UN RENOUVEAU DE LA PARTICIPATION ASSOCIATIVE ? L'engagement et le militantisme au sein du comité Attac Isèrepar Eric Farges Université Pierre Mendès France - IEP Grenoble - 2002 |
2. Des nouveaux militants ?L'analyse et la compréhension du militantisme des Attacants nécessitent, en premier lieu, d'en expliquer les logiques; il faut pour cela se situer dans une démarche compréhensive. L'engagement politique est un processus complexe dont nous tâcherons de Puis, dans un second temps, il sera possible d'examiner les pratiques effectives d'action dont témoignent les militants isérois. 2.1 La compréhension de l'engagementLa compréhension de l'engagement politique n'est pas considérée comme étant immédiate. Or, on a longtemps représenté la participation politique comme une attitude allant de soi. Comment expliquer un tel changement de perception ? Tout d'abord, il est nécessaire de rappeler, comme le fait Pascal Perrineau, que les représentations ne sont pas neutres, il en est de même pour celle de l'engagement politique350(*). C'est pourquoi il est important d'en rappeler les grandes étapes historiques. Au sein de la science politique, « de la fin du 18éme au milieu du 20éme, c'est une conception normative de l'engagement politique qui [a été] dominante »351(*). Ainsi, comme le note Dominique Memmi352(*), l'idée de participation politique353(*) était avant tout une représentation normative, c'est-à-dire qui dictait à chaque membre de la communauté politique un « devoir civique » qui apparaissait comme une « obligation de participer ». Il s'agissait alors d'un « impératif catégorique » démocratique auquel devait se conformer chaque individu. Cette représentation mettait, en droit, chaque citoyen sur un même pied d'égalité et présupposait que la compétence politique soit partagée par tous. A l'aide de la généralisation des enquêtes statistiques, il est apparu dans les années cinquante qu'au citoyen volontaire loué par la science politique se substituait l'image d'un individu « passif »354(*). Une seconde évolution décisive eu lieu : les études empiriques ont mis en évidence que les activités considérées comme politiques sont pratiquées par une minorité d'individus et que certains individus pratiquent plusieurs activités. Martine Barthélémy note ainsi que « le cumul des appartenances et la concentration des responsabilités ou des activités militantes aux mains d'une minorité de citoyens sont une illustration du fossé entre le réel et la norme, entre le possible et le désirable »355(*). Les thèses élitistes tendent à légitimer l'exclusion politique du plus grand nombre. En revanche, l' « idéologie de la participation »356(*) a été mise à mal par d'autres auteurs tels que Pierre Bourdieu. La problématique de l'illusion démocratique, qu'il a développée, contribue à renouveler la compréhension de l'engagement357(*). Elle repose sur le paradigme de la domination. La participation à un champ spécifique d'activité358(*) (économique, journalistique, politique, sportif, etc.) présuppose la détention d'un ensemble de compétences sociales et techniques. Or, la structure inégalitaire de la distribution des ressources dans nos sociétés implique la « dépossession » de la majorité des individus et la « concentration des moyens de production proprement politiques aux mains des professionnels »359(*). Les dominés n'ont alors pas d'autre choix que la « remise de soi » aux professionnels qui en assurent la représentation. Le militantisme ne serait qu'un échelon intermédiaire dans cette représentation faussée. Ainsi, celui qui fait office de mandant sert avant tout ses intérêts propres. Le champ politique serait un « microcosme » dont les acteurs sont quasi-invariants360(*). L'engagement politique constituerait donc, selon Bourdieu, une illusion. Le grand mérite de la sociologie contemporaine est d'avoir démystifié une logique d'engagement idéel qui considérait la participation politique comme quelque chose de naturel361(*). Le démontage des rapports de force qui animent le champ a pour effet de faire cesser la fausse transparence qui fait paraître naturelle la division du travail social362(*). Qu'en est-il au sein d'Attac ? A quelles logiques sociales répond l'engagement des militants ? Il s'agit ici de dénaturaliser l'engagement citoyen en analysant ses logiques. 