme activité
principale de ce type d'entreprises. Par exemple, les banques, les
hôtels, les agences de voyage, les assurances...
b - Classification juridique :
Selon le critère juridique, on peut repérer
trois indicateurs principaux :
a) le secteur privé :
Comme son nom l'indique, il regroupe l'ensemble des
entreprises appartenant en totalité à des particuliers. Ces
derniers ont un pouvoir de décision et de contrôle sur les
activités de l'entreprise.
Par ailleurs, une entreprise privée peut être
une entreprise individuelle ou secondaire.
§ L'entreprise individuelle :
Le capital appartient à un seul individu, et c'est lui
qui gère son entreprise.
§ L'entreprise sociétaire :
Elle unie plusieurs associés. A ce niveau, on peut
distinguer trois types de sociétés : les sociétés
de personnes, les sociétés de capitaux, et les
sociétés hybrides.
On peut trouver aussi dans le secteur privé, un tiers
secteur, qui regroupe des entreprises ayant des objectifs économiques et
sociaux tels que les coopératives, les associations et les mutuelles.
b) le secteur public :
Il regroupe l'ensemble des entreprises qui ont pour objectif
de rendre des services à la société. Elles appartiennent
en totalité à l'Etat ou à des collectivités
territoriales.
c) le secteur mixte :
Il englobe des entreprises associant des capitaux publics et
aussi privés.
(Exemple : Santé Télécom.).
le management dans les différents types
d'entreprises privées.
2 - Le management dans les différents types
d'entreprises privées
Après avoir classer les différents types
d'entreprises selon des critères économiques et juridiques, il
est judicieux maintenant de s'intéresser au management pratiqué
dans ces différents types d'entreprises, tout en accordant une
priorité aux entreprises privées.
Ainsi, s'intéresser au management pratiqué dans
telle ou telle entreprise, c'est étudier et analyser l'application des
différents principes et processus de management dans ces
différentes entreprises, tout en mettant l'accent sur la
différence entre ces dernières au niveau du financement, des
tâches exercées, d'organigramme, et aussi des outils
d'organisation, et par conséquent, au niveau du style de management
adopté.
a) les grandes entreprises :
Ces entreprises se caractérisent notamment par une
culture d'entreprise très forte, que ce soit pour la
créativité, la gestion des ressources humaines, la recherche et
développement, et aussi pour la technologie appliquée et qui est
généralement sophistiquée.
Dans ces entreprises, une forte décentralisation des
tâches peut être constatée. Cette décentralisation se
base sur un système d'information et de communication
développée, facilitant l'adhésion des groupes et
l'intégration du personnel. De ce fait, les buts généraux
sont fixés par la direction générale ou la
société mère (au niveau des multinationales), alors que
l'allocation des ressources, l'organisation du travail et le commandement sont
les oeuvres des responsables des projets ou des chefs des groupes (ou des
services).
Au niveau du contrôle, deux cas sont à constater :
v Un contrôle permanent exercé par les chefs des
groupes ou des services sur leurs subordonnés et subalternes directs ;
v Et un contrôle, basé sur les résultats,
qui est exercé par la direction générale ou la
société mère, sur les responsables des projets ou les
chefs de services, afin de vérifier l'atteinte des buts
pré-établis.
Le changement de l'environnement est largement
maîtrisé par ces entreprises, du fait, de leur pouvoir et de leur
position sur le marché. Par contre, le changement organisationnel se
trouve une affaire délicate, surtout face à des innovations
majeures, et cela, à cause de la non flexibilité et la
rigidité de la structure adoptée par ces entreprises.
De ce fait qui a été dit, on peut
déduire que le management adopté par ces entreprises, peut
être assimilé à une direction participative par objectifs
(DPPO) : "ce management vise à rendre compatible l'unité de
commandement à la Fayol avec une certaine autonomie. Chaque
activité fixe, contrôle et est responsable de la
réalisation de ses objectifs".
b) les P M E :
Ces entreprises se caractérisent
généralement par une structure organisationnelle souvent
informelle, par un faible recours à la formation des équipes
dirigeantes peu nombreuses, bref, par une centralisation des pouvoirs, et un
organigramme fonctionnel, où les grandes décisions et les buts
généraux, sont fixés par le PDG ou la direction
générale.
Elles se caractérisent par une grande souplesse et une
grande flexibilité organisationnelle, qui est facilitée par le
processus de production adopté, par une technologie plus ou moins non
sophistiquée. Leur mode de gestion dépend, soit des objectifs du
dirigeant, soit il est orienté vers la coordination et le
contrôle.
