La presse écrite camerounaise à l'épreuve de la convergence numériquepar Ingrid Ngounou Université de Yaoundé II - Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication 2004 |
Chapitre IIIDISPOSITIF TECHNIQUE« Le phénomène de convergence est parfois pressenti comme conduisant à l'unification des différents usages dans un même terminal. Or, il est de plus en plus clair que de nombreux types de terminaux coexisteront, chacun étant plus ou moins adapté à certains usages. Enfin, d'un point de vue technique, de nombreuses possibilités d'accès aux hauts débits existent désormais, même si leur déploiement n'en est aujourd'hui qu'à un stade très limité ». Rapport Bourdier35(*) La mise en ligne des informations nécessite à coup sûr un grand investissement en termes d'infrastructures technologiques. Ce chapitre examine l'indispensable technique dans le cas des journaux de notre corpus. Section 1 : Présentation des journauxI. Mutations
Maurice Kamto, professeur à l'université de Yaoundé II et Protais Ayangma, directeur général de la Compagnie nationale d'assurance sont les principaux actionnaires de l'hebdomadaire Génération. Ils décident de refondre leur journal en 1996. Le projet est confié à Alphonse Soh, ingénieur informaticien ; Haman Mana, journaliste à CT et Alain Blaise Batongue, journaliste à Génération. Après 4 mois de travail (janvier - avril 1996), ces derniers se rendent compte que la solution préférable est la mise sur pied d'un nouveau journal. L'équipe fait appel à d'autres journalistes (Emmanuel Gustave Samnick, Félix Cyriaque Ebolé Bola, Emmanuel Mbede et Mireille Bisseck) et baptisent le journal Mutations.« Nous avons décidé de faire un journal comme nous l'avons appris à l'école, comme nous le sentions, comme nous le voulions. Nous avons fait Mutations, même juste pour essayer 36(*)». « Dans le secret des marchés de l'OUA, enquête sur la nébuleuse de l'organisation du sommet »; Tel est le titre que le public de la ville de Yaoundé découvre le 8 juillet 1996. La ligne éditoriale est : «Vif dans le ton, sérieux dans la tenue, culturel dans la vision et iconoclaste dans les positions ».
8 juillet 1996 - 19 février 2002: 300 Fcfa. 19 février 2002 - 8 juillet 2003 : 200 Fcfa. 8 juillet 2003 - Actuellement : 300 Fcfa.
II Cameroon-tribune
Le journal CT a été créé le 1er juillet 1974. L'environnement dans lequel le journal se meut ne lui donne pas d'autre choix en matière de ligne éditoriale que celui de promouvoir la politique gouvernementale. A sa naissance, c'est la Société camerounaise de presse qui l'édite. La Sopecam succède à la Scp par décret présidentiel du 18 juillet 1977 et est placée sous la tutelle du Mincom. C'est un établissement public à caractère commercial et industriel. Elle est placée sous l'autorité d'un Directeur général nommé par décret présidentiel et chargé de la gestion et de l'application de la politique interne décidée en conseil d'administration. Le C.A a à sa tête un président nommé par décret présidentiel. Les membres du CA, une dizaine environ, proviennent de différentes administrations (présidence de la République, ministères, Assemblée nationale). La Sopecam a quatre directions : § La direction de la rédaction de Cameroon - tribune. § La direction de la rédaction de Camnews (agence de presse). § La direction de la production et des équipements (Direction technique). § La direction des affaires financières.
Sopecam qui a remplacé en 1977 la Société de presse du Cameroun.
* 35 Rapport du ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie sur la problématique des hauts débits et leur installation progressive en Afrique. In Comprendre et traiter la société de l'information, Op. Cit. P. 109. * 36 Haman Mana in Mutations N°052 du 10 juillet 1990. |
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