2.1.1 La figure des militantsL'approche qui a été développée par Bourdieu considère le positionnement des individus au sein des structures sociales. Cette démarche se fonde sur l'hypothèse suivante : «L'engagement politique constitue la manifestation de croyances, de représentations, de normes acquises par socialisation, qui reflètent la position et la trajectoire des individus dans l'espace social et/ou leur appartenance à des groupes sociaux »363(*). Bourdieu caractérise l'espace social par une double détermination : le champ et l'habitus. L'habitus est la manière dont les structures sociales sont intériorisées par l'acteur social. Bourdieu le définit comme un « système de dispositions durables et transposables »364(*). Afin de pouvoir définir l' « habitus » dans lequel les militants d'Attac évoluent, il est nécessaire de connaître le volume global des ressources sociales distinctives détenues par chaque agent et sa répartition entre les différentes formes de capital365(*). Toutefois, ceci n'étant pas l'objet principal de notre recherche nous nous limiterons à la variable pour laquelle nous disposons du nombre d'information le plus élevé : la catégorie socioprofessionnelle (PCS). Il s'agit, dans une approche comparative, de mettre en relation les ressources détenues par les militants au niveau national avec le groupe d'enquêtés mais aussi avec d'autres ensembles de référence366(*). 2.1.1.1 Une forte catégorisation socioprofessionnelleAfin d'être en mesure d'effectuer une analyse suffisamment féconde, il semble préférable de considérer les PCS au niveau le plus agrégé qui soit et de ne considérer pour cela que les six catégories principales367(*). Cette méthode nous a permis de déceler certaines absences mais aussi la sur-représentation de certaines catégories. Tout d'abord, on observe qu'au niveau national, cinq catégories sont peu ou pas représentées. Trois catégories d'actifs sont absentes. Les « Agriculteurs » représentent 1,4% des adhérents et 0,5% des lecteurs du Monde diplomatique. Cette faible représentation se confirme, par ailleurs, dans l'enquête « Toulouse » puisque aucun agriculteur ne figure dans l'échantillon368(*). Cette constatation doit être relativisée. Les agriculteurs ne représentaient que 2,7% de la population active (P.A) nationale en 1998. D'autre part, leur place dans la population active des agglomérations de plus de 200.000 habitants était encore plus restreinte puisqu'ils représentent 0,14% en 1999. En revanche, l'absence des « Artisans, commerçants et chefs d'entreprise » semble plus pertinente. Ils représentent 3,9% des adhérents nationaux et 3% des lecteurs du Monde diplomatique. Ils sont également absents de l'échantillon de l'enquête « Toulouse ». Ils sont relativement sous-représentés en comparaison de la P.A nationale (6,5%). On peut expliquer cette sous-représentation, de façon un peu schématique, en supposant que les registres de militantisme auxquels se réfère Attac sont trop distincts de cette catégorie. Enfin, la troisième catégorie active absente de la composition de l'association est celle des « Ouvriers ». Tandis qu'ils représentent 27,4% de la P.A nationale, ils ne figurent pas parmi les adhérents d'Attac369(*). Ils ne représentent d'ailleurs que 3% des lecteurs du Monde diplomatique. On peut supposer que ce différentiel extrêmement important est lié au niveau culturel requis par la lecture du mensuel. Comme nous l'avions observé, certains enquêtés reconnaissent éprouver beaucoup de difficultés à comprendre les articles qui y sont publiés. Ce niveau culturel élevé est peut-être, nous en faisons l'hypothèse, ce qui rend compte de la faible place des « Ouvriers » au sein de l'association. Cette explication relève