Mémoire de Master I Sciences Humaines et
Sociales. Mention Sociologie.
Parcours Innovation Culturelle et Sociale.
THÈME :
S.
LA PERSISTANCE DES DISCRIMINATIONS
RELIGIEUSES :
QUELS EFFETS SUR LES DISCRIMINÉ
Année universitaire 2018/2019
Réalisé par : MAOUCHE Sofiane
Sous la direction de : Mr. Melaine CERVERA
Dédicace
Je dédie ce travail à ma
famille.
SOMMAIRE
Introduction
Problématique
Hypothèses
Première partie
Cadre théorique : définitions des concepts,
objectifs, revue de littérature, méthodologie.
Chapitre I : Définition des concepts
|
.01
04
..13
..14
|
I-1-Définition sociologique de la
discrimination
|
14
|
I-2-Formes de discriminations
|
17
|
I-3-Définition de la discrimination
religieuse
|
..17
|
I-3-1-Selon le droit
|
..17
|
I-3-1-1- Par le droit pénal
17
|
|
I-3-1-2- Par le Code du travail
|
.18
|
II-4-La sociologie et la religion
|
19
|
Chapitre II : Revue de littérature
|
21
|
II-1-Méthode: candidatures fictives
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23
|
II-2-Risque d'insubordination
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..24
|
Chapitre III : Méthodologie
|
26
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III-1-Terrain d'enquête et d'études
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.26
|
III-2-Méthodes d'enquête
|
26
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III-3-Téchnique
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27
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III-4-Le Guide d'entretien
28
|
|
Deuxième Partie : Analyse et
interprétations des résultats
Chapitre IV : La persistance de la discrimination entre
individus basé sur la confession
religieuse
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32
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Chapitre V : Domaines de discriminations
religieuse
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.36
|
Chapitre VI : discrimination religieuse et
effets sur les discriminées
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.40
|
Conclusion 45
Annexes 47
Guide d'entretien 48
Retranscription des entretiens 50
Bibliographie 71
Table des matières 73
Remerciements
Je remercie le Dieu de nous avoir donné du courage et
de la détermination pour mener à terme ce travail. Je tiens
à exprimer mes sincères remerciements à mon encadreur
Monsieur Melaine Cervera pour la direction de ce travail, sa
disponibilité, ses conseils et surtout ses critiques qui m'a permis
d'avancer dans mes recherches.
Je tiens également à remercier l'ensemble des
acteurs de l'université de LORRAINE Professeurs et personnels de m'avoir
facilité les choses pour terminer mon travail.
Je tiens à remercier tout particulièrement mes
très chers parents pour leur soutien et leurs encouragements. Un grand
remerciement à tous les enseignants de la formation « Sciences
Sociales ICS » qui ne nous ont jamais épargné d'effort pour
nous former.
Merci aux étudiant(e)s de ma promotion pour leurs
partages de connaissances, d'idées, de savoir, et pour leur soutien
durant ce parcours.
Sigles et Abréviations
TEO : Enquêtes Trajectoires et Origines.
ONU : Organisation des Nations Unies.
FAS : Fond d'Action Social
IFOP : Institut Français d'Opinion Publique.
INSEE : Institut National des Statistiques et Economiques.
INED : Institut National des Etudes Démographiques.
OIT : Organisation International du Travail.
CV : Curriculum Vitae
E.G : Exemple.
UDC : Union démocratique du centre.
UE : Union Européenne.
FBI : Fédéral Bureau of Investigations. CNN : Cable
News Network.
ADS : Agent de Sécurité.
Introduction
1
Dans un contexte ou la société évolue dans
le sens d'une généralisation des mécanismes de
concurrence, certains groupes sociaux ne bénéficient pas
objectivement des mêmes chances que les autres, malgré
l'égalité de droits dont ils jouissent en principe. C'est le cas
des minorités visibles, des minorités culturelles, des femmes,
des personnes handicapées, des séniors, des lesbiennes, gays,
bisexuels et transgenres.
La discrimination existe depuis toujours et peut se manifester
n'importe où et cibler différents catégories ; cette
dernière prends de plus en plus d'ampleur et concerne tout le monde et
des personnes de tout âge, quasiment aucun ne peut y échapper, et
cela peut être à la base de l'origine, de sexe, couleur de la
peau, l'orientation religieuse et cela peut intervenir dans divers secteurs
administratifs, santé, service publique, éducation...ect. La
religion occupe une place centrale dans la vie des individus et souvent les
religieux ont des difficultés à pratiquer leur culte dans une
société donnée ou un pays autre que le leur ; et pourtant,
la cohabitation existe entre les religions dans certains pays surtout entre les
trois plus grandes religions les plus pratiqués dans le monde le
christianisme, judaïsme et l'islam.
