Chapitre 1- Une intégration matérielle
approfondie du Kosovo à l'Union
Section 1 - La mise en place d'une intégration du Kosovo
au Marché intérieur Section 2- La reprise de l'acquis pertinent
de l'Union
Chapitre 2 - Quelle formalisation institutionnelle
durable pour les relations UE-Ko-
sovo ?
Section 1 - Une adhésion éventuelle du Kosovo
conditionnée par une mutation des deux acteurs
Section 2 - L'inclusion du Kosovo dans un potentiel
partenariat bizonal UE-Bal-kans occidentaux
5
Section 3 - La persistance d'un statut ad hoc pour l'Etat
kosovar
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
6
Summary
INTRODUCTION
Part I - Kosovo's specificities and their consequences on
EU-Kosovo's relationship Chapter 1 - EU and Kosovo's ambiguous legal
status
Section 1 - The advent of an european position compromised by an
uncertain international legal status
Section 2 - An pragmatic overtaking of the legal status issue
Chapitre 2 - An EU's stabilizing action of the EU
strengthening Kosovo's state status
Section 1 - The EU, actress of the normalisation of Serbia and
Kosovo's relationship.
Section 2 - The EU constructor of an ambitiously inedit state
building in Kosovo
Partie II - An ambitious material integration of
Kosovo but an persistant insecurity about the final purpose of this
integration
Chapitre 1- A deep material integration of Kosovo in the
EU
Section 1 - The etablishment of Kosovo's integration in Common
Market Section 2- The adoption of the pertinent acquis communautaire
Chapitre 2 - The question of the institutional
formalization of EU-Kosovo's rela-tioships
Section 1 - A possible EU membership for Kosovo conditioned by a
tranforma-tion of both EU and Kosovo
Section 2 - The inclusion of Kosovo in a potential bizonal
partnership between EU and Western Balkans
Section 3 - The persistance of an ad hoc status for the Kosovo
BIBLIOGRAPHY
7
TABLE OF CONTENTS
8
Introduction
« With these people here twice two never makes four.
And worst of it is that nobody could tell you what it does make, considering
that it nevers make four »
Ivo Andriæ, « The Climbers »
Le 4 mai 1980 Josip Broz Tito, plus connu sous le nom de
« Maréchal Tito », meurt dans ce qui est aujourd'hui la
Slovénie. Il a fondé la Yougoslavie en 1945, union de 6
Républiques et de 2 provinces autonomes, qu'il gouverne d'une main de
fer durant près de 40 ans. Homme politique majeur de son temps, on lui
doit également la genèse du « mouvement des
non-alignés » qui va profondément changer le visage de la
Communauté internationale. La Fédération qu'il a
fondée constitue une force politique incontournable de la
deuxième moitié du XXème siècle,
indépendante des blocs soviétiques et occidentaux, avec qui elle
est pourtant parvenu à conserver de bonnes relations1. A ce
titre, et à titre d'exemple, ce sont les yougoslaves qui pendant la
Guerre Froide jouissent de la meilleure liberté de circulation, pouvant
voyager en URSS comme au sein de la Communauté européenne. La
Yougoslavie et la Communauté ont d'ailleurs conclu un accord de
coopération en 19802, qui se voulait être un accord
préparatoire à une future association, ce qui on le rappelle,
constituait à l'époque la marque d'une relation très
privilégiée, la plus poussée jamais entretenue avec un
pays socialiste3.
Fragilisée par la perte de son leader, la Yougoslavie
doit faire face à une très importante crise économique
puis subit les remous causés par l'effondrement de l'URSS en 1991. Les
instabilités
1 Deux accords commerciaux CEE-Yougoslavie ont
été signés en 1970 et 1973.
2 Voir « Accord de coopération entre la
Communauté économique européenne et la République
socialiste fédérative de Yougoslavie », JO L 41 du
14.2.1983, p. 2-27
3 La Yougoslavie et l'Albanie ont été
inclus en 1991 au sein du programme d'Assistance PHARE de la Communauté
européenne. Le programme a été suspendu en novembre 1991
pour la RFY du fait de la guerre.