de la sociologie de la domination symbolique de Bourdieu. Deux autres catégories, qui ne sont pas comptabilisées dans la population active, sont sous-représentés. Il s'agit, tout d'abord, des « Etudiants et lycéens » (6,3% des adhérents nationaux). Ce constat se vérifie également dans l'enquête menée par Thomas Marty où les « Etudiants et lycéens » représentent 6% de l'échantillon. Cette sous-représentation est toutefois surprenante. Elle semble aller à l'inverse de la représentation initiale de l'association. Attac apparaît, au sein des médias et des publications officielles, comme un vecteur de renouveau de l'engagement des plus jeunes. Des comités sont d'ailleurs apparus au sein des universités comme c'est le cas à Grenoble370(*). Afin de vérifier cette observation, il semble nécessaire de porter notre attention aux tranches d'âge des adhérents. Enfin, la catégorie des chômeurs est également sous-représentée puisqu'elle occupe 5,7% de l'ensemble des adhésions. Parmi les adhérents de l'association, deux PCS sont largement sur-représentées. Les « Cadres, professions intellectuelles supérieures » (cpis), tout d'abord, apparaissent comme étant la catégorie la plus présente (49,7%). On peut y distinguer, comme le fait la direction nationale d'Attac, les cadres et professions libérales (16,8%), les enseignants et les chercheurs (15,7%), les professions intellectuelles supérieures (9,1%) et les artistes (7,3%)371(*). Cette observation correspond également à l'enquête « Toulouse » (58,7%). Parmi les enquêtés, deux personnes appartiennent à cette catégorie. François, qui est professeur de piano, est rattaché aux « Professions de l'information des arts et des spectacles », tandis que Fabien, qui exerce l'activité de professeur d'université, est affilié aux « Professeurs, professions scientifiques » (cpis 34). Par ailleurs, Luc, avant d'être à la retraite, appartenait également à la catégorie cpis puisqu'il bénéficiait du statut d'ingénieur. Cette valeur est d'autant plus notable que la catégorie cpis représente 12,3% de la P.A nationale. D'autre part, la catégorie des « Professions intermédiaires », est également sur-représentée. 29,7% des adhérents sont rattachés à cette PCS. On retrouve également cette importance dans l'échantillon de l'enquête « Toulouse » (34,8%). Quatre interviewés sont rattachés à cette catégorie : Lionel (psychologue dans une association) et Cécile (assistante sociale) appartiennent aux « Professions intermédiaires de la santé et du travail social » (pi 43). Laurent qui est instituteur est affilié aux « Instituteurs et assimilés » (pi 42). Ce que l'on ne peut manquer d'apercevoir, c'est que l'addition des deux catégories précédentes avec celle des « Employés » (représentés à 15,26% au sein de l'ensemble des adhérents) forme ce que l'on appelle les « classes moyennes ». Cette représentation figure comme l'une des principales problématiques de la sociologie. Elle constituerait un paradigme explicatif permettant de rendre compte de l'engagement politique depuis la fin des années cinquante372(*). Le terme de « classes moyennes » illustre la tentative d'agréger sous une même unité un ensemble d'acteurs distincts373(*). Malgré les polémiques qui existent sur la validité de ce concept, la somme de ces trois catégories socioprofessionnelles représente une donnée suffisamment importante (94,66% au niveau des adhérents nationaux, 65%de l'échantillon de l'enquête « Toulouse », les deux tiers des enquêtés) pour qu'on ne puisse l'occulter. Que représente cette sur-représentation des classes moyennes au sein d'Attac ? * 350 Perrineau (Pascal), « Pour une histoire de l'engagement politique » in Perrineau (Pascal) dir., L'engagement politique, Paris , Presse de la FNSP, 1994, pp. 13-19. * 351 Ibid, p. 15. * 352 Cf., Dominique Memmi, « L'engagement politique », op.cit, p. 310. * 353 Samuel Barnes définit la participation politique comme « des activités volontaires de citoyen en tant qu'individu (individual citizens) qui visent à influencer, soit