CONCLUSION
Au niveau de l'UEMOA, la poursuite et l'approfondissement des
projets et programmes
d'intégration ont permis d'atténuer, dans la
solidarité, l'asymétrie des chocs exogènes, ainsi
que ses répercussions sur la cohésion interne de
l'Union.
Ainsi, en dépit de la persistance des effets de la crise
ivoirienne consécutive aux événements
du 19 septembre 2002, le rythme de l'activité
économique dans l'Union devrait amorcer une
reprise en 2003.
Au regard de la situation socio-économique de l'Union,
l'amélioration durable du niveau de vie des populations et la
réduction des inégalités constituent des défis dont
la résolution requiert une accélération de la croissance
et une insertion des économies dans le processus de mondialisation. En
vue d'une véritable mobilisation pour relever ces défis, les
Instances régionales ont initié le programme économique
régional, qui se traduirait par un ensemble de performances
sectorielles, impliquant des efforts supplémentaires en termes de
réformes et de financement. Dans cette optique, il va falloir mobiliser
environ 144 milliards F CFA par an sur la période de programmation
2004-2008.
Les actions concrètes à réaliser dans le
cadre du programme économique régional ont été
déterminées à partir des programmes et politiques
sectoriels adoptées par les instances communautaires ou des
recommandations y relatives.
Le Tarif Extérieur Commun (TEC), entré en
vigueur depuis le 1er janvier 2000, connaît
une application globalement satisfaisante. Toutefois, certaines
entraves non tarifaires
persistent encore, notamment les normes techniques
imposées par certains Etats
membres aux produits communautaires, la multiplication des
barrages routiers et la
perception de taxes illicites sur les corridors de l'Union qui
sont devenus des problèmes
récurrents.
La liberté de circulation des facteurs, avec ses
implications en termes de droit d'établissement et d'harmonisation des
prestations (le droit social, le Code du travail, la protection des risques, le
droit à la santé, l'octroi du traitement national aux
ressortissants de l'Union) n'est toujours pas ancré dans la
réalité.
Les éléments d'harmonisation relevant des
Politiques Sectorielles, mais concourant à
l'édification du marché commun (réseaux de
transport, services énergétiques, diffusion
des NTIC, accès à la formation, dynamisation des
filières agro-industrielles, mise à niveau des entreprises) sont
encore à parfaire.
Pour donner une impulsion au développement
économique et social, de grands chantiers
à caractère intégrateur ont
été entrepris, en vue de contribuer à
l'amélioration de l'environnement des affaires, d'approfondir le
rôle du secteur financier, de promouvoir le développement d'un
marché financier régional et de faciliter les relations
économiques et commerciales au sein de l'Union.
L'existence même de l'UEMAO constitue en elle même
une victoire contre la fatalité.
Lentement mais sûrement, l'intégration sous
régionale continue sa marche.
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