Au niveau de la planification et de l'organisation, le
dirigeant établit les plans à long terme et le programme à
court terme, et les communique à ses subordonnés, afin que ces
derniers se chargent de l'exécution.
Le style de management adopté dans ces entreprises,
dépend généralement de la vision et de la culture du
dirigeant, ce qui nous permet d'assister à une variété des
styles de management (et de commandement) ; autoritaire, démocratique,
ou laisser faire.
c) Les micro - entreprises :
Dans ces entreprises, le management peut
être réduit à la culture du dirigeant, qui peut être
qualifié comme étant l'unique chef d'orchestre : seul
planificateur, seul organisateur, seul coordinateur et seul contrôleur,
bref, il est le tout.
Le dirigeant d'une micro entreprise, qualifié du micro
entrepreneur dans la plupart des cas, adopte généralement un
style de management reflétant sa propre personnalité. Ceci nous
permet de distinguer, selon les propos de MarChesnay (1), plusieurs types
d'entrepreneurs :
18(*)
o L'entrepreneur artisan :
Ce type d'entrepreneur qui suit, selon Marchesnay, une
stratégie réactive se présente comme non qualifié
dans le domaine de techniques de gestion et qu'il se base sur son
expérience et des flux d'informations relationnelles.
o L'entrepreneur opportuniste :
Il suit une stratégie proactive et
délibérée se présente comme un dirigeant dynamique,
du fait qu'il essaie de trier parti de son environnement culturel par une
vision agressive. Ainsi, il s'emplante dans des segments de marché bien
définit et nouvel.
o L'entrepreneur PIC :
Il cherche la pérennité de l'affaire, et par
conséquent, l'intérêt individuel en premier lieu, puis
l'indépendance financière pour assurer enfin une croissance qui
ne met en cause leur priorité. Ce type correspond à des
activités stables et peu turbulentes.
o L'entrepreneur CAP :
Il cherche la valorisation de son
activité que le simple fait d'accumulation du capital. La
priorité est donnée à la croissance qui augmentera la
rentabilité de l'entreprise, mais tout en restant autonome dans sa prise
de décision dans une optique de changement d'activité.
Le tableau ci-après nous permet de synthétiser
les caractéristiques et le style de management adoptés dans les
micros entreprises et les petites et moyennes entreprises :
Typologie des entreprises :
|
L'artisan
|
L'entrepreneur
|
Le manager
|
Le dirigeant :
Style
Horizon
Motivation
Orientation
Personnalité
influence
l'entreprise :
Taille
Secteur
Type
Marché
Forme
Information
Souplesse
Mode de gestion :
|
Adapter
Court terme
Rémunération
Fabriquer
Autonomie
Déterminante
Réduite (-de 10)
Service
Personnel
Stable
Individuelle
Réduite
Grande
opportuniste
|
Diriger
Moyen terme
Profit - réussite
Innover
Risque
Déterminante
Moyennes (-de 50)
Technique
Personnel
Instable
SARL / SA
Spécialisée
Assez grande
Selon les objectifs du dirigeant
|
Gérer
Moyen et long terme
Rentabilité
Coordonner
Responsabilité
Dépendant de l'entreprise
Moyenne (-de 500)
Diversifié
Organisation
Instable / turbulent
SA
Complexe
Limitée
Orienté sur la coordination et le contrôle.
|
Source : Christian MARMUSE : "Politique
Générale" : Ed. ECONOMICA
II - Le management : outil de développement de
la performance
économique et sociale :
Malgré la différence qui peut exister entre le
style du management adopté par les différents types
d'entreprises, le management reste toujours un outil incontestable et
incontournable de développement de la performance, à la fois,
économique et sociale de celle-ci. Or, il est utile de signaler que ces
deux performances, de nature différente, doivent être
gérés simultanément par l'entreprise, du fait de leur
forte indépendance.
1. le management : outil de performance
économique :
Le traitement de la performance économique d'une
entreprise nous renvoie directement à la mesure économique du
rendement ou de la rentabilité de celle-ci. Il faut donc faire
référence à l'efficacité comptable et
financière, à travers le résultat absolu, et aussi
à la recherche de l'efficience par l'obtention d'un résultat
optimale et relatif aux moyens mis en oeuvre.
A ce niveau, le management doit dont assurer et faciliter la
gestion et l'allocation des ressources disponibles, tout en mettant en
priorité la recherche du profit et son maximisation ; et ce en
intervenant à plusieurs stades ; la formation du résultat, la
production, l'assurance d'une valeur ajoutée importante, et lors du
calcul des ratios.