Dans les pays où le christianisme est majoritaire par
rapport aux autres, les relations entre gens de même confession se
portent plutôt bien malgré quelques différences, de
même pour les pays musulmans et judaïques ; mais entre individus de
confessions différents peut parfois provoquer des difficultés.
Même les athées ne sont pas épargnés par ce sujet ou
le fait de ne croire en rien est très mal vu par ces trois grandes
religions.
Il faut savoir que les conflits et les stigmates provoquent de
dangereux dérapages dans les sociétés « les
conséquences des conflits entre groupes culturels et religieux sont
dangereuses pour l'individu et pour l'organisation des communautés et
peuvent contribuer à un sentiment de malaise et d'insatisfaction qui est
également devenu courant dans plusieurs
sociétés1 »
Même la pratique religieuse peut devenir très
difficile dans la plupart des cas, une enquête conduite sur toute la
France, publiée dans le livre la religion une anomalie
républicaine ? 2
1Saïda Douki Dedieu, Femmes et la
Discrimination (Les): Dépression, religion, société,
paris,Odile Jacob, 2011, p.08. 2Dominique Kounkou, La religion
une anomalie républicaine ? Paris ,l'Harmattan, 2003.
2
A démontrer l'existence d'un problème plus
large, qui met en extrême difficulté la pratique religieuse en
France, et ce, aussi bien pour les catholiques, que pour les protestants et les
nouveaux mouvements religieux.
Même des professionnelles paramédicales et des
professionnelles des médias sont menacés, dès lors qu'ils
expriment des convictions religieuses qui n'entrent pas dans « le
religieusement correct »3
L'intolérance religieuse gagne de plus en plus
différents pays et mème dans des écoles pas uniquement
pour les adultes ; Deux rapports de l'ONU, respectivement publiés en
2005 et 2006 par le comité pour l'élimination de la
discrimination raciale et par le comité des nations unis pour le droit
de l'enfant (chargé de contrôler l'application progressive de la
convention internationale des droits de l'enfant de 1989 dans les pays l'ayant
ratifiées) ont exprimé une position critique vis-à-vis de
la structuration confessionnelle du système éducatif existant et
de la législation en vigueur en république d'Irlande. Les deux
rapports en ont appelé au gouvernement irlandais pour qu'il amende la
législation existante et promeuve la création d'écoles non
confessionnelles ou multi confessionnelles ( Committee on the
rights of the child, Concluding Observations of Irland's Second Report under
the UN Convention on the rights of child, 2006, p14 ) ,
Le comité pour l'élimination de la
discrimination raciale rappelant que les discriminations d'ordre raciale et
d'ordre religieux se retrouvent souvent imbriquées .... Dans son rapport
soumis au comité pour les droits de l'enfant en 2006, l'Alliance pour
les droits des enfants irlandais reprenait à son compte ces appels du
comité pour l`élimination de la discrimination raciale
(Children's Rights Alliance, From Rhetoric to Rights : Seconde
Shadow Report to the United Nations Committee on the Rights of the C hild,
Dublin, Children's Rights Alliance, 2006, p 61.)
D'après l'enquête Trajectoire et Origines (TeO) `
c'est une enquête qui étudie l'impact des expériences des
discriminations sur le parcours des individus' menée en France en 2008
par L'Insee et l'Ined, les immigrés d'origine extra-européenne
ont une probabilité beaucoup plus forte que les autres de
déclarer avoir subi des discriminations au cours des cinq années
précédent l'enquête. Cette population avance principalement
la couleur de peau comme raison de cette discrimination, loin devant le sexe ou
l'âge.
3Dominique Kounkou, Emilz Poulat, les
discriminations religieuses en France : situation à partir des
églises chrétiennes d'expression africaine : acte du premier
colloque national, Paris, l'Harmattan, 2004, p12.
3
En supposant que la perception des individus d'être
discriminés reflété une réalité, ces
résultats suggère que la discrimination en France est avant tout
une question de « minorité visible », comme l'avance Chris
beauchemin, Christelle Hamel,Maud Lesné , Patrick Simon et
l'équipe de l'enquête TeO sous le titre «La discrimination:
une question de minorité visibles», population et
Société, 466, 2010.
Cette situation ne semble pas spécifique à la
France.
Les éditions de 2012 à 2015 de
l'Eurobaromètre sur la perception des discriminations au sein de l'union
européenne (UE 27) révèlent que la discrimination à
raison de l'origine ethnique est considérée comme la forme de
discrimination la plus répandue 56 % des personnes interrogées la
caractérisaient comme fréquente en 2012, et 64 % à 2015.
