Impacts des projets de construction d'infrastructures communautaires sur le développement local: cas du marché de Kpassè à Ouidah( Télécharger le fichier original )par Ahonankpon Hubert Frédéric Carnégie GBAGUIDI Université d'abomey calavi - Maîtrise professionnelle en Développement local ( BAC+5) 2007 |
Paragra3 : Evolutionphe administrative Après l'époque colon iale oii Ouidah était le premier comptoir commercial sur la cote Dahoméenne, l'évolution politique et administrative de la commune de Ouidah peut se retracer a travers quatre (04) grandes périodes au cours desquelles, elle a successivement eu le statut de district rural/urbain, sous-préfecture, de circonscription urbaine. La dernière, celle impulsée par le renouveau démocratique et la décentralisation a permis a Ouidah de devenir Commune de plein exercice. Ainsi, les élections locales de décembre 2002 ont-elles permis de doter Ouidah d'un organe délibérant, le Conseil Communal de 1 7 membres élus pour 5 ans et d'un organe exécutif constitué par la mairie et les arrondissements. En ce qui concerne la coopération décentralisée, elle est initiée avec deux villes françaises de Melum-Poinçonnet et Ville-Neuve d'ASQ. Aussi, dans le cadre de la mise en uvre du projet lagune, des initiatives sont en cours pour rendre opérationnelle l'intercommunalité avec les communes lagunaires de
Kpomassè, Section 2 : cadre humain Paragraphe 1 : Historique du peuplement Ouidah est une importante cité historique du Département de l'Atlantique en République du Bénin. Le nom Ouidah renvoie étymologiquement a l'ethnonyme utilisé par les Fon d'Abomey pour désigner ses premiers habitants, les HOUEDAH. Ce vocable sera perçu et transcrit différemment par les européens : Juda, Ajuda par les portugais (1 6e siècle), Fida par les hollandais (1 7e siècle), Whydah par les anglais (1 681 -1 780) et Ouidah par les français (1 7e siècle). La population de la Commune est composée majoritairement de Fon, de Nago, de Xuéda et de Mina. Les Xuéda ont été les premiers habitants de la ville de Ouidah ainsi que de sa région. Les Fon d'Abomey y sont venus en grand nombre sous le règne du Roi Agadja, qui a conquis le royaume Xuéda de Savi, et a fait de Ouidah sa façade maritime en 1 727 : c'était le principal port de la côte du Golfe du Bénin. Ensuite, il y a eu la migration des commerçants nago et haoussa du Nigeria. Paragra2 phe : Evolution de la population La population de Ouidah est passée de 64 433 habitants a 76.551 habitants de 1992 a 2002, soit un taux d'accroissement intercensitaire de 1,88 %, taux nettement inférieur a celui du département (4,29 %) et même au taux de croissance naturelle du Bénin évaluée pour la période 1992-2002 a 3,23 %. Le graphique suivant présente de manière comparative l'évolution de la population de la Commune avec celle du département, depuis le recensement de 1 979. a'e ~a popu~ation a'e Ouia'aic et a'e ~voI'ution ~Y~tsantique mi~iers en a'Yica~itants (979 (992 2002 ouia'aic at~antique (000 S00 600 400 200 0 Figure n° 01 Evolution de la population de Ouidah et de l'Atlantique en milliers d'habitants ; Source : RGPH 2002 3 INSAE www.insae.bj Suivant les résultats du RGPH-3, la population recensée dans la Commune de Ouidah est répartie entre 1 8.958 ménages. La taille moyenne des ménages est 4. Paragraphe 3 : Religions Ouidah est une localité oii les pratiques ancestrales communément appelées vodoun demeurent vivaces. Ouidah est le berceau mondialement reconnu du vodoun cependant, on y observe la cohabitation de plusieurs religions. Le cas du Temple du Python et de la Basilique (Eglise catholique de construction centenaire) est édifiant. C'est aussi a Ouidah qu'est implanté le Grand Séminaire de formation des pretres catholiques. Selon le RGPH-3, les principales confessions religieuses des populations de la Commune sont : l'animisme (46,7%) ; le Catholicisme (41 ,2%) ; l'lslam (3,6%) ; le Protestantisme (1,0%) et autres (7,5%). Le graphique n° 02 montre la répartition de la population de Ouidah selon la religion $at~oiçue; 4f,20X isíam, ,60X he ía popuíation he CuihaIseíon ía repartition r6íjion protestants; 0.0f autres, 7,y0X animiste, 46,70X animiste eat~oíiçue isíam protestants autres Figure n° 02 répartitions de la population de Ouidah selon la religion ; Source: 2002 INSAE RGPH 3 www.insae.bj Ces pratiques religieuses se retrouvent sensiblement dans les mêmes proportions au niveau des arrondissements. Cependant, les adeptes des cultes traditionnels sont plus nombreux en milieu rural qu'en milieu urbain oii les religions chrétiennes tendent a prendre le pas sur le vodoun. Section 3 : Activités économiques Paragra1 :phe Commerce Ouidah est un territoire a vocation multiple : histoire, culture, tourisme, agriculture, pêche, élevage, commerce et services. La valorisation de cet espace l'est a travers les flux des personnes, des produits et de l'information entre d'une part, le centre urbain et les arrondissements ruraux et d'autre part, la commune et les autres communes environnantes. Les activités économiques different d'un arrondissement a un autre suivant la localisation et la nature des substrats qui les supportent. Si les quatre arrondissements urbains, a savoir Ouidah 1, 2, 3 et 4 remplissent mieux les fonctions afférentes a une ville, les autres arrondissements se consacrent plus aux activités agricoles et connexes. Les principales activités économiques de la commune peuvent se résumer a : agriculture, pêche, élevage, transformation de produits divers, commerce, exploitation de carrières de sable, tourisme, l'artisanat et le transport. Paragra2 : Les phe unités économiques La zone industrielle des Départements de l'Atlantique et du littoral est localisée dans l'arrondissement Gakpé. Elle n'est ni viabilisée ni opérationnelle. Toutefois quelques industries, PME et PMI sont implantées dans l'arrondissement de Pahou et Ouidah centre. Au nombre de ceux-ci ont peut citer: une (01) usine de manufacture de cigarettes a Gbèna ; trois (03) unités de production de provende et tourteau a Ganhatin, Pahou et Acadjamè; un (01) complexe avicole d'élevage de poussin et poulet de race a Pahou sans oublier les fabriques de barres de glace,
