III/ INTERET GENERAL
La réflexion sur la thématique Droits de
l'Homme et conservation de l'environnement au Cameroun: cas des droits des
peuples autochtones de la forêt présente un fort
intérêt qui s'appréhende selon deux points: du point de vue
scientifique et du point de vue social.
Du point de vue scientifique, la présente étude
permettra de contribuer à améliorer les conditions de vie des
peuples autochtones en général et ceux des peuples de la
forêt en particulier. Etant considéré comme une
minorité, la problématique de l'effectivité de leurs
droits et la nécessité de conserver leur environnement sont
d'actualité. En effet il existe de nombreuses discussions à ce
propos car on ne saurait exactement ce qu'il contient ni comment l'appliquer
aux peuples autochtones, pourtant important pour lutter contre la
pauvreté43. Ce sujet permettra de revisiter et de mettre en
exergue l'ensemble des textes nationaux et internationaux en matière de
droit des peuples autochtones et de conservation de l'environnement
présenté comme suit: Textes officiels internes :
Préambule de la loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant
révision de la constitution camerounaise du 02 janvier 1972
43 KOLOKOSSO (Marielle), note5, op.cit., p.
3.
Rédigé par NGO NGUE TEGUE Marthe Page 11
Droits de l'homme et conservation de l'environnement
: cas des droits des peuples autochtones de la
forêt
modifié en 2008 ; Loi n° 96/12 du 5 aout 1996
portant loi-cadre relative à la gestion de l'environnement ; Loi N°
94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et
de la pêche. Textes officiels internationaux et
régionaux : Charte Africaine des Droits de l'Homme et des
Peuples (1981) ; Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948) ;
Pacte International des Nations Unies relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels (1966) ; Déclaration sur le droit au
développement (1986) ; Déclaration sur les droits des peuples
autochtones (1992) ; Convention n°169 sur les peuples indigènes et
tribaux.
Du point de vue social, cette analyse vise à
améliorer les conditions de vie et l'épanouissement des peuples
autochtones. Elle nous permettra aussi de se renseigner sur les droits des
peuples autochtones et ceux en rapport avec l'environnement. Elle vise aussi
à attirer l'attention des acteurs publics sur l'importance de
l'aménagement d'un cadre de protection adéquat et efficace des
peuples autochtones de la forêt. Rappelant l'aspect collectif de ces
droits, et en reconnaissant les droits à la terre et aux ressources
naturelles pour les Endorois, la Commission a fait un lien direct entre
reconnaissance des droits des peuples autochtones et protection de
l'environnement. Dans ce cadre, la consécration du principe de
consentement libre, préalable et éclairé et du principe
d'étude d'impact environnemental avant l'exécution d'un projet de
développement sur les terres ancestrales des peuples autochtones de la
forêt s'avère être un moyen de confirmer le rôle
incontournable des peuples autochtones dans la protection de
l'environnement44.
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