directement, soit indirectement les choix politiques aux différents niveaux du système politique », in Barnes (Samuel), Kasse (Max), Political action, mass participation in five western democraties, Beverly Hills, Sage, p. 42. Toutefois la définition qu'en donne Alain Lancelot semble plus adéquate car moins excluante; selon lui la participation s'élargit jusqu'à toucher « l'intervention des citoyens dans le domaine spécialisé des affaires publiques », in Lancelot (Alain), Les attitudes politiques, Paris, Presses Universitaires de France, 1974, deuxième édition, 1ére édition 1965, p. 6. * 354 « Après le premier âge métaphysique [de la science politique] qui avait mis en exergue la nécessité du citoyen actif et engagé, le 2ème âge positif découvre la réalité du citoyen passif ». Perrineau (Pascal), « Pour une histoire de l'engagement politique », op.cit, p. 15. * 355 Barthélémy (Martine), op.cit, p. 196. * 356 Nous reprenons ici l'expression à Martine Barthélémy. Ibid, p.197. * 357 Cf., Bourdieu (Pierre), « La représentation politique. Eléments pour une théorie du champ politique », Actes de la recherche en sciences sociales, 36-37, février-mars, 1981. * 358 Philippe Corcuff définit le champ comme « une sphère de la vie sociale qui s'est progressivement autonomisée à travers l'histoire autour de relations sociales, d'enjeux et de ressources propres, différents de ceux des autres champs [...] Chaque champ est alors un champ de forces- il est marqué par une distribution inégale des ressources et donc un rapport de forces entre dominants et dominé- et un champ de luttes- les agents sociaux s'y affrontent pour conserver ou transformer ce rapport de forces ». Corcuff (Philippe), Les nouvelles sociologies, Paris, Ed Nathan, 1995, p. 32. * 359 Bourdieu (Pierre), op.cit, p. 5. * 360 Bourdieu définit le champ politique comme étant « un microcosme, c'est une sorte de monde séparé, de monde à part, fermé sur lui même, en grande partie, pas complètement, sinon la vie politique serait impossible, mais assez fermé sur lui même et assez indépendant de ce qui se passe à l'extérieur ». Bourdieu (Pierre), Propos sur le champ politique, PUL, Lyon, 2000, p. 35. * 361 Bourdieu observe que le « constat de la capacité inégale d'accès au champ politique est extrêmement important pour éviter de naturaliser les inégalités politique ». Ibid.., p. 53 * 362 Corcuff (Philippe), op.cit, p. 36. * 363 Agrikoliansky (Eric), « Carrières militantes et vocations à la morale : les militants de la Ligue des Droits de l'Homme dans les années 1980 », Devenirs militants, RFSP, vol 51, n°1-2, 02-04/2001, pp. 27-46. * 364 Bourdieu (Pierre), Le sens pratique, Paris, Ed Minuit, 1980, p. 88. Cité dans Corcuff (Phillippe), op.cit., p. 32. * 365 « Les différences primaires, celles qui distinguent les grandes classes de conditions d'existence, trouvent leur principe dans le volume global de capital, comme ensemble des ressources effectivement utilisables, capital économique, capital culturel, et aussi capital social... ». Bourdieu (Pierre), La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Ed Minuit, 1979, p. 128. * 366 Des statistiques sur la composition des adhérents nationaux nous ont été fournies par la direction d'Attac France. En revanche, aucune donnée sur la composition du comité local n'est disponible. C'est pourquoi nous reporterons les tendances générales issues de l'analyse des données nationales à l'échantillon du comité local. De plus, nous aurons recours à deux autres sources distinctes qui nous semblent pertinentes. Nous utiliserons avec profit les données fournies par une enquête du mensuel Le Monde diplomatique sur le profil sociologique de ses lecteurs. Cf., « Qui sont les lecteurs du Monde diplomatique ? », Le Monde diplomatique, octobre 1998, pp. 14-15. D'autre part, les données extraites de l'enquête de Thomas Marty ont également été utilisées. En effet, bien que la configuration spatio-temporelle de l'enquête quantitative qu'il a réalisée ne soit pas la même que la