9
se multiplient dans les différentes républiques,
où les velléités nationalistes se nourrissent de la
profonde crise du parti communiste.
C'est dans ce contexte que les différentes
républiques yougoslaves tentent de se détacher de la
République fédérale et proclament leur
indépendance. La Slovénie et la Croatie, d'abord en 1991, qui
sont rapidement reconnues par la Communauté internationale4.
Les autres républiques tentent de les imiter en essayant de se
constituer elles aussi en États-nations. Or, dans la pratique, ce
concept n'est pas applicable dans les territoires balkaniques5. En
effet, depuis 229 av. JC et la conquête des royaumes illyriens par les
romains, les mouvements de frontières et de populations ont
été incessants. Dans ce contexte, le tracé des
frontières proclamées des différentes républiques
yougoslaves ne correspond pas à la répartition de la population
sur ces territoires, marqués depuis longtemps par une forte
multiethnicité. L'idéologie nationaliste entraîne alors une
escalade de violence et de purifications ethnique dans toute la Yougoslavie.
C'est dans ce climat de guerre, que la relation entre la
Communauté européenne et les anciennes Républiques
yougoslaves connait une première mutation. La Yougoslavie était
alors incluse dans le cadre de la politique à destination des pays
d'Europe centrale et orientale6, et depuis le sommet de l'Arche des
14 et 15 juillet 1989 pouvait prétendre au programme PHARE,
destiné à soutenir les pays communistes dans leur transition vers
l'économie de marché. Avec le début de la guerre, la
Yougoslavie se détache de ce bloc, et pour la Communauté,
à la volonté d'un approfondissement des relations se substitue
celle d'une stabilisation de la zone. D'abord impuissante face aux conflits, la
Communauté, puis l'Union européenne va s'investir de plus en plus
au sein des Balkans occidentaux (Section I). Cette implication ira croissante
et lorsque la
4 C'est à cette occasion que se manifeste
les premiers désaccords entre les pays de la Communauté
européenne concernant le futur des pays yougoslaves. Ainsi, si la
Croatie et la Slovénie ont été reconnu le 19
décembre 1991 par l'Allemagne, la Suède sans concertation avec
les autres pays européens, d'autres pays comme la France, l'Italie et le
Royaume-Uni n'était au départ pas enclin à la
reconnaissance de ces États. Ce désaccord était plus
profond que la seule question de la reconnaissance ou non de nouveaux
États, car il concernait la façon dont les États
européens voyait le futur de la Yougoslavie, et où aucune
position commune n'avait été trouvé. Ainsi, si la
diplomatie allemande mettait en exergue le droit des peuples à disposer
d'eux même, la France souhaitait quant à elle une prise en compte
des minorités serbes présentes dans l'ensemble du territoire
yougoslave et la définition non hâtive de frontières
intérieures, qui seraient amené par la suite à devenir les
frontières internationales des nouveaux États.
5 Pour rappel, il est communément admis en
Droit international que pour qu'un État vienne au monde, il faut une
population, établie sur un territoire
déterminé, soumis à l'autorité effective d'un
gouvernement, doté de la souveraineté et de la
personnalité juridique
6 Les PECO rassemblaient dans les années 90
une multitude de pays avec lesquels la Communauté européenne
envisage des relations après l'effondrement du bloc communiste. Les
actuels pays de Croatie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne,
République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie,
Albanie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Monténégro,
Serbie, Kosovo, Biélorussie, Ukraine, Moldavie et Russie étaient
inclus dans cette approche.
10
guerre éclate au Kosovo en 1999 l'Union s'impose comme
une actrice de plus en plus efficace et visible, notamment dans tout le
processus de reconstruction (Section 2).