Ces chiffres sont inquiétants dans un contexte où plus de 10 %
des enfants de moins de 15 ans nés dans les 27 pays de l'union
européenne ont des parents nés à l'étranger, pour
la plupart dans des pays extra européens. Comme nous allons le voir ces
perceptions reflètent bien la réalité de la discrimination
ethnique. Et certaines minorités sont nettement plus discriminées
que les autres.4
Toutes ces situations discriminatoires ont un impact sur la
société notamment sur les relations entre les citoyens de
confessions différentes, bien que des mesures contre
l'intolérance religieuse ou toute autre forme de refus de l'autre
existent, mais certains ou certaines se plaignent encore des comportements
défavorables envers eux contenu de leur couleurs, sexe, d'origine ou
plus exclusivement de leur orientation religieuse.
Notre étude sur la discrimination religieuse va
permettre de comprendre le pourquoi et les causes qui mènent certains
à développer une mentalité de rejet de l'autre, et
détecter si ce genre de pratique existent encore d'une façon
inquiétante malgré les lois de protection des libertés de
culte dans différents lieux.
4Stéphane Garcillo et Marie-Anne Valfort,
Les discriminations au travail Femmes, ethnicité, religion,
âge, apparence, LGBT, Paris, Presse de Sciences Po, 2018.
4
Ce travail se compose de deux parties complémentaires :
Une partie théorique abordant l'objet d'étude du
sujet de recherche :
Qui cernera les aspects liés à la discrimination
ethnique basée sur le critère religieux des personnes et apporter
des éléments réalisés par des auteurs qui ont
traité le sujet et leurs expériences, les difficultés, les
solutions, essais des gouvernements et associations pour gérer ce
phénomène provoqué par ces pratiques
défavorables.
Définition des concepts qui contiendra les
différents expressions et concepts liés au sujet de recherche
afin d'essayer de comprendre le contexte et connaitre les expressions relatives
au phénomène soulevé en l'organisant sous une
définition sociologique de la discrimination (discrimination direct,
indirect, systémique, institutionnalisée), formes de
discriminations, la discrimination religieuse : (Définition
apportée par le droit pénal et le code de travail), la sociologie
et la religion, les objectifs et la revue de littérature et en dernier
lieu, la méthodologique qui contient le terrain d'étude, les
acteurs rencontrés dans la réalisation des entretiens, ensuite la
démarche adoptée.
Et enfin, la seconde et dernière partie qui est
l'analyse et interprétations des résultats ou on va
vérifier les hypothèses posées afin de confirmer ou de les
infirmer.
La problématique et les hypothèses de
recherche :
La question de discrimination en générale, et
plus singulièrement de discrimination religieuse, est devenue en France
depuis des décades un vaste champ d'enjeux politiques et sociales. Elle
est en mème temps un objet de recherche dont les travaux investissent
toutes les disciplines de sciences sociales. Les immigrés et leurs
enfants (mème de nationalité Française) des anciennes
colonies ont en générales les plus touchées par ce genre
de phénomène dans de divers secteurs soit dans l'embauche,
d'éducation, accès à des services publique quelconques et
surtout quand des valeurs ou des pratiques de caractère religieuse sont
mise en avant ou si elle est différente (musulmane en
générale) de la majorité des pratiques de la
société en question (chrétienne ou athée...ect.)
Dans un pays tel que la France, signataire de la charte des droits de l'homme
et de l'égalité et de respect de culte et des libertés ont
peut toujours trouver ce genre de comportement de rejet et de la peur de
l'autre, surtout à la montée de l'intégrisme et des
attentats...etc.
5
Mais, quelles sont les causes de ce phénomène ?
Pourquoi existe-t-elle toujours dans l'actuelle société ?
Pourquoi ce genre de comportement existe en France ? Qui est le plus
concerné par cette inégalité ?5
Lors de ma rencontre subite avec un jeune homme de 29 ans
Français noire de confession musulmane originaire de l'ile de la
réunion à Algrange, il m'avait raconté qu'il a
été à plusieurs reprises interpellé par la police
dans sa voiture sans vraiment avancer de raisons valables et qu'il n'arrive pas
à obtenir un emploi stable, du coup, j'ai été
sensibilisé par cette question suite à cette rencontre
hasardeuse.
La question de la discrimination religieuse notamment
musulmane étant donné que c'est une religion disons pas
originaire d'Europe (spécialement en France) évoque beaucoup
d'inquiétude et d'incompréhension de la part de la population
originaire, Valérie Amiraux souligne que « En 2001, dans le cadre
d'un sondage IFOP-Le Monde la `soumission', 22 % des personnes
interrogées répondent ` le fanatisme', `18 % la soumission', 17 %
`Le rejet des valeurs occidentales.