nôtre, elle peut nous permettre de corroborer certaines de nos observations. De plus, l'implantation du comité Attac Toulouse n'est pas fondamentalement distincte du comité isérois. En effet, les deux villes présentent de nombreuses similitudes. Toulouse et Grenoble sont, tout d'abord, deux agglomérations de plus de 400.000 habitants (respectivement 608.000 et 400.100), d'autres part, elles ont connu un essor économique comparable. Tandis que Toulouse a polarisé l'essentiel de l'industrie aéronautique et spatial français (50% des emplois) et a développé un important réseau de recherche médicale, Grenoble a su allier l'industrie et la recherche dont elle détient le second rang après Paris. Enfin, les deux villes détiennent un pôle universitaire équivalent avec le regroupement de trois universités pour chacune d'entre elles. Cf. Rey (Alain) dirigé par, Le petit Robert des Noms Propres, Paris, Ed Le Robert, 1996, p. 2259. Les données mentionnées ci-dessus sont reproduites dans deux schémas, p. 157. * 367 C'est à dire 6 postes principaux. Pour une description et une explication générale Cf., Desrosières (Alain), Thévenot (Laurent), « La nomenclature de 1982 : les professions et catégories socioprofessionnelles », Les catégories socioprofessionnelles, Paris, La découverte, 1988, pp. 67-88.. * 368 La catégorie socioprofessionnelle est absente de notre échantillon d'enquêtés. Cela s'explique par le fait que les enquêtés ont tous été contactés au sein du groupe Grenoble du comité isérois. Peut-être, aurait-il été plus facile de rentrer en contact avec des agriculteurs dans les groupes situés à Vienne ou Voiron. * 369 La catégorie des « Ouvriers » ne figure pas dans la composition socioprofessionnelle qui nous a été fournie par le siége d'Attac. On peut supposer qu'elle représente moins de 1% de l'ensemble des adhérents et qu'il n'a pas été choisi, à ce titre, de la faire figurer. Cette catégorie est en revanche représentée à 6,5% dans l'échantillon de l'enquête « Toulouse ». * 370 Ce phénomène peut être mis en lien avec le fait que l'adhésion est, peut-être, moins répandue parmi les comités « campus » que parmi le reste des adhérents. Par exemple, sur Grenoble Cécile nous avoue que parmi la douzaine de personnes qui militent sur le campus, plusieurs ne sont pas adhérents. Les étudiants accorderaient, semble t-il, plus de valeur au militantisme qu'à l'adhésion formelle au mouvement. * 371 On peut remarquer que ce découpage de la catégorie Cpis dans la présentation des adhérents n'est peut-être pas anodin. D'autant plus, qu'il reste très contestable. Pourquoi avoir distingué la catégorie des enseignants chercheurs » de celle des « Professions intellectuelles supérieures », tandis que la nomenclature de l'INSEE de 1982 n'opère pas cette distinction et les regroupe sous l'appellation de « Professeurs, professions scientifiques » (cpis 34). Il semblerait, avant tout, que le fait de diviser cette catégorie permette de la rendre moins visible. * 372 « La sociologie l'a amplement démontré : le fait associatif appartient plutôt à une formation sociale déterminée, celle des « nouvelles classes moyennes » qui, à partir de la fin des années cinquante, bouleversent les rapports numériques entre les groupes sociaux, en même temps que le concept acquiert une reconnaissance officielle et légitime scientifiquement ». Barthélémy (Martine), op.cit, p. 70. * 373 « Les classes moyennes apparaissent comme un phénomène central des sociétés capitalistes contemporaines bien qu'elles se présentent davantage comme une nébuleuse que comme un ensemble structuré; elles ne sont pas polarisés par un groupe social : ni les cadres, ni les enseignants, ni les employés de bureau, ni a fortiori les indépendants ne sont en mesure de représenter à eux seuls cette vaste configuration ». Bosc, « Le nouveau paysage des classes moyennes » in Stratification et transformations sociales. la société française en mutation, Paris, Nathan, 1993, p. 155. |
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