· La formation du résultat
:
C'est un élément très important pour
l'entreprise, du fait qu'il peut conditionner et influencer sur sa survie. Le
management doit donc prendre en considération cet élément
en permettant l'atteinte d'un résultat profitable et juste, tout en
intervenant à deux niveaux :
· Au niveau externe : pour le management, assurer un
résultat positif, c'est se doter d'une image et d'une
notoriété auprès des différents partenaires de
l'entreprise, ce qui va se traduire par une augmentation des cours boursiers
des actions.
· Au niveau interne : si le management arrive à
assurer des résultats positifs, cela va répercuter directement
sur la pérennité et le développement organisationnel de
l'entreprise.
· La production :
Dans ce cas, le management peut intervenir à deux
niveaux essentiels, à savoir un niveau quantitatif et un niveau
qualitatif :
ý Niveau qualitatif : il s'agit d'une intervention au
niveau du système d'information adopté, du fait que le management
permet à l'entreprise d'être au courant des différentes
méthodes de production adoptées par les concurrents, et aussi des
nouvelles technologies abordables.
ý Niveau quantitatif : à ce niveau, le
management performant et participatif permet à l'entreprise un choix
judicieux des méthodes de production flexibles et faciles à
mettre en oeuvre, tout en permettant une utilisation rationnelle des ressources
disponibles. L'optique à ce niveau, sera celle de la recherche d'un
équilibre coûts/prix/qualité.
· Le climat social :
"l'analyse du climat social ("le moral des travailleurs") a
toujours été une préoccupation majeure des responsables de
l'entreprise. (1). C'est pour cette raison que l'entreprise doit
adopter souvent un type de management participatif et démocratique
favorisant l'intégration et la participation du personnel, à la
fois, au processus de formulation des objectifs, et aussi au processus de prise
des décisions. Ceci va donc se répercuter sur la motivation des
employés, ce qui créera un climat favorable de travail et
limitera, sinon évitera, toutes les sources de conflits.
19(*)
· La
rémunération
Elle s'avère un
élément qui n'est pas moins important que le
climat social, du fait qu'elle constitue le premier contact
entre les rapporteurs de capitaux et le personnel de l'entreprise. Le
management doit assurer une certaine équité au niveau des
rémunérations : chaque membre de l'organisation doit être
rémunéré selon sa contribution.
A ce niveau aussi, la politique de rémunération
doit être claire aux yeux de tout le corps composant l'organisation, afin
d'éviter tout malentendu et les perturbations futures.
· Les conditions du travail :
La réalisation et la réussite de tout processus
de production, ne peut être assurée sans que le management ne
puisse garantir aux membres de l'entreprise des conditions favorables du
travail, leur permettant de bien exploiter leurs compétences et aussi de
favoriser leurs initiatives. Cet objectif ne peut être atteint sans la
prise en considération de plusieurs éléments entre autres
:
· L'ergonomie : "c'est l'étude
pluridisciplinaires des conditions de travail afin de diminuer la fatigue
physique & psychologique " (13). A ce niveau, le management doit donc
chercher à améliorer les conditions de sécurité et
d'hygiène.
· L'aménagement des conditions de travail :
à ce niveau, le management doit donc faciliter la rotation des ouvriers,
l'élargissement et l'enrichissement des postes, afin d'éviter la
monotonie et le turn-over, et par conséquent, de renforcer la
coordination.
· L'aménagement du temps de travail : il s'agit
donc de veiller au respect des différents textes de lois qui
régissent les métiers, et qui déterminent les heures
légales du travail, les congés...
Après avoir mis l'accent sur la contribution du
management dans le développement de la performance économique et
sociale de l'entreprise, il est utile maintenant d'aborder
l'interdépendance entre les deux types de performances, et ce à
travers une analyse socio-économique.
2. le management : outil de développement
économique :
Selon la vision socio-économique, "l'organisation
(l'entreprise) est présentée comme étant un système
complexe, c'est-à-dire comme le résultat de l'interaction entre
ses structures (physiques, démographiques, organisationnelles...), et le
comportement des individus qui y travaillent".
" La démarche socio-économique va donc reposer
sur une représentation des organisations (entreprises, associations,
administrations...) qui gomme les oppositions traditionnelles entre
l'économique et le social, c'est-à-dire le quantitatif et la
qualitatif".
De ce fait, le management doit donc veiller à
éviter les différents dysfonctionnements sociaux cachés
(coûts cachés), qui ont une répercussion défavorable
et directe sur les performances sociales, mais aussi celles économiques.