Par rapport au sondage de 1994, les associations entre des
termes à connotations positive progressent, reflétant en cela une
évolution plus générale du discours public sur l'islam en
France, plus mature, plus distancié, plus différencié,
qu'il y'a une vingtaine d'années. Cette tendance s'observe notamment
dans les réponses aux questions plus `quotidiennes' liées
à la présence de l'islam en France. Elle évoque les
résultats de l'enquête : F. Frégosi note à juste
titre : (...) j'ai l'impression que l'islam pose toujours un peu
problème aux Français.
L'intégration est effective, mais elle ne s'accompagne
pas d'une vision positive de la religion musulmane. L'opinion accepte un islam
de voisinage, de la proximité, plus charnel qu'un islam abstrait. Qui
continue à inquiéter ».
(...) d'un côté le terme islam réveille
démon et panique, engageant les musulmans dans la tourmente des
amalgames. De l'autre, au quotidien, certains citoyens Français
déclarent être victimes de discriminations, c'est à dire de
traitement différencié au regard d'un critère particulier
ou de plusieurs cumulés (origines, situation familiale, lieu de
résidence, patronyme, confession, etc.), avec pour résultat une
inégalité de traitement.
5 Patrick Weil, Liberté, égalité,
discriminations, éditions Grasset, paris, 2008.
6
Comment mesurer, évaluer, expliquer ces pratiques et
lutter contre elles ? 6
D'autant plus, aussi elle a évoqué aussi que les
lieux de culte sont victimes de violences comme les jets de pierres, graffitis
provocateurs, jets de cocktails molotov dans les salles de prières en
Languedoc-Roussillon, Girronde, Ile-de-France et Nord -pas -de- Calais depuis
Avril 20027 ».
Une autre étude mené par l'institut Montaigne
avec Marie-Anne Valfort, maître de conférences à
l'université de Paris 1 en 2015, en réalisant un tésting
sur CV.
Il a consisté à répondre à 6231
offres d'emploi publiées par tous types d'employeurs entre septembre
2013 et septembre 2014 dans l'ensemble de la France métropolitaine, dans
le but de savoir est que des personnes appartenant à des religions
minoritaires sont discriminées.
Ce testing va comparer le taux de convocations à un
entretien d'embauche de candidates et candidats fictifs dont les candidatures
identiques et en tout point à l'exception de leurs religions.
Notamment, afin d'attribuer d'éventuelles
différences de taux de réponses aux seules différences
d'affiliations religieuse, les candidats ont tous le mème pays
d'origine. Ce sont des Français d'origine libanaise nés en
1988.
Les résultats révèlent une forte
discrimination à raison de religion, notamment vis-à-vis des
musulmans.
La probabilité des catholiques pratiquants d'être
contactés par le recruteur pour un entretien d'embauche est
supérieure de 30 % à celle de leurs homologues juifs. Elle est en
outre deux fois plus forte que celle des musulmans pratiquants. Mais ce dernier
résultat cache une forte variation en fonction du sexe. Alors que le
taux de réponse des candidates catholiques n'est supérieur «
que » de 40 % à celui des candidates musulmanes, le taux de
réponse des hommes catholiques est près de quatre fois
supérieur à celui des hommes musulmans.8
Selon Ingrid Ramberg :
« France et Italie. Dans ces pays, les minorités
visibles souffrent d'une discrimination fondée sur la religion. Les
femmes qui portent le voile et les musulmans en général ne
peuvent pas toujours pratiquer leur religion dans la paix.
6Valérie Amiraux, POURQUOI PARLER DE
DISCRIMINATION RELIGIEUSE ? Réflexion à partir de la situation
des musulmans en France, l'Harmattan, 2004/1 N° 48, p 63.
7Valérie Amiraux, op-cit, p.64
8Marie Ann-Valfort, Discriminations religieuses
à l'embauche : Une réalité, Institut Montaigne, Paris
2015, p 13/14.
7
Ils ont en plus des difficultés à trouver un
travail ou un appartement. Ils font l'objet d'agressions verbales et physiques.
Leurs enfants se heurtent aux mêmes manifestations à
l'école. Les islamistes subissent des discriminations de la part des
services publics (police, services sociaux, etc.) ».9
Dans certains cas mème si les jeunes d'origine
maghrébine nés Français se sentent plus à l'aise
dans la culture Française que celle de leurs parents, ils ne sont pas
épargnés par des pratiques discriminatoires,
Comme l'affirme Claude-Valentin Marie « Il rappel
à titre d'exemple que le taux de chômage des jeunes d'origine
africaine ou maghrébine nés en France est trois fois
supérieure à celui de leurs paires d'origine européenne,
et ceci malgré le fait que cette population se sente beaucoup plus
proche de la culture Française que de celle de ses
parents...»10
Divers mesures et lois nationale et internationale visant
à identifier, étudier et réduire le plus possible ce
phénomène défavorable que les Français ou
immigrées d'origine étrangères subissent au quotidien sont
mis en oeuvre ;
Didier Fassin dans son oeuvre l'intervention française
de la discrimination précise que : « Certes depuis 1993, des
cellules départementales de coordination de la lutte contre le racisme,
la xénophobie et antisémitisme » existaient, en principe, au
sein des conseils départementaux de prévention de la
délinquance, mais leurs activités était pour le moins
réduite et le thème lui mème rarement abordé,
officiellement limité à une réunion par an (Circulaire du
premier ministre du 1er Mars 1993).
