Introduction :
Sur la période 1996-2000, le Sénégal a
enregistré des taux de croissance du PIB de 5 % en moyenne,
essentiellement portée par le secteur tertiaire et le secteur
secondaire. En revanche, le secteur primaire a connu une évolution
très différenciée, avec des replis en 1997 et en 1998,
suivi d'une reprise en 1999 et en 2000. La reprise de l'activité
économique s'est faite dans un contexte de maîtrise de l'inflation
ressortie, à 0,7% en 2000, et de réduction des déficits
financiers. En particulier, la politique budgétaire a permis de
dégager au cours de ces dernières années un
excédent budgétaire de base (environ 1,5% du PIB en l'an 2000)
grâce à une forte progression des recettes, en dépit du
désarmement douanier intervenu dans le cadre de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et une plus grande maîtrise des
dépenses courantes. (voir, "document H" en annexe).
En 1999, en particulier, l'économie
sénégalaise a maintenu son sentier de croissance. Le Produit
Intérieur Brut (PIB) estimé a, en effet, enregistré une
croissance en volume d'environ 5,1 % contre 5,7 % en 1998 et 5,0 % en 1997. La
valeur nominale du PIB a connu, en 1999, une amélioration de 6,8 % et le
taux d'inflation mesuré s'est établi à 1,5 %. Ces
résultats des efforts soutenus dans le cadre de l'amélioration de
l'environnement de la production par la mise en place et l'intensification de
réformes structurelles et sectorielles. Le commerce, justement,
représente 4,1 % du PIB.
Du côté des ressources du PIB, les
résultats observés s'expliquent par les évolutions
suivantes :
Secteur primaire............................. : 6,3 %
Secteur secondaire......................... : 7,2 %
Secteur tertiaire.............................. : 4,3 %
Secteur non marchands.................... : 3,2 %
Les performances économiques enregistrées, bien
que globalement appréciables, n'ont pas fait reculer le chômage,
ni permis d'améliorer les conditions de vie des populations de
manière significative avec un niveau de pauvreté
préoccupante. En effet, l'Enquête Sur les Priorités (ESP)
de 1991 a montré que 33% des individus
étaient pauvres avec un seuil de pauvreté par individu de 110,8 F
CFA par jour, permettant un apport énergétique de 2.400
calories. En 1995, l'Enquête Sénégalaise Auprès des
Ménages (ESAM), a montré que selon la même
méthodologie, 65% des individus étaient pauvres avec un seuil
estimé à 392 F CFA par jour et par équivalent adulte.
Au regard de ces constats, le Gouvernement du
Sénégal s'est engagé au cours des prochaines années
à la réalisation d'une croissance plus forte et durable et
à l'intensification des actions de réduction de la
pauvreté en mettant en place une stratégie globale dont
l'objectif est de réduire de 50% l'incidence de la
pauvreté des ménages d'ici l'an 2015.
De façon opérationnelle, la stratégie de
croissance et de réduction de la pauvreté prend appui sur la mise
en oeuvre des principales orientations suivantes :
1. Stratégies de
croissance :
Le Gouvernement entend poursuivre la mise en oeuvre
cohérente de mesures de stabilisation du cadre macro-économique
et d'un ensemble de réformes structurelles et sectorielles dans le but
de lever les contraintes qui affectent l'offre, de relever la
compétitivité des productions nationales, d'assurer une ouverture
accrue et efficiente de l'économie nationale sur la région et sur
le reste du monde. Une autre option stratégique du
Gouvernement consiste de renforcer le poids du secteur privé
appelé à jouer un rôle prépondérant dans les
secteurs économiques concomitamment et à un recentrage des
activités de l'Etat sur ses missions premières afin de mieux
satisfaire la demande sociale.