boulangeries, La transformation artisanale des produits agricoles est faite avec des équipements rudimentaires. Il s'agit notamment de: la transformation du manioc en dérivés alimentaires tels que le tapioca et le gari ; la transformation du vin de palme en alcool (sodabi); des noix de palme et de coco en huile et du fumage de poisson, fabrication artisanale de biscuits et du pain. Il y a aussi la fabrication du sel a Djègbadji, Pahou, Avlékété. Les activités d'artisanat proprement dites sont menées dans les ateliers de fabrication : scieries, menuiseries, constructions métalliques et tournage, miroiteries, fabrication des objets d'art (dessinateurs, pyrograveurs, sculpteurs, peintres). Plusieurs autres ateliers sont spécialisés dans les services : mécanique, vulcanisation, dépannage radio et TV, maçonnerie, électricité, plomberie, coiffure, couture, tissage, tricotage, . . .etc. La Commune de Ouidah apparaIt comme une Commune oi la participation des femmes aux activités économiques est aussi importante, sinon plus élevée que celle des hommes : 81,2 % contre 18,8 % d'hommes. 20000 n*~sc~~in (~ninin Figure n° 03 évaluation de la population de
Ouidah suivant la catégorie socio professionnelle sexe ; Source : RGPH 3 INSAE 2002 () Il apparaIt clairement a travers la répartition des actifs par branche d'activités qu'au niveau des hommes, l'agriculture constitue l'activité principale (1 0,94 %), même si l'industrie extractive et l'industrie manufacturière tendent a prendre de l'ampleur (14,29). Par contre, chez les femmes, le commerce et la restau ration viennent nettement au premier rang avec plus de 33.5 % des actifs féminins. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui justifient le projet de construction du marché de Kpassè pour la commercialisation des différents produits. La très forte proportion des non - déterminés traduit sans doute l'existence de petits boulots de subsistance et des activités du secteur informel auxquels se livre une grande partie de la population de Ouidah pour la survie. Paragra3 : phe Commerce Il existe six marchés dont deux journaliers et quatre périodiques. Parmi les deux marchés journaliers, le petit marché "Ahouandjigo" se trouve dans le 2ème arrondissement. Le marché Zobè dans le 3ème arrondissement, s`anime correctement tous les jours. Les marchés de Kpassè dans le 3ème arrondissement et Pahou dans l`arrondissement de Pahou, s`animent périodiquement et sont remplis essentiellement des produits vivriers tels que: mals, gari, manioc, sel, poissons fumés, le haricot, des hangars de tissus, des produits importés, des huiles de palme, d`arachide, palmiste W. Au niveau des autres marchés des arrondissements de Savi et de Houakpé Daho, on retrouve les même produits que ceux des marchés Kpassè et Pahou mais en de très faible proportion puisqu`ils viennent de reprendre leurs activités. Les vendeurs proviennent des Communes les plus proches pour animer ces marchés. 4 Section : ressources financières La mobilisation des ressources financières est assurée par le service marchand de la commune et le service des impôts (Centre des lmpôts des Petites Entreprises) (CIPE). La commune dispose de la matière imposable mais, le recouvrement des impôts locaux rencontre des difficultés dont les plus importantes sont : l'insuffisance de personnel qualifié et d'équipement adéquat ; le manque de civisme fiscal ; le repérage difficile des adresses ; et le faible taux d'identification de la matière imposable. Paragra1 Evolution du budget : phe communal La commune bénéficie des ressources financières provenant de l'Etat béninois : les subventions au titre de l`exercice budgétaire, de la subvention de substitution de la taxe civique. Elles sont directement intégrées au budget de la Commune. D'autre part, l`Etat a directement investi dans plusieurs secteurs, notamment la santé, l`éducation, les routes et ouvrages d`art, les marchés. Ce dernier cas persiste du fait du non transfert des compétences prévues par la loi 97-029 du 1 5 janvier 1 999 portant organisation des communes en République du Bénin. Le graphique ci après montre l'évolution du budget de fonctionnement et du budget d'investissement au cours des dernières années t50 t00 150 100 50 0 2000 2001 2002 2003 2004 lw6v'o~wf~on £wlle (oncf~onnenenf ef lw yef £wlyef l~~nv'esfissenenf ~~~~~ons leen /0 /~ receffes fof~~es l6penses l~~nv'esf~sse~enf l6penses le (oncf~onne,enf (oncf~one~enf p~rrapporfaw£wl yeffofaf Figure n° 04 Evolution du budget de fonctionnement et
du budget d'investissement de la commune de Mairie Janvier Ouidah ; 2007 5 Section : Présentation du projet de construction du marché de Ka Bohicon, Natitingou et Ouidah, marchéde le Kpassè estla réalisation d'une promesse électorale faite aux populations du de quartier Zongo passè Ouidah ;. sur la base des déclarations faites par les commerçants, par catégorie de produits et d'une population de1077 envirle marché de on, vendeurs Kpassè brasse un chiffre d'affaire de miliards neuf cent dix cinq sept millions neuf cent deux mille quatre quatre vingt seize (5.917.902.496) cent FCFA d. par an Voilà donc quelques raisons qui ont soutenu la réalisation de ce projet. Le marché de Kpassè en construction est constitué d'une quarantaine de hangars dont la capacité totale est de 1 440 places et d'une vingtaine de boutiques. Pour la phase actuelle du projet, dix huit hangars et six boutiques sont concernés. Ils ont été subdivisés en quatre lots attribués a trois entreprises. A cela, il faut ajouter l'aménagement des voies d'accès au marché sur environ 1 700 ml et la construction des collecteurs exutoires sur 700 ml environ. Ces travaux morcelés en cinq lots sont attribués a quatre entreprises. Pour cette phase, l'aménagement a con sisté a la construction des can iveaux et collecteurs devant assurer l'écoulement des eaux et le rechargement des rues afin de leur donner un aspect plus praticable. Le pavage de ces voies est prévu pour la prochaine phase du projet qui démarre très bientôt. Ce chapitre traitera dans un premier temps de la réalisation des infrastructures et des actions accom plies par les différents acteurs impliqués dans ce projet. Ensuite, il s'agira de présenter, d'analyser et d'interpréter les résultats tels que spécifiés par les enquêtes de terrain. Enfin il sera fait mention des contraintes et des acquis qui déboucheront sur les recommandations. 1 : et réalisations actions Section accomplies dans le cadre du projet construction du marché de de ka passe Ouidah Paragran°1 : Descriphe ption des actions menées