Certes, la loi de 1972, « relative à la lutte
contre le racisme » avait été considérée en
son temps comme une victoire d'autant plus significative qu'elle avait fait
l'objet d'un vote parlementaire unanime,
Mais son application demeurait parcimonieuse et les longues
procédures de recours la rendaient pratiquement sans effet et, si le
nouveau Code pénal, entré en application en 1994, incluait
explicitement la répression des « discriminations fondées
sur l'origine », les condamnations sur ce
9Ingrid Ramberg, LE RACISME À
L'ÉGARD DES MINORITÉS VISIBLES - INTRODUCTION ET ATELIER,
Council of Europe, juin 2015, p 88.
10Daniel Borillo, Lutter contre les
discriminations, la découverte, Paris, 2003, p 07.
8
critère s'élevaient à une dizaine
seulement chaque année (3 en 1997, 15 en 1998 et 8 en 1999, au titre de
l'article 225-2, selon le rapport d'activité du Groupe d'étude et
de lutte contre les discriminations).
Autrement dit, les outils politiques de lutte contre la
discrimination relevaient largement d'une existence formelle sans portée
sociale, ce que dénonçaient inlassablement les associations de
protection des immigrés ou de défense des droits de l'homme. Du
point de vue de l'État, garant des droits fondamentaux, le principe de
l'égalité était bien affirmé et l'on disposait des
instruments pour le faire respecter.
L'apparence républicaine était sauve. Que le
principe soit quotidiennement démenti dans la société et
que les instruments ne soient pas utilisés par les acteurs sociaux
posait d'autant moins problème que, pour des raisons tant techniques
qu'éthiques, l'enregistrement des données concernant l'origine
n'était pas autorisé dans les statistiques. Pas de moyens, donc,
pour porter à la connaissance ce que l'on s'efforçait d'ignorer.
La rupture est, là encore, remarquable à la fin des années
quatre-vingt-dix dans l'affichage politique de cette « nouvelle question
».
Dans une communication au Conseil des ministres du 21 octobre
1998, la ministre de l'Emploi et de la solidarité déclare faire
de la lutte contre les discriminations à caractère racial dans le
monde du travail une « priorité de sa politique ». Le 15 avril
1999, une convention signée par neuf ministères avec le Fonds
d'action sociale (FAS), une entreprise publique de gestion de foyers de
travailleurs immigrés et une association de chercheurs institue un
Groupe d'étude et de lutte contre les discriminations, chargé
« d'analyser les discriminations dont souffrent les populations en raison
de leur origine étrangère, réelle ou supposée
».
Par une circulaire en date du 18 janvier 1999, le ministre de
l'Intérieur demande aux préfets de créer des commissions
départementales d'accès à la citoyenneté visant
à « faire reculer les discriminations » dont sont l'objet les
« jeunes nés de l'immigration ».
Le 11 mai 1999, au terme d'une table ronde qui réunit
des représentants de l'État et des partenaires sociaux, est
rendue publique une « déclaration de Grenelle sur les
discriminations raciales dans le monde du travail » qui propose une
série de cinq mesures destinées à les combattre.
Cette succession de manifestations publiques de
l'intérêt du gouvernement pour ce thème culmine avec la
convocation, le 18 mars 2000, des Assises nationales de la citoyenneté,
en conclusion
9
desquelles le Premier ministre annonce la création d'un
service d'écoute téléphonique gratuit à la
disposition des « personnes s'estimant victimes de discriminations
».
En marge de ces déclarations et de ces actions, une
série d'initiatives est prise par les services de l'État : le
Fonds d'action sociale oriente une partie de ses activités vers la lutte
contre les discriminations au travail ; l'Institut national du travail, de
l'emploi et de la formation professionnelle organise des formations pour les
inspecteurs du travail sur cette question ; les contrats de ville commencent
à l'intégrer, de même que les divers programmes de lutte
contre l'exclusion.
Enfin, l'appareil réglementaire français se met
en conformité avec le droit communautaire, avec l'adoption par
l'Assemblée nationale, le 3 avril 2001, d'une loi aménageant la
charge de la preuve dans le domaine de la discrimination au travail, afin de
faciliter la démonstration de la nature des faits par la victime, tandis
qu'une série de décisions des Chambres sociales et criminelles de
la Cour de cassation de 1999 et 2000 élargit les possibilités de
reconnaissance de discriminations, en recourant à des comparaisons de
déroulement de carrière afin d'établir les
différences de traitement et en se dégageant du critère
d'intention pour s'en tenir à des données objectivables.