Section 1 : Un investissement croissant de l'Union
européenne dans les Balkans Occidentaux
Marquée par la première guerre sur le continent
européen depuis 1945, l'Union européenne cherche à ramener
la stabilité dans les Balkans occidentaux. Après avoir
tenté une première approche qui se conclut par un échec,
car trop peu incitative (I), l'Union lance le Processus de stabilisation et
d'association (PSA) qui offre aux pays balkaniques une vraie perspective
européenne, concrétisée par l'adhésion de la
Croatie à l'Union en 2013 (II).
I) L'échec des anciens cadres relationnels dans un
contexte de guerre
Au début des années 90 la politique
européenne dans les Balkans est caractérisée par une
multiplication d'approches au cas par cas, face à l'enjeu global de la
désintégration de la Yougoslavie et des multiples crises
apparaissant en Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et
Kosovo.
Après la signature des Accords de Dayton en
décembre 1995 par la RFY, la Bosnie-Herzégovine et la Croatie,
sous l'égide des États-Unis, l'Union européenne prend acte
de l'inefficacité de son action depuis le début de la guerre, du
fait de la faible coordination de ses États membres et du manque
d'instruments adéquats. En réaction, l'UE décide de
rénover une première fois son cadre relationnel avec les pays
ex-yougoslaves. Son ambition est de fournir une assistance coordonnée
à l'ensemble des pays de la Yougoslavie disloquée par
l'établissement d'une approche régionale et la mise en place
d'instruments visant à consolider la stabilité de la
région. Cette nouvelle approche est définie dans les Conclusions
du Conseil Affaires Générales du 29 avril 19977 et
propose l'établissement de nouveaux moyens d'assistance ainsi que la
conclusion d'accords bilatéraux de coopération pour la
Bosnie-Herzégovine, l'Albanie, la Macédoine, la Croatie et la
RFY. Cette approche reposait sur deux étapes : dans un premier temps
l'UE demandait aux États concernés de se mettre en
conformité avec des conditions politiques et économiques
préétablies,
7 Conclusions du Conseil sur le principe de
conditionnalité régissant le développement des relations
de l'Union européenne avec certains pays d'Europe du Sud-Est du
29/04/1997, Bulletin de l'Union européenne 4-1997, point 1.4.67
11
et une fois ces conditions remplies, l'UE proposait l'octroi
unilatéral de diverses aides ainsi que l'établissement d'une
nouvelle forme de relations contractuelles.
Or à peine deux ans après son lancement, ce
modèle montrait déjà ses limites à la fois trop
contraignant et trop peu incitatif. A titre d'exemple, le seuil conditionnant
l'établissement d'une relation « minimale » avait de
très nombreuses ramifications, très détaillés,
relatives au respect des principes démocratiques, des Droits de l'Homme,
de l'État de Droit, du respect et de la protection des minorités,
au passage à une économie de marché et l'introduction
d'une exigence de coopération régionale dans les potentiels
accords. A ces conditions générales, s'appliquant à chaque
pays, s'ajoutait une conditionnalité spéciale pour chacun d'entre
eux en fonction de leurs problématiques internes particulières.
L'idée originelle était que les relations entre l'Union
européenne et ses partenaires s'approfondiraient au rythme des
progrès réalisés par ceux-ci. En pratique, la
conditionnalité trop stricte de cette approche a tenu à
l'écart les pays les plus en difficulté8, contribuant
un peu plus au morcellement de la région, au lieu de les soutenir et de
les inciter au développement économique et à la
démocratisation. De plus, les relations prévues à titre de
récompenses n'étaient pas assez ambitieuses pour constituer de
réelles motivations : les aides promises n'étaient en fait que le
renouvellement de préférences commerciales autonomes ainsi que
les aides classiques de l'Union au travers des instruments OBNOVA, PHARE, etc.