dans le cadre de Dans le cadre de l'exécution des travaux de construction du marché de Kpassè a Ouidah, il a été procédé aux travaux élémentaires ci après : Terrassements Ce corps d'état était l'un de ceux qui ont le plus employé la main d' uvre ;ici, les travaux ont consisté a faire des déblais en grande masse, des rem blais provenant des déblais et en terre d'apport et les com pactages - Maçonnerie Bétons Les travaux de maçonnerie - bétons sont les travaux physiquement plus importants du chantier. Ils concernent la préfabrication des agglomérés, l'élévation des différents types de mur (soubassement, élévation et pig nons) et la mise en uvre des différents types de béton (propreté dosé a 1 50 kg/m3, fondation dosé a 300 kg/m3, forme de dallage dosé a 250kg/m3 et structure dosé a 350 kg/m3 Assainissements, drainage et pavage Selon l`encyclopédie libre Wikipédia, l'assainissementestun processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en uvre dans différents domaines, environnement plus sain tels que l`évacuation des eaux usées et de ruissellement, l`évacuation des déchets solides, l`évacuation des excréta et le de tous ces traitement éléments T. C'estjustement pour cela que dans le cadre du projet, il a été exécuté un certain nombre d'infrastructures d'assainissement. Il s'agit des latrines pour l'évacuation des excrétas, des can iveaux et collecteurs pour l'évacuation des eaux usées et de ruissellement. Fl Electricité Les travaux d'électricité ont concerné l'éclairage public du marché et des boutiques. Des candélabres ont été posés et l'intérieur des boutiques électrifié afin de mettre les commerçants en sécurité en tout temps. Plom berie Comme le marché de Kpassè est un grand lieu de fréquentation humaine, il a été prévu et exécuté des bouches d'incendie afin d'éteindre le feu quand éventuellement il y aura incendie. En plus de ces travaux, la plomberie a concerné le raccordement du marché au réseau de la SONEB. Peinture Pour rendre plus agréable le marché de Kpassè, il a été mis en Yuvre de la peinture sur les ouvrages construits. Ainsi, deux couleurs de teinte ont été choisies : le marron et le brun. Ces couleurs sont choisies a cause du substratum qui est rougeâtre et de leur capacité a retenir la poussière. Le marron est appliqué sur une hauteur de 1,80 mètre afin d'empêcher les traces de main de salir les ouvrages. Quant au brun, il est appliqué sur les ouvrages métalliques et sur la partie des autres ouvrages dont la hauteur est supérieure a 1,80 mètre Charet re pente couvertu Deux types de couverture sont exécutés; il s'agit de la toiture terrasse pour les boutiques et de la charpente en bois pour les hangars. Section 2 Descri : ption des effets induits du projet de construction marché de du Kpassè Paragra1 phe : Le de construction du marché de projet Kpassè la question de et l'emploi Le projet de construction du marché de Kpassè a Ouidah tel que décrit plus haut nous montre que son exécution nécessite une main d'cuvre abondante. La loi n° 90-32 du 11 Décembre 1 990 portant constitution de la république du Bénin dispose en son article 30 : UUlreconnaIt a tous les citoyens 'Etat le droit au travail et s 'efforce de créer les conditions qui rendent lajouissance de ce droit effectifet au travaileur la garantissent juste rétribution de ses services ou de saproductionpoint .'' Ceci montre a quel la question de l'emploi
aux 22% a'e la main a''oeuvre par evaluation catden liwmme qorie 1our 44% 3% 6% 6% 19% c~n~r2leur permanen~ c~~ra'ina~iona'eclianâer (cona'uc~eura'e! iavau e~cliefa'eclian~ierj clijio~uipe ouvrier!!pociaá!o! man5uvre! au~re!(ma qa!inier" qara'ien!" m~canicien!. j Figure n° 05 Evaluation de la main d'Yuvre catégorie en s homme par jour Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 Sur le chantier de construction du marché de Kpassè, la main d'cuvre totale utilisée est de deux cent trente six (236) travailleurs Il ressort du tableau n° 05 que les manYuvres sont la catégorie de personnel ayant le plus fort effectif dans le cadre de l'exécution des travaux de ce projet avec un pourcentage de plus de 44 %. Ensuite vient la catégorie du personnel non technique composé entre autres des magasiniers,des gardiens,des machinistes ,des chauffeurs, des mécaniciens .Ensemble, cette catégorie rassemble la moitié de l'effectif des manYuvres soit 22 %. Les ouvriers composant les 1 9% de l'effectif du chantier sont des maçons,des menuisiers, des coffreurs, des charpentiers, des ferrailleurs,des briquetiers, des peintres, des soudeurs, des plombiers et des maçons poseurs. Tout ceci montre a quel point ce projet a Haute Intensité de Main d'cuvre (HIMO) favorise l'emploi de la classe exécutante puisque 85% de l'effectif est composé d'ouvriers et de manceuvres. L'équipe d'encadrement est composé de 3% de contrôleurs permanents, 6% de techniciens d'entreprise (les conducteurs des travaux et les chefs de chantier) et de 6% de chefs d'équipe. Les contrôleurs, représentants du maître d'ouvrage sont au nombre de sept (07) dont un (01) chef de mission et six (06) contrôleurs permanents. Chacun de ces contrôleurs permanents a le niveau de technicien supérieur en Génie civil. Le chef de mission est un Ingénieur de conception du niveau BAC + 5 années d'études. Ensemble, ils assurent le contrôle technique des travaux, la surveillance du chantier et la police administrative des travaux ; ils font les attachements et les décomptes pour règlement de l'entrepreneur par le maître d'ouvrage délégué qui dans le cas d'espèce est l'AGETUR. Les chefs d'équipes spécialisés sont les responsables directs des ouvriers. Ils sont présents dans les principaux corps d'état sous la conduite des chefs de chantier. Toute cette équipe d'encadrement représente 1 5% de l'effectif ayant travaillé sur le chantier soit trente six (36) techniciens. Chaque semaine, les responsables du chantier organisent une réunion de chantier. La photo suivante montre le staff dirigeant une réunion hebdomadaire de chantier. Ce staff est con stitué du chef de mission, des représentants du Partenaire Technique et Financier et de deux contrôleurs permanents. ° Photo n01 : staff technique d'une de chantier
réunion comprenant le chef de mission, Cliché SOUDENovembre ; : 2006 Au cours de cette réunion, les problèmes techniques sont discutés. Des solutions sont apportées par des recommandations faites par la mission de contrôle aux entrepreneurs. Chacun des techniciens participe de façon démocratique et ordon née aux débats sur les sujets posés. Ceci participe également d'un renforcement des capacités des un et des autres ; car les solutions préconisées s'appliqueront a d'autres situations. La photo n° 02 montre les techniciens en pleine concertation pour la résolution d'un problème technique de chantier pleine nPhoto 02 : Des techniciens en concertation sur la résolution des questions techniques du chantier; Jérôme Cliché ZANKPENovembre ; : 2006 Sur le chantier, il n'y a pas que des techniciens ; les ouvriers et manYuvres sont la catégorie du personnel d'exécution. La photo n 04 monte en second plan quelques ouvriers en ple ine activité sur le chantier de construction du marché de Kpassè. Photo n03 : quelques manYuvres et ouvriers faisant les terrassements et l'assainissement du marché de Kpassè au début des travaux Cliché Hubert Frédéric GBAGUIDI, : Aoüt 2006 Paragran 02 Le : marché de phe Kpassè et la