"Ce but ne peut être atteint qu'avec la participation active de tous les
acteurs de l'organisation : il ne s'agit pas donc de pratiquer une recherche de
responsabilités ou un quelconque chasse aux sorcières, mais de se
doter d'outils de gestion qui offrent les moyens de réduire les
coûts cachés, pour améliorer les résultats
quantitatifs et qualitatifs de l'entreprise".
Lutter donc contre les différents dysfonctionnement,
n'est pas la seule optique sur laquelle se base et agit le management, mais il
s'agit aussi de la recherche des moyens d'amélioration de l'un des deux
aspects (économiques et sociaux), pour améliorer l'autre
aspect.
De ce fait, l'amélioration du résultat et de la
part du marché de l'entreprise, va donner une certaine confiance au
personnel de l'entreprise, et par conséquent, va agir positivement sur
leur motivation et les conditions de travail, et ce par l'octroi des primes et
l'augmentation des salaires. Ceci va automatiquement se répercuter
positivement sur le niveau de production (qualité, délais de
livraison...), et aussi sur la valeur ajoutée. De ce qui a
été dit, la relation entre la performance économique et
celle sociale devrait être aborder sous forme d'une interaction continue.
Chaque fois que l'une des performances s'améliore, l'autre
s'améliore parallèlement.
CONCLUSION :
Les organisations (entreprises, associations, clubs...), ont
toujours cherché l'amélioration et le développement de
leurs performances économiques et sociales. De ce fait un système
du management adéquat devrait être mis en oeuvre.
La présentation de notre thème a essayé
de défendre une analyse du management à travers son concept et sa
définition pour arriver aux différences de con application dans
les différents types d'entreprises.
Cependant, le management qui reste l'unique outil de
développement de la performance économique et sociale de
l'entreprise devrait être appliqué par les dirigeants d'une
manière scientifique et intégrative de l'aspect humain. De cela,
on peut affirmer que l'étude du management reste globale et relative
sans la prise en considération de ses fondements, de ses principes et de
ses processus.
CHAPITRE 5 : SYSTEME D'ORGANISATION
INTRODUCTION
Le management qui reste, sans doute, un élément
incontournable dans les pays occidentaux se présente comme une solution
adéquate pour développer la compétitivité de
l'entreprise Mauritanienne et facilite sa mise à niveau. L'adoption d'un
système de management dans les entreprises Mauritaniennes ne pourrait se
faire sans la prise en considération des systèmes qui les
compose à savoir : système de valeur, système de
décision, système d'organisation, système de
planification, système de direction et le système de
contrôle.
Un système est un ensemble d'éléments en
interaction, un système doit être toujours, abordé comme
étant complexe, ouvert et finalisé. Le système
d'organisation est complexe chaque fois que le nombre d'intervenant augmente,
ouvert car il est vulnérable au changement de son environnement et
finalisé de faite que l'organisation deux objectifs principaux :
- La maximisation des résultats pour un minimum
d'engagement de ressource (Ex : les techniques de gestion de production ...)
- L'évitement du conflit par la recherche de
l'intégration et de la motivation du personnel pour augmenter
l'effectivité (le degré de satisfaction des membres de
l'organisation en fonction des résultats obtenus).
PARTIE I :
Système d'organisation : de l'organisation
jusqu'aux structures organisationnelles :
Le développement de l'étude de l'organisation
comme étant un système ou bien l'analyse du système
d'organisation se trouve appuyé par les propos de Mr Crozier
(1) : "c'est dire que le développement d'une théorie
des organisations, permettant de comprendre le fonctionnement des organisations
comme système d'action et de pouvoir, les limites que tel ou tel
système impose à la volonté humaine, devrait constituer un
des objectifs prioritaires des sciences sociales et le lieu de rencontre
privilégié entre chercheur et homme d'action".
L'adjonction et l'interdépendance entre système
et organisation était toujours un élément
d'amélioration du fonctionnement des entreprises, B . Lussato
(2) : "définit le système comme un tout
organisé, conçu pour atteindre certains objectifs".
Cependant, l'une des meilleures façons d'analyser
l'interdépendance entre système et organisation reste les propos
de Ferdinand de Saussure, qui définit à la fois système et
organisation, "le système est une totalité organisée,
faite d'éléments solidaires ne pouvant être définit
que les uns par rapport aux autres en fonction de leur place dans cette
totalité".
De l'ensemble de ces propos, notre étude du
système d'organisation se fera à travers l'étude
d'organisation en tant que telle et les éléments qui la compose
dans un premier point.