S'il faut, bien entendu, faire la part des annonces à
visée électorale (donner des gages aux jeunes issus de
l'immigration, supposés démobilisés politiquement) et
à objectif pacificateur (atténuer la montée des
frustrations génératrices de violences dans les villes) dans cet
ensemble de gestes et de mesures des pouvoirs publics, on ne doit pas cependant
se méprendre sur leur sens et sur leurs effets.
Tout d'abord, les pratiques discursives ne sont pas simplement
des jeux de langage et l'on ne saurait les considérer comme moins
signifiantes politiquement ou moins efficaces socialement que d'autres
pratiques :
Énoncer dans des instances officielles l'existence de
(discriminations) et les rapporter à des (origines ou à une
couleur), mettre en place des dispositifs censés donner des moyens de
les connaître et de les comprendre, accepter d'en débattre dans
l'espace public, c'est produire des transformations dans la reconnaissance du
phénomène et la légitimité à le
combattre.
Ensuite, les dispositifs et les dispositions
évoqués ne sont pas des leurres avec lesquels on
prétendrait abuser les victimes et leurs défenseurs : des
institutions sont créées, des réglementations sont
édictées, des programmes de formation ou de recherche sont
lancés, des invitations à respecter l'égalité dans
le secteur public et dans le secteur privé sont faites, dont les acteurs
sociaux s'emparent,
10
souvent même au-delà de ce qu'attendent les
pouvoirs publics, contribuant à élargir un peu plus la
brèche qu'ils ont ouverte.11 »
Vue que la France est garante de la protection des
libertés individuelles et a mis des dispositions de lutte contre les
discriminations à travers des années quel que soit le motif de
couleur, ethnique, origine ou sexe et en regard des données
précédemment abordées, des questions ont
émergés :
-Quelles sont les raisons qui poussent les gens à
discriminer autrui rien qu'en se basant sur le critère religieux ?
-Pourquoi ces comportements existent-ils bien que des textes
de lois protègent les minorités et quels effets sur les
discriminés provoquent t'ils ?
Ces questionnements m'a permis de mettre en exergue la
question principale suivante : Est-que les comportements discriminatoires
basées sur des critères ethniques spécialement religieuse,
notamment la communauté musulmane (ou autre) dans la
société ou la laïcité est presque majoritaire
persistent ils encore ?
Le problème de discrimination auquel se trouve
confronté la plupart des composantes de la société, se
pose avec acuité au sein de la communauté musulmane en France. Il
apparaît non seulement dans les institutions publiques, mais encore dans
les rapports que chaque membre entretient avec la société.
Hypothèses de recherche :
Dans le cadre de notre travail, nous avons formulé une
hypothèse qui va être infirmée ou confirmée à
la fin.
-La discrimination persiste encore dans la
société entre individus à cause de leurs confessions
religieuse.
Dans toute société la présence de la
discrimination de toute sortes notamment religieuses guette toujours les
personnes qui sont susceptible d'être vulnérables comme les
étrangers la minorité d'une confession donnée, dans la
société français ce comportement négatif existe
toujours qu'il soit direct ou indirect qui a un impact sur la vie des citoyens
et de la société.
11Didier Fassin, L'INVENTION FRANÇAISE DE
LA DISCRIMINATION, Presses de Sciences Po. Paris, 2002, p 407 et 409
11
-La discrimination religieuse est présente dans presque
tous les secteurs de la société surtout dans le secteur où
les interactions sont importantes comme au travail.
Bien que la discrimination basée sur la
différence religieuse soit un fait, les lieux de déroulement de
ce fléau sont aussi nombreux de l'espace publique jusqu'au lieu de
travail et même entre amis et voisins.
-La discrimination a un impact négatif sur la vie
quotidienne des discriminés.
L'inégalité qu'engendre le comportement
discriminatoire provoque un sentiment de malaise et d'un vécu difficile
pour les personnes ayant été victimes de ce
phénomène les concernées se sentent comme
rejetés.
Cette frange de citoyens à la
spécificité, d'une part, d'avoir une culture et une histoire
familiale ou religieuse différente de la population Française
d'origine, d'autre part, d'avoir une pratique et un comportement un peu
spécifique ; mème s'ils ont vécu ou nés en France,
et ont pris des habitudes Françaises. Mème étant
Français ils devront être considérés et
regardés du mème oeil comme tout Français de souche or,
nous avons l'impression que ce n'est pas le cas.
Pour mettre cette recherche sous l'angle d'une approche
qualitative, il a été intéressant de recueillir les
données auprès de quelques individus, sous forme d'entretiens
semi-directifs.