provenance des Le projet de construction du marché de Kpassè a favorisé un important brassage de masse humaine d'origines diverses. La figure ci après montre la provenance des travailleurs de ce projet selon qu'ils habitaient ou non Ouidah avant le début des travaux. ~00% 80% ~0% 40% 20% 0% ~e ~a main i'oeuure par éva~uation caféef par orie provenance e((ec~i( ~omici~iéâ Oui~aI n'ayantpaY te ~omici~e â oui~aI coor~ina~ion ~e cIan~ier (con~uc~eur~eY 6ra~auv ef cIe( ~ecIan~ierJ contr3~eurpermanent au~reY(ma aYinier, ar~ienY, mécanicienY.J cIef~'é~uipe ou~rierY Ypécia~iYéY man5u~reY Figure n7 0 Evaluation de la main d'cuvre par provenance Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 L'analyse de ce graphique nous montre que les manYuvres sont la catégorie de personnel ayant le plus son domicile a Ouidah avant le projet. Environ 60% des travailleurs qui habitait Ouidah avant le démarrage des travaux sont des manYuvres. Les travailleurs non directement techniciens sont aussi nombreux dans l'effectif des autochtones. Il s'agit des mécaniciens, chauffeurs, magasiniers, gardiens et machinistes qui représentent un peu plus de 20% de l'effectif. Les cadres et autres techniciens de coordination du chantier sont peu nombreux parmi ceux qui habitaient Ouidah avant le début des travaux. Ces cadres sont plutôt nombreux parmi les travailleurs non domiciliés a Ouidah oCi on enregistre six (06) contrôleurs non originaires de Ouidah pour un contrôleur local. Ceci s'explique par le fait que des travaux de ce genre ne sont pas fréquents dans la région. Donc un technicien qui s'installe a plein temps a Ouidah n'est pas sür de travailler en permanence. Paragraphe n° 03: Le chantier de construction du marché de Ket la masse passè salariale gagnée les par travailleurs Ce qui parait indiscutable c'est que cette marée humaine qui s'adonne avec tant de dévouement a une source de motivation qui se trouve peut être dans la rémunération a eux accordée par leurs employeurs. C'est ce que nous nous sommes permis de vérifier dans le paragraphe suivant. Les données de l'enquête nous ont permis de construire le graphe suivant sur l'évaluation du salaire mensuel des travailleurs suivant la catégorie socio profession nelle 150 100 50 0 evaluation du salaire mensuel des travailleurs du projet 53 102 45 1catégorie de travailleurs 15 14 7 Inférieur à 30000 FCFA 30000 FCFA à50 000 FCFA 50 000 FCFA à 80 000 FCFA 80000 FCFA à 120 000 FCFA 120 000 FCFA à 200000 FCFA Plus de 200 000 FCFA Figure n° 08 Evaluation du salaire mensuel des travailleurs du projet selon la catégorie socio professionnelle ; Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 Le graphique ci-dessus montre que les travailleurs dont le salaire mensuelle est compris entre 30 000 FCFA a 50 000 FCFA sont les plus nombreux de l'effectif soit 102 sur 236 travailleurs. Dans cette catégorie se retrouvent certains manYuvres et ouvriers et le personnel non technicien tel que les magasiniers et les machinistes. Les travailleurs ayant un revenu mensuel inférieur a 30 000 FCFA sont environ la moitié de l'effectif de la catégorie précédente soit 53 travailleurs ; dans cette catégorie on dénombre la seconde partie des manYuvres et les gardiens. La troisième catégorie rassemble certains chefs de chantier, les ouvriers et les chefs d'équipe qui ont un revenu mensuel variant de 50 000FCFA à 80 000 FCFA. La seconde partie des chefs de chantier, les conducteurs des travaux et un des contrôleurs permanents se situent dans la tranche salariale de 1 20 000 FCFA à 200 000 FCFA. Le chef de mission et le reste des contrôleurs permanents ont un revenu supérieur à 200 000FCFA. Le tableau ci-dessous montre une estimation statistique des salaires mensuels sur le chantier. Tableau n° Ill : Evaluation du revenu mensuel des travailleurs du projet Edu revenu mensuel des travailleurs du valuation chantier
Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 Cette évaluation nous indique que par mois, les employés perçoivent environ treize millions huit cent vingt mille (1 3 820 000) FCFA de salaire sur le projet. A ce montant, il va falloir ajouter le salaire du personnel fixe et du personnel administratif de la direction générale des entreprises. Dans le graphique ci après il est calculé le montant cumulé des salaires perçus pendant huit (08) mois que les travaux ont duré. 120000000 salaire total perçu dans le cadre du projet en fonction de la tranche 1 Inférieur à 30 000 FCFA 30 000 FCFA à50 000 FCFA 50 000 FCFA à 80 000 FCFA 80 000 FCFA à 120 000 FCFA 120 000 FCFA à 200 000 FCFA Plus de 200 000 FCFA TOTAL Figure n° 9 : Evaluation de la rémunération mensuel totale perçue par les travailleurs du projet; Source: données d'enquêtes, janvier 2007 Ce graphique nous montre qu'au cours des huit (08) mois qu'ont duré les travaux, le personnel a gagné au total cent dix millions cinq cent soixante mille (11 0 560 000) F CFA ; ceci montre a quel point le projet a réduit un tant soit peu le chômage a Ouidah et dans ses environs pendant la durée des travaux; Paragran° 04phe : Le projet de construction du
marché de passè humains Avec le déploiement d'un personnel abondant pour la construction du marché de Kpassè, beaucoup de relations inter humaines ont été créées. Ainsi, au sein de la même équipe, il n'est pas rare d'observer des individus venus d'origines divers. Des manYuvres Ogboni, des ferrailleurs Haoussa, des maçons de Porto Novo, des coffreurs de Ouidah,des soudeurs de Dassa, des topographes de Savalou, des peintres de Cotonou,des magasiniers d'Azowlissè, des contrôleurs de Cotonou, voila la composition d'une équipe ayant construit des hangars sur un des lots du projet. Etant convié a la même cause, toute cette équipe se retrouve comme embarquée dans une même barque ; ceci les contraint a une relation de bonne collaboration et d'amitié qui dure souvent au-delà du projet. La photo ci après montre une équipe de technicien au petit déjeuner montrant l'ambiance de fraternité qui existe entre ces travailleu rs Photo npetit 04 : des techniciens au déjeuner, assis autour du