Dans le second point, on essayera de donner des
éclaircissements sur l'interaction entre l'ensemble de ces
éléments dans les structures organisationnelles.
20(*)
1) Essai de définition de l'organisation
et ses caractéristiques
La définition de l'organisation a toujours
été une affaire pour les auteurs du fait qu'elle est un
élément important et universel, elle s'applique à toute
action (individuelle ou collective) et par tout le monde (étudiant,
dirigeant, Etat, entraîneur...) chaque fois que les
éléments qui la compose augmentent.
Pour E.L. Trist (3) "l'organisation est l'inverse
du hasard, elle a une dimension bien temporelle que spatiale. L'objet
organisé résiste à la désorganisation", d'autres
auteurs ont favorisés et opté pour l'utilisation du mot "action
organisée" (4) : les individus engagés dans une action
organisée ont à assurer leur coopération à partir
de leur diversité (voire de leur divergence).
Des processus vont donc être utilisés pour y
parvenir : une certaine répartition des tâches sera
établit, une règle de partage de dépenses va être
fixée, une autorité va être reconnue au randonneur le plus
expérimenté, etc. Ainsi, H. Mintzberg montre que la
coopération entre les individus et par conséquent l'organisation
ne peut être efficace sans la coordination : "toute activité
humaine organisée doit répondre à deux exigences
fondamentales et contradictoires : la division du travail entre les
différentes tâches à accomplir et la coordination de ces
tâches par l'accomplissement de travail".
Pour conclure cet essai de définition de
l'organisation, on rejoint les propos de J.Y. March et H. Simon : "il est plus
facile -et probablement plus utile- de donner des exemples d'organisations
formelles que de définir ce terme", et d'une façon
générale, analyser une organisation, c'est être capable
d'en voir et d'en décrire les composantes (caractéristiques) et
de comprendre comment çà s'articule dans un ensemble.
21(*)
a) Caractéristiques classiques de
l'organisation :
D'une manière classique, on caractérise les
organisations par les traits suivants (5) :
v La division des tâches : elle est plus ou moins
précise et stricte, elle est établit par des textes ou
résultats de la coutume, le travail doit être répartit
entre les individus d'une manière assez claire pour que l'un
n'empiète pas sur l'autre. Dans les entreprises modernes, il peut
exister une liste des tâches à accomplir affectée à
chaque responsable de cette tâche.
v La hiérarchie : elle permet d'introduire une relation
d'ordre entre les participants selon leur rang dans la structure de
l'organisation. " La notion de hiérarchie introduit l'idée d'une
asymétrie dans la détention et l'exercice de l'autorité.
En s'inspirant de M. Guillaume 1972, on dira qu'il y a hiérarchie entre
deux sous-ensembles de participants A et B quant le sous-ensemble B se
réfère aux objectifs de sous-ensemble A plutôt que aux
siens propres lorsqu'il prend une décision, et subordonne sa
décision à celle de A lorsqu'il y a conflit. On peut alors
qualifier A de sous ensemble d'élaboration des décisions et B de
sous ensemble d'exécution".
v L'existence des règles officielles et de
procédures : elles peuvent être plus ou moins
développées et formalisées, mais il faut quand même
un minimum de règles d'entrée et d'accès aux fonctions et
cela par l'adoption des systèmes suivants :
§ Système d'autorité : son but est de
veiller à l'adéquation des comportements des individus aux buts
que les organisations ont fixé l'organisation ;
§ Système de communication ; il est destiné
à mettre en relation les individus les uns avec les autres que
çà soit d'une façon formelle ou informelle,
centralisée ou non ;
§ Système de contribution / rétribution :
il précise ce que les membres doivent apporter et ce qu'ils doivent
recevoir. Toute la question porte ici sur la définition et la
précision des termes de l'échange.
v Une certaine stabilité : on ne peut pas dire que
l'organisation est efficace sans le maintien d'une stabilité dans le
temps. La division du travail, la hiérarchie et les règles ne
sont vraiment nécessaires que si l'ensemble considéré
à une permanence.
b. Caractéristiques de l'organisation
selon Mintzberg (6)
H. Mintzberg a donné plus
d'importance à l'étude des composantes de l'organisation en
distinguant cinq éléments principaux :
v Le centre opérationnel : il est composé des
membres de l'organisation, les opérateurs dont le travail est
directement lié à la production des biens et des services. Le
centre opérationnel étant la partie la plus
protégée de l'organisation, c'est là que la
standardisation est généralement la plus poussée. Le
centre opérationnel est le coeur de chaque organisation, la partie qui
permet à l'ensemble de survivre.
v Le sommet stratégique : à ce niveau, on trouve
ceux qui sont chargés des responsabilités les plus larges, le
directeur général et les autres, cadres, dirigeants dont les
fonctions sont globales. La fonction du sommet stratégique est de faire
en sorte que l'organisation complice sa mission de façon efficace, et
qu'elle serve les besoins de ceux qui contrôle l'organisation ou qui ont
sur elle du pouvoir (comme les propriétaires, les administrateurs, les
syndicats, les groupes de pression).