Le choix de cette technique s'est avéré
nécessaire, car elle permet d'apprécier les
éléments exprimant le sentiment de ces individus par rapport aux
difficultés rencontrées dans leurs rapports quotidiens.
Selon Geneviève Imbert « L'entretien semi-directif
est donc une conversation ou un dialogue qui a eu lieu
généralement entre deux personnes. Il s'agit d'un moment
privilégié d'écoute, d'empathie, de partage, de
reconnaissance de l'expertise du profane et du chercheur. Ce dernier ayant
établie une confiance avec son informateur va recueillir un récit
en s'appuyant sur un guide préalablement testé et construit
à l'issue de travaux de recherche exploratoires ».12
Dans une première partie, nous identifierons les
discriminations que peuvent subir les individus de confessions religieuse
musulmane ou autre.
12 Geneviève Imbert, L'entretien
semi-directif: à la frontière de la santé publique et de
l'anthropologie ,Recherche en soins infirmiers 2010/3 (N°102),p.19
12
Dans le cadre de travail de terrain, nous préciserons et
analyserons dans une seconde partie les matériaux nécessaires
à la vitrification de l'hypothèse. Elle permettra la
présentation et l'analyse des résultats.
Enfin, dans une dernière partie, nous verrons en quoi des
éléments peuvent être un apport supplémentaire dans
le domaine social et nous en déduirons des perspectives de
prévention contre les discriminations.
Dans le chapitre qui suivra nous essayerons de définir
différents concepts et notions qui a un lien avec la discrimination
religieuse.
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Première Partie
Cadre théorique :
-Chapitre I : Définitions des concepts,
Objectifs
-Chapitre II : Revue de littérature
-Chapitre III : Méthodologie
Chapitre I : Définition des concepts
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Nous définirons, successivement les notions :
discrimination ainsi que la discrimination religieuse et nous verrons les
formes de discriminations.
I-1-Définition sociologique de la discrimination
:
« Le terme de discrimination correspond à un
comportement négatif non justifiable produit à l'encontre des
membres d'un groupe donné. Par exemple, le fait de refuser
l'entrée en boite de nuit à quelqu'un sur la base de son
apparence physique, de son sexe ou de la couleur de sa peau est un cas typique
de discrimination. »13
La discrimination ne concerne pas uniquement une
volonté claire de traiter différemment quelqu'un, mais aussi des
comportements dissimulés dits « indirects » ;« La
discrimination ne peut se contenter de prendre en compte les comportements
intentionnels, marqués par la volonté de traiter
différemment un individus parce qu'il appartient à un groupe
social particulier, mais doit également inclure la discrimination
indirecte, pour reprendre le terme juridique, ou subtil pour reprendre le terme
de la psychologie sociale, c'est à dire les actes qui mobilisent un
critère apparemment neutre (e.g une qualification élevée
mais qu'il n'est pas vraiment nécessaire pour un emploi donné)
mais aboutissent à une discrimination dans les faits ou discrimination
«cachés» (e.g on sait que certains groupes sociaux ont moins
accès à l'éducation et ont donc moins de
probabilité de de présenter le niveau le niveau e qualification
le plus élevé).
Stephanie Delaroisse en effet que mème les individus
qui revendiquent des idéaux d'égalité sont affectés
par des processus non conscients qui peuvent amener, malgré eux,
à discriminer, ce que le droit de la non-discrimination a
récemment intégré ».14
13 Jean-Baptiste Légal, Sylvain
Delouvée, Stéréotypes, préjugés et
discrimination, Dunod , 2015, p. 10
14 Travail, inégalités et responsabilité :
Actes du colloque organisé à l'occasion de la fondation du
CIRTES-UCL (Centre Interdisciplinaire de Recherche Travail, État et
Société) et en hommage à Georges Liénard, Presses
univ. de Louvain, 2010, p.161 et 162.
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« La Cour suprême du Canada définit la
discrimination comme (une distinction, intentionnelle ou non, mais
fondée sur des motifs relatifs à des caractéristiques
personnelles d'un individu ou d'un groupe d'individus, qui a pour effet
d'imposer à cet individu ou à ce groupe des fardeaux, des
obligations ou des désavantages non imposés à d'autres ou
d'empêcher ou de restreindre l'accès aux possibilités, aux
bénéfices et aux avantages offerts à d'autres membres de
la F0 20 société).
Selon cette définition, la discrimination est un
déni d'égalité subi par un individu ou un groupe en raison
d'un critère illicite de distinction. Elle peut être directe ou
indirecte.