même plat Cliché : 2007 Au-delà des relations entre les travailleurs du chantier, de solides liens se tissent entre les riverains et les travailleurs. Ainsi, de façon courante, il est observé de longues séances de causerie entre les populations riveraines et les travailleurs. Comme souvent ceux-ci cohabitent dans les même résidences il est souvent observé des visites des riverains aux travailleurs aux heures de pause. La bonne entente se vit surtout les week-ends oii les travailleurs assistent les riverains pour les cérémonies de décès ou même des cérémonies religieuses en les honorant de leur présence ou en leur offrant des cadeaux pour les appuyer. Il arrive souvent de les voir porter les uniformes de cérémonie. Les relations inter humaines vont même au delà puisque au cours de ce chantier, il a été observé deux mariages entre des ouvriers non originaires de Ouidah et desjeunes femmes de Ouidah oii ces femmes sont actuellement en instance de donner vie a de nouveaux bébés. C'est dire qu'au delà de la période que durera les travaux, les relations inter personnelles nées de l'ouverture du chantier de construction du marché de Kpassè seront perpétuées dans le temps puisque les familles qui sont nées devront exister pendant long temp s. Aussi, un contact est créé entre les techniciens du chantier et les autorités de la mairie de Ouidah pour la résolution des fréquents problèmes qui se posent lors de l'exécution des travaux. Ces problèmes se posent souvent avec les administrations telles que la SONEB, la SBEE et BENIN TELECOM qui voient une partie de leur installation surtout souterraine endommagée par les travaux de te r ras semen t. La bonne coopération entre les ouvriers et la population fait malheureusement naItre des velléités de vol de matériaux car certains riverains de mauvaise foi proposent le recel des matériaux détournés par les ouvriers contre des sommes d'argent souvent dérisoires et en decà du prix d'achat légal de ces matériaux. Comme souvent, ces opérations ont lieu en dehors des heures légales de travail, il n'est pas facile au dispositif sécuritaire des entrepreneurs de mettre la main sur ces individus. Toutefois, certains individus ont été surpris en flagrant délit et donc conduits directement devant le commissaire de police oii moyennant quelques engagements, le problème est réglé a l'amiable. Paragraphe n° 05 : Le chantier de construction du marché de Ket la location des passè habitats Comme 45,30 % des travailleurs n'habitaient pas Ouidah avant les travaux, un des problèmes posés par ce projet est l'hébergement des non résidents a Ouidah. Selon les enquêtes, deux solutions ont été apportés a cette question : l'hébergement par des parents ou amis et la location de logement pour la durée des travaux. Comme le chantier se trouvait en ville, il n'a pas été compliqué de trouver des logements a louer puisque beaucoup de maisons sont inhabitées a Ouidah. Le graphique ci-dessous montre la proportion des travailleurs ayant loué un logement dans le cadre du projet par rapport a ceux qui ne l'ont pas fait. 100% 80% 60% 40% 20% 0% proportion des étrangers ayant loué un
habitat à Ouidah dans le cadre du 36 71 1 n'ayant pas loué à Ouidah ayant loué à Ouidah Figure n° 10 Evaluation de la proportion des travailleurs non originaires de Ouidah ayant loué un appartement dans le cadre du projet Source: s ; d'enquête données janvier ,2007 L'analyse de ce graphique montre que 71 travailleurs sur les 107 étrangers ont loué un appartement dans le cadre des travaux tandis que 36 seulement ont été hébergés par des parents et amis. Ceci montre une fois encore la qualité des relations qui existent entre les travailleurs et la population. Aussi, Ouidah dispose t-il de deux colleges de formation secondaire dans les BTP: il s'agit du college d'Enseignement Technique CET de Ouidah et de centre de formation Monseigneur Steinmetz qui ont formé une bonne partie des techniciens du niveau DTI ayant servi sur le chantier. Voilà l'une des raisons qui favorisent la bonne insertion des travailleurs dans la société et le fait que certains travailleurs ont été hébergés. Le graphique qui suit montre ce qu'a coüté le loyer aux locataires de ~~cataires par tranclie deproportion ~~yer 3~Z ~~Z 3Z 21Z 34Z 4COOâ~~OO 6~~oâ So~~ S000â io~~o ~~~~~ â ~3~~~ p~~sde ~3~~o proportion nFigure 1 1°: Evaluation de la de locataires par tranche de loyer versé dans le cadre du projet de construction du marché de Kpassè ; Source : données s d'enquête, janvier 2007 En utilisant les techniques de la statistique l'interprétation de ce graphique amène à calculer le montant mensuel versé par les travailleurs locataires du projet. Ceci est récapitulé dans le tableau suivant: Tableau n° IV: Evaluation du loyer mensuel versé par les travailleurs du projet Evaluation du loyer mensuel versé par les
travailleurs pour leur résidence
Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 Ce tableau montre donc que par mois, cencinq t soixante et un mille (561 000) FCFA de loyer sont versés aux propriétaires de Ouidah pour la location des logements; soit au total quatre millions cent quatre vingt huit mille (4 488 000) quatre FCFA pour la durée A cette tranche, il faudra ajouter le loyer verse par les Entrepreneurs pour la location des bureaux de chantier. Ceci est récapitulé a travers le tableau suivant: Tableau n° V : Evaluation du loyer mensuel verse les
par entrepreneurs pour la location chantiers ; evaluation du loyer mensuel verse les par entrepreneurs pour
la location chantier
Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 Le traitement statistique des tableaux n°02 et n°03 nous permet d'évaluer le loyer total verse au cours des huit mois du projet; soit les details suivants : Loyer mensuel des travailleurs L1 : L1 =5000x15+7000x24+9000X22+11500x8+14000x2 =561 000 FCFA Loyer mensuel des bureaux de chantier L2 : L2 = 12000x 3 +1 5000 X2 +18000x 1 = 84000 FCFA Loyer total verse au cours d'un mois dans le cadre du projet Lm Lm= L1+L2=561 000 +84 000 =645 000 FCFA Loyer total verse au cours des huit mois du projet Lt Lt = 8 x 645 000 = 5 160 000 FCFA Ainsi, au cours des huit (08) mois du projet, des loyers ont été versés aux propriétaires de Ouidah pour un montant total de cinq millions cent soixante mille (5160 000) FCFA. La photo ci-dessous montre un des locaux loués ayant fait office de bureaux de chantier a deux (02) entreprises du projet. Photo n° 5 : un des bâtiments loué par les entrepreneurs pour servir de bureau de chantier; Hubert Frédéric GBAGUIDI,Janvier Cliché: 2007 Paragran° 06phe : Le projet de construction du marché de Kpassè et le petit commerce Un point important ayant retenu notre attention est