ELECTEURS A LEURS REPRESENTANTS
Il existe plusieurs facteurs qui expliquent le mauvais choix des
représentants
du peuple qui ne visent absolument rien pour le
bien-être de la population. Parmi lesquels il y a :
ü Le vote ethno-tribal
ü Le vote socio-collectif
ü Le vote économique pour la survie.
Ces différents facteurs jouent un important rôle
politique à l'approche des élections.
A.LE VOTE ETHNO-TRIBAL
Incapable de transcender les rivalités ethno-tribales,
beaucoup des citoyens
se laissent facilement influencés plus
l'idéologie ethnique que par la partisante partisane. Même si le
fait de parler la même langue maternelle ne conduit pas
nécessairement de la même manière et partager les
mêmes idées politiques. Beaucoup des citoyens n'ont jamais soutenu
un leader qui n'est pas un membre de leur communauté tribale. Quelques
soit les compétences que possèdent un tel leader, les tribalistes
le rejettent automatiquement pour privilégier un homme de son tiroir.
Les méfaits du vote tribal, sont incommensurables. Avec le vote
ethno-tribal, chaque électeur choisit le candidat de son contré
car ils croient qu'on est mieux servi que par un politicien de sa propre
région. Cette logique conduit les groupes ethniques auxquels
appartiennent plusieurs convenants à s'emparer des rouages du pouvoir en
se disant ce maintenant notre tour.
B.LE VOTE SOCIO-COLLECTIF
Le choix socio-collectif est plus large que le vote
ethno-tribal, l'électeur
vote non en fonction de son appartenance ethnique ou tribale
mais plutôt en fonction de son appartenance sociale, ce comportement peut
se combiner ou se superposer avec le comportement ethno-tribal mais, il peut
également être associé à l'appartenance religieuse.
L'électeur n'a pas un choix individuel mais il obéit aux
exigences de son parti politique d'appartenance. Ce type de vote peut
être qualifié de vote d'aveugle qui sert à renforcer
l'identification au groupe d'appartenance. Les électeurs votent par
solidarité à leur parti politique.
C.LE VOTE ECONOMIQUE POUR LA SURVIE
Ce type de vote est pratiqué par les membres du parti au
pouvoir et leurs
alliés, c'est le cas de coalition, plateforme
politique, union sacrée ... Il s'allié avec quelques partis
politiques et tente de conserver le pouvoir par la ruse ou par la force. Pour
agir, le parti au pouvoir s'appuie sur les institutions du pays ou de la
province. Ce sont les représentants du parti qui, à la veille
d'une nouvelle élection demandent aux membres de leurs familles et de
leurs relations de vote pour tel ou pour tel candidat du parti. Pour s'assurer
du résultat en faveur du parti, ils vont juste à corrompre les
électeurs grâce à la dynamique institutionnelle qui est au
centre de la vie politique, persuader les fonctionnaires et usager de
l'administration publique (électeur) à voter pour leurs partis au
pouvoir afin de maintenir leur poste des dirigeants.
Bref, si aujourd'hui l'assemblée provinciale du
haut-Lomami ne satisfait
pas les aspirations de la population, les
députés qui sont incapable de légiférer les
édits, assurer le bien-être, une partie des responsabilités
incombe aussi aux électeurs qui n'avait pas fait un choix rationnel qui
consiste à se comporter avant de choisir un candidat on doit mettre
l'accent sur la nécessité de bien connaitre les programmes des
candidats. Alors que les citoyens complétement démunies
marchandent et votent pour un candidat qui fait montrer la
générosité à leurs égards en leurs
distribuant de t-shirt, des vivres, des enveloppes... ce choix est mauvais car
l'électeur ne choisit pas le meilleur c'est-à-dire le plus
méritant mais plutôt le plus offrant qui peut-être un
candidat le plus compétant ou un ancien voleur des deniers publics.
5.2. LA PART DE L'ETAT
Le législateur congolais devrait revoir le
problème de suppléants dans les
assemblées provinciales. Les Assemblées sont des
organes essentiels dans un système démocratique. Elles
rassemblent les représentants du peuple. Pour assurer la
continuité du travail parlementaire, un mécanisme de remplacement
des parlementaires empêchés ou touchés par des
incompatibilités avec la fonction a été mis en place. Il
s'agit de la suppléance. Pourtant, il est triste de constater que nos
Assemblées provinciales sont remplies de suppléants qui ne sont
pas le choix du peuple.
La suppléance sacrifie le choix du peuple, le rôle
du député est de
représenter la population qui l'a élu. Le peuple
souverain porte son choix sur tel candidat plutôt que sur tel autre, en
fonction de certaines qualités, aptitudes particulières et
expériences personnelles qu'il lui reconnait. Mais bien souvent, cette
personne qui a bénéficié de la confiance de ses
électeurs, cède son siège pour aller occuper d'autres
fonctions.
Pour la députation, tout candidat doit avoir deux
suppléants. Mais la
manière dont ces suppléants sont
désignés suscite des interrogations. C'est par exemple des
enfants qui remplacent leurs pères, des époux remplaçant
leurs conjoints, des parents se remplaçant entre eux. Cette
manière de procéder met à mal le travail parlementaire,
car les suppléants devenus députés ne se sentent pas
redevables devant le peuple, mais devant les personnes qui leur ont
cédé leurs places à l'hémicycle.
Les Assemblées provinciales de la RDC ont un rôle
important à jouer dans
le processus de développement de leurs entités
respectives. Pour réussir une telle tâche, il faut que cette
chambre soit animée par des personnes qui ont la confiance du peuple, un
bagage intellectuel suffisant, des capacités à contrôler
l'exécutif, mais aussi une volonté sans faille de défendre
la cause des citoyens.
Aussi longtemps que les vrais députés
élus du peuple quitteront leurs sièges au profit de leurs
suppléants, le travail de ces Assemblées peinera toujours
à donner les résultats attendus. Car ces suppléants ont
été désignés selon des critères qui n'ont
rien à voir avec le mérite et le professionnalisme.
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