22(*)
Les devoirs du sommet varient entre la supervision directe et
gérer les conditions de frontières de l'organisation, ses
relations avec l'environnement, jusqu'au développement de la
stratégie de l'organisation.
v La ligne hiérarchique : elle est composée de
l'ensemble des responsables assurant le relais entre sommet stratégique
et centre opérationnel. Cette ligne va des cadres situés
immédiatement du sommet stratégique jusqu'à l'encadrement
du premier niveau (par exemple les agents de maîtrise) qui ont
l'autorité directe sur les opérateurs et qui incarnent ce
mécanisme de coordination que nous avons appelé la supervision
directe.
v La technostructure : à ce niveau on trouve les
analyses et experts qui contribuent à l'organisation en agissant sur le
travail des autres. Il s'agit de ceux qui conçoivent les procèdes
de travail, planifient et contrôlent des opérations
déterminent les qualifications nécessaires.
v Les fonctionnels du support logistique : il suffit de jeter
un coup d'oeil à l'organigramme d'une grande organisation contemporaine
pour constater l'existence d'un grand nombre d'unités
spécialisées qui en dehors de flux de travail, ont
vis-à-vis de ce dernier une fonction de support. Ce sont les personnels
qui fournissent des services indirects, depuis le service de courrier jusqu'aux
relations publiques et aux services juridiques.
L'étude des éléments composants d'une
organisation ne pourrait être complet sans analyser le regroupement
juridique, l'adjonction de ces éléments d'une structure
adéquate.
2) le système d'organisation
à travers l'étude des structures organisationnelles :
Dans la plupart des écrits, l'étude de
l'organisation comme système se trouve focalisé sur les
structures organisationnelles adéquates à une situation
donnée. Le choix d'une structure organisationnelle est un
élément important du fait qu'elle représente la
référence ou déploie les personnels, les cadres et le chef
d'une entreprise leurs actions, l'efficacité de tout intervenant ne
peuvent être mesurées en dehors de ce cadre qui réglemente
la réflexion et l'action. La recherche d'une coordination entre les
tâches se trouve justifier par l'existence d'une structure "analyser une
organisation c'est être capable d'en voir les composantes, d'en
décrire les éléments et de comprendre comment ceux-ci
s'articulent dans un en,semble".
Pour Mintzberg qui insiste sur la coordination entre les
éléments qui composent un système d'organisation "la
structure est la somme totale des moyens employés pour diviser le
travail en tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination
nécessaire entre les tâches" (12).
Le système d'organisation à travers
l'étude des structures organisationnelles tel que nous abordons dans ce
point va être divisé entre d'une part les structures
organisationnelles classiques qualifiées de formelles et d'autre part de
la typologie des configurations structurelles de Mintzberg (partant de
l'observation concrète de nombreuses entreprises contemporaines aux
USA).
A - les structures organisationnelles
classiques :
Les structures organisationnelles classiques sont multiples
et dépendent de la volonté des responsables, on analyse à
ce niveau cinq types :
1. La structure hiérarchique
:
C'est une structure dans laquelle la relation
d'autorité réalise la division du travail. Cette structure est
fondée sur une relation de supérieur à subordonné,
elle peut aussi s'appeler pyramidale. Chaque supérieur possède
l'autorité légale totale sur ses subordonnés, et chaque
subordonné ne se réfère qu'à son supérieur
hiérarchique direct.
Cette structure ne peut concerner que des activités
faiblement diversifiées car chaque responsable doit être
compétent dans tous les domaines. Elle permet des communications rapides
et une fixation claire des responsabilités de chacun.
Directeur des ventes
Chef
Direction
|
|
Chef
Direction
|
|
Chef
direction
|
Les représentants
Une structure hiérarchique : la structure des services
commerciaux de PERROD. On rencontre de type de structure dans la plupart des
petites entreprises, mais également dans les services commerciaux de
nombreuses sociétés.