le petit commerce qui s'est développé sur et autour du chantier. En ce qui concerne le commerce au sein du chantier, il concerne notamment les vendeuses de nourriture qui proposent leurs mets aux travailleurs et notamment aux ouvriers et manYuvres qui n'ont pas les grands moyens pour aller manger dans les restaurant bien aménagés. Les mets proposés sont souvent : le riz accompagné de sauce graine, la pâte de mais accompagnée de sauce graine plus sauce gombo ou crincrin, le haricot blanc ou le cassoulet, la pâte de cossette d'igname accompagnée de sauce d'arachide ou de sauce légume, des frites d'igname ou de patate, des beignets de farine de blé ou d'haricot et bien sôr de l'eau conditionnée dans des sachets en plastique. Au total, dix huit (18) femmes ont vendu de la nourriture sur le chantier. Parmi elles, quatorze (1 4) n'avaient aucune activité avant le démarrage des travaux. Le graphique ci après résume la situation ne vendaient vendaient proportion de vendeuses ayant vendu des mets sur le chantier total 4 14 18 proportion de vendeuses proportion nFigure 2 1 : Evaluation de la des vendeuses ayant vendue des mets sur
le Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 La photo ci après montre les installations d'une des femmes vendeuses de nourriture sur le chantier de construction du marché de Kpassè a Ouidah Photo n 06 : les installations d'une femme vendeuse de nourriture sur le chantier Hubert Frédéric GBAGUIDI, Février Cliché : 2007 Selon les résultats des enquêtes, les recettes
journalières tota(montant drecettes (~ites par ies es vendau cours euses
d ~unejournhe sufvant si 4000 a 6000 4000 a 6000 6000 a 8000 10000 a 12000 10000 a 12000 6000 a 8000 par nFigure 1 3 : Evaluation des recettes journalières faites les vendeuses ayant vendue des mets sur le chantier de construction du marché de
Kpassè ; Source : données d'enquête, 2007 En exploitant les données du graphique ci-dessus, une estimation de la recette totale faite par les vendeuses du chantier au cours des huit (08) mois du chantier sera calculée de la façon suivante: (1 5 000 +77 000+ 36 000) x 6 x 4 x 8 = 24 576 000 FCFA En supposant que chaque vendeuse fait un bénéficejournalier de 1 2 %, le bénéfice total dégagé au cours du projet est: 24 576 000 x 1 2% =2 949 1 20 FCFA Soit en moyenne 2 949 120 ~18 = 163 840 FCFA par femme pour la durée du projet. Autrement dit, chaque vendeuse fait un bénéfice moyen journal ier de: 163 840 ~6~4~8 = 853 FCFA soit environ deux (02) dollars US par jour. Cette marge bénéficiaire permettra un tant soit peu de réduire la pauvreté surtout monétaire au sein des familles dont sont issues ces vendeuses. Aussi, certaines femmes qui ont acquit une certaine expérience dans cette nouvelle activité génératrice de revenue devront poursuivre bien au-delà de la fin des travaux. Ceci permettra de rendre un peu plus autonomes ces femmes. Le deuxième volet du commerce engendré par le projet concerne les activités économiques aux environs du chantier. Au cours du chantier, de nouveaux magasins ont été ouverts dans les environs ; il s'agit de : une (01) quincaillerie, six (06) cabines téléphoniques, une (01) buvette et un vendeur d'essence frelaté n 7 0Photo : Une quincaillerie née de l'ouverture du
chantier : 6 décembre 200 Cette photo montre la variété de produit de quincaillerie proposée par un opérateur économique pour les travaux du chantier .il s'agit entre autre : Des feuilles de tôle ondulée, Des planches pour le coffrage des bétons, Des pelles pour la manipulation des matériaux, Des arrosoirs, Des seaux maçons, Des tubes isoranges pour l'électricité,... Au-delà du petit commerce organisé, le commerce en vrac; c'est a dire sans grande organisation s'est aussi développé aux environs du chantier. La photo ci après montre les installations de quelques vendeurs appartenant a cette catégorie. n°8 Photo 0petit : Le commerce aux environs du chantier Cliché : 2007 Cette photo montre un vendeur d'essence frelaté, des vendeuses de pains et une vendeuse de petits produits divers. C'est dire que le chantier de construction du marché de Kpassè a fait naItre des velléités d'indépendance financière a travers le commerce tous azimuts. Ce qui est heureux, c'est que ces opérateurs ont eu l'ingéniosité d'explorer des domaines oii le besoin existe. C'est d'ailleurs pourquoi tous lesjours, ils disposent leurs installations. Toutefois, il est a remarquer que certains produits commercialisés sont illicites ; c'est le cas des produits pétroliers par exemple dont la vente dans ces conditions est interdite par les articles 1er et 2 du décret n° 83 - 298 du 24 Aoüt 1 983 portant répress ion du commerce illicite des produits pétroliers sur le territoire national. Mais comme malheureusement les circuits officiels ne sont pas toujours aussi compétitifs que ceux de l'informel, cette disposition est foulée au sol ; peut être aussi parce que les opérateurs économiques ignorent certainement l'existence de ces dispositions du droit positif de notre pays. De toutes les facons ces corn rnerçants grace au projet ont acquis des habitudes qui devront derneurer bien au-delà du chantier rnêrne si les l'affluence du chantier ne sera plus là. Les cabines téléphoniques servent a la cornrnunication entre les divers acteurs du chantier d'une part et entre la population d'autre part. chacune des cabines propose les services suivants : La vente des cartes de recharge de tous les réseaux GSM du pays La vente des cartes prépayées de Bénin Télécorn SA, l'opérateur de téléphonie publique du pays. Les transferts de crédit des réseaux qui disposent de ce service Et la rnise a disposition des cabines téléphoniques fixes et GSM pour ceux qui veulent s'en servir. Tout au long de lajournée, on note une affluence des usagers autour de ces cabines. Ceci rnontre la vital ité de cette affaire qui certainernent prospère aussi puisquejusque là, aucune des cabines n'a cessé de fonctionner. Aussi, chacune de ces cabines ernploie un agent corn rnercial dont le salaire rnensuel varie entre 1 7 000 FCFA et 25 000 FCFA. Bien que ces rnontants soient en decà du Salaire Minirnurn Inter professionnel Garanti (SMIG), cela représente une fortune pour ces ernployés qui avaient un revenu beaucoup plus rnaigre. Paragran° 07phe : Le de construction du projet rnarché de t passè vie Dire qu'un projet de construction d'infrastructures cornrnunautaires rend plus agréable le cadre de vie est une évidence. Toutefois, le dérnontrer serait plus tot convainquant. C'est cela qui nous a préoccupé a travers cette étude. Que nous avons fait en cornparant la situation initiale a la situation après les travaux. La photo n° 09 rnontre ce que représentait le rnarché de Kpassè avant les travaux. n° 09 : vue du marché de KPhoto passè au