Plus préoccupant encore, le modèle de relations proposé
aux États ex-yougoslaves témoignait d'un recul qualitatif de leur
relation par rapport à leur ancien cadre relationnel. Aux pays des
Balkans, l'UE ne proposait que des accords de coopération,
préférentiel certes, mais bien en deçà des accords
d'associations conclus à l'époque avec les pays d'Europe
centrale. A cet égard, les pays des Balkans eux même se sont
montrés assez critiques vis à vis de cette nouvelle approche, et
plus particulièrement la Croatie, qui a cherché à se
démarquer des autres pays de la région en revendiquant
d'être un État centre-européen et non pas balkanique.
En 1999, l'Union européenne a fait le constat de
l'inefficacité de la « Nouvelle Approche ». Les rapports de
progrès de la Commission montrent en effet une stagnation des pays des
Balkans, et la nouvelle flambée de violence au Kosovo en 1999
démontre que la perspective d'être des partenaires
privilégiés de l'Union européenne n'est pas suffisante
pour garantir la stabilité dans la région. Faisant le constat de
l'échec de sa nouvelle approche, l'Union européenne crée
un nouveau
8 Par exemple, l'assistance prévue au titre
du Programme PHARE était subordonnée au respect des accords de
paix, à la coopération avec le TPY
12
modèle relationnel pour la région, dont le
maître mot sera désormais la sauvegarde de la stabilité
(II).
II) Le processus de stabilisation et d'association : un
succès avec l'adhésion comme
horizon
La réponse de l'Union européenne aux
difficultés des Balkans occidentaux est une réponse en deux
temps, mais dont le maître mot est la stabilité : D'une part, elle
initie le Pacte de Stabilité pour l'Europe du Sud Est, défini
à Cologne le 10 juin 19999, qui réunit un grand nombre
d'acteurs internationaux10 en vue d'assurer une stabilisation de la
région balkanique. L'ambition est d'éviter un empilement des
instruments qui nuirait à l'efficacité de chacun d'entre eux. Le
Pacte de stabilité pour l'Europe du Sud Est est envisagé comme
une zone de contact où les pays des Balkans11 (à
l'exception de la RFY) peuvent échanger avec des acteurs internationaux
variés comme l'UE, l'OTAN, l'OSCE, le FMI, la Banque Mondiale, les pays
donateurs et un grand nombre d'ONG.
D'autre part, l'Union européenne décide
d'approfondir son approche régionale, via le lancement du Processus de
Stabilisation et d'Association12. Il s'agit d'une approche
rénovée qui innove, non pas tant en modifiant le contenu des
relations entre l'Union européenne et les pays d'ex-Yougoslavie (les
conditions applicables au développement et à l'approfondissement
des relations restant sensiblement les mêmes, ainsi que les pays
concernés par cette approche), mais par son cadre général
et en ce qu'elle a à offrir. La nature même de la relation a
changée, substituant à un Accord de Coopération la
signature d'un Accord de Stabilisation et d'Association (ASA), avec une
perspective d'adhésion à la clé. Bien plus ambitieux que
les anciens accords de coopération, les ASA sont des accords complets
qui en plus de soutenir la consolidation démocratique et l'État
de Droit, oeuvrent au rapprochement des partenaires dans la perspective d'une
adhésion future à l'Union européenne13.
9 Le même jour que la fin de la guerre au
Kosovo
10 Notamment 38 ministres des Affaires
Etrangères de 38 pays et 15 représentants d'Organisations
internationales.
11 Sont signataires les pays de l'UE, l'Albanie, la
Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'ARYM, la Hongrie, la Slovénie,
la Roumanie, la Bulgarie, les États-Unis, le Canada, le Japon, la
Turquie, etc.
12 Communication de la Commission au Conseil et au
Parlement européen sur le processus de stabilisation et d'association en
faveur des pays de l'Europe du Sud-Est, COM(1999)235 final du 26/05/1999.
13 A ce titre, on peut s'attarder sur le nom retenu
pour ce nouveau type d'accord « Accord de Stabilisation et d'Association
», qui n'est pas anodin en ce qu'il revèle la grande place
accordée à la stabilisation de la zone dans
l'établissement de ce nouveau modèle relationnel. (la
stabilisation est ainsi placée dans l'intitulé des accords, mais
aussi elle y occupe la première place, devant « l'association
»).
