III.2.3. Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
Pour l'OMD de promotion de l'égalité des sexes,
le Maroc est entrain de réaliser une véritable révolution,
pour une intégration de la femme dans le processus de
développement et une modernisation de sa société.
Comme signalé déjà dans le paragraphe
précèdent, sur le plan scolaire, l'écart entre les
deux sexes tend déjà à disparaître. D'ailleurs
au niveau de l'enseignement supérieur, nous assistons
déjà à une féminisation de l'enseignement. Selon le
rapport, entre 1990 et 2004, le nombre des femmes diplômées du
supérieur a plus que triplé, passant de 42 628 à 146
000. Le taux de féminisation dans certaines facultés
(médecine, pharmacie, médecine dentaire) avoisine les 60%.
Au niveau de l'emploi, le taux féminin d'activité
s'améliore, passant de 25,6 % en 2001 à 28,4 % à 2004
quoique des discriminations salariales persistent toujours dans le secteur
privé. Il est à noter également une amélioration
considérable de la situation de la femme dans la sphère
politique. A cet effet, l'adoption du système des quotas au scrutin de
2002 a permis de faire siéger 35 femmes à la chambre des
députés. Au niveau du statut personnel de la femme, la plus
grande réalisation du Maroc ces dernières années reste
l'adoption du nouveau Code de la Famille en 2004, accompagnée des
dispositions d'une loi annoncée le 30 juillet 2005 par SM le Roi,
portant sur l'attribution de la nationalité marocaine aux enfants
nés des mères marocaines.
Le Maroc devrait donc désormais renforcer
l'intégration de l'approche genre dans ses politiques de
développement. Les efforts devraient également
être focaliser sur la restructuration du tissu économique
pour intégrer davantage les femmes dans des secteurs moins
vulnérables et moins discriminatoires tels que les textiles et
l'agro-alimentaire, qui emploient essentiellement des femmes.
III.2.4. Réduire la mortalité infantile
Pour ce qui est de l'OMD 4, le taux de mortalité infantile
est passé de 76 pour 1000 à
47 pour 1000 selon les données de deux enquêtes
réalisés par le Ministère de la Santé en 1992
et en 2004. On note une surmortalité des enfants du
milieu rural, notamment à cause de la faible alphabétisation
des mères et de la pauvreté. Une amélioration de
la qualité de l'information et un diagnostic profond des
facteurs tant endogènes qu'exogènes s'avèrent
indispensables pour le renforcement des stratégies pour la
réalisation de cet OMD.
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