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ANNEXES.
Résumé de l'entretien en date du 17 mars 2022,
avec Giulia Casagrande réalisatrice du film, Clara e le vite
immaginarie, Italie, 2019.
· Le processus de conception du
film.
« Il n'y a pas eu de films déclencheurs dans la
mesure où nous somme seules au moment de la découverte de cette
photographie dans le salon de famille. Il fallait que je comprenne cette
photographie, que je recherche à raconter les hors-champs de cette
photographie. J'ai effectué des recherches historiques,
littéraires, et dans les films de famille ».
· L'enfance peut-elle devenir une archive ?
« Cette photographie a été prise pendant la
période du fascisme en Italie. Cela nous pose la question de la
représentation de l'enfance pendant cette période. Je n'avais pas
d'hors-champ concernant cette photographie. Je n'avais pas de film de famille,
juste les souvenirs de ma Grand-mère. Je devais me dépêcher
car elle perdait la mémoire. C'était une course contre le temps.
La transmission est importante pour comprendre notre histoire. Je devais
trouver de la documentation sur cette période. C'est avant tout
l'histoire d'une jeune fille pendant le fascisme. Ma grand-mère est
porteuse d'une histoire aussi bien personnelle que collective. Il y avait
également la question de la représentation du corps de la femme
pendant cette période. Moi, je n'avais pas de films de famille, je
recherchais à partir d'une image, d'un film sans mouvement, ma
démarche a été différente. Il faut libérer
l'archive de son cadre et questionner cet hors-champ de l'histoire ».
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