13
La nouvelle dégradation de la situation dans les
Balkans occidentaux à la fin des années 90, les crises
irrésolues et l'instabilité politique de ces États sont la
raison de la création d'un cadre de relation qui est à la fois
très ambitieux mais aussi très protecteur avec un fort monitoring
de l'Union Européenne, qui indique à la fois les réformes
à effectuer, mais aussi un modèle vers lequel ces pays doivent
tendre14. Pour mettre en oeuvre cet objectif, un nouvel instrument
est attaché au PSA : l'IAP, ou « instrument de
pré-adhésion » qui constitue de part son intitulé un
rappel instrumental de la perspective européenne des Balkans
occidentaux. Il obéit à un principe de programmation, annuelle et
pluriannuelle, avec des objectifs à implémenter auxquels sont
injectés des fonds.
L'idée du PSA est également que la
stabilité des Balkans occidentaux dépend très fortement de
l'établissement de coopérations étroites entre les pays,
dans le respect de l'intégrité territoriale de chacun. C'est pour
cela que dans ses relations avec la région, l'UE privilégie les
instruments régionaux aux instruments bilatéraux et encourage
très fortement les coopérations horizontales entre les pays des
Balkans occidentaux15.
A ce jour, le processus de stabilisation et d'association est
un succès. Certes, seule la Croatie a pour le moment
adhéré à l'Union européenne16, mais les
progrès réalisés par les autres pays des Balkans
occidentaux sont non négligeables et le PSA a le mérite de garder
unifié ces différents Etats dans la recherche d'un même
objectif, alors que des forces internes et externes cherchent à y
imprimer une forte force centrifuge. D'un point de vue interne d'une part,
où les revendications nationalistes de certains politiciens s'opposent
à la bonne marche des pays pour des raisons d'opportunismes, mais aussi
à l'externe, alors que la Russie, la Turquie et l'Arabie Saoudite
cherchent à gagner ou à regagner leur ancienne influence dans la
région en entretenant des liens étroits avec une
communauté de prédilection et en excluant les
autres17. Un exemple récent de cette réussite est que
la perspective européenne a été suffisante pour convaincre
le Monténégro à rejoindre l'OTAN le 5 juin 2017,
malgré l'ire de Moscou, alors même que les touristes russes
constituent la principale manne économique du pays et que le Kremlin
opère désormais des pressions sur ses agences de voyages pour
dérouter leurs ressortissants vers une autre
14 Source : Compte-rendu mensuel des
négociations relatives à la réforme du système
judiciaire bosnien-herzégovinien, 12 juin 2017, Délégation
de l'Union européenne en Bosnie-Herzégovine, auquel l'auteur du
présent mémoire représentait l'Ambassade de France en
Bosnie-Herzégovine.
15 Pus qu'un encouragement ou une incitation, cette
coopération devient une obligation dans le cadre de l'ASA UE-Kosovo.
16 Le 1er juillet 2013
17 Ce qui tendrait à renforcer les foyers
d'instabilités dans une région qui depuis l'adhésion de la
Roumanie et de la Bulgarie se trouve désormais au coeur du territoire
européen.
14
destination18. Autre exemple, la récente
réélection de Aleksandar Vuèiæ à la
tête de la Serbie. Cet ancien ultranationaliste « converti »
aux idées européennes a notamment choisi comme premier ministre
une femme, Ana Brnabiæ ouvertement homosexuelle, une première dans
le pays, mais aussi dans les Balkans. De plus, le Président serbe semble
désormais ouvert à un dialogue sur les « futures relations
entre la Serbie et le Kosovo », chose impensable il y a encore 2
ans19, preuve s'il en est de l'efficacité grandissante de
l'UE dans la gestion du problème kosovar (Section II).
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