2 - Structure fonctionnelle :
C'est Taylor qui a conçu ce type de structure pour
pallier les inconvénients de la structure line, notamment celui qui
correspond au manque d'organes spécialisés dans une
tâche.
D'une manière générale, le terme de
fonction désigne le rôle propre joué par un organe (outil)
dans un ensemble dont les parties sont interdépendantes, dans un
être vivant ou une machine par exemple. En gestion, la fonction
correspond à une activité homogène particulière
(commerciale, technique, financière, de personnel, etc) contribuant
à la vie totale de la firme. Les diverses fonctions de l'entreprise vont
être utilisées comme critères de découpage
structurel et la coordination interviendra au sommet.
D G
Commerce Comptable
Production Personnel
La structure fonctionnelle centralisée
Cette structure très largement répandue,
possède de nombreux partisans et présente des avantages certains
: elle définit clairement les responsabilités et permet la
spécialisation des individus (par la division du travail).
Ses inconvénients sont toutefois non
négligeables : le temps consacré à la stratégie est
limité par l'importance prise par les décisions quotidiennes, la
coordination est mal assurée et les informations circulent parfois
difficilement, plus le problème de motivation des employés.
3 - la structure Staff and Line :
Cette structure reste hiérarchique dans sa
configuration générale, mais elle vise à renforcer la
compétence des chefs hiérarchiques en leur adjoignant des
conseillers spécialisés. Les responsables vont donc
bénéficier de la spécialisation de ces conseillers et
pouvoir ainsi consacrer du temps à la réflexion
stratégique. Il est à noter que chez les responsables line, le
staff est souvent considéré comme mouvant qui exerce un certain
droit de commandement, mais il n'est pas responsable de ses
décisions.
Malheureusement, les relations entre "Staff" et "Line"
peuvent être rendues au point de priver l'entreprise des avantages de ce
type d'organisation qui a été adopté par l'armée
française.
4 - Structure par division :
Elle est apparue au début du siècle aux USA. Le
principe est de diviser l'entreprise en unités autonomes
spécialisées sur un domaine d'activités et ayant un large
éventail de moyens à leur disposition.
Ces "divisions" peuvent être spécialisées
selon :
v Les familles de produits ;
v Les marchés ou clientèle ;
v Plus récemment, les domaines d'activité
stratégique.
A l'intérieur de chaque division, on retrouve
fréquemment une structure fonctionnelle centralisée. L'essentiel
de la coordination intervient dans le cadre des divisions, leur objectif
fixé par le siège, et la direction générale se
contente, à posteriori, de contrôler leur résultat.
5. Structure Matricielle :
Sa vocation est d'effacer les inconvénients des
structures fonctionnelles et divisionnelles pour n'en conserver que les points
positifs.
La structure matricielle consiste à combiner deux modes
simultanément, ce qui revient à créer deux
hiérarchies : une structure dans laquelle coexisteraient des cellules
fonctionnelles et des cellules chargées du développement de
certains produits ou projets, la coordination de l'ensemble étant
réalisé par une relation d'autorité double.
Les membres de l'organisation sont repérées par
des "coordinations". Une abscisse fixe marque leur appartenance à un
département ; une ordonnée, variable dans le temps, indique
à quel projet, à quelle tâche, à quel client ils
consacrent leur activité pour l'instant.
Direction
Générale
Département Département
Département Département
Marketing Produit
Personnel Financier
Chef
Produit A
Chef
Produit B
Chef
produit C
L'avantage de cette structure réside dans la
rapidité de répandre à l'environnement en favorisant
l'innovation et l'adaptation des technologies avancées. En outre, ce
mode de structure trop mouvant engendre des conflits et oblige les
collaborateurs à vivre parfois dans l'ambiguïté, car ils ne
savent toujours clairement de qui ils dépendent.
B - La Typologie des configurations structurelles
selon H. Mintzberg :
Mintzberg va différencier les structures, non pas selon
leur mode principal de découpage, mais selon mode principal de
coordination. Cette coordination peut se réaliser, selon lui, cinq
procédés.
· L'ajustement mutuel :
Le travail est coordonné par le simple recours
à, un processus informel de communication entre les opérateurs ;
· La supervision directe :
Une personne prend la responsabilité du travail des
autres et en assure la coordination en fournissant des instructions ;
· La standardisation des
procédés de travail :
La coordination est incorporée au programme de travail
par spécification précise ou programmation du contenu des
tâches elles-mêmes.