début du chantier montrant l'état des quelques : Juillet2006 Sur cette photo, on observe quelques vieux hangars délabrés servant de cadre de marché. Ces installations d'un état de dégradation avancé servaient a couvrir moins du dixième des besoins exprimés. La salubrité n'était pas la règle d'or de ce marché. Le fonctionnement du marché se trouvait ralenti quand viennent la pluie et même en période de chaleur l'aération n'est pas bien assurée pour rendre supportable les lieux. La photo n° 1 0 prise a partir de la Route Nationale Inter Etat (RNIE) montre une vue des hangars con stru its six mois après le démarrage des travaux. n°0 photo 1 Photo : le rnarché a 85% d'exécution vue de la
rnêrne façade que sur la n° 09 Frédéric Décernbre 2006 La corn paraison entre cette dernière photo et la précédente rnontre que le cadre de vie est netternent plus agréable a regarder et a vivre après les travaux. Ceci aura entre autres effets de perrnettre aux futurs occupants d'y rester un peu plus et donc d'augrnenter leurs revenus et d'arnéliorer leur capacité a lutter contre la pauvreté. A écouter la population riveraine, c'est pour la prernière fois qu'un projet de construction d 'infrastructures corn rnu nautai res a autant arnélioré le cadre de vie dans la zone. Ce nouveau cadre de vie ainsi réalisé est devenu un objet de curiosité puisque la population riveraine chaque jour effectue des visites d'observation des lieux pour ne rater aucune étape de l'évolution de cette rnétarnorphose. La photo n°1 1 rnontre des enfants en train d'adrnirer avec plaisir l'arnélioration de leur cadre de vie. De telles visites sont fréquentes et quotidiennes et concernent aussi bien les enfants que les personnes âgées. n 1 plé 1: des enfants en train de contemPhoto leur cadre de vie en
pleine mutation ; Cliché : 2006 Un autre effet de ce projet est l'érection de nouveaux bâtiments privés dans les environs du marché. Ces bâtiments serviront certainement de boutiques pour les commerçants qui n'auraient pas eu de place dans l'enceinte du marché bien que le marché soit légèrement surdimensionné lors de sa conception. La photo n 1 2 montre un de ces bâtiments en chantier n 2 pements 1 : un des équiPhoto marchands privés né des
opportunités qu'offrent la : 7 Janvier 200 Cette construction montre des boutiques et des magasins qu'un promoteur se propose d'offrir aux commerçants qui ne se seraient pas retrouvés dans l'enceinte du marché de Kpassè. C'est une initiative née de l'ouverture du chantier mais qui demeurera bien au-delà du projet. Paragran° 08phe : Le projet de construction du
marché de passè utilisée La construction du marché de Kpassè a nécessité une technologie variée. Il a fallu utiliser une main d'cuvre abondante bien sür mais également des engins de chantier. Les engins utilisés sont de plusieurs ordres ; il s'agit des engins de terrassements, des engins pour le bétonnage et des engins de transport. Le terrassement est l'opération qui consiste a faire des mouvements de terre ; c`est-à-dire a remuer la terre. Dans ce cas d'espèce, il a été question des fouilles, des décaissements de chaussée, des rem blais divers et des compactages. Vues les contraintes liées aux temps et a la santé des travailleurs, il n'a pas été possible de faire tous les décaissements grâce a des techniques manuelles. Des chargeuses sont venues faire une partie de cette tâche élémentaire. Ensuite, ces chargeuses ont servi a évacuer les gravats issus de la démolition des bâtiments initiaux par le bulldozer. Des camions ont servi a évacuer les produits des fouilles et des déblais. Conformément a l'alinéa 1 er de l'article 3.6.2 du Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) du marché de l'entrepreneur, c'est l'ingénieur (le contrôleur permanent) qui organise la mise en dépôt des produits de déblai excédentaire: UUdans la mesure oà les matériaux des déblais sont conformes aux spécifications de l'article 2.6 du CCTP, ilprésent s seront réutilisés en remblai. Dans le cas contraire ou dans le cas d'excédent du volume des déblais par rapport aux remblais, ils seront évacués et mis en dépôt dans des zones prescrites ou agréées ''. par l'ingénieur Ainsi, conformément aux instructions du contrôleur permanent, l'entrepreneur évacue les produits de déblais excédentaires et les déposent en des lieux que le contrôleur permanent lui indique avec l'accord des techniciens de la Mairie. n 3 Photo 1 produits : un camion entrain de décharger les de déblais
devant servir a : 2006 Une fois les terrassements finis, les camions chargés de matériaux sélectionnés assurent le transport. Cet engin est aussi utilisé pour les transports des panneaux métalliques pour coffrage et même les bétonnières. La bétonnière est un engin qui permet de fabriquer le béton. La photo ci après montre la centrale a béton composée de deux (02) bétonnières installée dans le cadre du projet pour la préfabrication des bordures et pavés devant servir a l'assainissement du marché. n 4 Photo 1 par : Centrale a béton installé l'entreprise a charge
de la préfabrication des : 2007 Chacune des deux (02) bétonnières de cette photo a une capacité en charge de 560 litres. Cette capacité leur permet de produire jusqu'à 75 m3de béton par jour. La photo n 1 5 montre une bétonnière en train de fabriquer de béton dosé a 350 kg/m3. Ce béton devra servir au coulage d'un piédroit d'un caniveau destiné a assainir les rues d'accès au site du marché de Kpassè. n 5 pleine 1 Photo : une bétonnière en activité sur le