On parle de discrimination directe lorsqu'un
ou plusieurs des critères illicites selon la loi sont explicitement
invoqués pour dénier un droit ou une liberté. On parle de
discrimination indirecte lorsqu'une mesure produit un effet inégalitaire
pour un groupe de personnes identifiables selon un critère illicite
(phénotype, origine culturelle, âge, genre, religion, handicap),
sans que l'auteur de la mesure ait explicitement visé cet effet (Bosset,
1989, F0 20 1994 ; Ledoyen, 1992). L'exemple souvent cité est l'exigence
d'un poids ou d'une taille pour l'obtention d'un poste de policier ou de
pompier, laquelle de fait exclut les membres de certaines minorités
immigrées. La Cour suprême donna une valeur juridique à la
discrimination indirecte, la jugeant en 1985 une (discrimination par effet
préjudiciable) (Commission ontarienne des droits de la personne c.
Simpson Sears Ltd [1985] 2 R.C.S. 536).
On parle encore de discrimination systémique
quand des inégalités entre des groupes de personnes ne
sont pas imputables à un facteur repérable mais relèvent
d'un ensemble de facteurs, présents ou passés. Telle est la
sous-représentation dans certaines occupations de personnes issues des
minorités immigrées par rapport aux groupes dits majoritaires,
les Canadiens d'ascendance britannique ou française.
Aussi, la sous-représentation des membres des
minorités racialisées, dites (minorités F0 20 visibles),
dans les fonctions publiques a-t-elle été admise comme relevant
d'une discrimination systématique passée et présente, car
elle ne relève pas de caractéristiques admises comme sources de
différenciation économique (niveau de scolarité,
expérience de travail, durée de séjour pour les
immigrés, connaissance des langues officielles).
Des législations visent à la réduire,
dont au niveau fédéral la Loi sur l'équité en
emploi (1986), et au Québec les Programmes d'accès à
l'égalité en emploi (1985) et la Loi 143 sur l'accès
à l'égalité en emploi dans des organismes publics
(2000).
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On distingue encore la discrimination selon sa source. On
parle de discrimination institutionnalisée lorsque des
lois et mesures publiques excluent intentionnellement des personnes de la
jouissance d'un droit que les autres se voient reconnaître.
Ce déni de droits ou libertés a, par exemple,
existé de 1908 aux années 1960 quand des quotas très
faibles étaient appliqués aux ressortissants de pays du
Moyen-Orient ou en 1885 quand les immigrés chinois se virent imposer une
taxe d'entrée au Canada. Enfin, on parle de discrimination voilée
(Kunz, Milan et Schetagne, 2001), coutumière (Ledoyen, 1992) ou
volontariste (Mc Andrew et Potvin, 1996) pour désigner des attitudes ou
pratiques privées qui, à partir d'un critère illicite
selon la loi, portent à exclure des personnes de sphères de la
vie sociale quotidienne.
Ces pratiques présentent la caractéristique
d'être difficile à prouver, peu documentées et non
chiffrées, et aussi de rarement donner lieu à des plaintes. Mais
leurs effets sont observables, comme la faible présence de membres de
certains groupes ethnoculturels dans des zones d'habitat, dans des associations
et clubs et dans les réseaux sociaux d'autres groupes (collègues,
voisins, amis, intermariages). Dans le cas des personnes de confession
musulmane, ces formes de discrimination peuvent être attestées
dans des domaines et difficiles à confirmer dans d'autres
».15
« La discrimination peut être inscrite dans la loi
d'un Etat, comme ce fut le cas en Afrique du Sud pendant l'apartheid. Mais le
plus souvent, elle résulte de la non-application des lois protectrices
des droits humains. Invoquant la tradition, l'efficacité
économique ou encore la spécificité de certains groupes,
nombre de populations et de gouvernements la tolèrent naturellement.
Le droit international retient trois critères dans la
définition de la discrimination : un traitement défavorable, qui
repose sur une base illégitime et dépourvue de justification
objective. Pour qu'un acte constitue une discrimination, il doit se rapporter
à un critère illégitime : appartenance ethnique, religion,
origine nationale ou sociale, langue, apparence physique, ascendance, sexe,
orientation sexuelle, âge ou handicap.
La discrimination peut prendre diverses formes à
commencer par la privation de droits fondamentaux, comme la circulation, la
nationalité ou encore la liberté d'expression, de religion ou
d'orien-tation sexuelle...
15 Revue européenne des migrations
internationales, vol. 20 - n°1 | 2004, p. 02 et 03.
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Elle peut aussi générer des traitements
inégaux et défavorables au niveau de l'emploi, du logement ou
encore de l'accès à l'éducation et aux soins. Mais la
discrimination peut aussi prendre des formes indirectes, servant ainsi de socle
à la violation d'autres droits humains comme la privation des
libertés, des traitements cruels et dégradants, des crimes contre
l'humanité. Les femmes, les minorités sexuelles et les
minorités ethniques restent les principales victimes de ces
discriminations.
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