I.2. Choix des variables expliquées
Après le choix des objectifs sur lesquels
portera l'étude, il convient de choisir les indicateurs qui vont
les représenter dans la modélisation. A cet effet, en
ce qui concerne l'objectif de réduction de l'extrême
pauvreté et de la faim, l'indice de Gini, mesure
synthétique des inégalités, a été
ajouté au taux de pauvreté pour le représenter. En
effet, comme nous l'avons mentionné plus haut, le niveau de vie au
Maroc se caractérise par des fortes disparités sociales, ce qui
complique davantage le combat mené contre la pauvreté. On
ne pourrait pas dans ce cas parler de la pauvreté sans
évoquer les inégalités.
Sur le plan scolaire, vu que l'objectif de scolarisation pour
tous, mesuré par le taux de scolarisation est presque ou sera
atteint, il fallait se focaliser sur un autre phénomène
qui devient de plus en plus inquiétant au Maroc. Il s'agit en effet de
la déperdition scolaire qui touche 43% des enfants inscrits en
première année du primaire. Désormais l'objectif n'est pas
seulement de s'inscrire mais de terminer ses études. D'autre part les
données disponibles sur
les taux de scolarisation des enfants sont issues des
projections faites à partir de 1994 relativement à
l'ancien RGPH. Les taux de 2004 ne sont pas encore calculés
au niveau provincial par manque des dénominateurs relatifs aux
populations des enfants scolarisables.
Au vu de toutes ces considérations, les deux variables
retenues pour cet objectif sont: le taux d'achèvement du primaire et le
taux d'achèvement du secondaire collégial.
Pour l'OMD de promotion de l'égalité des
sexes, les indicateurs du PNUD ont été retenus tels qu'ils
sont. Au niveau de l'enseignement, il s'agit de la proportion des filles dans
l'enseignement que nous avons éclatée en quatre variables
suivant les différents niveaux : primaire, collégial,
qualifiant et supérieur. Au niveau de l'emploi, l'attention est
portée sur la proportion des femmes parmi les chômeurs. Cet
indicateur est tout de même peu significatif étant donné
qu'il n'atteint pas les 50%. Il faudrait dorénavant essayer surtout de
comprendre
et de corriger les discriminations salariales et sectorielles que
connaît le Maroc à l'égard des femmes comme c'est le cas
dans beaucoup de pays.
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