chantier ; Cliché : Hubert Frédéric ptembre 20 Se lon le rapport de fin de stage présenté et soutenu par Gomez et Hubert Frédéric GBAGUIDI Nadège en 2001, UUle béton dupointde rhéologique est vue assimilé a un fluide possédant une cohésion et viscosité non négligeable. Lorsqu'on vibre a une une fréquence supérieure a 12000 tours/minute, le béton perd sa cohésion et sa viscosité diminue. Les granulats et les bulles d'air sont alors soumis a la poussée d'Archimède. Les bulles d'air vont remonter, contrariées le frottement. Ily une désaération par du mélange. La résistance mécanique ainsi que la durabilité augmentent car le mélange est plus comLe pact. remplissage du coffrage est facilité par la vibration qui le béton ''. fluidifie frais Voilà donc pourquoi il est obligatoire de vibrer un béton coulé. Dans le cas du projet de construction du marché de Kpassè, deux modes de vibration ont été employés : la vibration externe et la vibration interne La vibration externe consiste a vibrer les panneaux des coffrages afin de rendre plus compact le béton. Ce type de vibration est utilisé a l'usine de préfabrication des pavés et bordures compte tenue de la forme des moules. La photo N 1 6 est une illustration de la forme de vibration externe. L'élément coloré en jaune est le moteur qui permet de vibrer la moule posée sur la table. Photo n 1 6 : les ouvriers en train de vibrer le béton pour la confection des pavés par la vibration externe ; Cliché : Hubert Frédéric GBAGUIDI, Décembre 2007 La vibration interne est le procédé le plus simple et le plus utilisé sur le chantier car il nécessite un équipement très léger et est adapté aux coffrages utilisés sur le chantier Le procédé ici est aussi simple ; il consiste a enfoncer une aiguille vibrante constituée d'un cylindre métallique dans lequel tourne une masselotte excentrée. Cette masse est mise en rotation par l'intermédiaire d'un système mécanique oii un fusible permet de transmettre le mouvement du moteur électrique a l'aiguille. La photo n 1 7 montre un ouvrier en train de vibrer le béton devant servir au coulage des dalles amovibles préfabriquées a poser sur les can iveaux. Photo n 1 7 : un macon en train de vibrer le béton par la vibration interne ; Cliché : Hubert GBAGUIDI, Décembre Frédéric 2007 Le troisième type d'engin utilisé sur le chantier est le compacteur. Deux types de compacteurs ont servis pour les travaux
de du compacteur mécanique appelé ALBARET qui est la marque la plus fréquente de ce type d'engin). La photo n° 1 8 montre un mini compacteur mécanique ayant été utilisé pour le compactage des chaussées et autres espaces. L'avantage de cet engin est qu'il ne nécessite pas forcément une expertise pour son utilisation. Ainsi, plusieurs travailleurs locaux ont été initiés a l'emploi de ce matériel. Ceci est un acquis du projet puisque la connaissance demeure bien au-delà du chantier; la preuve est que deux machinistes formés sur le chantier ont été affectés ailleurs par les entrepreneurs pour d'autres travaux. n° 18 : vue d'un mini comPhoto pacteur mécanique a
la fin d'unejournée de travail ; Cliché : 2007 Paragran° 09phe : Le projet de construction du marché de Keles t passè Entreadjudicataires des prises travaux Conformément au décret n° 2004 - 565 du 1er Octobre 2004 portant fixation des seuils de passation des marchés publics et limite de compétence des organes chargés de la passation des marchés publics, la passation d'un marché public est obligatoire pour toute dépense d'exécution de travaux dont le montant est égal ou supérieur aux seuils fixés. L'article n 03 du même décret stipule: UUseuils Les applicables aux marchés d'état et a ceux de ses établissements ic publs, sociétés et offices d'état, sont fixés a trente millions (30 000 000) de francs FCFA les marchés des '' pour travaux C'est en application de ces dispositions légales que le maître d'ouvrage délégué a dü procéder a un appel d'offres dont le dépouillement a conduit a la sélection des huit meilleures entreprises par rapport a leur capacité technique et a leur offre financière. La sélection a été faite par le maître d'ouvrage délégué qui a transmis l'expertise requise aux techniciens de la cellule de passation des marchés recrutés dans le cadre du projet pour le compte du Maître d'ouvrage. Ces techniciens se sont approprié ces méthodes et les utilisent déjà pour la passation d'autres marchés. C'est dire que ce projet a permis de renforcer les capacités de ces cadres qui seront dans l'administration communale bien au-delà du projet. Le graphique suivant montre la répartition des entreprises adjudicataires des travaux en fonction de leur origine avant les travaux n'ayantpas Lne a'es ntreprfses aa'1La'fcatafres se~onc~assf(fcatfon 'orf fne ayantLne ~asea I 2 proportion nFigure 4 1 : des Entreprises adjudicataires en fonction de leur origine avant les travaux; Source : s d'enquêtejanvier ,données 2007 Paragran° phe 1 0Le : projet de construction du marché de Ket son passè implication politique Le projet de construction du marché de Kpassè est le premier plus grand projet de construction d'infrastructures communautaires connu par la commune de Ouidah depuis l'avènement de la décentralisation au Bénin vers la fin de l'année 2002. La loi 97-029 du 1 5 janvier 1 999 portant Organisation des communes en république du Bénin dispose en son article 104 UUla a la charge de la constructionde , commune l'équipement, des réde l'entretien et de la gestion des marchés et ''. parations, abattoirs L'article 67 de la même loi stipule dans son alinéa 6: UUle Maire est chargé, sous le contrôle du conseil communal de faire assurer la des . direction travaux'' C'est dire donc que les con seillers communaux sont totalement responsables des chantiers de construction d'infrastructures ouverts dans la commune. La loi n° 2001 - 07 du 09 Mai 2001 portant Maîtrise d'ouvrage public en république du Bénin dispose dans son article 1 er UUle Maître d'ouvrage c publiest la personne morale de droit publique pour un ouvrage laquelle de bâtiment d'infrastructure ou une étude est réalisée. Le maître d'ouvrage public qui est investi d'une mission de service c publi, ne se démettre de sa peut responsabiité relative a ni de la fonction d'intérêt général qu 'il l'ouvrage rema ce . plit titre'' L'article 02 de la même loi stipule UUmle aître d'ouvrage public peut déléguer une partie de ses attributions a un mandataire, le maître d'ouvrage délégué, dans les limites et conditions fixées par la . présente loi'' C'est en application de cette disposition que la mission de maîtrise d'ouvrage délégué a été confiée a l'Agence d'Exécution des Travaux Urbains a Haute Intensité de main d'cuvre (AGETUR) qui ne s'occupe que de ce genre d'activité depuis plus d'une quinzaine d'années. Etant donné que ce projet est le premier plus grand de l'équipe communale, sa réussite est également la réussite des autorités communales, puisque malheureusement, a l'étape actuelle de la démocratie de notre pays, les autorités se font élire sur la base des infrastructures promises aux populations. Donc, l'aboutissement de ce projet a fait naItre au sein des populations un sentiment de satisfaction vis-à-vis de l'équipe communale. A l'heure du bilan, les membres de l'actuel conseil communal pourront grace a ce projet dire aux populations qu'ils ont contribué au cours de leur mandat a l'amélioration des conditions de vie et du cadre de vie des populations. |
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