La stratégie de croissance s'articulera autour des
orientations suivantes :
- la promotion de l'investissement, notamment des
exportations ;
- d'une amélioration de la qualité de la
dépense publique qui tient compte des engagements pour
l'initiative 20/20 ;
- le développement local qui implique un partenariat
plus actif entre l'Etat, les groupements socioprofessionnels et les
collectivités locales ;
- la gestion rationnelle de l'environnement qui
atténue l'impact des aléas climatiques et des actions
anthropiques induites par la dégradation des conditions de vie et qui
permet de restaurer l'équilibre des milieux naturels.
2. Stratégie
de réduction de la pauvreté :
En matière de lutte contre la pauvreté,
la priorité est mise sur le renforcement des capacités des
populations concernées, ceci à travers la constitution
de capital physique (avoirs financiers et biens de production),
d'un capital humain par un meilleur accès à une
alimentation de qualité, aux services de santé et
d'éducation, d'un capital social. La mise en oeuvre de
la stratégie globale de réduction de la pauvreté,
s'articulera autour des orientations stratégiques suivantes :
§ l'approche par la demande :
§ la démarche
participative/responsabilisante :
§ la stratégie du faire - faire et le
partenariat :
§ la mise en place d'un cadre de coordination
stratégique tant au niveau national que local ;
§ le ciblage des zones vulnérables en vue d'un
développement de micro - réalisations mieux articulé aux
politiques et réformes sectorielles et leur mise en oeuvre sous forme de
paquets d'activités permettant de créer les changements sociaux
et d'améliorer les conditions de vie des populations.
§ la mise en place d'un programme de
renforcement des capacités institutionnelles de tous les
acteurs.
3. Politiques de
promotion de la croissance et de réduction de la
pauvreté :
Au plan de la gestion
macro-économique, l'analyse des performances de
l'économie sénégalaise, mise en perspective avec les
exigences d'une satisfaction accrue de la demande sociale permet de
dégager des lignes d'action majeures dans l'objectif de réaliser
une croissance forte et durable :
- la réduction de la vulnérabilité de
l'économie aux chocs exogènes, par une action sur les structures,
pour permettre de rompre avec les fluctuations amples et erratiques de la
croissance ;
- l'enrichissement des sources de la croissance
économique par la promotion d'activités fortement
génératrices d'emplois et de revenus ;
- la mobilisation accrue de l'épargne nationale
grâce à la diversification des instruments financiers, et la
redynamisation de la politique efficiente d'attrait de l'investissement direct
étranger ;
- l'implication du secteur privé dans la politique de
promotion des infrastructures ;
- la mise en oeuvre d'un processus participatif pour renforcer
l'acceptabilité sociale des programmes et politiques de réformes
économiques et sociales ;
- le renforcement du capital humain ;
- le renforcement de l'efficacité économique des
administrations à travers la promotion de la bonne gouvernance et de
l'Etat de droit ;
- l'amélioration de l'appareil statistique national
essentielle à la conception et au suivi de l'exécution des
politiques économiques et sociales.
C'est dans cette dynamique qu'est né, la
Mutuelle d'Epargne et de
Crédit des Agents du Secteur
Public et Parapublic (MECAP), objet de ce
présent mémoire.
Alors, évoluant dans le secteur de la vente de
l'électro ménager, surtout à crédit, depuis
plusieurs années, avec la réapparition du phénomène
de l'usure, en 2000, et ayant été témoin de cedit
phénomène du début à la fin, nous avons voulu
traiter de :
« L'Analyse de la pratique de l'usure par le
biais des crédits d'équipement des ménages et
l'intervention des institutions de microfinance comme la
MECAP ».
__________________________________________________________
Sources :
1. 2ème et
3ème paragraphes : « Situation
économique et sociale du Sénégal » ;
édition 1999, mise à jour nov. 2000 : recueilli à la
Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Agriculture de Dakar (CCIAD).
2. Tous les autres paragraphes :
« Troisième Conférence des Nations
Unies sur les pays les moins avancés : Mémoire
présenté par le Sénégal. Les objectifs,
stratégies et politiques de croissance économique et de
réduction de la pauvreté. » : recueilli sur
Internet.
|