· La standardisation des résultats ou
des outputs :
La coordination est assurée par la normalisation de la
production ;
· La standardisation des
qualifications :
La coordination se fait indirectement par la normalisation des
compétences des opérateurs, c'est-à-dire à la
spécification de la formation requise pour exécuter la
tâche.
Mintzberg distingue cinq configurations qui donne une
représentation figée de la réalité. On doit les
prendre comme des clés de lecture utile pour retrouver, dans
l'extrême variété du mode des entreprises, des formes assez
simple et des mécanismes fondamentaux.
· La structure simple :
C'est une structure non élaborée. Elle se limite
à une unité composée d'un dirigeant et d'un groupe de
salariés exécutant le travail. La partie-clé de
l'organisation et le sommer stratégique qui assure la coordination par
supervision directe. C'est la configuration des entreprises jeunes et
petites.
· La bureaucratie
mécaniste :
Cette forme d'organisation repose essentiellement sur la
standardisation des procédés de travail opérationnel.
Un grand nombre de règles, de procédures et de
communication formalisée régulent le fonctionnement
d'unités de grande taille dont les tâches sont routinières,
très spécialisées et regroupées selon un mode
fonctionnel.
Les pouvoirs de décision sont relativement
centralisés, la structure administrative élaborée, est une
distinction nette entre opérationnels et fonctionnels est
établie.
· La bureaucratie
professionnelle :
Elle s'appuie sur la standardisation des qualifications, la
formation et la socialisation. Elle recrute des spécialistes
dûment formés par son centre opérationnel et leur laisse
une grande latitude dans le contrôle de leur propre travail.
· La structure divisionnelle :
Elle est constituée d'unités définies sur
la base de produits ou des marchés. La direction délègue
à chaque division les pouvoirs nécessaires à la prise de
décision concernant ses propres opérations.
· L'adhocratie :
Ce vocable désigne une configuration à la fois
très complexe et non normalisée. Il s'agit d'une structure
extrêmement fluide où le pouvoir passe constamment d'un individu
à l'autre et où la coordination et le contrôle se font par
adaptation mutuelle et interaction d'experts compétents au moyen de
communication informelle.
* 1 Les principes du management
* 2
* 3 Les principes du
management
* 4 les principes du
management.
* 5 H. MINTZBERG ; "Structures
& Dynamiques des Organisations"
* 6 Max MOREAU "la management
pratique d'entreprise"
(7) C. KENNEDY "Toutes les théories du management"
* 7 8 J.L. CHARRON & S.
SEPARI : "Organisation & gestion de l'entreprise"
* 8 1 P. Kotler & Dubois
"Marketing management"
2 Max MOREAU "le management pratique de l'entreprise.
* 9 3 Marchenay & Fourcade
: "Gestion des PME/PMI". Ed.Manathan
* 10 4 Ansoff:
"Stratégie du développement de l'entreprise"
* 11 5 Charreaux, Koeing : "de
nouvelles théories pour gérer l'entreprise"
* 12 6 Collectif : "Panorama de
la gestion" Ed. D'Organisation 1997
7 OCTAVE. J : "management et micro-entreprise" Ed. Manathan
1976
* 13 1 George Nizard "50 mots
clés pour le management"
2. F.Séguinet & J.F.Chantelo : "l'analyse des
organisations" Gaïton Morin, 1992. p.213
* 14 4 M. CROZIER 1 E.
FRIEDBERG "L'acteur et le système" Ed. du seuil 1997
* 15 1 Beaudoin, P. (1990) "la
gestion du changement, une approche stratégique pour l'entreprise en
mutation , Montréal. Ed. Libre-Expression.
* 16 1 Collerette, P. et
Schneider, R. (1997), le pilotage de changement, une approche
stratégique et pratique Québec.
2 Collerette, P. Delisle, G. Perron, R. (1997), le changement
organisationnel, théorie et pratique, Québec
* 17 1 J.M. AURIAC & ALL
"Economie d'entreprise Tome 1 et 2"
* 18 1 M. MARCHESNAY : "La
stratégie"
* 19 1 J.L. CHARRON & s.
SEPARI : "Organisation et gestion de l'entreprise"
* 20 1) J.G. March & H.A.
Simon : "les organisations " Ed. DUNOD : 1984.
2) Jane-Aubert-Krier : "Gestion d'entreprise, Tome 1".
* 21 3 F. Seguin & J.F.
Chaulat : "L'analyse des organisations " Tome 1
4) Y.F. Livian : "Introduction à l'analyse des
organisations".
* 22 5) P. BERNAUX : "la
sociologie des organisations"
10. O.P. Cit. (H. Mintzberg).
|